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Gros plan sur ...

John Brunner
(1934-1995)

John Brunner est le premier auteur anglais à remporter le prix Hugo en 1969 avec Tous à Zanzibar. Il écrit ses premières nouvelles sous le nom de Gill Hunt, dès 17 ans (Galactic Storm, 1951).
De 1951 à 1965, Brunner semble plutôt intéressé par le Space Opera. Il écrit une série intitulée " Interstellar Empire ", qui ne passera pas à la postérité. Brunner la bâcle, il veut passer à autre chose. Entre-temps, il écrit des dizaines de livres de SF pour le compte de Ace Book, entre autre. Certains sont plutôt bons (L'abomination de l'Atlantique, The Atlantic Abomination, 1960), d'autres sont de la littérature alimentaire. Brunner doit vivre de sa plume, ce qui l'empêche de produire des œuvres vraiment achevées.
Sa première œuvre majeure est La ville est un échiquier (The Squares in the City, 1965). Il utilise avec beaucoup de talent une partie d'échec ayant réellement été jouée afin de lui servir d'histoire : les personnages se substituent aux pièces, et l'intrigue suit les rebondissements de cette partie de 1892.
Tous à Zanzibar (Stand on Zanzibar, 1968) est considéré comme le chef-d'œuvre de Brunner. Cette grande fresque dystopique explore le futur d'une humanité grouillante, à la merci des gouvernements et de la désinformation médiatique. Le livre a de l'ampleur et est accueilli partout avec enthousiasme. Il gagne le prix Hugo en 1969. Cela étant, Tous à Zanzibar n'est pas d'une lecture aisée, il est parfois un peu lourd, ne serait ce que par l'originalité du style.
L'Orbite déchiquetée (The Jagged Orbit, 1969) est le second tome dans la série dystopique de Brunner. La haine raciale et la violence urbaine dominent une nouvelle fois ce roman. C'est le temps du désenchantement et l'avenir selon Brunner est bien sombre.
Cela ne s'arrange pas, bien au contraire, avec Le Troupeau aveugle (The Sheeps Look Up, 1972), dont le thème est cette fois-ci la pollution de notre monde. C'est une lecture déprimante car Brunner a brillamment anticipé l'avenir dans ce qui est, subjectivement, son meilleur roman. Moins démonstratif que Tous à Zanzibar, Le Troupeau aveugle est une vision potentielle de notre monde tout à fait crédible, tout en restant parfaitement épouvantable. Le résultat est un sentiment de mal à l'aise angoissant qui est le signe de la réussite totale de l'auteur.
Sur l'onde de choc (The Shockwave Rider, 1975) s'intéresse à l'explosion des réseaux informatiques.
Mais des ennuis de santé mettent un terme aux rythmes d'écriture effrénés de Brunner. Les œuvres suivantes n'ont plus la qualité de ces 4 romans.

 
John Brunner a apporté à la SF une vision originale du futur, extrêmement sombre. Il se situe ainsi dans la tradition de la SF britannique catastrophiste. Son style était original, et Brunner a fait évoluer le genre vers une réflexion plus mature sur la destinée immédiate de l'homme sur la Terre.