Les mythes sont-ils fondés sur la réalité ?

 

Une fois de plus allons voir dans le Petit Robert

Nous trouvons : récit fabuleux transmis par la tradition qui met en scène une forme symbolique des forces de la nature et des aspects de la condition humaine

 

Par extension : représentation de faits ou de personnages souvent réels déformés ou amplifiés par l’imagination collective ou une pure construction  de tradition littéraire de l’esprit.

Je crois que tout est dit là dedans .

 

Mais le mystère persiste tant la définition est élargie

 

Prenons notre ancêtre Lucie

Même seule sur terre elle a du avoir des moments de frayeurs devant les orages, la pluie qui déverse des flots et autres phénomènes bizarres et non compréhensible qui affectaient sa vie de tous les jours

Et puis la voilà rencontrant un autre. Un homme cette fois, puisqu’ils ont évidemment fait au moins un  enfant mâle et à la rigueur plusieurs, de sexes différents dont certains ont survécu et constitué une petite tribu

Lucie avait une idée en tête : ce n’était pas elle qui faisait la pluie et le beau temps.

Alors qui cela pouvait-il bien être ? Comment cela pouvait-il arriver ?

Puisque ces ennuis majeurs, susceptible d’attenter à sa survie et à celle des siens par manque de récolte de baies, d’herbes, de racines, de petites bêtes comestibles et par excès de chaud ou de froid, d’humidité et de sécheresse

Il fallait absolument que ce ne soit pas de sa faute. Sinon son conjoint l’aurait mal pris et l’aurait tuée et pareil pour ses enfants ; d’ailleurs ils étaient exclus de la « chose «  puisqu’elle avait constaté cela avant leur naissance.

Il en allait de même pour celui au quel elle attribuait le fait d’avoir eu ces petits êtres vivants sortis de son corps après que l’autre y fut entré par une espèce d’appendice dont elle avait tiré un grand plaisir dont elle se souviendrait toujours.

Alors, comment ces choses mauvaises pouvaient-elles se produire.

Elle était déjà fort intelligente et savait que tout cela venait de ce qui était au dessus de sa tête et qu’elle n’appelait pas encore « le ciel « 

 En tous cas cela venait d’en haut

Peut-être y avait il justement dans ce lointain quelque chose qui faisait le jour, la nuit, le beau et le mauvais temps et aussi la rencontre avec son homme : enfin l’être différent qui  était à l’origine de la sortie d’un enfant, de son corps et par le bas.

Cet être était parti aussitôt. Mais elle était sûre de sa réalité passagère,  elle en fit un mythe. Celui qui fait que j’ai un petit qui sort et grandit et devient comme moi ou comme lui.

Pour le temps : c’est forcément quelque chose ou quelqu’un qui est dans ce ciel bleu ou nuageux ou pluvieux et surtout orageux. Elle a si peur dans ces  moments là qu’elle se persuade que cela vient de quelque chose de puissant la haut qui commande et fait tout cela. Elle le dit à ceux qu’elle appelle ses enfants et qui sont aussi apeurés qu’elle puisque sa peur déteint. C’est inexplicable par  un raisonnement qu’elle peut maîtriser . Cela arrive n’importe quand et elle ne peut que pressentir. Parfois cela se déclenche et parfois cela ne se fait pas comme elle aurait cru.

C’est un peu comme lorsqu’elle voit que des bonnes baies poussent sur des trucs verts et qu’elle peut se nourrir avec. Cela mène sa vie. Et cela lui échappe.

Si elle court après un animal, elle peut espérer l’attraper et le manger. Mais la pluie, elle n’y peut rien.

Il faut trouver une explication. Pour juguler sa peur et ainsi ne pas la transmettre à ses petits devenus grands.

Ils ont eux même une explication. Ce sont les choses de la Nature. Elle n’est pas très d’accord avec cette trouvaille des responsabilités. Mais vivre en société c’est accepter l’avis des autres en pensant que l’on a évidemment raison et que parfois l’explication que l’on entend est meilleure que la sienne et qu’il est préférable de l’accepter .

 Toujours est-il que bien des années plus tard, il est ainsi né la notion d’un créateur de tout l’univers

Et toutes sortes de mythes, disons tout net de mystifications sont nées ;

Que l’on prenne n'importe quel mythe : païen eschatologique, amérindien, Sisyphe,  Faust,  Prométhée et même la fameuse «  exception française «  et tant d’autres, tous prennent naissance dans une réalité forte qui marque une personne ayant pouvoir sur une collectivité.

Encore faut-il  prendre le mythe pour ce qu’il est et ne pas s’enferrer dedans

Par contre, je ne suis pas opposée à posséder mon propre mythe que je garde en secret et ne partage pas . ce qui me permet de vivre allègrement !

À chacun son propre  mythe et son jardin secret. Nul n’est besoin de l’imposer aux autres ;

C’est du moins mon opinion et je la partage

Jacqueline Madre

 

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