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Juillet 1998
Morganne:
Solitaire,
Solitude, Solidarité...
Il était
une fois dans une grande ville triste et déserté par les
autochtones épris de découvertes estivales, une jeune fille.
Elle s'appelait Morganne, elle avia 20 ans, le bel âge lui avait
on dit. Pourtant que voyait elle de beau dans ce que la vie lui proposait.
Elle ne voulait elle même se le dire de peur d'être tout à
coup déçu par ce qu'elle verrait.
Elle travaillait dans cette grande usine
de fabrication métallurgique, ce qu'il s'y fabriquait elle ne le
savait pas, elle ne l'avait jamais vu. Elle n'avait jamais rien vu de plus
d'ailleurs que son îlot de production de tôle, où toute
la journée elle emboutissait, emboutissait, emboutissait... à
n'en plus finir.
Un de ces jours d'été
où la chaleur est encore plus suffocante que partout ailleurs notre
petite Morganne toujours avide de nouvelles rencontres est sortie dans
cette ville qu'elle ne connaissait pour ainsi dire pas, entre ces heures
de travail et son bien piètre repos... Elle est sorti de chez elle,
elle a ouvert les yeux, les siens...
Elle a d'abord tourné la
tête pour ne pas voir ce qui était trop dur, ce qui était
politiquement incorrecte, ce que la télévision lui cachait
et puis petit à petit elle a appris à regarder en biais,
puis elle a levé la tête en marchant dans la rue, elle a commençait
à regarder les gens qu'elle croisait dans la rue, à les regarder
dans les yeux, à se reconnaître un peu dans chacun d'eux,
elle a pris le temps de regarder autour d'elle et de ne plus foncer droit
vers son usine le matin et droit vers son "chez elle" le soir.
Et puis pour elle, le monde s'est
transformé au fur et à mesure, des choses sont apparus. Non,
elles sont juste devenu visible pour elle qui passait là mais ne
voyait que sa noirceur. Elle a appris la couleur, le rythme de la vie,
la vérité, elle a oublié l'uniformité, elle
a oublié ce que les "autres" lui avaient soufflé, elle n'a
essayé de garder des choses à elle petit à petit.
Elle a grandit...
Tito
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