Les paroles de l'album
-- La nouvelle vie --

1. La nouvelle vie
2. V’la l’soleil qui s’lève
3. Les cabarets tziganes
4. Les objets perdus
5. Les fourmis rouges
6. Est-ce la paix qui passe dans l’espace
7. Joueurs de blues
8. La terre et le père
9. C’est la nuit
10. J't'aimais tellement fort que j't'aime encore
11. Les éponges mouillées
12. J’suis là
13. Epilogue

1 - La nouvelle vie -

La peinture des murs se détache
Tu vois on pourrait s'détacher aussi
Du doux foyer qui nous rattache
Et du plafond qui noircit

Nous sommes toujours une seule personne
Tous les deux dans le même pays
Mais la cloche des années sonne
Allons chercher la nouvelle vie

Il y aura un feu d'artifice
Il y aura des fruits rafraîchis
Pour les plaisirs qui nous trahissent
Et pour les amis qu'on oublie

C'est ni au Liban sous les cèdres
Ni sur le mont Sinaï
C'est ici si on s'décide
Et c'est maint'nant la nouvelle vie

Maint'nant que la vie commence
Maint'nant que les gosses ont grandi
C'est fait d'accord on la commence
On y va pour la nouvelle vie

Ça y est plus rien ne nous arrête
Ça y est c'est tout réfléchi
On fume juste une cigarette
Et en avant pour la nouvelle vie
On fume juste une cigarette
Et en avant pour la nouvelle vie

 

2 - V’la l’soleil qui s’lève -

V'la l'soleil qui s'lève en plein milieu d'la nuit
Pour aller boire un verre de lait
Le p'tit môme regarde son papa qui grandit
On r'connaît plus c'qu'on connaissait

La lumière du jour fait que tout s'obscurcit
L'espoir s'accroche au piquet d'grève
Une photo d'Saturne donne le mal du pays
Le gai-luron d'Gotlib s'énerve

Dans l'équipe de France de foot viv'ment qu'y r'viennent
Avec eux ce s'rait parfait
Raymond Kopa Mimoun Piantoni Fontaine
Ça m'plaît plus comme ça m'plaisait

V'la la vie qui passe le plus clair de son temps
A compter les minutes qui filent
Une balle perdue pleure où elle est ma maman
La solitude est difficile

Voilà neige et pluie qui remontent vers le ciel
Voilà les fusées qui tombent
L'âge d'or nous arrive et devient si réel
Qu'elle pousse l'utopie dans la tombe

Quand il manque de tout un être est dépeuplé
Allons enfants vous v'la partis
Vers les sillons sanglants que vos pères ont creusés
Pas triste pas triste patrie

V 'là du pain complet même plus un strapontin
Le blé attaque son chant d'adieu
Si tous les gars du monde savaient taper des mains
Y s'tap'raient plus avec entre eux

V'là l'orage qui s'prépare à partir en week-end
Faut bien profiter des beaux jours
Vers le Mont-Saint-Michel où un ch'val se promène
Où la marée galope toujours

V'là qu'les soldats du monde font d'la méditation
Les cim'tières manquent de clientèle
Dites à Eddy Mitchell et à Souchon
Qu'les feuilles de 18 joints se ramassent à l'appel

V'là passe-moi l'éponge et v'là du slow les v'la
Tous les deux dans un bateau
J'fais savoir à ma banque que pour mon découvert
Je viendrai les voir dimanche

V'là ma moumoune qui chante mon p'tit poucet qui crie
Et les mauvaises nouvelles du soir
Et nous v'là tous ensemble et on pleure et on rit
Et l'soleil se lève de plus en plus tard

V'là ma moumoune qui chante mon p'tit poucet qui crie
Et les mauvaises nouvelles du soir
Et nous v'là tous ensemble et on pleure et on rit
Et l'soleil se lève de plus en plus tard

 

3 - Les cabarets tziganes -

On s'était sur les récifs jetés
Comme deux zéros pointés
Devant le mur crépi
Des décrépitudes

Accrochés à la nacelle des jours
Elle nous trouvait trop lourds
Et descendait bas
Vers l'ombre des habitudes

Nous passions entre les chênes
Avec celle qui nous enchaîne
L'un à l'autre
Comme la mer à l'écume
Mais nous brûlions nos dernières flammes
Cachions nos premières larmes
Dans une étrange alliance
De douceur d'amertume

De tokay vin sucré
De nuages cendrés
Par les bouffées d'afghane
Au cabaret tzigane

Le temps nous avait prév'nus
Son vol est suspendu
Pour Lamartine comme pour ceux
Qui souffrent et qui s'aiment

Ça pour s'aimer on s'aimait
Deux gosses à tout jamais
Que l'amour soit en vous comme il est
dans ces deux-là disait Dieu lui-même

Mais tziganez tziganez-nous
Ces deux violons c'est nous
Déchirant les fumées
Du chant des déchirures
Déchirant les états d'âme
Au tout début du drame
Dans la triste brume troublante
D'un soir de rupture

De tokay vin sucré
De nuages cendrés
Par les bouffées d'afghane
Au cabaret tzigane

 

4 - Les objets perdus -

J'me trouve ici
Perdu parmi
Ces parapluies
Dans le quinzième
Ceux qui les sèment
S'y trouvent aussi
Au bureau des objets trouvés au coin d'une rue
Désemparé je suis comme ces objets perdus

Je voyais Dieu
Grandeur nature
Et c'était elle
Glissant sur les toitures
La divine pluie du ciel

Moi j'étais la sueur qui coule
J'étais comme caillou qui roule
Étourdi dessus dessous dedans dehors
J'étais le p1omb devant l'or
Étourdi comme caillou qui roule
Étourdi comme caillou qui roule
Étourdi comme caillou qui roule

J'me trouve ici
Perdu dans
La terre aride
Oui j'étais
Rempli d'amour
Elle en était vide
Puisqu'elle m'en avait tant donné au coin d'une rue
Quand elle m'a ramassé comme un objet perdu

J'étais piano
Désaccordé
Qu'on échange
Elle c'était l'orchestre des anges
Sur les ailes des mésanges

Et moi Mozart qui s'écroule
J'étais comme caillou qui roule
Étourdi dessus dessous dedans dehors
J'étais le p1omb devant l'or
Étourdi comme caillou qui roule
Étourdi comme caillou qui roule
Étourdi comme caillou qui roule

J'me trouve ici
Perdu parmi
Ces parapluies
Dans le quinzième
Ceux qui les sèment
S'y trouvent aussi
Au bureau des objets trouvés au coin d'une rue
Désemparé je suis comme ces objets perdus

 

5 - Les fourmis rouges -

Quand y'aura plus sur la terre que du beurre fondu
Avec le dernier soupir du dernier disparu
Dernier boum d'la dernière guerre
Dernière ville sous la poussière
Et dernier espoir perdu

Ce chemin vert sous les arbustes est protégé
Par les premiers soupirs des tout premiers baisers
Premier mot d'la première heure
Première minute de bonheur
Premier serment partagé

Tu t'rappelles on s'était couché
Sur un millier de fourmis rouges
Aucun de nous deux n'a bougé
Les fourmis rouges
Est-ce que quelque chose a changé
Couchons-nous sur les fourmis rouges
Pour voir si l'amour est resté
Et voir si l'un de nous deux bouge
Couchés sur les fourmis rouges

Tu n'auras jamais peur du vent qui souffle ici
Pour les scorpions te fais pas d'soucis
Les mauvais chagrins d'hier
Les orties dans les fougères
Quand on s'aime ils nous aiment aussi

Ce chemin sous les arbustes nous connaît bien
De nos tout premiers rires c'est le premier témoin

Refuge de la dernière heure
Et dernière tâche de bonheur
Aux premiers signes du destin

Tu t'rappelles on s'était couché
Sur un millier de fourmis rouges
Aucun de nous deux n'a bougé
Les fourmis rouges
Est-ce que quelque chose a changé
Couchons-nous sur les fourmis rouges
Pour voir si l'amour est resté
Et voir si l'un de nous deux bouge
Couchés sur les fourmis rouges

 

6 - Est-ce la paix qui passe dans l’espace -

Est-ce possible
Est-ce déjà visible
Est-ce la paix qui passe dans l’espace ?

Elle arrive
Elle a déjà touché nos rives
Ecoute nos prières plaintives

Attendez-moi
J' veux pas rater l‘grand rendez-vous
J'suis là derrière
Accroché aux antennes d’une mouche
Des ondes aux ondes
On s’racont’ra tout
Attendez-moi j'veux pas rater l‘grand rendez-vous
J'suis là derrière
Accroché aux antennes d’une mouche
Des ondes aux ondes
On s’racont’ra tout

Est-ce possible
Est-ce déjà visible
Est-ce la paix qui passe dans l’espace ?

7 - Joueurs de blues - -

Tu t'mets l'cambouis sur les mains
Ou tu mets le cap sur les îles
Une mauvaise note au destin
Ou un bon point si c'est facile
T'es dans la rue dans la ville
Un walkman collé sur l'nombril
Enfant noir femme de Toulouse
Tous ceux qui chantent : I was born to loose

Joueurs de blues
On est des joueurs de blues
Joueurs de blues
On est des joueurs de blues
Joueurs de blues, on est des joueurs de blues
Joueurs de blues
On est des joueurs de blues

Trafiquants d'armes ou douaniers
Cousteau Bombard ou Caroline
Un sage assis sous un cerisier
Mère Teresa frère Luther King
Tu plais t'emballes et tu frimes
Ou t'attends la mort et tu trimes
Le Blanc qui chante Toulouse
Le Noir qui chante : I was born to loose

Joueurs de blues
On est des joueurs de blues
Joueurs de blues
On est des joueurs de blues

Joueurs de blues on est des joueurs de blues
Joueurs de blues
On est des joueurs de blues

Mecs de La Mecque gars d'la Garonne
Salut Pepita où est l'sherif que j'l'assomme
( à l'origine : "Souffleur de verre, souffle dans le saxophone")
Belle marquise, Mesrine belle baronne
Mille et mille et mille et mille millions d'personnes
Joueurs de blues
On est des joueurs de blues

 

8 - La terre et le père -

J’ai peur de couver quelque chose disait la terre
à l’archange du père éternel
On m’a mis les hommes sur le dos et ça m’démange disait la terre
Pitié pour le p’tit personnel
Dites au grand patron qu'y s’dérange j’ai des misères
j’ai peur de la sale migraine
Je tourne encore mais je tourne à la catastrophe disait la terre
Alors que tous les supérieurs s’ramenent

Et les hommes chantaient
On a mangé des tonnes de viande
Picolé des tonnes de tonneaux
Combien d’orgasmes on se l'demande a-t-on atteint
Liz taylor is rich on veut l’être aussi
On f’ra tout c’qui taut pour ça ici
Combien de guerres brûlantes en tout a-t-on éteint

Qu’est-ce qui t’arrive petite, disait le père à la terre
C’est un léger malaise ma belle
Tous ces brigands aveugles et sourds faiseurs d’histoires princes et bergères
ce sont nos enfants j’te rappelle
Moi c’est les gambettes qui m’démangent disait le père
Dansons et oublie ta sale migraine

La chance qu’on a d’valser comme ça à l'infini là dans les airs
Allez que toutes les planètes s’ramènent

Et les hommes chantaient
On a mangé des tonnes de viande
Picolé des tonnes de tonneaux
Combien d’orgasmes on se l‘demande a-t’on atteint
Liz taylor is rich on veut l’être aussi
On f'ra tout c’qui faut pour ça ici
Combien de guerres brûlantes en tout a-t-on éteint
Liz taylor is rich on veut l’être aussi on f'ra tout c’qui faut pour ça ici
Combien de guerres brûlantes en tout a-t-on éteint

 

9 - C’est la nuit -

C'est l'heure des privilèges
L'heure du silence appuyé
Qui s'installe en maître comme un grand roi sur son siège
Vous vous couchez elle se lève
Elle c'est dans le noir qu'elle voit
C'est dans l'ombre qu'elle commence à glisser sur les tuiles des toits

C'est la nuit
La grande la belle
Ma complice et ma seule compagne
Mon Isabelle
La nuit
La grande la belle
J'pass'rai ma vie à côté d'elle
C'est la nuit

C'est l'heure des murmures d'amour en cortège qui défilaient
Passaient de ta bouche à ma bouche
Je voyais l'arbre dans la cour
Et la lune sur tes paupières qui s'reflétait
Quand tu dormais
J'écrivais des chansons d'amour
Toutes les émeraudes cachées des hommes je te les donne
Toutes les opales et toutes les perles
Des vagues de bleu qui déferlent
Je peux les faire surgir de terre je peux les prendre aux océans

C'est la nuit
La grande la belle

Ma complice et ma seule compagne
Mon Isabelle
La nuit
La grande la belle
J'pass'rai ma vie à côté d'elle
C'est la nuit
C'est la nuit
La grande la belle
C'est ma Maud et mon chien fidèle
Ma complice et ma seule compagne
Mon Isabelle
C'est la nuit

 

10 - J't'aimais tellement fort que j't'aime encore -

Tu peux toujours croire, que les p'tites cases de la mémoire
Peuvent s'ouvrir comme des tiroirs et laisser partir les souv'nirs
Tu sais, j't'aimais tellement fort que j't'aime encore
J't'aimais tellement fort que j't'aime encore.

Le bruit des fanfares, les trains qui entrent dans les gares
Le tam tam des pays noirs pourront pas couvrir c'que j'vais dire
Tu sais, j't'aimais tellement fort que j't'aime encore
J't'aimais tellement fort que j't'aime encore

Mes larmes c'est rien, si t'as du bonheur tiens le bien
Ces trucs là ça va ça vient, mais ça s'eteint pas sous les doigts
Et ça brûle comme du bois mort, on s'ra toujours corps à corps
Tu sais, j't'aimais tellement fort que j't'aime encore
J't'aimais tellement fort que j't'aime encore.

 

11 - Les éponges mouillées -

Ils sont sur les éponges mouillées du temps qui passe
Ces baisers qu'on voulait donner et qui s'effacent
S'envolent au gré des courants d'air et des zéphyrs
Et n'ont duré que l'instant d'un demi-soupir

Une ombre un soir l'ai-je oublié ou est-ce un rêve
Un jeu d'enfant dans l'adolescence qui s'achève
Une vision du passé autour de moi voltige
Comme les tulles d'une fenêtre ouverte sur le vertige

Et c'est une femme qui marche et je n'l'ai pas suivi
Le sable ne garde aucune trace des amants désunis
Sur des plages encombrées par les jours qui s'allongent

Ils sont sur les éponges mouillées du temps qui passe
Ces baisers qu'on voulait donner et qui s'effacent
Dérivent au gré des courants marins nord-nord-est
Et n'ont duré en tout que ce qu'il nous en reste

J'avais tout le courage du monde au soleil couchant
Quand on s'en va des villes quand on revient des champs
On s'est regardé on s'est vu et on s'est rien dit
Et ces mots jamais prononcés tombent dans l'oubli

Avec ces étreintes éternelles jamais partagées
Elles sont enfouies sous le sable des sabliers
Sur des plages encombrées par les jours qui s'allongent

Ils sont sur les éponges mouillées du temps qui passe
Ces baisers qu'on voulait donner et qui s'effacent
S'envolent au gré des courants d'air et des zéphyrs
Et n'ont duré que l'instant d'un demi-soupir

Ils sont sur les éponges mouillées du temps qui passe
Ces baisers qu'on voulait donner et qui s'effacent
Dérivent au gré des courants marins nord-nord-est
Et n'ont duré en tout que c'qu'il nous en reste

 

12 - J’suis là -

Tendre compagnon des petits déjeuners
Je t'appelle tu m'entends
Je n't'ai jamais jamais jamais jamais quittée
Tu m'appelles tu m'attends

Chère petite soeur des moments difficiles
C'est mon dernier voyage
Je t'ai délaissée pour une seule fois ma fragile
Dans les larmes et dans l'orage

Mais j'suis là
J'suis là
J'te vois j'te sens j'te touche des fois du bout des doigts
J'suis là
J'suis là
Puisque tu penses à moi j'suis là

Tendre compagne des petits déjeuners
Je n't'ai jamais jamais jamais jamais quittée
Chère petite soeur je suis dans les étoiles
Dans les éléments universels
J'envoie sur toi des caresses du haut du ciel
Ce sont des pétales d'immortelles

Et j'suis là
J'suis là
J'te vois j'te sens j'te touche des fois du bout des doigts
J'suis là j'suis là j'suis là j'suis là j'suis là j'suis là
Puisque tu penses à moi j'suis là
J'suis là j'suis là j'suis là j'suis là

J'te vois j'te sens j'te touche des fois du bout des doigts
J'suis là j'suis là j'suis là j'suis là j'suis là
Puisque tu penses à moi j'suis là
J'suis là
C'est moi

13 - Epilogue -

Est-ce qu'on pourrait être heureux si on voulait ?
Plus d'pesetas, rapées les roupies, plus d'monnaie

Qu'est-ce qu'on pourrait être heureux si on voulait !
Plus d'prières pour le paradis.

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