Jeffrey Ford

 

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SFantasy, littérature de science-fiction et de fantasy : résumés, avis de lecture, genres, grands auteurs...

"Physiognomy"

Titre original : The Physiognomy, 1997

Jeffrey Ford : Physiognomy

Quatrième de couverture : (attention spoiler !)

Anamasobie est une petite ville étrange où des créatures mi-hommes, mi-machines travaillent à l'extraction de la spire bleue, un dangereux combustible dont la poussière les paralyse peu à peu.

Cley, qui a le pouvoir de connaître le caractère et les actions futures d'un individu à la simple lecture de son visage, y est chargé de retrouver l'auteur d'un crime invraisemblable : sur l'autel de l'église a été volé le fruit sacré censé apporter la clef du paradis terrestre...

A sa grande surprise, il découvre que le coupable n'est autre qu'Arla, la jeune femme qui enquête à ses côtés, et dont il est profondément amoureux. Après l'avoir emprisonnée et tenté de changer son caractère en modifiant son visage par la chirurgie, il s'apprête à fuir la ville, conscient de s'exposer aux terribles représailles de ses omnipotents commanditaires. Mais pour sauver deux vies, peut-on mettre en péril toute une population ?

Ce roman déroutant n'est pas sans rappeler les ambiances oppressantes de Kafka ou l'univers paranoïaque de 1984, de George Orwell.

Jeffrey Ford est l'auteur de Vanitas. Physiognomy, qui est le premier volume d'une trilogie, a remporté le World Fantasy Award. Memoranda, sa suite, est sorti aux États-Unis en 1999 et sera traduit en français en 2001.

Mon avis  :-)

Tout démarre sur la personnalité exécrable de Cley, le physiognomoniste le plus puissant du royaume. Aucun visage du petit village d'Anamasobie n'échappe à l'œil inquisiteur de ce détestable envoyé du "Maître" de la Cité Impeccable, Drachton Below en personne. La physiognomonie, cette "science" qui permet de tout connaître d'une personne rien que par l'étude de son visage, est sensée permettre à Cley de retrouver le coupable du vol du fruit provenant du Paradis terrestre. Il possède des pouvoirs étranges lorsque l'on y goûte, l'immortalité en faisant partie, et par conséquent ce fruit magique est fortement convoité par le Maître Drachton Below qui envoie son meilleur physiognomoniste, Cley, à sa recherche. 

Il se dégage de Physiognomy une ambiance malsaine, des idées au début du roman qui en rappellent certaines utilisées lors de la seconde guerre mondiale. Mais les comparaisons à Kafka ou au 1984 d'Orwell dans le quatrième de couverture me semblent un peu exagérées puisque cette oppression se relâche dès lors que Cley est revenu de sa prison dans les mines de souffre. 

Le lecteur est témoin au fil des pages du changement radical de personnalité de Cley : au début du roman tout acquis aux préceptes de la physiognomonie, il évolue jusqu'à se détester lui-même de ses actes antérieurs et à prendre conscience de l'absurdité d'une telle "science". La rédemption qui lui est apportée par une de ses anciennes victimes lui permet de passer outre le lavage de cerveau qu'il subissait, lui et toute la population de la Cité Impeccable, depuis des années par le "Maître" et d'enfin agir pour trouver (ou construire ?) ce paradis symbolisé par le fruit volé. 

Ce roman possède trois parties : les errances d'un Cley infâme à Anamasobie, l'exil et le temps des rêves-réflexions dans les mines de souffre sur l'île de Doralice, et enfin le retour d'un Cley profondément changé à la Cité Impeccable.

Une substance, la "beauté", est une drogue qui possède une grande importance dans Physiognomy. Elle permet à Cley de faire des rêves plus ou moins horribles, parfois divinatoires, mais qui le mettent en tout cas sur la voie du Paradis (Wenau) et des êtres qui y vivent.

- Attention spoiler ! -

Le fruit est effectivement la clef du Paradis terrestre puisqu'il est l'instrument de la défaite du Maître : en le mangeant, celui-ci est pris d'un mal magique qui entraîne la destruction progressive de la Cité Impeccable construite, rêvée et entièrement sous le contrôle du Maître.

- fin du spoiler - 

Pour résumer, Physiognomy est un roman effectivement déroutant. Certains raccourcis du scénario peuvent nous laisser sur notre faim, même si le tout est cohérent une fois le livre refermé. L'enchaînement des évènements est rapide (trop parfois ?) ce qui fait que l'on ne s'ennuie pas une seconde. Par contre les personnages ne sont pas forcément très fouillés, mais ce n'est pas ce qui est recherché ici. La perspective d'une dystopie comme celle montée de toutes pièces par le "Maître" qui joue un peu le rôle de "Big Brother" est suffisamment effrayante pour que Physiognomy nous tienne en haleine du début à la fin.

Extraits :

1- Je songeais bien à répondre, mais j'étais trop préoccupé par le déchiffrement des mystères de leur physionomie.

Après des années passées à ouvrir les branches du compas pour découvrir l'"âme", à fleur de peau, un visage simplement entrevu pouvait déclencher mon émerveillement. Un nez était pour moi une épopée, une lèvre une tragédie, une oreille une histoire en plusieurs tomes de la chute de l'humanité. Un oeil était une vie en soi, et mes yeux pensaient à ma place tandis que je m'enfonçais dans la nuit la plus longue avec ce cocher obtus.

 

2- Il me conduisit jusqu'à une triste bâtisse de quatre étages située au centre-ville et appelée Hôtel de Skree. "Je vous ai réservé tout le quatrième étage", dit le maire.

Je tins ma langue.

"Le service y est magnifique, ajouta-t-il. Le crémat en ragoût est splendide et toutes les boissons sont à volonté.

- Le crémat", fis-je entre mes lèvres serrées, mais cela n'alla pas plus loin car un vieil homme bleu venait vers nous du côté gauche de la rue. Bataldo me vit remarquer ce misérable à la démarche chancelante et il lui a dressa un signe. L'autre leva la main, mais pas la tête. Sa peau était de la couleur d'un ciel sans nuages. "Quel genre d'atrocité est-ce donc ? demandai-je.

- Les vieux mineurs ont vécu si longtemps dans la poussière de spire qu'elle a fini par s'infiltrer en eux et les faire durcir des pieds à la tête. Quand la famille est pauvre, elle revend l'infortuné au royaume comme minerai de spire pour la moitié de sa valeur s'il était en roche pure. Mais quand elle est aisée, elle le fait enregistrer en tant que "héros pétrifié" et on l'installe à tout jamais en ville comme monument au courage personnel et comme exemple pour la jeunesse.

- Pratique barbare, dis-je.

- La plupart n'atteignent jamais cet âge, commenta le maire. Il y a les éboulements, les gaz toxiques, les chutes dans le noir, la folie... M. Beaton, tenez, dit-il en désignant l'homme bleu, on le retrouvera quelque part la semaine prochaine, lourd comme une pierre tombale et figé en plein mouvement."

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Liens concernant Jeffrey Ford et son oeuvre :

- http://www.fantasticfiction.co.uk/authors/Jeffrey_Ford.htm Bibliographie de l'auteur - en anglais -

-http://perso.club-internet.fr/yodup/critiques_bouquins/fantasy/physiognomy.htm Une autre critique de Physiognomy - en français -

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