Chiens et chats

Bien que nous habitions avec nos animaux domestiques et qu'ils soient souvent nos plus fidèles compagnons, certains de leurs comportement demeurent pour nous fort mystérieux. Nos minous et nos pitous percoivent-ils les choses comme nous? Faisons une incursions dans un monde où les sens obéissent à d'autres règles.

Il partage notre quotidien, ils sont souvent nos meilleurs amis on leur prête des sentiments humains; les chiens et les chats n'en ont pas moins leur propre façon appréhender le monde. Leur vision perçante, leur ouie fine et leurs comportements sociaux complexes ne cessent d'impressionner les chercheurs. tout compte fait, nos amis ne sont pas bêtes du tout!

Un point de vue différent:

Filou le chat est tapi dans l'herbe. Il observe sournoisement un cardinal imprudent, qui s'est perché sur une chaise. De très loin, il perçoit le mouvement nerveux de la tête de l'oiseau, mais il ne voit pas la couleur de celui-ci. Comme Boxy le chien, il a une vue de daltonien. En effet, ni les chats ni les chiens ne discernent le rouge, car leurs yeux sont dépourvus de cellules capables d'identifier cette couleur. Par conséquent, leur monde est principalement en bleu et vert. C'est un projets de savoir cela, car on à longtemps cru que nos animaux domestiques favoris voyaient en noir et blanc! Les chiens et les chats ont par ailleurs une vision perçante, qui leur permet de distinguer des objets ou des êtres se trouvant fort loin d'eux. Un chien peut même reconnaître son maître quand ce dernier est encore à 1,5 km de la maison! De plus la rétine du chien, tout comme celle du chat compte beaucoup plus de bâtonnets que de cônes. Les premiers captent la lumière de faible intensité, alors que le second détectent les couleurs et la lumière forte. Le chat dispose d'un autre atout lui permettant de voir dans les environnements sombres: l'arrière de sa rétine est tapissé d'une membrane réfléchissante extrêmement sensible. Pas surprenant que rien ne lui échappe, même en pleine nuit. un mince quartier de lune émet assez de lumière pour qu'il puisse déambuler sans crainte dans les plates-bandes fleuries du voisins!

Le chat et le chien distinguent aisément les objets situés loin d'eux; en fait, nos animaux sont presbytes. Parce que leur oeil est très sensible à la lumière, il perd de son acuité quand il vient le temps de discerner en détail les caractéristiques d'un objet rapproché. En effet lorsqu'il est à 25 cm de son os, le chien a du mal à en apprécier les courbes; pourtant quand on lance une balle très loin, il ne la perd pas de vue et la retrouve toujours. La nature fait bien les choses: elle a doté nos animaux presbytes de moustaches, les vibrisses, extrêmement sensibles au toucher et aux vibrations. Grâce à ces petits poils, chiens et chats sont en mesure d'éviter les obstacles que leur oeil n'a pas perçus.

Ouïe, vous dîtes?:

L'être humain entend les sons dont la fréquence se situe entre 20 et 20 000 hertz. Les bruits de fréquence inférieure à 20 dont des infrasons, que l'éléphant perçoit à plusieurs kilomètres de distance. quant au chien, il peut détecter des ultrasons dépassant 30 000 hertz. Il est également capable d'identifier des bruits venant quatre fois plus loin que ce que l'homme pourrait percevoir. L'ouïe du chat est encore meilleure. Votre minou peut, à 20 m de distance, différencier le point d'origine de deux sons émis à quelques centimètres l'un de l'autre. mélomane incomparable, il perçoit des nuances d'un demi-ton. Mieux encore, il entend le couinement d'une souris circulant dans les murs, même si la fréquence de ce sont s'élève à 45 000 hertz. qui dit mieux? La chauve souris qui distingue des vibrations sonores de 200 kilo hertz!

Le maître des lieux:

Un regard perçant, une ouïe fine et un flair infaillible sont des outils précieux pour nos animaux qui doivent sans cesse protéger leur territoire. À l'Aide de marques périphériques spécifiques, les chats et les chiens délimitent l'aire dans laquelle ils vivent. Le chien urine aux quatre coins du jardin tandis que le chat se glisse le long des meubles de la maison. Par ces comportements, ils montrent qu'ils sont les propriétaires des lieux. quand ils acceptent de partager leur territoire, ils le font toujours selon un code hiérarchique précis.
Pour le chien, tout est l'histoire de domination: la demeure familiale est sa "tanière", et les individus dominants du groupe sont les humains qui habitent la maison. en demeurant à proximité de ceux-ci sans leur ravir leur place, le chien montre qu'il accepte la situation. toutefois si aucun être humain ne joue le rôle du dominant le chien aspirera à prendre la tête de la "meute" et deviendra envahissant. quand nous amenons notre fidèle compagnon en voyage, il s'approprie de nouveaux territoires: la voiture, le terrain de camping ou les abords du chalet deviennent siens. Les sites qui sont un peu loin de sa "tanière", quant à eux, ont un statut ambigu sur le plan des rapports sociaux. Ainsi pour le chien, les aires de promenades et de jeux sont davantage des espaces de son territoire, car il y rencontre des congénères. En ces lieux, les lois naturelles de la domination reprennent vie: un animal sera agressif, l'autre peureux, ou encore, tous deux se tiendront cois si les maîtres s'imposent. Dans les aires collectives, l'acte d'uriner est une façon de déterminer le statut social de chacun plutôt qu'un moyen de marquer le territoire; plus un chien lève haut la patte, plus il affirme sa position de dominant.

Chez le chat, les choses sont plus subtiles et plus diplomatiques. Son domaines comportent plusieurs parcelles de territoire interconnectées; certaines lui sont réservées, alors qu'il partage les autres avec les chats du voisinage. Son site exclusif principal, souvent situé en hauteur, est l'endroit où il se repose et d'où il observe les alentours. Ses aires d'habitation sont généralement les différentes pièces de la maison, et souvent le jardin. Ce domaine lui appartient; si un animal y pénètre, le chat percevra cette intrusion comme une atteinte à son intimité. Au-delà de ces bornes, l'espace appartient à tous les petits félins des environs, et le respect est de mise. en terrain neutre les chats cohabitent ou s'évitent plutôt que de se battre. Si un conflit devient inévitable, ils adoptent une panoplie de postures et de comportements menaçants; dos rond, sauts de côté, poils hérissés, grognements, crachements, sifflements (on en connaît plus de 16 types). La confrontation se termine habituellement par la fuite de l'un des adversaires.

Retour