Article de football 365

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Amiens a réussi ce soir son pari. Victor Zvunka, qui vient de prendre les commandes de l'équipe professionnelle, peut savourer sa réussite. Il aura quand même fallu attendre la séance des tirs aux buts pour que le sort désigne les Amiénois comme vainqueurs.

Pour sa première sur le banc amiénois, Victor Zvunka commence par une victoire. Son équipe a su ne pas baisser les bras. La mise en retrait de René Marsiglia après vingt matchs consécutifs sans victoire en championnat aura donc, pour l'instant, eu l'effet escompté. La magie de la coupe a fait le reste. Mais il ne faut pas que les joueurs oublient leur véritable mission, sûrement la plus importante, de la saison : le maintien.Le froid ambiant aidant, les vingt-deux acteurs de ce seizième de finale ont décidé d'entamer la rencontre tambour battant. Pas de round d'observation, un vrai match de coupe en sorte. Les premières actions chaudes sont à mettre aux crédits des joueurs locaux et notamment de Kaba Mané. Dès la 2eme minute, il se retrouve seul dans le coin gauche de la surface de réparation lavalloise, mais sa reprise du plat du pied passe au-dessus des cages. On le trouve deux minutes plus tard de l'autre côté du terrain. Il récupère un ballon, remonte la moitié du terrain, dribble et se fait contrer in extremis à l'entrée de la surface. A la 9eme minute, Bouisset tire un coup-franc puissant qui frôle le poteau gauche du but gardé par Gardié. Le ton est donné. Les Picards ne calculeront pas. Les « Tangos » en profitent d'ailleurs pour placer quelques contres à l'image de ce tir dévissé de Tomczyk, bien lancé par Sitruk (5eme). Ou encore de cette tête de Crucet, l'ancien joueur du Red Star, sur un centre de Stephanopoli (8eme). Le jeu des hommes de Victor Zvunka va alors devenir plus brouillon. A trop vouloir sauter le milieu de terrain les Picards perdent un nombre incalculable de ballons. Ballons qui reviennent très vite. De plus en plus vite. Heureusement Poitrinal veille. Il intervient dans les pieds de Tomczyk (30eme), puis sur une remise de la tête de Crucet (36eme). Enfin, c'est d'une main ferme qu'il détourne en corner un tir canon de François (39eme). L'orage est passé et Amiens peut repartir à l'assaut. Mané centre pour Cabezas au premier poteau qui ne peut redresser sa frappe (37eme). Juste avant la mi-temps Rondalaere tient peut-être une balle de but dans ses pieds. Mais sa reprise passe au-dessus.Dès la reprise, les Amiénois remettent le pied à l'étrier. Petitjean déborde côté gauche. Son centre atterrit sur.le haut du filet mayennais (52eme). Les supporters locaux ont beau s'époumoner en chantant « Ca va rentrer, ça va rentrer », force est de constater que cela ne rentre pas. Il ne s'en faut que d'un cheveu pour que cela soit les « Tangos » qui n'ouvrent le score. Poitrinal et un de ses défenseurs se gênent. Sitruk, qui passait par-là, en profite pour récupérer le ballon. Il se retrouve face au but vide, mais son tir trouve.le poteau. Cette alerte plus que chaude a pour effet de déclencher une belle réaction picarde. C'est une véritable déferlante qui s'abat maintenant sur le but gardé par Gardié. Tout le monde y va de son tir : Maurice (55eme), Desgeorges (57eme, 63eme), Petitjean (62eme) et Bouisset (66eme). Amiens pousse, mais rien n'y fait. Les minutes défilent, et même si les Amiénois se montrent les plus dangereux, ils n'arrivent pas à trouver la faille dans une défense lavalloise de plus en plus regroupée. La rentrée de Chalier à la 80eme ne change pas les données du problème, et les deux équipes se dirigent doucement vers la prolongation. Crucet a beau secouer la tête, il faudra en passer par-là pour se qualifier.Le sort va alors choisir le camp mayennais. Pichot s'enfonce dans la surface, tente un dribble et se fait faucher. L'arbitre de la rencontre, M.Duhamel désigne tout naturellement le point de penalty. Crucet s'avance. Son tir est dévié par Poitrinal sur le poteau, mais le ballon finira bel et bien sa course au fond des filets (102eme). Les Lavallois s'en sortent bien. Mais les Amiénois ne baissent pas les bras. Desgeorges trouve le poteau à la 104eme minute. Et puis, survint le coup de théâtre alors que Laval pensait avoir son ticket pour la qualification en poche. Maurice va tirer ce qui sera sans doute le dernier coup-franc de la partie. La frappe est puissante. Le ballon voit sa course détournée et voilà Gardié pris à contre-pied. C'est l'égalisation (120eme) et les tirs aux buts. A ce jeu là se sont les Picards qui sortiront vainqueurs, Pinho ayant vu son tir arrêté par Poitrinal.

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Les réactions :

Trois questions à ...Hervé Gauthier

12 février 2000 - 00 h 06                                                           H_Gauthier.JPG (4056 octets)

L’entraîneur de Laval reconnaît que la partie s’est jouée à presque rien. Ses joueurs n’ont pas démérité.

 

Hervé Gauthier, la chance n’était pas de votre côté, ce soir ?

Oui, c’est rageant d’avoir perdu après avoir ouvert le score. On avait fait le plus difficile et on aurait pu se mettre à l’abri durant le temps réglementaire. Au total, on a fait un match solide. C’est le destin, on est malheureux…

 

Sur le plan du jeu, vous êtes satisfait ?

Oui, je suis satisfait. On a été à la hauteur de l’événement, beaucoup plus agressif que lors du dernier match de championnat, contre Châteauroux. Sur la physionomie du match, on méritait vraiment la qualification mais je ne peux pas en vouloir aux joueurs. La défaite est due au hasard.

 

Justement, vous avez été rarement inquiété. Cela s’est joué à peu de choses…

On a été rarement inquiété sur des phases de jeu. Mais nous avons échoué sur les coups de pied arrêtés. C’est seulement là que nous avons été battus.

 

Propos recueillis par Nicolas Berté, pour Football 365 à Amiens.