Parmi les poètes

"ils ne sont pas non plus assez propres pour moi : ils troublent tous leurs eaux pour les faire paraître plus profondes." Ainsi parlait Zarathoustra Nietzsche

 

Ils sont veilleurs de nuits où veilleurs de plein jour,
De l'écheveau du temps que leur plume dévide
Des énigmes rusées aux formules sapides
Jaillissent en flattant nos passions de toujours.
Certains, dans leur génie à touiller ces mixtures,
Atteignent par hasard d'ardentes vérités.



Beaucoup usant de mots qu'ils n'ont pas mérités
Echouent dans l'a-peu-près de troubles boursouflures.
L'enfant de Charleville est le seul à ne pas
Affubler de mystère un vide et quelques larmes,
Maudit et peu semblable, il lève dans son pas
De rimeur naturel de sublimes silences.
Tandis qu'en arguments je sonne des alarmes,
Il ajuste en un tour d'infinies desinences.

retour marigot

Cayenne dimanche 12 septembre 1993 11H00 copyright HC.Saint-Phy e-mail : saintphy@chez.com