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Mercredi 18 Février 1998,
Deux Amis et…
Il est coutume de dire que les écrit
reste et que les paroles s'envolent au gré du vent. Pourtant, aujourd’hui,
je me pose des questions, encore et toujours des questions ! J'ai envie
d'écrire des choses mais je ne suis pas sur de vouloir que cela
reste quelque part.
Autour de ces questions, je pense à toi, à des moments
et à des mots.
Des paroles, des mots, nous en aurons échangé des
centaines : des banalités, d’autres plus dures, plus personnelles.
Des histoires bizarres qui ne se racontent pas et qui font que aujourd'hui,
il y a des moments dont je ne peux parler. De ces moments particuliers
où alors que rien ne le laisser présager, nous nous retrouvons
tous les deux comme deux amis de longue date qui se soulage l'un l'autre,
comme deux frères qui parlent de leur enfance et se souviennent
en riant des bêtises complices qu'ils ont pu faire ou qui se souviennent
des tours de filous qu'ils ont fait subir à leurs aînes.
Et finalement, nous avons passé du temps ensemble. Des
heures, des moments que l’on aurait pu passer seul ou des moments que l’on
aurait aimé passer seul mais non, nous étions deux. Nous
aurions pu être là, et parler de choses sans valeur, de banalité.
Et puis, un jour, à force de parler de choses sans importance la
dérive serait arrivé et entre nous les rapport auraient changé
mais là.
Il y a des souvenirs, des rires. Des choses dont nous pouvons
être fier d’autres qui seront juste pour toi et moi… Des fous rires
sur des choses qui ne sont pas drôle, des choses que la bonne éducation
nous aurait normalement interdit mais qui dans cette douceur estivale sont
arrivé entre nous comme les oiseaux viennent sur le rebord de la
fenêtre quand tu laisses les miettes de pain à leur
porté. Bien sûr des choses comme ça, peut être,
nous ne le revivrons plus mais dans cet instant, nous avons oublié
tout, nous nous sommes posés des vrais questions qui attendait des
vrais réponses et pas seulement des phrases toute faîtes comme
celles que "on" transporte" à longueur de journée.
De ces moments, je garde une image forte. Une image qui restera
comme une partie de toi que j'aurais partagé avec toi pendant tous
ces moments d'une intensité rare. Nous y avons laissé un
petit morceau de nous, un de ces morceau qu'il faut des fois savoir partagé,
un de ces morceaux que l'on ne perd pas, un de ces morceaux que l'on retrouvera.
Un instant, qui en aura appelé d'autres moins intimistes, moins
secrets, plus ludique mais qui sont autre chose.
J'aligne les mots, des instants me reviennent, des grimaces,
un sourire. Un rire. Aigri… je veux pas savoir, je suis pas là pour
juger, je suis juste là pour écouter comme tu l'as fait.
Je fais vieux, non. Pas vraiment au contraire, nous avons grandi, de ce
qui ne se dit pas nous avons fait un partage. Et pourtant, personne ne
saura !
Bénistae Morland.
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