FONCE DANS LE MUR, MAIS KLAXONNE !

L'Administration fiscale
L'Administration de l'éducation nationale
      "Les forces de désagrégation sociale en France sont sans doute aujourd'hui bien plus fortes que celles qui se constataient à la veille de la Révolution française"
Maurice Allais, Prix Nobel 

La réforme de Bercy 
N'importe quel ministre des finances, un vrai patron de son administration sait tout d'une "cagnotte" au cours de sa première journée de maroquin. La taxe d'habitation doit être supprimée. Les villes, départements, régions, doivent disposer d'un autres moyens pour assumer leurs tâches. Il y en a, plus qu'on ne peut l'imaginer, tout en baissant les impôts nationaux.
La baisse des impôts sur le revenu ne doit pas concerner que les bas salaires ; elle doit être générale et pour tous. Cessons de faire croire que cela serait faire un cadeau aux plus hauts revenus. Pour ceux -là leurs impôts sont déjà délocalisés.
Les impôts qui frappe les tranches supérieures sont ussi les forces vives de la nation, les créateurs d'entreprises, ceux qui innovent et réussissent.
Ceux qui donnent du travail pour les autres, pour l'enrichissement du Pays. La France doit être le pays de la solidarité mais veiller, et tout de suite à ne pas décourager ceux qui créent sa richesse.
Combien se réfugient déjà à Londres, combien de jeunes ingénieurs des technologies nouvelles s'expatrient vers les États-Unis ? Pour ceux-là c'est 160 000 en 1999. Sur la base du 1er trimestre 2000,   ils se retrouveront quelque 210 000 au 31 décembre prochain.
On  compare  cette  nouvelle  émigration à  une  fuite  des cerveaux, aux huguenots qui quittèrent la France après la révocation de l'édit de Nantes, et qui firent la fortune des pays accueillants. C'est mépriser les fonctionnaires du fisc que d'affirmer que cela ne conduira pas à terme à des réductions d'effectifs. Il le faut. Mais c'est proprement ridicule que de tout régenter d'en haut.  Il faut dialoguer, s'accorder, établir un calendrier et profiter de la croissance pour que cette modernisation exigée se fasse sans drame, sans casse.
Tout est négociable sauf la réforme.
C'est tout l'État hypertrophié en France qui s'est figé depuis trente ans alors qu'ailleurs tout évoluait et que tout change encore. Créons 10 régions, comme les Länder allemands. Unissons nos Départements et nos communes. Combien de Français connaissent le prix que coûte l'exécution de la moindre décision en France? Le double que dans les autres pays en Europe.
Qui ose en parler ?
Qui en parle ?
Par quelle peur électoraliste ne brise-t'on pas cette loi du silence qui nous amène inexorablement à la désagrégation du corps social ? Chacun s'accorde pour dénoncer cette hypertrophie intenable qui, face à nos voisins, nous fait prendre un retard considérable.
Cela a déjà créé la fracture sociale et politique. 
Nous voici  au  début  d'une  fracture  bien  plus  grave, au  risque de nous perdre : la fracture culturelle. 
Elle s'accélère au rythme d'Internet, de façon exponentielle. Vous m'avez compris ? 
Ce que je dis concerne Bercy, bien sûr, mais le dépasse.
Vous ne m'avez pas compris ? 
Alors, allons dans le mur...
Mais, par pitié, ne klaxonnez pas !