Le nom "Ecole de Paris" fut utilisé pour la premiére fois par André Warnod, journaliste au Figaro et romancier.
Après un long tableau sur les maîtres francais de Cézanne à Bourdelle, il évoque les artistes qui mènent le combat, tels Dunoyer de Segonzac, Utrillo, Dufy ou Braque, à côté desquels il mentionne ces étrangers que des raisons affectives retiennent chez nous,
ils ont nom Picasso, Pascin ou Chagall...

Léonard Foujita - Le Salon à Montparnasse MAM Genève

L'Ecole de Paris existe... Il est très difficile de préciser ce que les étrangers nous empruntent et ce que nous leur empruntons. Il est certain, en tout cas, que Paris est un foyer d'art extrêmement actif...» André Warnod Comoedia (1925)

Ces "étrangers", ces artistes "autres" avaient choisi la ville lumière pour y développer leur art - une rencontre hétéroclite de "métèques", dont le seul point commun semble avoir été l'amour de Paris et la passion artistique : métissage de cultures et ruptures avec les grands mouvements du début du siècle en direction d'un modernisme qui hésite...

C'est à Paris que tout se joue non seulement en peinture mais aussi dans toutes les formes d'expression artistique. Aussi ne sera-t-on pas surpris d'y côtoyer des poètes comme Jean Cocteau ou Guillaume Apollinaire ou des écrivains comme Blaise Cendrars.

" L'ère qui se termine est, nous a-t-on dit, l'ère des nationalités. Celle qui commence déjà sera vraisemblablement une ère européenne. " Revue Poème et Drame (1912)

Marc Chagall - Paris par la fenêtre Guggenheim New York.

En 1925, quand est reconnue l'existence de " l'Ecole de Paris ", l'esprit cosmopolite des débuts qui avait survécu à la Grande Guerre, est à nouveau menacé par une vague de repli sur soi, de xénophobie et d'antisémitisme