Les Chats

  •  Un peu de culture

     Ses origines

  • Le berceau du chat domestique se situe sans nul doute dans l'Egypte ancienne.

    Bien avant nous, les Egyptiens adoraient le chat, au point qu'ils en ont fait l'enveloppe charnelle de Bastet, une de leur déesses préférées.

    Une légende raconte comment les yeux du chat birman prirent la couleur bleu foncé de ceux de la déesse qui l'avait caressé.

    A ce jour, l'image du félin reste encore intimement liée à cette riche civilisation.

    Et pourtant, est-ce dû au fait de ses origines si mal connues ? Aucun animal domestique n'a engendré tant de superstitions que le chat. Beaucoup ont de nos jour disparus, mais certaines, comme la peur du chat noir, sont tenaces. Au moyen âge, tous les animaux noirs étaient accusé d'avoir des liens avec le démon.

    Le félin vénéré par l'ancienne Egypte devint le compagnon attitré et malfaisant des sorcières de l'Europe médiévale. Pendant des siècles, considéré dangereux pour le corps et l'âme il dû subir les pires tortures et horreurs, commises avec l'approbation de l'Eglise.

    Des chats torturés, brûlés, mutilés sous le regard tantôt joyeux, tantôt indifférent de la foule. Par peur du démon, l'homme a toujours fait du chat un objet de terreur, de haine. Dans son esprit, le chat noir est synonyme de sorcière.

    De nos jours encore, le fait de croiser un chat noir, qui plus est venant de votre côté gauche, est une superstition aussi indélébile que renverser du sel à table où passer sous une échelle.

    L'activité nocture du chat, qui voit dans l'obscurité, renforce les doutes.

    Exception faite dans le midi de la France où le chat noir portait bonheur. Il n'en inspirait pas moins au Provençaux la crainte de le rencontrer la nuit.

    Cependant, il faut reconnaître qu'un chat noir peut aussi porter bonheur (demandez donc aux Suisses et en Loire-Atlantique)

    Le chat prévoit le temps : un coup de patte sur le museau signifie que le vent va bientôt souffler, un derrière l'oreille, que la pluie ne tardera pas à tomber. Mais, malgré le rôle important que ce petit animal joue dans les traditions populaires, seul son aspect diabolique est retenu.

    Le chat, animal familier, côtoyé au quotidien, reste pourtant un inconnu. Ses comportements étranges fascinent mais il nous échappe et garde là son mystère : ni domestique ni sauvage, il est les deux à la fois……

  •  Le chat et la peinture
  • C'est seulement à l'époque de la Renaissance que le chat commence à apparaître régulièrement dans la peinture. Selon les artistes, il incarne les puissances du Bien ou du Mal.

    Dans nombre de tableaux inspirés par les Evangiles, les peintres jouent habilement les deux aspects du chat : bénéfique et maléfique.

    Il est représenté dans des attitudes très diverses : il somnole, dort, fixe avec insolence ou convoitise.

    Dans l'œuvre de Baroche : la Nativité, la Vierge berçant l'Enfant a à ses pieds une chatte allaitant ses petits.

    Cette image du double amour maternel, humain et animal, atténue quelque peu la signification maléfique régulièrement attribuée au chat.

  •  Le chat et la poésie

    Sa beauté et le mystère de ses yeux ont à multiples reprises inspiré les poètes, qui vouent au chat, depuis le XVIII, un véritable culte.

    Faisons simplement référence à Jean de la Fontaine, qui consacre à ce petit félin un grand nombre de ses œuvres : le chat et le vieux rat; le chat , la belette t le petit lapin, le chat et le rat, le chat et le renard, le chat et les deux moineaux, etc…

    Notre petit ami va connaître son heure de gloire sous Voltaire et Rousseau. Cent ans plus tard, Musset, Hugo, Lamartine, Apollinaire et Baudelaire lui ouvrent les portes de leur cercle.

    Après cette page de culture, je vous invite à faire connaissance avec quelques races de ces charmantes bestioles