du Bombyx @ la Soie
La ville de Lyon et ses environs

20/06/99





Rappels historiques :

Avant de développer la soierie, Lyon avait une vocation bancaire.

Créée au XVIème siècle, la soierie lyonnaise ne prit réellement son essor qu'à partir du dernier tiers du siècle.
Les conditions d'installation étaient strictes et il fallait appartenir à une famille déjà en place. Dans toute la région, on se mit à cultiver le mûrier.
Certaines villes connaissent une vigoureuse expansion :
- Nantua, ou l'on apprêtait les soies,
- Saint Chamond se spécialisa dans la passementerie.

Du XVIII au XIXème siècle, une importante industrialisation se mit en place. La soierie lyonnaise cessa de concentrer ses métiers à tisser dans la ville pour les disperser dans un très vaste espace jusqu'à la Loire, l'Ardèche...
L'essentiel du moulinage des soies se fera dans ce vaste espace, joint à l'activité de
50 000 métiers à tisser. Les fastes impériaux valurent à la Grande Fabrique de soieries un afflux considérable de commandes.

la Croix Rousse

La Croix Rousse est la colline de Lyon et elle symbolise la ville du XIXème siècle.

A l'époque, les marchands négociants qui distribuaient le travail et commercialisaient la production habitaient le pied des pentes de la colline.
Sur le plateau de la colline, les ouvriers appelés les Canuts tissaient à domicile dans des ateliers familiaux. Ils étaient très hauts de plafond afin d'accueillir les métiers inventés par Jacquard.
Des traboules (passages couverts à l'intérieur des maisons) permettaient de livrer des pièces au fabricants sans les abîmer.

D'autres sites parlent des Canuts et de la Maison des Canuts =
http://www.alyon.asso.fr/InfosLyon/geographie/lyon_centre/croix_rousse/maison_canuts/ http://www.mairie-lyon.fr/fr/focus/specifz_canuts.html
http://wwwusers.imaginet.fr/~crinolin/canuts.htm

A plusieurs reprises de 1831 à 1834, les Canuts descendirent les pentes et exprimèrent leurs revendications par des révoltes durement réprimées. La conséquence directe de ces conflits fût la dispersion de la fabrication dans les campagnes proches tandis que Lyon gardait le contrôle du marché et encourageait la production de la soie en Ardèche et dans la Drôme.

Aujourd'hui


La totalité de l'industrie française de la soie est en Rhône-Alpes et Lyon demeure la capitale mondiale de la recherche séricicole, dont les applications biotechnologiques du ver à soie sont sources de progrès médicaux, biologiques et cosmétiques. Lyon s'est diversifiée et travaille des fibres synthétiques ou cellulosiques. Les méthodes de travail ont été modifiées. Délaissant les activités de tissage, les entreprises lyonnaises achètent le tissu en Asie pour ensuite l'apprêter et le teindre.

Certains métiers Jacquard se reconvertissent (fils de verre pour les nez du Concorde ou des Tornado, composants du mât du bateau de Marc Pajot).
D'autres survivent à la Maison des Canuts pour tisser des commandes somptueuses pour l'Etat ou des particuliers.
Enfin, quelqu'uns voyagent et partent à l'étranger. Récemment, 150 sont partis en Birmanie.

La région Rhône-Alpes était partenaire du projet Eurochrysalide soutenue par la CEE.

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