TUNING SHOW
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| Concevoir un échappement est une affaire de compromis. En effet, s'il existe des règles qui permettent d'aller dans le sens du meilleur rendement, celle-ci s'opposent à des contraintes légale et économiques. Le rôle d'un
échappement est, après l'explosion dans le cylindre, de rejeter la totalité
des gaz le plus rapidement possible pour laisser place à un nouveau mélange
comburant / carburant permettant une continuation optimum du cycle de marche.
Si, sur certaines motos très sportives, comme la Ducati 916, on trouve un échappement par cylindre, cela est inconcevable sur une voiture de série du fait d'un poids total et d'un coût de réalisation importants. Une jonction bien pensée des tubulures montées sur la culasse est alors primordiale. Prenons l'exemple le plus fréquent d'un quatre cylindre en ligne. Pour être efficace, un collecteur se doit d'être constitué de quatre tubulures de longueurs égales, mais suffisantes pour éviter qu'il y ait interférence dans le fonctionnement de chaque cylindre. Pas toujours évident à réaliser dans le compartiment moteur étriqué d'une GTI, les constructeurs négligent souvent cette partie importante de l'échappement. De plus, la loi impose, pour une utilisation routière, un seuil maximum d'émissions sonores. En phase de détente, les gaz circulent à plus de trois bars de pression dans l'échappement provocant un "boucan d'enfer". Il existe plusieurs façons de réduire ce bruit à travers un silencieux. La plus simpliste en première monte consiste à le "stopper" grâce à des chicanes. Procédé économique, il se révèle peu performant en constituant de véritables obstacles aux rejets des gaz. Moins glouton en puissance, mais aussi plus cher à fabriquer, il existe un dispositif qui "absorbe" le bruit. Le silencieux renferme alors autour d'un conduit percé de toute parts, de la laine de verre, de roche, voire de céramique. C'est ce principe qu'utilisent les fabricants d'échappement tuning. Difficile aussi d'imaginer des lignes en un seul morceau tant cela va à l'encontre de la facilité de fabrication, de stockage, de transport ou de montage. Pourtant les accouplements sont la cause de nombreuses entraves à l'évacuation du mélange brûlé. Il ne faut surtout pas négliger l'ajustement des éléments entre eux, de l'alignement des sorties de culasse avec des tubulures du collecteur jusqu'à la mise en place des joints d'étanchéité. Pour des raisons de coût, les lignes de série sont habituellement réalisées avec du tube en acier et les collecteurs en fonte. En plus d'une résistance au temps bien meilleure et d'un poids inférieur, les marques d'échappements haute performance leur préfèrent l'inox pour sa surface plus lisse, favorable au passage des fumées. Le dessin de la ligne est lui aussi très important. Souvent pour des
questions économiques, les ingénieurs font au plus simple, multipliant les
coudes qui, vous l'imaginez aisément, ne peuvent aller dans le sens de la
performance. Les collecteurs d'u V12 Ferrari de F1 : le nec plus ultra |
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