Economie
I. Microéconomie
Vise à élaborer une théorie générale pour expliquer comment sont déterminés les quantités et prix des différents produits
Objectif : prévoir les effets de divers événements (choc pétrolier, ...) sur le volume et les prix de production.
Effet de substitution = si le prix augmente, le produit devient plus coûteux que ses substituts.
Effet de revenu = si le prix augmente, le pouvoir d'achat diminue réduction des quantité achetées.
Fonction de coût : relation entre le coût total (fonction croissante) et la quantité produite.
Coût Marginal (CM) = coût supplémentaire encouru pour produire la dernière unité.
Le Prix et la quantité sur un marché concurrentiel sont déterminés par l'intersection (Po ; Qo) entre la courbe de l'Offre (O) et de la Demande (D). Si P > Po Excès d'O du produit.
La concurrence a pour résultat d'abaisser le prix du marché à Po. L'une des propriétés les plus importantes de l'équilibre du marché concurrentiel est le fait que la quantité produite est socialement efficace.
La création et disparition des entreprises dépendent de la rentabilité des entreprises de ce secteur par rapport à d'autres secteurs de l'économie.
Si le taux de rentabilité réalisable dans d'autres secteurs est égal au taux de rentabilité global de l'économie, la création de nouvelles entreprises cessera.Amélioration des méthodes, procédés (...) entraîne la réduction du CM, donc la chute des prix.
Biens complémentaires (ex : le vin et le fromage) : la hausse du Prix de l'un impacte le prix de l'autre.
Influence de l'imposition : l'augmentation du CM voit la courbe d'O augmenter. L'imposition crée un écart entre le prix payé par le consommateur et le prix reçu par le producteur.
Résultat = Production insuffisante.Monopole : on retrouve la même courbe, sauf que le producteur est libre de choisir les points sur la courbe pour maximiser ses bénéfices.
Revenu Marginal (RM) = hausse du CA d'un producteur que génère une augmentation d'une unité de production.
Le producteur maximisera son profit en produisant jusqu'au point où le profit marginal généré par la dernière unité est égal à 0
Profit = CA - coût = 0
RM=CM
Le monopoleur est un décideur de prix, alors que sur le marché concurrentiel, une entreprise est un preneur de prix (il peut vendre autant de produits désirés sans influer sur le prix du marché).
La courbe du RM est toujours en dessous de la courbe de D et peut même être négatif si D est sensible au prix (élasticité de la Demande).
La quantité produite par un monopole est toujours plus faible que celle qui serait produite sur un marché concurrentiel et le prix en sera plus élevé.
Elasticité de la quantité demandée =
% de changement dans la quantité demandée
---------------------------------------------------------------
% de changement dans le prixElasticité du revenu total =
% de changement dans le revenu total
---------------------------------------------------------------
% de changement dans le prix
II. Macroéconomie
Etudie la détermination de la production et du prix du niveau global de l'ensemble de l'économie.
Examine davantage les variations ou taux de croissance de la production plutôt que leurs niveaux.
PNB (Produit National Brut) = valeur marchande de tous les biens et services finaux produits par une économie au cours d'une période donnée.
Accroissement du PNB réel = hausse du PNB calculée en utilisant un ensemble de prix constants (les prix de l'année de base).
Progression du PNB nominal = hausse du PNB calculée à l'aide d'ensembles de prix différents
Taux d'Inflation
(variation en % du niveau moyen des prix)=
Taux de croissance du PNB nominal
-
Taux de croissance du PNB réel
Un des principaux enjeux de la macroéconomie est d'expliquer et de prévoir les fluctuations du taux global d'activité économique (PNB réel) et du niveau de prix.
Notation dans la suite : Y = PNB réel = PNB
Fonction de production = relation entre production et intrants (Main d'oeuvre, capital) qui indique la quantité maximale de produits qu'il est possible d'obtenir à partir de la quantité de données d'intrants en utilisant les technologies existantes.
PNB potentiel = ce que pourrait produire l'économie en volume de production (n'est pas directement observable, mais peut être déduite indirectement).
= niveau de production qui serait obtenu si les ressources en main d'oeuvre et en capital disponible dans l'économie étaient pleinement employées.
Le taux de chômage est non nul car il prend en compte les nouveaux arrivés sur le marché ou changement d'emploi comme personnes au chômage taux naturel de chômage noté U* (Taux de chômage effectif noté U).
Si U > U* une certaine fraction de production ne sera pas produite. Cette fraction est notée YGAP (Y Outgap) et est l'écart entre production effective et production potentielle.
YGAP < 0
si l'économie est en sous-emploi
YGAP = 0
en cas de plein emploi
YGAP > 0
en cas de sur-emploi
Relation entre YGAP et U
Loi d'Okun :
YGAP = - 3 (U-U*)
Donc si U augmente de 1%, la production diminue de 3%.
Les raisons sont :
Contraction de la MO disponible (perte de confiance des travailleurs et quitte la population active)
Réduction de la durée hebdomadaire du travail car récession (moins d'heures sup)
Chute de la productivité rythme de travail plus lent
Modèle simple de O et de D
Quantité = PNB réel (ensemble des quantités de tous les biens et services produits)
Prix = niveau global des prix, une moyenne (un indice) des prix de tous les biens et servicesModèle OG = DG (Offre Globale = Demande Globale)
OG reste constante car le niveau de prix est une moyenne de tous les prix, y compris ceux des producteurs (achat d'intrants).
Si les prix de la production et des intrants augmente du même %, le niveau de production auquel il maximise ses bénéfices ne change pas.
Puisque les prix relatifs testent inchangés lorsque le niveau global des prix (P) varie, la quantité de production globale offerte est indépendante du prix.DG suit une pente descendante. ceci est dû à l'effet de variation des prix sur la masse monétaire réelle en circulation, donc sur les taux d'intérêt et donc sur le volume d'investissement.
Explication :
Les investissement (achat immobilier + machines) est une composante importante (et instable) de la DG.
Le volume des investissements (I) que les entreprises et les ménages sont prêts à effectuer est sensible au taux d'intérêt sur le marché (R) (coûts des emprunts).
Le niveau des taux d'intérêt dépend de la quantité de monnaie en circulation (= quantité réelle en pouvoir d'achat qui détermine le taux d'intérêt). La quantité Nominal de monnaie est notée M.
Si P à M/P R à I à Y (explication de la pente négative de DG)
DG0
U = U* YGAP = 0 DG1 = chute du marché des valeurs (restriction des dépenses) Y U > U* Si P (P0 à P1) Y* YGAP = 0 U = U* |
Mais il faut une flexibilité des prix qui n'est pas (d'où problème du crash des années 30).
Keynes rejette la doctrine selon laquelle on pouvait compter sur la flexibilité des prix pour maintenir le plein emploi (Rigidité des prix).
Le plein emploi pouvait être atteint par l'usage délibéré et judiciaire de la politique monétaire et en particulier de la politique budgétaire.
Politique Monétaire = contrôle de l'Etat sur la masse monétaire nominale.
Politique Budgétaire = contrôle de l'Etat sur les dépenses publiques et de la fiscalité.
D'où si DG0 à DG1et que le niveau P fixé à P0, l'usage des politiques monétaire et budgétaire peut ramener la courbe DG en DG0 restaurant le plein emploi. Pour cela, 3 moyens ;
Augmenter les dépenses de l'Etat ( Augmente la consommation des biens et services)
Diminuer les impôts aux consommateurs (augmente le revenu) ou aux sociétés (augmente les bénéfices)
Augmenter la masse monétaire nominale (diminue les taux d'intérêts R)
Macroéconomie - Vision Actuelle (intermédiaire entre le modèle classique et le modèle keynésien)
Selon le modèle de Viscosité des Prix, les prix sont rigides en courte période, mais ils sont flexibles en longue période. Rigides, car ils ne baissent pas immédiatement en réaction avec la diminution de la DG, flexible car il y a un fléchissement progressif en période d'économie de sous-emploi.
Les prix ne baissent pas immédiatement car certaiuns individus (salariés, entreprises sous couvert de convention collective) ont signé des contrats à long terme.
Equation d'ajustement des prix
(h = taux d'inflation et f un paramètre (un nombre) supérieur à 0)ht =
Pt - P(t-1)
----------------
P(t-1)= f * YGAP(t-1)
Sur une longue période, on a P à M réelle R à I àY . Pas d'intervention de l'Etat.
Mais possibilité de réduire la période de récession par l'intervention de l'Etat.Attention : il est difficile pour le gouvernement de fournir le degré adéquat de stimulation au bon moment afin de maintenir l'Economie en situation de plein emploi. Il faut un certain temps pour que les politiques, telles que l'expansion de la masse monétaire, soient mises en oeuvre et exercent leurs effets sur l'économie (ex : les variations de la masse monétaire n'agissent pleinement sur le PNB qu'après 1 an 1/2 ou 2 ans). D'où si décalage à effet néfaste à (YGAP > 0)
Inflation ou Chômage (Dilemme)
Sur-emploi : (YGAP > 0) Inflation.
L'équation de l'ajustement des prix montre une relation entre chômage et inflation.
ht = - 3 f (U- U*)
SI U augmente, alors h diminue problème de stagflation (stagnation de la production avec inflation des prix)
D'où nécessité de réviser la formulation de l'équation d'ajustement des prix
ht - h(t-1)= f * YGAP(t-1)
D'où YGAP lié à la variation du taux d'inflation et non plus à son niveau.
YGAP = 0 taux d'inflation sera constant (r= 0)
YGAP < 0 (sous-emploi) taux d'inflation diminue (r< 0)
Les prix ne diminue pas forcément, mais croissent plus lentementCette équation implique qu'il n'existe pas en longue période de relation entre le chômage et l'inflation. cette relation n'existe qu'en courte période.
L'absence d'équilibre en longue période est décrite par le fait que tant que ht = h(t-1) , YGAP(t-1)= 0 indépendamment du niveau de ht.
L'existence d'un équilibre est due au fait que (ht - h(t-1)) est proportionnel à YGAP(t-1). Pour qu'il se produise une désinflation, l'économie doit traverser une récession.
Théorie & faits relatifs à la croissance à long terme de la production potentielle
Définition de la notion de productivité :
Productivité =
Production
--------------------------------
Facteurs de Production2 Concepts :
Productivité de travail =
Production
--------------------------------
Facteurs de TravailQuantité de production par unité de travail
Mesure la durée de travail totale fournie par toutes les personnes
D'après la fonction de production, la quantité produite dépend aussi du capital donc facteur de travail n'est qu'une mesure partielle de la productivité des ressources utilisées dans la production et la productivité de travail mesure partielle de la productivité.
Productivité globale des facteurs (PGF) =
Production
--------------------------------
Ensemble des facteursEnsemble des facteurs = somme pondérée des quantités de travail et de capital employées
Le PGF mesure l'efficacité de production de l'économie.
Si PGF augmente, on peut produire plus avec la même quantité de facteurs.
Notation
Y = Production
Y' = Taux de croissance de production
W = Travail
W' = Taux de croissance de travail
K = Capital
K' = Taux de croissance du capital
T = Ensemble des facteurs
T' = Taux de croissance de l'ensemble des facteurs
θ = PGF
θ' = taux de croissance du PGF
θ =
Y
---
T<==>
Y = θ * T
==> Y' = θ' + T'
T' = λK' + (1 - λ) W'
T' = moyenne pondérée des facteurs λ =
Coût d'investissement
-----------------------
Coût global de production(1 - λ) =
Coût MO
---------------
Coût global de production
Modèle de croissance de la production
D'où Y' = W' + λ (K' - W') + θ' Cela révèle 3 sources de croissance de la production en longue période :
1. Croissance du facteur travail
Croissance de la population
Variation du taux d'activité de la MO (part de la population active)
Variation de la durée hebdomadaire moyenne du travail
2. Croissance de l'intensité du capital (augmentation de la quantité de K employé par travailleur)
Les entreprises réalisent suffisamment d'économies et d'investissements
3. Croissance de la productivité des facteurs (efficacité)
Investissement dans l'éducation (niveau de qualification de la MO)
Investissement dans la R&D
Interaction entre les taux de changes et les taux d'intérêts domestiques et étrangers
Depuis 1990, croissance des flux commerciaux et d'investissements. IL faut donc accorder une attention à une autre variable, le taux de change.
C (taux de change) =
nombre d'unités de monnaie étrangères que l'on peut acheter avec un dollar (ou unité locale)
1
--- =
CPrix de la monnaie étrangère
Théorie de détermination des taux de changes
Elle repose sur l'hypothèse fondamentales qu'est la mobilité internationale des capitaux.
Exemple
Taux de change actuel C0 : 100 yens / $
Taux d'intérêts américains i : 5%
Taux d'intérêts japonais ij : 3%Supposons qu'un investisseur a 1$ à investir et cherche le meilleur rendement de ce placement.
Si placement en Bons du trésor américain 1.05$
Si il mise sur un taux de change C1 à 95 yens / $ (103 / 95) = 108 yensD'où le rendement attendu des bons du trésor japonais est supérieur à chaque fois que l'écart entre les 2 taux d'intérêts (i - ij) est inférieur au taux de dépréciation attendu du taux de change (C0 -C1)/C0.
Condition de parité des taux d'intérêts
2 titres ont le même rendement si :
(i - ij) =
(C0 -C1)
-----------
C0En recourant au taux de change à terme CT0 (les 2 parties fixent le taux qui sera appliquer dans le futur)
(i - ij) =
(C0 -CT0)
-------------
C0=
1 - (CT0/C0)
Conséquence : un accroissement du taux d'intérêt provoque une appréciation de la monnaie, c'est à dire une hausse de C0.
Intérêt d'augmenter le taux d'intérêt : lorsque i augmente, (i - ij) augmente, il devient intéressant d'investir dans des bons de la monnaie i, ce qui incite les investisseurs à échanger leurs devises contre la monnaie en vue d'acquérir des bons i, d'où pousse la devise i à la hausse.
La CEE a maintenu à taux fixe la parité dans leurs devises. En régime de change fixe, il y a un leader et des suiveurs. Il est nettement plus difficile alors d'avoir sa propre orientation pour poursuivre des objectifs macroéconomique distincts.
Les Economistes à connaître
Adam Smith (1776) : décrivit la "Main Invisible" de la concurrence comme guide du système économique basé sur l'intérêt personnel.
Joseph Schumpeter (1942) : il vit l'entrepreneur comme la figure cruciale dans la vie économique
John Kenneth Glabraith (1958) :
Arthur Okun (Loi d'Okun)Il trouva que les niveaux les plus élevés de la croissance économique sont accompagnés d'une baisse du chômage. (pour une augmentation de 2.2% de la croissance du PNB réel, le chômage chute de 1%)
Arthur Laffer (1980) : La courbe de Laffer explique l'effet stimulant des taux d'imposition. Cette courbe montre que les revenus d'imposition augmentent lorsque le taux d'imposition augmente, mais jusqu'à un certain point où le revenu finira par chuter. Les taux élevés d'imposition découragent les gens de travailler plus. Les taux élevés encouragent à la fraude. Si les taux sont trop élevés, réduire celui-ci encouragera les gens à travailler en faisant plus de profit.