TOI

De toi je ne sais rien qu'au milieu de la danse
Je lâche anéantie, quand l'externe créance
De ton bal m'expatrie et que sept mille nuits
N'ont en rien assouvi mon envie de ta vie.

Car je ne sais rien, chère hors ton corps à mon seuil,
Ma moitié d'amitié, si contraire et si proche,
Ma force et mon lit dur, sans peur et sans reproche,
Ma brutale adorée, à l'orée de mon deuil!

Alors de ton école, étudiant de tes gestes,
J'ai repris le chemin pour les jours qui me restent
Elève de ta lèvre, allumé comme un sourd,

Cavalier pantelant, la monte laborieuse,
Effeuillant sans répit ta source mystérieuse
Ne sachant rien toujours de l'amour que l'amour.

Cayenne dimanche 5 décembre 1993 9H20



"je te crains quand tu es près de moi, je t'aime quand tu es loin de moi, ta fuite m'attire, tes recherches m'arrêtent : - je souffre, mais pour toi, que ne souffrirais-je pas volontiers !
Ainsi parlait Zarathoustra Nietzsche


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