Chanson d'un soir,
Venue d'un coup des quatre vents,
Tu mets de l'ordre en mes tourments
Pour qu'ils s'accordent
Avec le monde à tous les temps! Ainsi concordent
La vieille histoire et les enfants aux yeux fervents.
A la bonne heure ! quand la nuit pêche sous le vent
Le dernier rouge aux flamboyants du marigot,
Quand les tambours prennent à l'âme tout de go,
Rythmant des vers tonitruants jusqu'au levant.
Les grands couplets se forment seuls et leurs chansons
Qui les entraînent en leur ronde à l'unisson.
Ici j'habite mon amour universel,
Quand sous le toit de la maison des hauts du monde,
J'embrasse en un envol la marine rotonde,
Rendu à la section de la terre et du sel.
Cayenne 12 juin 1994 16H15