Réflexions sur quelques faits récents.

 

               -Violences urbaines : L'Etat n'en paiera pas la facture, renvoyée aux compagnies d'assurance. Contribuable et assurée, je paierai de toutes façons et la décision a l'avantage de ne pas grever un budget mal en point. Mais je m'interroge : l'état d'urgence a été instauré au nom de la responsabilité de ce même Etat d'assurer l'ordre public. Il est donc à la fois responsable et pécuniairement dispensé d'en assumer le prix ?

 

             - Nous avons pu être surpris de la " commémorationnite" aiguë qui sévit, y compris contre la volonté exprimée des "bénéficiaires" (A.Dumas).   La célébration de la défaite de Trafalgar a vu nos représentants.  Mais les mêmes adoptent profil bas lorsqu'il s'agit d'une victoire à Austerlitz. Quels sont donc les mauvais esprits qui se plaisent à dénoncer l'arrogance française ?

 

            - Centenaire de la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Chirac a renoncé, comme prévu à s'exprimer, avant même l'épisode banlieues. Pas de grande célébration, de débat éclairant, de souci pédagogique ou de réflexion.           

                          

Qu'en penser ? Aurions-nous à ce point perdu nos certitudes, serions-nous paralysés, incapables d'oser affronter la contradiction et le "courage, fuyons" sert-il désormais de politique ?  La loi relative au bénéfice de la colonisation ne sera pas abrogée mais neutralisée.  Il ne reste qu'un domaine où le courage (le cynisme ?) se proclame : regardez une fois encore le délai entre annonce de licenciement et progrès boursier.  Il est vrai que nous sommes aussi dans une société qui prône la lutte contre le chômage comme souci premier. En contrepartie la relation de la visite d'un responsable chinois ne mentionne que les contrats économiques signés. Je dois avoir la nostalgie de la "grandeur de la France "!

 

Bonne fin d'année !        Michèle