Lundi 9 Novembre 1998,
Présidentielle
putain, 4 ans…
Le régime présidentiel, parlementaire,
monarchique français est toujours rythmé par les élections
et les périodes se sont toujours succédées ainsi,
d'une élection à l'autre avec des majorités qui depuis
81, ont la bonne idée de changer systématiquement. De cette
façon, les périodes de pouvoir de chaque côté
sont trop courtes pour construire mais suffisament longue pour détruire
ce que les prédécesseurs ont essayé de commencer.
Dans ce système personne ne trouve réellement son compte
si ce n'est la Gauche qui dans grâce à cette "tournante" ne
quitte jamais vraiment les affaires dans un pays viscéralement de
droite. Cela peut paraître absurde mais la vrai victoire de François
Mitterand en 81 est là: il a donné une crédibilité
à la Gauche et surtout il a créé les conditions nécessaire
à la victoire et à un discours de Gauche qui puisse exister
dans un paysage politique.
Bien sûr, son héritage est critiqué, démonté,
on fait ressortir les points négatifs, les excès, les abus
du pouvoir, mais il pourrait en être de même parmi les dirigeants
de la Droite, il suffit de regarder les affaires de la Mairie de Paris.
Dans ce contexte, on se retrouve aujourd'hui après les manœuvre
de Chirac et Jospin dans une situation bien particulière.
D'un côté, Chirac semble seul contre le reste du monde
et ne fait pas grand chose, un peu comme le Mitterand des années
86-88. Mais c'est lui qui reste maitre du jeu grâce à la Constitution,
il lui reste en outre un certain charisme, ce que Tonton avait aussi (c'est
peut être la particularité de notre Constitution, faut un
président avec un certain charisme; oui mais VGE, faut bien une
exception pour confirmer la règle !)
De l'autre, Jospin qui a renié Mitterand mais à des comportements
qui le rappellent. Dans ce méli mélo, on sent pas trop où
va la France politique puisque il semble que la présidentielle de
2002 sera entre ces hommes dans 4 ans ! C'est long ! Trop long peut être,
en voyant cela, j'ai peur que pendant cette période, on oublie de
gouverner la France.
Bien sûr des réformes sont entreprises, des positions vis
à vis de l'Europe se dessinent avec la construction de celle ci
mais il reste toujours une chose, on attend la présidentielle et
forcément il a des réserves pour tout acte dans une telle
situation. Est ce un méfait de notre Constitution ou simplement
un concours de circonstances, je ne pourrais le dire mais il existe une
certitude: l'immobilisme n'est une bonne chose ni pour les uns, ni pour
les autres.
Malgré cet immobilisme institutionnel, la société
bouge, demande, sans toujours être entendu ou même écouter
par les politiques et il semble que notre nation se fragilise dans certain
domaine en particuliers autour des problèmes de banlieue de violence
en autre ! Et personne ne semble vouloir prendre à bras le corps
ces problèmes !
Que faire dans une telle situation ? Attendre, puisque comme Asimov
le décrivait dans un de ses livres, la solution qui s'impose est
celle qui restent quand plus aucune alternative n'existe, il suffit alors
d'attendre… Attendons…