D’abord, faisons-en preuve….Le mot est français, c’est Maupassant.. et la chose ne nous est pas étrangère.
Je me souviens, étant petit, très même, de m’etre fait tomber mon béret que je n’avais pas retiré, innocemment, devant des drapeaux d’anciens combattants. Et d’avoir eu aussi un accrochage, en 1945 à un meeting électoral de Duvillard avec un de ses supporters, qui m’avait donné pour argument que, LUI, il était ancien combattant.
Et mille autres exemples de notre supériorité nationale.
Mais passons à aujourd’hui, et regardons la Télé.
Nous voyons les forets de drapeaux étoilés, les chants patriotiques sans cesse renouvelés, les pasteurs, les prêtres, les rabbins et même des mollahs inquiets, nous voyons le Leader bénir la foule, nous lisons que l’attaque terroriste est due a l’avortement et aux gays, qui ont contraint le Seigneur a lever sa puissante main. La Nation est sacrée, elle est en fait la seule réelle au monde, la seule qui soit dans la voie de Dieu, elle conduit dans la voie du Bien, et c’est le Diable qui l’attaque.
Bien sur, les circonstances expliquent ce sursaut, pour partie, mais il est dans la conscience du peuple américain, qui ne connaît rien du monde, qui est si sur de son bon droit, qui a écrit sur le billet de 1 dollar « In GOD we trust ».
Certains Rosati voient parfois dans la religion la source de tous nos maux, mais quand le Dieu est l’Etat, quand il est plus honoré que Dieu même, et que des esprits pervers veulent chercher dans le « sac au dos « le remède aux crises, mes amis méfiez vous du drapeau. La fierté nationale se transforme vite en furie chauvine. Souvenons-nous des malheureux partie en 1914, la fleur au fusil, criant à Berlin, Souvenons-nous aussi que les victimes des guerres sont assez rarement les responsables des guerres.
Mikhailov
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