C’est
dans l’air du temps : « Il faut être tolérant », et sous
prétexte de tolérance, les interdits pleuvent. Défense de ne pas se comporter
comme la majorité, Fumer est une atteinte à sa santé ,
Grossir blesse l’esthétique de notre siècle, deux comportements à risque comme
on dit. A mon avis, ce code de vertu n’est rien d’autre qu’un nouvel ordre
moral masqué de bonnes intentions.
La tolérance
« Oui Mais » pas sur tout ni pour tous.
Accepter que
se perpétuent dans notre pays des coutumes
moyenâgeuses sous prétexte du respect des différences relèvent du mépris envers
les victimes de cette tolérance. L’excision est une coutume qu’il n’y a pas
lieu de tolérer et je me souviens avec horreur avoir entendu « qu’il conviendrait de pratiquer cette opération
dans les meilleures conditions d’hygiène, à l’hôpital par exemple »
Heureusement les médecins sont intolérants et cette brillante idée n’a eu ni
succès ni suite.
Au nom de quelle qualité dont je suis démunie devrai-je accepter de ne
pas avoir les mêmes droits que mes frères ? et si ces derniers
veulent restreindre mes libertés, mon intolérance ira jusqu’à l’affrontement,
car ce qui est imposé par la force ne peut être combattu qu’avec brutalité.
Tolérance,
peut être un liant dans les relations de tous les jours et je n’est jamais répondu grossièrement aux
Représentants des Eglises qui viennent m’entretenir d’un dieu que je les laisse
honorer comme ils veulent. Je leur demande simplement le droit de ne pas croire à ce qu’ils considèrent comme vrai.
A considérer comme l’huile à utiliser dans les rouages de nos sociétés,
c’est l’usage trop fréquent de la tolérance qui risque de la faire basculer
dans l’indifférence, ce qui peut être dangereux
pour nos sociétés qui ont le devoir de défendre « avec
intolérance » les libertés essentielles
que nos ancêtres nous ont léguées.
Suis-je
intolérante parce que j’ai des convictions ? Je pense que Oui.
Monique