Ces quelques mots veulent avant tout saluer la phase ultime d’un colloque avec la publication des Actes.
Thégra Animation participe depuis une vingtaine d’années à la vie culturelle et festive de Thégra, et cela avec des aides publiques modestes mais avec la participation de tous.
Dès 1985 des fêtes médiévales centrées sur les vieux métiers et l’histoire locale, mettaient en valeur le château, l’église et les vieilles maisons de Thégra. On se souvient des lanceurs de drapeaux italiens, ou plus récemment de quelques parties de soule en nocturne.
Dans ces conditions, et toujours avec le plaisir de se retrouver ensemble toute la commune participa, en août 1996, à un Son et Lumière retraçant la vie d’Uc de Saint-Circ dont le souvenir ne s’était jamais perdu et qui fut ravivé en 1994 par une conférence donnée au château de la Pannonie, non loin des ruines de Saint-Cyr d’Alzou, et publiée dans le no 83 de Quercy-Recherche.
Un millier de personnes assista au spectacle qui fut repris et complété en août 1998 et 1999. À partir de là il était naturel de poursuivre la découverte du passé de Thégra et de connaître un peu plus Uc de Saint-Circ. C’est donc une première approche du troubadour que nous publions aujourd’hui grâce à l’apport scientifique de l’équipe ESA 5475, Recherche en domaine Occitan, du CNRS dirigée par Philippe Martel que nous remercions ainsi que tous les chercheurs qui l’ont entouré.
Mais ce colloque n’est pas un aboutissement. C’est au contraire le point de départ d’une aventure qui devrait faire de Thégra le pôle des recherches et des animations médiévales en Haut-Quercy ; les voyages d’Uc de Saint-Circ dans le royaume d’Aragon, les terres catalanes et le royaume de Castille, son rôle dans la transmission du message troubadouresque aux Italiens et à l’ensemble européen situent Thégra à une place de choix sur le projet de route des troubadours soutenu par le Conseil de l’Europe.
L’enregistrement par Gérard Zuchetto, dans l’église de Thégra, d’un C.D. consacré à Uc de Saint-Circ est une manifestation culturelle qui en annonce d’autres.
Il nous reste à espérer pour bientôt d’autres réalisations populaires et d’autres travaux avec la participation de chercheurs européens et notamment Italiens.
Jérôme BATTUT
Gaston BAZALGUES