GUIDE DE SURVIE DU DEBUTANT SOUS LINUX

Document écrit par G.DELAFOND (g.delafond@medsyn.fr).

Version du 17/12/1998.

Ce texte est une sorte de mini-faq (frequently asked questions), qui s'adresse aux débutants qui ont réussi à installer LINUX, ce fantastique OS gratuit, et qui ne savent pas comment s'y prendre ensuite. Il s'agit essentiellement de "recettes" pour se dépatouiller dans les situations les plus fréquentes sans passer des nuits entières à potasser des docs incompréhensibles, de préférence en anglais.

Il est le produit au départ d'une seule personne, mais devient au cours des contributions des Linuxiens, un travail collectif. Qu'ils en soient ici remerciés. Procurez vous les mises à jour sur http://www.medsyn.fr/perso/g.delafond/survie.htm .

Il est rédigé par un non-informaticien, et il ne prétend pas résoudre toutes les questions. Il existe de très bons livres pour ça. Prenez en un très gros. 1000 pages semble un minimum pour pouvoir aborder correctement tous les sujets ("le système Linux" des éditions O'Reilly a une excellente réputation).

Avant de poster une question dans un newsgroup, assurez-vous qu'elle n'est pas posée régulièrement (http://dejanews.com, un serveur qui tourne sous ... Linux), et lisez les how-to, le guide du rootard et les faq disponibles avec la plupart des distributions (le répertoire "/usr/doc" est souvent plein de bonnes choses).

Vérifiez que vous disposez de la toute dernière version de Linux, les différents problèmes étant réglés au fur et à mesure des nouvelles versions.

Où suis-je ?

Normalement, après une installation réussie, Linux tourne, mais sans utilisateur défini. Vous devez voir une invitation à taper votre identifiant (login). L'utilisateur principal s'appelle "root" (racine). Tapez "root", puis validez. Ensuite, on vous demande un mot de passe (password). Inventez en un, tapez le une fois, puis confirmez.

A ce moment, vous êtes logé en tant que root. Vous êtes sur une console , dans un "shell", c'est à dire un interpréteur de commandes. Vous devez voir une invite se terminant par # (spécifique du super-utilisateur). Cette invite est souvent représentée par "%" dans les docs. Il est bien évident qu'il ne faut pas reproduire ce signe lorsque vous tapez une commande.

Les messages de démarrage ont défilé trop vite ! Je voudrais les relire.

"dmesg". Ca défile encore trop vite ! J'ai raté le début !

Pas de panique : "dmesg |less", puis les flèches haut et bas. "q" pour quitter. Vous venez de faire une commande très puissante : un tube (pipe). L'affichage de "dmesg" vers le programme "less".

Vous pourrez lire plein d'informations sur la version du noyau, les disques, les ports série ou le driver de carte son...

Je n'arrive plus à démarrer windows !

Linux étant bien élevé, il permet le démarrage des autres OS, mais comme sa bonne éducation a des limites, il se paramètre comme OS par défaut.

Si vous utilisez lilo, vous devez voir au démarrage s'inscrire sur l'écran "LILO boot:". A ce moment, appuyez vite sur "tab". S'il s'inscrit "dos" , c'est que lilo connait votre partition dos, et en tapant "dos" à l'invite, dos/windows démarrera (vous savez maintenant que c'est bien DOS l'OS et non Windows).

Sinon, vous pouvez réinstaller linux en mode "mise à jour", sans aucune option, et en faisant bien attention aux options de démarrage proposées à la fin de la procédure. Vous pouvez à cet endroit sélectionner l'OS par défaut (Ne vous inquiétez pas, c'est très rapide), ou jouer avec le "/etc/lilo.conf/". (pour en savoir plus :"man lilo")

Si vous utilisez loadlin, un utilitaire qui vous permet de lancer Linux à partir de DOS, la question ne se pose pas.

Linux ne trouve que 64 Mo de mémoire vive :-((

...et j'en ai davantage !

Cela se détecte par la commande "free".

Editez le fichier "/etc/lilo.conf" et ajoutez-y la ligne "append="mem=130688"" pour 128 Mo, en dessous de la ligne "image =" (commande non vérifiée par moi-même)

Ce problème est réglé depuis le kernel 2.0.36 . Donc, mettez à jour !

Je veux faire une disquette de secours

Essayez "mkbootdisk". Si ce programme est présent sur votre machine, vous êtes sauvé.

Au prochain boot, introduisez la disquette avant de démarrer (à condition que votre BIOS soit bien réglé pour le boot sur disquette), et à l'invite de LILO, tapez "rescue" pour démarrer sur la disquette, ou "linux" pour démarrer sur le disque dur

Quelles commandes peuvent faire quelque chose ?

Les principales commandes sont dans /bin /sbin, /usr/bin, /usr/X11R6/bin et /usr/local/bin. Allez donc voir les noms des fichiers qui y sont présents ("cd /bin", puis "ls"). Si vous aimez l'aventure, tapez un nom qui sonne bien. Si ça ne donne rien, tentez "man macommande". Ca peut vous donner plein de renseignements.

Pour lancer une commande, mieux vaut la faire suivre de & si son action doit être permanente. Cela permet de la lancer en tâche de fond et de ne pas mobiliser une console ("vi monfichier &")

Sinon, les principales commandes sont "ls" (liste des fichiers=dir sous DOS), "cd" (change directory), "cp" copie un fichier, "md" (make directory), "rm" (remove), "mv" (move, déplace ou renomme), "vi" (édite ou crée un fichier texte), "find", "whereis" ou "locate" (recherche de fichier), grep (recherche de chaine dans les fichiers),"chown" (changement de propriétaire), "chmod" (changement des autorisations à un fichier), "cat", qui envoie quelque chose vers quelque part (l'écran par défaut), et bien sûr "man" (manuel) .

La commande "locate" est un peu particulière : elle s'appuie sur une base de données remise à jour la nuit. Si vous voulez forcer la mise à jour : "updatedb". Les recherches sont ensuite beaucoup plus rapides et faciles (pas besoin de caractères joker).

Comment créer un compte utilisateur ?

Linux est multi-utilisateur. Même si vous êtes seul, il est indispensable de créer au moins un compte utilisateur. La raison en est simple ; le chef (root) peut tout faire, y compris planter la machine (par exemple en dézippant un fichier dans un disque plein) ou tout effacer ("rm /*" au lieu de "rm *"). Les puristes vous diront même qu'il est déconseillé de lancer X sous root (car X accède au matériel, et a le pouvoir de tout bloquer).

Vous verrez que pour effectuer les commandes, il est facile de lancer le compte "root" sans avoir besoin de quitter votre compte utilisateur.

"adduser duduche". Cette commande crée en même temps un répertoire /home/duduche (noté ~/ dans les docs), dans lequel Duduche aura ses fichiers. Les autres (les membres du groupe, ou tous les autres) ne pourront pas les lire ou les modifier, sauf s'il leur en donne le droit.

Le "/home/duduche" contiendra à sa création un certain nombre de fichiers cachés (commençant par "."), qui pourront être édités selon les besoins. Ces fichiers sont des copies de ceux contenus dans "/etc/skel". Si vous voulez faire des modifications qui concerneront tous les nouveaux utilisateurs (wm par défaut, alias, path ...), éditez plutôt ces fichiers (en tant que root).

Les utilisateurs sont enregistrés dans "/etc/passwd".

Sans autre précision, ils appartiennent au groupe par défaut, appelé "users". (Il y a 3 niveaux de droits : lire, écrire et exécuter, pour trois niveaux d'utilisateurs : moi, le groupe, et tous, soit 9 combinaisons possibles pour un fichier).

Si votre commande "adduser" (ou "useradd") ne fonctionne plus, vérifiez s'il n'existe pas un "/etc/pwd.lock", et détruisez le ("rm /etc/pwd.lock").

Quels sont les utilisateurs actuellement connectés ? "who".

Comment changer de console virtuelle ?

Tapez "Alt-F2", et, miracle, vous voyez une nouvelle console apparaître. Vous pourrez y lancer le même compte, ou celui d'un autre utilisateur. Ca marche généralement jusqu'à F6.

Pour revenir sur votre premier compte, tapez "Alt-F1". Vous venez de réaliser une chose impossible sur les OS grand public habituels : lancer plusieurs utilisateurs simultanément. Vous voyez que ça valait le coup d'installer Linux !

Pour info, maintenant que vous êtes un simple utilisateur, votre invite se termine par $.

Comment changer d'utilisateur?

"logout" quitte votre compte actuel. Sinon, lancez un deuxième terminal par "Alt-F2", et répondez à la demande de login. Vous pourrez rebasculer sur la première console par "Alt-F1".

Pour passer provisoirement en mode super-utilisateur sur la même console : "su". Pour passer provisoirement sur un autre compte non root : "su autreutilisateur".

Comment changer de mot de passe ?

"passwd duduche" sous root ou "passwd" tout court sous le compte de Duduche.

Ma commande est inconnue !

Attention aux majuscules et aux minuscules, aux espaces, aux tirets et aux points ! Sinon, la commande n'existe peut-être pas, ou alors elle n'est pas dans le chemin de recherche (le PATH). Cherchez la déjà par un "find / -name macommande" (vous avez droit aux jokers : "*" remplace tout plein de caractères, "?" en remplace un et un seul). Si elle existe, mais pas au bon endroit, tapez la avec son chemin entier : "/usr/local/bin/macommande" par exemple, ou bien "cd /lerepertoireoùestmacommande", puis "./macommande" (contrairement à DOS, le répertoire courant n'est pas dans le path, il faut taper "./"). Sinon, vous enrichirez le path (dans /etc/profile).

Voir le PATH : "echo $PATH".

Pour enrichir le path : "PATH=nouveaupath:$PATH". N'oubliez pas": $PATH" sinon le path que vous vouliez rajouter remplace l'ancien et toutes vos commandes deviendront inopérantes.

Autre possibilité, le fichier existe, mais n'est pas exécutable. Faire "chmod +x monfichier".

Vous pouvez récupérer les commandes précédentes par la flèche haute. C'est quand même plus facile que de tout retaper ! Les 500 dernières commandes sont dans ~/.bash_history.

Les répertoires, comment ça marche ?

faites "ls", et vous avez la liste des fichiers et répertoires du répertoire courant (dans notre exemple, "ls" dans /home donne "duduche").

Pour voir les fichiers cachés : "ls -a". (ils commencent par un point).

Pour avoir des détails : "ls -l" vous donne le propriétaire et les droits, et sur quoi ils pointent si c'est un lien. Astuce : "ls -l monfichier" donne les caractéristiques d'un seul fichier.

Votre écran n'est pas assez grand pour voir tous les noms? Faites un tube : "ls |less" ou "ls |more".

Pour changer de répertoire : "cd duduche"" vous amène dans le répertoire duduche situé dans le répertoire courant. Sinon, tapez le chemin complet : "cd /home/duduche".

Pour remonter d'un niveau : "cd .."(ne pas oublier l'espace)

Pour retourner chez soi (home) : "cd" tout court.

Copier un fichier : "cp fichiersource fichiercible" fait une copie du fichier fichiersource au fichier fichiercible. "mv fichiersource fichiercible" remplace fichiersource par fichiercible.

A quoi servent tous ces répertoires ?

C'est un gros problème lorsque l'on débute sous Linux : les arborescences varient d'une distribution à l'autre. Si vous disposez d'un bouquin sur Slackware et d'une Redhat sur votre micro, il faudra "traduire" les chemins (la commande "find" sera utile !!).

Grossièrement :

-/bin et /sbin : programmes exécutables de base.

-/dev : les périphériques. Un certain nombre de ces fichiers sont des liens symboliques vers les vrais fichiers utilisés par le système : /dev/mouse > /dev/cua0 (souris com1) ou /dev/psaux (souris ps2), /dev/cdrom >/dev/hdb (cdrom IDE), /dev/modem > /dev/cuaX... Cela permet aux applications de ne pas se préoccuper du système : les appels aux périphériques sont redirigés aux bons endroits.

Si vous avez besoin de créer un descripteur : commande mknod (maniement compliqué, et rarement utile pour une utilisation de base).

-/usr : les exécutables ordinaires (/usr/X11R6/bin), les sources (/usr/src) et leurs librairies (/usr/lib)

-/var : un peu la même chose que /usr. On y trouve souvent des paramétrages et des librairies de programmes.

-/etc : les paramétrages : fstab pour les systèmes de fichiers, inittab pour le script de démarrage (runlevel=5 pour le démarrage en mode graphique), dosemu.conf, wine.conf, lilo.conf (pour paramétrer le mode de démarrage de LILO : délai, nom du noyau à lancer par défaut en premier...), /etc/rc.d/rc.local pour les programmes à lancer automatiquement au démarrage, /etc/rc.d/rc.serial pour les paramétrages du port série...

-/lib : les bibliothèques (librairies) utilisées par les programmes.

-/proc : vous n'avez rien à y faire

-/boot : dans Redhat : le noyau (directement dans la racine sous Slackware). Il s'appelle vmlinuz (noyau compressé) ou kernel-2.x.xx. Dans ce cas, le fichier vmlinuz est un lien symbolique vers kernel-2.x.xx. Si vous bootez par loadlin (depuis dos), ne cherchez pas le noyau ici, il est sur la partition DOS.

-/root : le home du super-utilisateur

-/home/xxx : les répertoires personnels des utilisateurs.

-/mnt : les disques que vous voulez rattacher à votre arborescence : /mnt/cdrom, /mnt/floppy... Notez que, si ça vous chante, vous pouvez les mounter n'importe où ailleurs et sous n'importe quel nom (ce que font certaines distributions : /cdrom et /floppy).

Attention, il y a des pièges ! Tout plein de répertoires portent le même nom, mais avec un chemin différent (bin, lib, etc et d'autres). Lorsque vous repérez un fichier important, notez en le chemin par écrit (du moins au début).

Je ne sais pas éditer les fichiers de paramétrage :-(

Pas de problème : "vi /etc/monfichierquejeveuxmodifier" (prononcez "vi-aïe").

Si le nom est correct, vous trouverez un texte plein d'explications, précédées par des # (non exécutées). Sinon, vous trouverez un fichier vide, que vous venez de créer.

Pour être sûr de bien taper les noms de fichiers, laissez linux faire ! Tapez "vi /etc/monf - tab". Si le fichier est le seul à commencer comme ça, le nom va se complèter tout seul. Magique, non ? Ca marche aussi pour les commandes (Ca s'appelle l'auto-complétion).

Encore plus simple : si vous avez surligné le nom du fichier trouvé par un "locate" ou un "ls", un simple clic sur le bouton central de la souris (ou les boutons D et G si vous avez accepté cette émulation pour une souris 2 boutons) fait un superbe "coller".

Pour toute modification, commentez la ligne à modifier ("#"), puis retapez la avec vos paramètres. Vous pourrez plus facilement revenir à la version précédente. Autre méthode, les copies de secours des fichiers, souvent automatiques (terminaison ~)

vi vous fait peur ? C'est vrai qu'il est plutot moche, mais il marche très bien, même quand rien ne marche. La plupart du temps, vous pouvez vous en sortir avec 4 commandes seulement :

Pour écrire : "Esc" puis "i" (=mode insertion). Dans certaines, la touche "inser" marche pareil. Pour effacer : "Esc" puis "x" (ou la touche Eff parfois). Pour quitter sans sauver : "Esc : q !". Pour quitter en sauvant : "Esc : w q !" (ou "Esc Esc : x") -Attention, ces commandes se tapent l'une à la suite de l'autre.

Sinon, essayez "emacs", puis sous X, kedit et plein d'autres.

Encore plus simple :

"echo "lacommandequejerajoute" >> lefichierquejerenseigne"

Je voudrais lire mes fichiers de paramétrage (et les autres) depuis windows

Pas de problème. Installez fsdext2 sous win95, tapez dans une fenêtre dos "mount /dev/hda2 f" dans le cas où votre partition linux est sur la deuxième partition du 1° disque IDE, et que vous voulez le mounter en tant que disque f sous windows (attention au lastdrive dans le config.sys). Ensuite, vous pouvez voir (mais pas écrire) vos fichiers texte avec notepad ou wordpad (mieux), vos fichiers gif ou jpg ou parcourir les arborescences avec vos outils habituels.

Je ne trouve pas mon cdrom !

Et pourtant, il fonctionne, puisqu'il m'a servi à installer Linux.

Normal. Il n'est pas mounté.

Il faut créer un répertoire, dans lequel apparaitra le cdrom lorsqu'il sera mounté. La plupart des distributions créent un répertoire /mnt/cdrom ou /cdrom. S'il y en a un, utilisez le.

Au prompt, tapez :

"mount -t iso9660 /dev/cdrom /mnt/cdrom" (ou bien "/cdrom" selon le répertoire que vous aurez créé)

Si vous n'obtenez pas de message d'erreur, faites "cd /mnt/cdrom", puis "ls", et vous devriez voir le contenu du cdrom.

Pour éjecter le cdrom, faites d'abord "umount /mnt/cdrom", puis appuyez sur le bouton d'éjection du CDROM.

Si ça ne marche pas, il faut vérifier l'existence de "/dev/cdrom" ("cd /dev", puis "ls -l cdrom"), qui n'est rien d'autre qu'un pointeur vers "/dev/mondisque" (par exemple /dev/hdb pour un cdrom monté en 2° sur la première nappe ide (D sous dos), ou /dev/sdb : 2° scsi)

Une fois que tout ça marche, faites "vi /etc/fstab".

Vous devez voir une ligne qui concerne votre cdrom, du genre :

"/dev/cdrom /mnt/cdrom iso9660 noauto,ro 0 0"

le iso9660 est le système de fichiers standard des cdrom. "Noauto" signifie que le cdrom ne sera pas mounté automatiquement au démarrage de linux, "ro" signifie "lecture seule" (read only).

Si vous n'avez pas de /dev/cdrom, il est bon d'en créer un par "ln -s /dev/lebondisque /dev/cdrom".

Si vous avez un /dev/cdrom, mais qu'il pointe sur un mauvais disque, détruisez le sans pitié (rm /dev/cdrom), puis recréez en un bon (commande précédente).

Une fois le fstab correctement renseigné et le système rebouté (par "Ctrl-Alt-Suppr") -ou faites simplement "ldconfig"-, il suffira de taper "mount /mnt/cdrom", et le tour sera joué.

Si vous êtes malin, créez un petit fichier de texte (disons "mountcdrom") où cette commande est enregistrée, rendez le exécutable ("chmod +x mountcdrom"). Une fois sous X, un clic sur ce fichier ou son raccourci mountera le cdrom. KDE fait ça en mode graphique

Sous Redhat en mode graphique, le control-panel peut écrire le "/etc/fstab" à votre place et faire les mountages (méfiez vous de la commande "format", qui formatte, donc efface les disques sans prévenir !!).

Attention ! Le mountage n'est possible que si vous ne vous trouvez pas dans le répertoire où vous voulez mounter (device is busy). Il peut exister des fichiers dans le répertoire de mountage, mais ils seront inaccessibles tant que le disque est mounté.

L'état de mountage des disques est enregistré dans /etc/mtab. Vous n'avez pas à y toucher.

Pour que les utilisateurs ordinaires puissent mounter le cdrom, vous devez rajouter "users" (le nom du groupe par défaut) et "unhide" à la ligne "cdrom" du "fstab".

Ca donne : "/dev/cdrom /mnt/cdrom iso9660 noauto,ro,users,unhide"

Dernier piège : le mountage n'est possible que si le sytème de fichiers utilisé (iso9660) est connu du noyau. Si le message d'erreur indique "file system non supported by kernel", recompilez ou lancez le module ("insmod isofs")!

Sur la Redhat 5.1, il y a un gag : le répertoire de modules est mal numéroté. Il faut faire:

"cd /lib/modules

ln -s 2.0.35-2 2.0.35" (On crée un lien symbolique du répertoire cherché 2.0.35 vers celui qui existe 2.0.35-2).

puis "depmod -a" ou rebooter (pas élégant). La 5.2 n'a plus ce problème.

Je ne trouve pas ma disquette !

Pareil que le cdrom. La différence est le nom (fd0), et le type de fichier : vfat pour le format win95, ext2 pour le format Linux (ex : mount -t vfat /dev/fd0 /mnt/floppy).

Pour formatter une disquette : "mkdosfs /dev/fd0" pour DOS ou "mke2fs" pour linux. Sinon, les outils en mode graphique de X.

Si vous tenez absolument aux lignes de commande, il faut installer les mtools, et taper les commandes standards de DOS en rajoutant "m" devant ("mcopy"...)

Pour copier un fichier vers la disquette : "cat monfichier >fd0" (le signe ">" fait une redirection). Le fichier est plus gros que la disquette ? Ce n'est pas grave ! Suivez les instructions. (La disquette ne doit pas être mountée). La disquette doit être formattée en ext2.

ATTENTION ! Il faut umounter la disquette avant de l'éjecter !!

Je ne trouve pas mon modem !

Sous X, dans la distribution Redhat, le modemtool lancé par le control-panel fait ce réglage très facilement.

Sinon, si c'est un modèle reconnu, vérifiez qu'il existe un fichier "/dev/modem" pointant sur "/dev/cuax", où x vaut entre 0 et 3 (0 pour com1, 3 pour com4). "cd /dev", puis "ls -l modem" devrait vous renseigner. S'il pointe vers un mauvais port série, détruisez le ("rm modem"), et recréez en un par "ln -s modem cua1" par exemple (en fait, maintenant, ill vaut mieux utiliser /dev/ttyS1).

Si votre port série a un irq atypique (c'est souvent le cas pour les cua2 et les cua3), vérifiez que l'irq est bien affecté : "setserial /dev/cuax". Si l'irq ne correspond pas, faites "setserial /dev/cuax IRQ y". Si tout marche ensuite, recopiez cette ligne dans /etc/rc.d/rc.serial (les fichiers rc sont généralement des fichiers de paramétrages). Elle se lancera toute seule au démarrage.

Pour lister les IRQ utilisées :"cat /proc/interrupts" ("cat" utilisé sans ">" dirige ses résultats vers la sortie standard, c'est à dire l'écran).

Si vous avez un "winmodem", sorte d'émulation windows de modem, rien n'est prévu pour vous pour l'instant. Achetez un vrai modem.

Et ma carte son ?

Cherchez un fichier son ("find / -name *.au"). Placez vous dans son répertoire (cd), puis tapez "cat fichierson.au >/dev/audio". Il sort un son ? bravo !

Il ne se passe rien ? Tant pis ! tapez "sndconfig", et suivez la procédure. Ca marche ? génial ! Toujours pas ? Il va falloir compiler le noyau. Trouvez une bonne doc (kernel how-to). Les sound blaster doivent être compilées en module.

Ca ne marche toujours pas ? Tentez votre chance avec un noyau de développement ou changez de carte son...

Et mes CD audio ?

Placez un cd dans le lecteur. Lancez un programme de lecture de CD (kscd, xplaycd...). Il ne faut pas mounter le cdrom. Si ça ne marche pas, lisez les messages d'erreur (vous obtiendrez plus de messages exploitables si vos lancez le programme à partir d'un X term).

Et mon imprimante?

D'abord la connexion. Sous Linux, les ports parallèles s'appellent lp0, lp1 ...La correspondance avec DOS n'est pas si simple, car lpt1 peut aussi bien être lp1 que lp0.

Sur Redhat, lancez le printtool (sur les autres distribs, votre cas est désespéré), disponible dans le control-panel. Si votre imprimante est listée, vous êtes sauvé ! Si c'est une win-imprimante, vous êtes foutu ! Autrement, vous devriez pouvoir au moins imprimer en mode texte en choisissant une imprimante dans la liste, par exemple en faisant "cat /etc/printcap >dev/lp1".

La plupart des imprimantes ne reconnaissent pas le retour chariot comme une fin de ligne (phénomène des marches d'escalier) ni la fin de page. Le printtool y remédiera.

Pour les autres distributions, sachez que c'est le fichier /etc/printcap qui enregistre les paramètres. Lisez un bon "How to".

Pour savoir ce qui se passe au niveau des impressions : "lpq"

Pour lancer le support port parralèle : "insmod lp".

Pour activer le serveur d'impression : "lpc up lp" s'il n'a pas été lancé au démarrage.

Pour supprimer les impressions en attente : "lprm -a" (a pour all)

Arrêter une impression : "lpc -clean all"

Et ma souris roulette?

On trouve un programme nommé "imwheel" (version 0.8 actuellement), qui intercepte les ascenseurs des programmes (du moins, ceux qui s'y prètent), pourvu que le serveur soit Xfree 3.3.2, et que le XF86Config soit bien renseigné (genre " Protocol IMPS/2 ou Intellimouse" et "ZAxisMapping 4 5"...). Il ne faut pas accepter l'émulation 3 boutons sinon la roulette ne marche pas.

Si la souris (roulette ou non) se fige au lancement de X, vérifiez déjà qu'elle fonctionne en mode "console", tout simplement en la remuant. Si oui, vérifiez vers quoi pointe /dev/mouse ("ls -l /dev/mouse"). Vous devriez trouver dans XF86Config le même "device". Sinon, changez le !

Il existe aussi des conflits entre gpm (le gestionnaire de souris en mode console) et X.

Dans ce cas, désactivez le en faisant "gpm -k"avant de lancer X. Sous Slackware, il y a un bug dans certaines livraisons : dans rc.local, on doit enlever le -R dans la ligne gpm -m /dev/mouse -t PS2.

Et mon zip !

Les périphériques de sauvegarde sont généralement supportés. Le zip iomega entre autres. Malheureusement pour vous, son support n'est pas inclus dans les noyaux installés par défaut. Il vous faudra donc compiler le noyau :-(, de préférence une version récente, avec le support des disques "ide atapi floppy" pour une version IDE par exemple, puis de renseigner le /etc/fstab, avec une ligne comme : "/dev/hdc /mnt/zip vfat noauto,users,defaults 0 0" (si le zip est en 1er sur la deuxième nappe ide="hdc", sinon, remplacez hdc par la bonne valeur, et si vous voulez que le groupe "users" puisse faire ce mountage).

Ensuite, un "mount /mnt/zip" vous donnera accès au zip en lecture et écriture.

Pour le zip parallèle, le noyau doit supporter le scsi (car ce zip fonctionne comme du scsi). Ensuite, il faut décharger le module d'imprimante ("rmmod lp"), insérer le module qui transforme le port parallèle en scsi "insmod ppa.o"(ou "modprobe ppa"), si nécessaire "insmod vfat" (charge le module qui supporte le système de fichiers win 95), puis "mount -t vfat /dev/sda4 /mnt/zip" aprés avoir crée un repertoir zip ( md /mnt/zip ).

Si votre zip est formaté en ext2, utilisez "sda1" au lieu de "sda4" (windows commence ses formatages par la fin !).

Pour savoir la liste des modules chargés : "lsmod"

Pour imprimer à nouveau :"umount /mnt/zip", puis "rmmod ppa" et "insmod lp" (ou "modprobe lp").

Mon clavier me joue des tours

Le problème du verrouillage numérique : le Num Lock n'est en général pas lancé au démarrage (il pose d'ailleurs souvent des problèmes avec X window).

Pour forcer le démarrage, éditez un fichier lu au démarrage en y placant le script suivant :

INITTY=/dev/tty[1-8]

for tty in $INITTY;do

setleds -D +num < $tty

done

(fonctionne seulement pour le mode console).

Le problème du clavier anglais : Normalement, l'installation de Linux vous demande la langue et le clavier à installer. Vous devriez donc avoir un clavier Français.Sinon, éditez /etc/sysconfig/keyboard :

KEYTABLE="/usr/lb/keytables/fr-latin1.map"

Certaines touches font n'importe quoi : c'est souvent le cas des touches "home" et "suppr" (qui fait comme "eff").

Dans ce cas, insérez ce petit script dans ~/.inputrc

set metaflag on

set convert-meta off

set output-meta on

"\e[1~":beginning-of-line

"\e[3~":delete-char

"\e[1~":end-of-line

Je veux lire ma partition Windows

Pareil que pour les cd rom : voir /etc/fstab. Normalement, l'installation de Linux crée la ligne nécessaire, avec le descripteur de périphérique (/dev/hda1 pour la première partition du premier disque IDE, /dev/sda pour le premier disque scsi...) et le point de mountage (souvent /mnt/dosc). De plus, il fait le mountage automatiquement. Si c'est votre cas : "cd /mnt/dosc" puis "ls".

Sinon, "mount -t vfat /mnt/hda1 /mnt/dosc", puis, après vérification que ça marche, rajouter la ligne "/dev/hda1 /mnt/dosc vfat 0 0 0". Un simple "mount /mnt/dosc" suffira.

Si les noms longs de win 95 ne sont pas reconnus, vous devez avoir mounté votre disque en "msdos". Remplacez alors "msdos" par "vfat". Voir aussi la fin de la rubrique sur les cdrom pour les modules de la Redhat.

Si les pseudo noms longs de win 95 ne passent pas lors d'une commande à cause de caractères interdits (espace), encadrez le nom du fichier de guillemets.

Tout est bloqué !

Changez de console (Alt F2). Tapez "ps" : cela vous indique les tâches actives. Repérez par son numéro (PID) le programme (processus) qui bloque. Faites "kill numéro". Refaites "ps" et vérifiez qu'il a bien disparu. Si ce n'est pas le cas, tentez "kill -9 numéro". Ca devrait marcher. Si vous obtenez un processus zombie, essayer de killer les processus encore actifs, en rapport avec ce programme.

Quitter un programme "Ctrl c".

Si vous aviez tapé par inadvertance sur Ctrl-S, vous pouvez débloquer par Ctrl-q.

Normalement, le noyau ne devrait pas être bloqué. Vous devriez encore pouvoir y accéder à partir d'une autre console. Si vous ne disposez pas d'un réseau, attendez un bon bout de temps. Il se peut que ça se débloque tout seul. Si vous êtes vraiment obligé de faire un Reset, le redémarrage pourrait être difficile. Vous serez peut être obligé de faire un "fsck -A", mais normalement, il se fera tout seul.

Quel espace est encore libre sur mon disque dur ?

Tapez "df" (disk free).

Quelle est ma version ?

A l'invite, tapez "uname -a". Lorsque vous demandez de l'aide, donnez toujours les renseignements sur votre distribution (Ex Redhat 5.2), le noyau (ex 2.0.36), et le serveur X (3.3.3).

Ne polluez pas les newsgroups si vous avez une version antédiluvienne (celle que je viens de citer, dans 3 mois !). Une version hyper à jour est indispensable, surtout pour une machine neuve.

Comment lancer X ?

"startx".

Si ça ne fait rien du tout, vous avez oublié d'installer X ! Recommencez l'installation en "mise à jour".

Si ça commence, puis que ça plante, ça se complique.

Selon votre distribution, tapez "xf86config", "Xconfigurator", "configX", "xf86setup".

Le plus performant est Xconfigurator, livré avec Redhat, qui détecte la carte graphique et la souris.

Si ça coince, il va falloir éditer le fichier /etc/X11/XF86Config à la main. Une bonne doc, et bon courage !

Autres sources de problèmes : X n'existe pas. Créez le par "cd /usr/X11R6/bin", puis "ln -s monserveurX X" (crée un lien symbolique de X vers monserveurX). Le serveur en question s'appelle quelque chose comme XF86_SVGA, dans le même répertoire.

Autre cas, X existe, mais pointe vers un mauvais serveur X (se détecte par "ls -l X") :

"rm X", puis la commande précédente.

Les utilisateurs ne peuvent pas lancer X

(mais root le peut) Cela arrive avec la Redhat 5

La mauvaise méthode (rapide, mais problèmes de sécurité) : "chmod +s monserveurVGA ou SVGA". Dès que votre machine fera des choses importantes, il est déconseillé de lancer X sous root.

La bonne méthode :

Vérifier l'existence de /usr/X11R6/bin/Xwrapper

éditer, s'il existe ~/.xserverrc, et remplacer "X" par "Xwrapper". Sinon, trouver le fichier qui lance "X" et faire la même manoeuvre.

Lancer X automatiquement

Editez le "/etc/inittab", puis remplacez "id:3:initdefault" par 5. Ceci vous lance par défaut xdm (vérifiez qu'une ligne à la fin du fichier lance xdm), ou, mieux, kdm si vous renseignez correctement la ligne qui est lancée par le level 5. Pour le window manager par défaut, il faut créer un fichier $HOME/.xsession (inutile pour kdm), et le rendre exécutable ("chmod +x"). Placez-y le nom de votre WM préféré.

Pour kdm, remplacez la ligne de /etc/inittab qui lance xdm par une semblable qui lance kdm.

Ensuite, dans le centre de contrôle kde, applications, configuration du bureau, sessions, rajoutez les noms des wm que vous voulez choisir au démarrage (exemple "window maker).

Ensuite, éditez le fichier /etc/X11/xdm/Xsession, et insérez y les lignes :

exec xterm...

;;

window maker)

exec wmaker

;;

esac

Chaque utilisateur pourra choisir au démarrage son WM dans le fichier commun.

Si le redémarrage plante, vous pouvez essayer à LILO : "linux single". Cela empèchera le démarrage automatique de X et vous permettra d'intervenir, par exemple pour remettre l'initdefault à 3.

X démarre. Et après ?

Après, vous pouvez commencer à jouer : gimp pour la retouche photo, internet, serveur intranet, profiter du vrai multitache, du multi écran ...

Vous pouvez oublier toutes les commandes qui précèdent. Il existe des équivalents graphiques, mais qui ne gèrent pas les opérations complexes. Dommage...

Vous constaterez vite qu'il existe de nombreux window managers : kde, le plus abouti (évitez si vous n'avez par 64 Mo de RAM), gnome, afterstep, le plus classe, fvwm95, mlvwm (imitation mac), window maker, Enlightenment, le plus gourmand en couleurs et le plus psychedelique...

Chaque utilisateur peut choisir un WM différent des autres et avoir ses propres paramétrages.

Il est probable que votre WM vous propose des menus avec tout plein de programmes. C'est en général un paramétrage par défaut. Il est possible qu'un certain nombre d'entre eux ne répondent pas. Il ne vous reste qu'à les installer. A l'inverse, il est possible qu'un certain nombre de programmes soient installés, mais n'apparaissent pas dans les menus. Allez donc faire un tour dans /usr/X11R6/bin ou /usr/local/bin. Pour les rajouter aux menus, consultez la doc de votre WM. Comme d'habitude, c'est KDE qui s'en sort le mieux.

Et mon shell ?

Pas de problème : c'est maintenant un xterm.

Vous pouvez en lancer plein en même temps, et même avec des utilisateurs différents (commande "su")..

Les fenêtres débordent de l'écran !

Généralement X est configuré en 640x480 en couleurs 8 bits. C'est très insuffisant. Pour travailler correctement, 16 bits et 800X600 sont un strict minimum (1Mo de mémoire sur la carte), 1024X768 sont encore mieux (2Mo de mémoire video).

Essayez "Ctrl alt +" (le plus du pavé numérique). Si l'image change de taille, c'est gagné ! Sinon, relancez Xconfigurator, et répondez aux questions sur la résolution. En dernier ressort, lancez vi et éditez /etc/X11/XF86Config.

Pour que l'écran démarre directement dans la bonne résolution, repérez d'abord le paragraphe ocnsacré à votre serveur X, et dans celui-ci la ligne du XF86Config, section "screen", subsection "display" où l'on peut lire :

640x480 800x600 1024x768 (par exemple), et inversez l'ordre pour mettre en premier votre résolution préférée (dans votre nombe de couleurs).

Si vous ne voulez pas d'écran virtuel plus grand que votre plus grande résolution, commentez ("#") la ligne "virtual ...".

Je n'ai pas le bon nombre de couleurs :-(

plusieurs possibilités :

Mes écrans sont tout décalés

Lancez "xvidtune". Notez les valeurs qu'il vous donne. Ouvrez le /etc/X11/XF86Config. Vous devez trouver une ligne où toutes ces valeurs apparaissent. Marquez la d'un commentaire. Agissez sur les réglages de xvidtune. Lorsque le centrage vous convient, remplacez les anciennes valeurs du XF86Config par les nouvelles que vous donne xvidtune. Faites pareil pour toutes les résolutions.

Comment basculer de console sous X?

Très utile si votre serveur X a planté.

"Ctrl-Alt-F2". Pour revenir sur la console graphique : "Ctrl Alt F7". Pour lancer une deuxième console en mode graphique : "startx -- :8" (ou un autre chiffre entre 7 et 12, car à chaque console texte-1 à 6- correspond une console graphique, la console 7 étant normalement occupée par votre premier X).

Comment quitter X et Linux ?

"Ctrl-Alt-Eff" ou les menus du window manager. Pour quitter Linux complètement, il ne faut jamais éteindre sauvagement. Si vous êtes tout seul (pas de réseau) : "halt" est à éviter (abime les système de fichiers). Sinon, "shutdown -h now" avec les bonnes options de délai ("man shutdown").

Autre possibilité : Ctrl-Alt-Suppr, puis éteindre la machine avant le redémarrage.

Configurer Internet

Il existe plein de méthodes, allant du simple script (Aaargh !) au mode graphique. KDE propose un numéroteur appelé kppp, très simple de configuration (numéro de téléphone, DNS, serveur pop...), mais qui fournit un script par défaut qui ne fonctionne pas en général.

Il faut éditer un script personnel du genre :

"Expect ogin

login votrelogin

expect word

password votremotdepasse"

Ensuite, le surf peut se faire directement avec le file manager de kde, sauf pour les applets java (dans ce cas, installez netscape). Il peut même faire du ftp avec mot de passe si l'on respecte la syntaxe suivante : ""ftp://votrelogin:votrepassword@ftp.votresite"

Comment installer un programme ?

Ca se complique !

Si le programme est livré en binaires :

Premier cas de figure : vous avez un ".rpm" sous Redhat ou un ".deb" sous Debian. : "rpm -i monprogramme.rpm" (-ivh pour plus de détails) ou "dpkg -i monprogramme.deb". Attention ! Il existe généralement plusieurs versions, selon le type de processeur (famille 386, alpha...) et le type de librairies : libc5 jusqu'à 1997, libc6 à partir de 1998 (Redhat5 ou Debian 2.0).

Si une version est déjà installée, vous risquez d'être bloqué.

Vous pouvez essayer "rpm -U monprogramme.rpm" (U pour update). Si ça ne marche encore pas, "rpm -U monprogramme --force". L'opération marchera forcément, mais le programme ne marchera pas à coup sûr.

Si c'est du tgz, et que son contenu est manifestement destiné à la racine (répertoires usr, var, bin...), placez le dans la racine. Puis "tar xvzf monprogramme".

Si c'est du source (".src.rpm"), "rpm -i" vous crée un fichier archive dans /usr/src/redhat

Si vous n'êtes pas programmeur, utilisez toujours cette méthode (c'est bien plus simple et rapide qu'install shield sous windows). Cela marche, même à partir d'un autre disque.

Encore mieux, utilisez un utilitaire qui fait ça en mode graphique ; "glint" du "control-panel"(moche), "kpackage" (superbe).

Deuxième cas de figure : c'est du ".tgz" ou dy "tar.gz": "tar -xvzf monprogramme.tgz" (la lettre z dézippe).

Troisième cas : c'est du ".tar" : "tar -xvf monprogramme.tar". (Les fichiers .tar sont des fichiers archive, c'est à dire contenant plusieurs fichiers, mais non zippés)

Si c'est un binaire prévu pour une autre distribution : "alien" !

Ex : "alien --to rpm monprogramme.deb" fait un rpm à partir d'un deb.

Si le programme est livré en "sources" :

-si c'est du .tar.gz ou .tgz : copiez le sur le disque linux, là où ça vous arrange, puis "tar -xvzf monprogramme.tgz".

-si c'est du .gz : "gunzip monprogramme.gz"

-si c'est du .bz2 : vous avez besoin de bunzip2, de plus en plus livré en standard, puis "bunzip2 monprogramme.bz2" ou "bzip2 -d monprogramme.bz2"

Puis "cd monprogramme" (vous vous placez dans le répertoire créé par tar), puis "./configure" (le ./ indique "exécuter le fichier "configure" qui se trouve dans le répertoire courant", car celui-ci n'est pas dans le path), puis "make" (précédé d'un "make dep" éventuellement), puis "make install".

Si tout va bien, il n'y a plus qu'à lancer le programme (en tapant son nom au prompt, puis en lui créant un raccourci). Sinon, lisez soigneusement les fichiers d'installation, le configure et le Makefile. Mettez à jour les librairies si on vous le réclame.

Si vous n'y arrivez toujours pas (c'est fréquent) : mailez à l'auteur ou à un newsgroup en précisant bien vos versions de librairies, de gcc, de distribution et de kernel.

Une solution est souvent de mettre les bons paths pour les librairies utilisées par le compilateur. Editez le fichier "/etc/ld.so.conf", puis placez y "/opt/kde/lib" pour un programme utilisant QT (n'oubliez pas d'installer qt devel) ou "/usr/include/gtk" pour un programme utilisant gtk.

Quels sont les programmes installés ?

"rpm -qa" vous affiche les programmes qui ont été installés par rpm. Ca va trop vite ? "rpm -qa |less". C'est dans le désordre ? "rpm -qa |sort |less". Si cette commande est inopérante, c'est que la base de données sur les packages a été détruite. Reconstruisez la par "rpm --rebuilddb".

Quelques programmes qui posent problème

Et mes applications dos ?

Il existe un émulateur DOS, dosemu, qui tourne soit en console texte (se lance par "dos"), soit en console graphique : dos in a box (se lance par "xdos"). Son paramétrage n'est pas évident (Amusez-vous avec dosemu.conf !). Il est assez performant. Il refuse certaines applications, qui en général refusent également l'environnement windows (celles qui accèdent directement au mode protégé du processeur).

S'il refuse de démarrer pour cause de VGA font, vérifiez que le fichier /usr/X11R6/lib/X11/fonts/misc/fonts.dir contient "vga.pcf vga" et "vga11x19.pcf vga11x19"

Même si la version n'est pas encore à 1.0 (0.98.4!), il commence à être assez exploitable. Dans un certain nombre de cas, il apporte même à des applications un environnement meilleur que le vrai dos, sur lequel il s'appuie.

Attention ! Si vous utilisez le vrai DOS, a partition DOS ne doit pas être mountée . Sinon, vous pouvez utilser freedos sur votre partion Linux.

Et mes applications windows ?

Linux sait aussi leur procurer un environnement. En revanche, wine n'émule que le fonctionnement de windows, pas la totalité de l'environnement. Les applications windows (du moins, celles qui veulent bien) tournent directement dans linux. Le lancement (pas franchement rapide, mais on nous promet une amélioration lors des noyaux 2.2) se fait par "wine monappli".

Le disque où se trouve Windows doit être mounté et correctement déclaré dans le wine.conf (c'est son répertoire de mountage que l'on déclarer dans /usr/local/etc/wine.conf). Exemple :

[Drive C]

Path=/mnt/dosc

[Drive E]

Path=/ (Ceci pour permettre à wine de savoir quoi faire de votre partiton Linux. Il la mounte ici en E)

Dans le même fichier, il faut aussi voir les PATHS et le répertoire Temp. Ils doivent correspondre à l'arborescence de votre partition windows.

Attention ! Lorsque vous tapez les chemins, les barres de répertoire sont obliques dans le sens UNIX. Rien ne vous empêche de créer un raccourci, comme pour n'importe quel programme Linux (ex : "/usr/local/bin/wine /olitec/olifax" vous permet de lire vos fax reçus sous windows avec un modem olitec). N'oubliez pas de mettre le chemin du disque windows entre guillemets s'l y a des espaces dans les noms ! (Ex : wine "/Programs files/monprogramme").

La version de Novembre 98 arrive à lancer Word 7 et Excel 7, mais il y a encore des problèmes. On nous promet un fonctionnement sans faille pour fin 98.

Conclusions provisoires

J'espère que ces quelques pages vous auront permis de débuter sans trop de douleurs. Lisez-les entièrement, car certains renseignements sont répartis en plusieurs questions. Linux est un système très complet et très puissant. Son état actuel le rend un peu délicat à configurer, mais les progrès effectués en 1 ou 2 ans sont spectaculaires. Le manque d'homogéneité des logiciels est en train de se règler. Des distributions comme Linux Mandrake installent en standard KDE avec une kyrielle d'applications. On peut estimer que dans moins d'un an, Linux sera opérationnel pour tous usages, et pas plus difficile à configurer que n'importe quel OS, avec l'avantage d'une base beaucoup plus saine, plus puissante, plus sûre et évolutive que tous les autres.

Bonne chance et bon courage !

Linux -->

[Rubrique] [Hard] [News] [!#@!!] [aide] [Liens]

[Accueil]