Psychologie clinique 14ème cours 10.02.00

La psychologie du Moi

La psychologie du Moi se réfère à tous les mouvements psychologiques.

Le Moi était dominé jusque là par le Ca. Maintenant, sans pour autant renier le Ca, le Moi devient plus maîtrisé, il domine mieux.

Quelques références de mouvances :

Anna Freud : fonction du Moi : Moi et les mécanismes de défense

 

Anna FREUD 1895-1982

MÉCANISMES DE DÉFENSE

Expression usitée en psychanalyse pour désigner plusieurs types d’opérations psychiques destinées à "protéger" le moi.

Anna Freud , dans son ouvrage Le Moi et les mécanismes de défense  (1946), énumère quelques-uns des principaux procédés défensifs: le refoulement, la régression, la formation réactionnelle, l’isolation, l’annulation rétroactive, la projection, le retournement contre soi, la transformation dans le contraire, la sublimation (cette dernière appartenant, selon l’auteur, plutôt au domaine du normal qu’à celui de la névrose). On pourrait ajouter encore à cette liste la négation par le fantasme, l’idéalisation, l’identification à l’agresseur, l’identification projective, le clivage de l’objet, le contrôle omnipotent de l’objet, le déni de la réalité psychique, la dénégation, etc.

Heinz Hartmann : fondateur de la Psychologie du Moi

HARTMANN HEINZ (1894-1970)

En 1927, alors qu’il était en psychanalyse avec Sandor Rado, il publia Die Grundlagen der Psychoanalyse  (Les Fondements de la psychanalyse ), où il oppose l’outil psychanalytique de l’insight  comme expérience empathique à la méthode de la psychologie traditionnelle, telle qu’elle s’était développée en Allemagne. Dans cet ouvrage, Hartmann expose la plupart des concepts qu’il développera ensuite dans la ligne de sa "psychologie du moi": phase d’indifférenciation primitive, sphères non conflictuelles du moi, autonomie primaire et autonomie secondaire du moi, théorie de l’appareil inné du moi, développement du moi autonome...

 

Il y a 2 grands courants dans la psychologie classique :

Mélanie Klein : théorie de l'objet

Erik Erikson : psychologie du moi

KLEIN (Mélanie) 1882-1960

On a longtemps localisé les travaux de Mélanie Klein dans le domaine de la psychanalyse des enfants, tenue pour une application et une spécialisation "impure" de la psychanalyse proprement dite. C’est seulement depuis quelque temps, surtout en France, que partisans comme détracteurs y voient la contribution à la pensée psychanalytique la plus originale et la plus féconde depuis Freud. On peut rejeter la machinerie du "système kleinien" – comme toujours, plus écrasante chez les disciples que chez l’inventeur – mais l’on s’accorde à reconnaître sa vocation: tout au long de son œuvre s’effectue une recherche spécifiquement analytique, où le désir de s’aventurer "plus loin", "plus profond", est inséparable d’une exigence de formulation conceptuelle. Pour elle, investigation théorique et dévoilement des modalités les plus "archaïques" de l’inconscient – mécanismes et fantasmes – vont de pair.

La psychanalyse kleinienne

On peut voir dans la portée reconnue à cette découverte clinique le point de départ des remaniements que l’œuvre de Mélanie Klein apportera progressivement à la théorie freudienne classique. Indiquons seulement les traits les plus marquants:

 Fonction centrale des objets  pulsionnels ressentis comme "bons" ou "mauvais", non seulement dans la vie fantasmatique, mais aussi pour la constitution même du sujet. En effet, si les guillemets indiquent leur caractère fantasmatique – déformé par rapport à l’objet externe (le sein, par exemple) –, ils n’en sont pas moins traités comme s’ils offraient une consistance réelle quant au psychisme. L’objet, bon ou mauvais, est doté de pouvoirs semblables à ceux d’une personne ("mauvais sein persécuteur", "bon sein rassurant", lutte des bons et des mauvais objets à l’intérieur du corps, etc.).

Erik Erikson

Interface psychologique selon Piaget

C'est un monstre de la psychologie, avec une influence énorme en Europe et en Grande-Bretagne.

Il a enseigné à l'Université de Harward (haut lieu de la psychologie).

Son histoire est à la base de sa théorie.

Il est né en 1902 en Allemagne du Nord et mort en 1996.

Sa mère abandonne son père alors qu'il est encore bébé. Sa mère se remarie par le pédiatre d'Erik. Le nom du pédiatre est donné à Erik et sa naissance est cachée. Erik se doute car il est un grand blond or que les parentes sont bruns et petit. Son père réel était probablement scandinave. Il se choisit lui-même son patronyme : Erikson.

A l'école, c'est un cancre absolu, l'école ne lui réussissait pas.

Il n'a pas de diplôme universitaire !

Il part à adolescence, vivre une vie d'errances. Comme il aime la peinture, il va en Italie pour vouloir peindre à Florence. Deux ans plus tard il arrête, constatant son incompétence. Puis il va à Munich errer. Vers 25 ans il retourne chez ses parents.

Quand il était au lycée, les copains l'avaient surnommés Bloss, parce qu'il volait devenir "Monsieur psychanalyste d'enfants", comme Bloss.

Bloss lui-même, l'invite à Vienne visiter une école américaine et y rencontrer un dénommé Freud. Peut-être même pourrait-il trouver un emploi dans cette école.

Il part à Vienne, devient prof dans cette école, surtout pour sa survie économique, et aussi pour être dans la sphère proche de Freud.

Puis il entre en psychanalyse chez Anna Freud.

Erik Erikson est le premier à recevoir une formation de psychanalyste d'enfants et adultes.

Il reste un doux rêveur, artiste en herbe nostalgique.

Il a une relation directe, grâce à Anna Freud, avec Freud, père, qui s'interrogeait justement sur le thème de l'art et de la psychanalyse. Les intérêts communs se réveillent.

Puis il part à Boston y rencontrer à Harward Margaret Mield, psychanalyste d'enfants dans la mouvance intellectuelle des grands esprits anthropologues.

Il part étudier les enfants indiens d'Amérique au Dakota.

De retour à Harward il développe sa théorie et les études comparatives sur les enfants indiens et indigènes, ce qui est innovateur pour son époque.

Il n'aime pas les théorie de Freud et de la sexualité infantile.

Sa théorie du développement du Moi :

Il n'aime pas les classifications subdivisant les âges de l'enfance comme de 0 à 6 ans, de 6 à 12 ans, de 12 à 15 ans, et de 15 à la mort.

Mais il propose qu'il y a qu'un seul stade : de la naissance à la mort.

Son ouvrage "Enfance et société" (dans le polycopié) fera date (1950)