SERVITEURS DE L'ETAT

Assemblés au salon, les servants en collège,
Frivoles commandeurs, le grand genre imparfait
Leurs culs de plomb serrés autour de leur préfet
Grasseyent des bouillies que leur sabir allège.
Nulle oreille éffilée n'entend les fariboles.

Compères opportuns, ils laissent en souffrance
"D'une part" diluée, "d'autre part" en vacance
La question. Et leurs mots forment des farandoles !

C'est alors que rustique et oublieux des us,
Sombre dernier piston, tel qu'au sein d'un chorus
Gueulant un bon vieux blues, je jette sur la table
L'objet inapprêté que leur prose entortille.

Et les têtes penchées où les yeux s'équarquillent / Diagnostiquent l'accès d'une gale incurable.
Cayenne dimanche 7 mars 1993 9H40


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