Le F-111 Aardvard

 

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  Le General Dynamics F-111 est un appareil qui a connu le plus grand nombre de critique lors de sa mise au point. Il était trop cher et peu fiable, mais l'utilisation d'un grand nombre de nouvelles technologie n'est pas sans poser des problèmes de jeunesse, qui lorsqu'ils furent résolu permirent au F-111 d'être un appareil formidable. D'ailleurs la reconnaissance de ses performances exceptionnelles provient de Sukoï qui a mis au point le Su-24 Fencer, copie presque parfaite du Raven ...

 

Caractéristiques techniques du F-111 F :

Rôle Chasseur-bombardier tout temps
Constructeur General Dynamics
Motorisation 2 turboréacteurs Pratt & WithneyTF30-P-100 de 11.385 kg de poussée unitaire
Vitesse maxi Mach 1,38 à 16.000 m
Vitesse ascensionnelle 218,7 m/s
Plafond 16.000 m
Poids à vide 21.537 kg
Poids maxi 45.360 kg
Longueur 23,02 m
Envergure ailes déployées 19,20 m
Envergure ailes en flèche 9,75 m
Surface alaire 48,77 m²
Hauteur 5,19 m
Armement missiles air-air, air-sol, bombes classiques et guidées laser, roquette, missile nucléaire

 

Historique :

  L'histoire de cet appareil a été extraordinaire. Elle commence à la fin des années 50, époque à laquelle l'USAF (US Air Force) était divisée en trois états majors que sont le Strategic Air Command (responsable des bombardements lourds et intercontinentaux), l'Air Defense Command (responsable de la défense aérienne) et le Tactical Air Command (responsable des missions d'attaque au sol et d'interdiction). En 1958, le Tactical Air Command utilisait des Republic F-105 Thunderchief qui avaient un rayon d'action assez limité, ce qui obligeait de les faire voler à haute altitude les rendant ainsi vulnérables aux attaques adverses. De plus ils ne pouvaient attaquer que de jour, nécessitant la mise en place d'une couverture de chasseur. Lors de la mise en service du F-105, le Tactical Air Command dressa le cahier des charges de son successeur, car il savait que c'était long de développer un tel appareil, et le projet pris le nom de TFX (Tactical Fighter Experimental = Chasseur tactique expérimental). Le TFX allait bénéficier des toutes dernières technologies comme les circuits imprimés, la post-combustion et la voilure à géométrie variable (étudiée par la NASA). La Navy recherchait également un appareil pour remplacer ses Mac Donnell Douglas F-4 Phantom vieillissants. C'est Robert Mac Namara qui décida de lancer un seul et unique programme pour les deux armes. En 1962 General Dynamics et Grummann proposent un projet qui remporte le contrat, General Dynamics s'occupant de la version Air Force et Grummann s'occupant de la version Navy.

  Une première commande de 18 appareils pour l'Air Force et 5 pour la Navy est passée en novembre 1962. C'est ainsi que le premier exemplaire de pré-série (un F-111A) sort des chaînes d'assemblage et décolle pour la première fois seulement 25 mois après la signature du contrat de commande. L'avion fait appel à un grand nombre de nouveautés technologiques comme la capsule d'éjection (au lieur de sièges éjectables) complètement indépendante du reste du fuselage et qui pouvait fonctionner dans n'importe quel conditions, même sous l'eau. La post-combustion était aussi une nouveauté. Grâce à ses moteurs TF-30 très économique et grâce à sa capacité de ravitaillement en vol, le F-111 peut atteindre n'importe quelle cible . De plus son radar de suivit de terrain lui permet de voler sous la couverture radar ennemie quelque soit les conditions météo, de jour comme de nuit. Mais surtout, le F-111 est le premier appareil de série à être équipé d'une aile à flèche variable en vol. Pendant que les essais du F-111A se déroulaient parfaitement, le F-111B lui avait de gros problèmes de mise au points et Grummann fut autorisé à poursuivre le développement de son F-14 Tomcat en 1968.

  En 1968 il est décidé six F-111 au Viêt-Nam pour tester ses performances au combat, et ce n'est qu'un appareil qui rentre aux États-Unis. Des problèmes de défaillance du mécanisme des gros stabilisateurs horizontaux et du pivot d'aile étaient responsable des essais catastrophiques au Viêt-Nam. Ce coup là, le F-111 a eu très chaud, car il fut critiqué par le coût énorme du développement de sa version pour la Navy, et ces défauts faillirent stopper le programme. Mais les modifications apportées à l'appareil le rendirent parfait, et une seconde campagne d'essai au Viêt-Nam fut effectuée, et le taux de survit fut le meilleure jamais obtenu en combat. L'ultime version du F-111, développée par Grummann, fut l'EF-111. Il s'agissait d'un F-111 qui fut totalement dépouillé et rééquipé en version de guerre électronique à fin d'effectuer un rideau de brouillage radar pour protéger les appareils alliés.

 

Les autres versions du F-111 :

F-111A Version d'origine pour l'US Air Force, équipé de réacteurs TF30-P-3
F-111B Version étudié pour l'US Navy, 7 exemplaires furent construits avant l'abandon du projet
F-111C F-111A destiné à la RAAF (Royal Australian Air Force)
F-111D Modernisation de l'avionique et des moteurs TF30-P-9
F-111F Simplification et amélioration de l'avionique, et moteurs TF30-P-100
F-111G Ce sont en fait les F-111A chasseur-bombardier qui étaient encore en état de voler en 1990 qui furent renommés
EF-111 Version de guerre électronique permettant le brouillage actif des défenses aériennes ennemi mis au point par Grummann, appelé aussi Raven pour Corbeau

 

Photos :

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monographie réalisée en 2001