La Place des Femmes dans la Société ?

 

            Poser la question, c’est reconnaître qu’une moitié des hominidés qui la compose n’est pas encore reconnue comme partie intégrante et intégrée de la dite société

 

                        Dans les sociétés à basse technologie, la répartition du travail fondée sur la force physique explique, en partie, la séparation des sexes par aptitude. Nos sociétés n’en sont plus là mais les femmes continuent de batailler pour obtenir la reconnaissance de leur statut à l’intérieur du monde du travail et du monde politique.

 

 

            A l’intérieur du monde du travail, en défendant becs et ongles la revendication du Salaire égal à Travail égal. Ce n’est pas encore le cas, car les employeurs se cachent derrière les acquis sociaux concernant la maternité comme s’il s’agissait de faire payer aux femmes les absences inhérentes à la naissance des enfants.

Revendiquer les mêmes droits pour les pères, semblerait une mesure allant dans le sens de l’égalité des droits sans distinction de sexe : Si une femme n’épuise pas son congé légal, le reliquat reporté sur le père permettrait à ce dernier d’exercer pleinement sa paternité. Cela n’a rien d’utopique, car beaucoup de pères se sentent exclus de la petite enfance du fait des contraintes d’une société exploitant à son profit le supposé détachement du sexe masculin envers les nourrissons. Ce détachement étant très habilement montré comme une marque de virilité par un patronat soucieux de limiter, au plus petit nombre les avantages sociaux.

 

            En ce qui concerne la non représentation des femmes dans les instances politiques, les hommes agissent comme n’importe quel animal défendant son territoire : Ils détiennent les places, s’y accrochent. Ce refus du partage n’est pas toujours élégant et le sexe mâle a tendance à mettre toutes les femmes dans un même sac sinon dans le même lupanar : Qui ne se souvient de la remarque « indigne » faîte par un leader syndical au sujet de Mme Notat ? Aurait il accusé du même comportement un leader syndical mâle ? Certainement pas, mais il a révélé le machisme ordinaire du crétin content de lui parce qu’il est « homme ». Croit-il.

La sous représentation féminine dans les instances politiques s’explique aussi par l’âge de nos élus : Ils sont en majorité d’une génération où filles et garçons étaient élevés séparément, car plus de la moitié de nos députés sont nés sous la troisième république. Enfin, les femmes ont été privées du droit de vote jusqu’après la seconde guerre mondiale non sans avoir encore à batailler pour avoir accès aux mêmes écoles que leurs compagnons, leur formation politique a donc été retardée d’autant.

 

            Enfin les habitudes ont la vie dure : Pourquoi notre Larousse fait il figurer Mary Shelley après son époux Percy Shelley ? Si ce dernier est un poète estimé, sa notoriété n’est pas comparable à celle de sa femme écrivain d’un livre au succès mondial Frankenstein, pourtant Monsieur Shelley passe avant Madame Shelley !

 

                        Je pense que le temps résorbera ces inégalités, consciente que cela ne se fera pas en un jour, je refuse toutefois le prix de consolation que nous offrent certains hommes en déclarant que les femmes sont des hommes comme les autres. C’est un prétexte pour justifier la négation d’un sexe ce qui est le comble du machisme.

 

                                                                                              Monique