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Le common rail, ou rampe commune. C'est à dire de regrouper tous les cylindres par l'intermédiaire d'une rampe commune.

La combustion dans un diesel diffère d'un moteur essence au niveau de la formation du mélange, qui se fait toujours dans le cylindre : les soupapes d'admission ne laissent passer que de l'air. L'injection du gazole se fait soit de façon classique, dans une préchambre dont la forme est étudiée pour permettre un mélange assez homogène et une mise en vitesse suffisante, soit directement dans le cylindre, au-dessus du piston. Cette seconde technologie, l'injection directe, fait les beaux jours de VW et Audi, mais c'est Fiat qui l'a amenée sur le marché (avec la Croma en 1986).

Le point commun est dans la pompe d'alimentation en gazole. On constate en effet que la pression d'injection s'accroît proportionnellement à la vitesse de rotation du moteur. Or l'augmentation de la pression d'injection est la condition sine qua non pour accroître les performances tout en diminuant les émissions nocives de NOx (oxydes d'azote) et de particules, mais il est impensable de vouloir prendre toujours plus de tours par minute sur un mazout !

Le common rail permet de s'affranchir de cette limite, afin d'optimiser la combustion (et donc la puissance, le bruit, la pollution). La nouveauté fondamentale est que la pompe produit la pression par accumulation dans le "rail".
La rampe d'accumulation apparaît nettement sur ce schéma global. C'est là que se crée une réserve de gazole à pression très élevée. Notez que la complication de réalisation d'un tel moteur par rapport à un TDI ne se situe pas dans l'électronique (les capteurs existaient déjà) mais surtout dans la résistance à la pression

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Ainsi, on dispose, en permanence, d'une réserve de carburant à haute pression (jusqu'à 1350 bars sur l'Alfa, contre moins de 100 bars sur les TDi allemands, et 200 à 500 bars sur une injection indirecte). De plus, la gestion électronique permet d'ajuster au mieux la pression et la quantité injectée.

La première auto au monde à faire appel à cette technologie est l'Alfa 156 JTD. Comme avec la Croma, Fiat est encore premier...

Comme sur tout moteur à injection directe, la chambre de combustion est en réalité creusée dans le ciel du piston. Alfa a retenu une forme d'oméga inversé afin de favoriser l'homogénéité du mélange. D'autant plus que les tubulures d'admission impriment à l'air un mouvement en colimaçon (ou Cross Flow, ou Swirl), pour accélérer le flux d'air frais.

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Fiat a également lutter contre le bruit, en injectant une quantité minime de gazole avant le volume principal : on parle d'injection pilote. L'énergie engendrée par la dispersion de chaleur arrive plus progressivement, ce qui permet une combustion nettement moins violente et bruyante. Un arbre anti-vibrations est également monté sur le 2.4L.

Chez Alfa Romeo, le common rail est rebaptisé "unijet", d'où le J du nom JTD. Vu les injecteurs à gicleurs multiples, on peut s'étonner du terme unijet, mais cela n'ôte rien aux avantages du common rail, que l'on peut résumer ainsi :

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la pression d'injection est gérée précisément par l'électronique. Elle est donc indépendante du régime, et reste constante pendant le temps d'injection.

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l'injection pilote est facilitée, d'où réduction de bruit.

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la cartographie électronique peut gérer précisément le début (avance) et la durée d'injection.

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les performances et l'agrément de conduite font un bond en avant. Sur l'Alfa 2.4L, la puissance gagne carrément 12% par rapport à un moteur identique à préchambre ! Mais il faut remercier aussi remercié le turbocompresseur à géométrie variable...

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la consommation baisse (de 15% en moyenne), ainsi que les émissions polluantes (hydrocarbures imbrûlé et NOx surtout).

Après l'Alfa 156, Mercedes a équipé sa C220 D du common rail, ce qui a eu pour effet de doubler son couple (de 15.3 à 30.6mkg !).

L'avenir semble donc tout tracé pour le common rail, surtout associé à la suralimentation et la technologie multisoupapes. Pour preuve le V8 de Mercedes nous fait miroiter : 4.0L, 32 soupapes, 2 turbos, pour 238ch à 4200 tr/mn !

Sur cette vue du 2.4L Alfa, on distingue bien la rampe d'accumulation d'où partent les conduits vers les 5 injecteurs.

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