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22 Février 1998
Deux ou trois mots d'Amour ?
Un jour de Septembre, il faisait beau, c’était
il y a quelques années. Nous ne savions pas encore qui nous étions
et ce que nous voulions. Un instant, un moment qui reste là dans
ma mémoire: une porte qui s’ouvre, une question et un flash.
Et puis, après des choses, les choses de la vie et du temps
qui passe.
Quelque part toujours, une pensée, une image et puis des
mots mais jamais des mots qui n’ont sonné. Des silences qui n’ont
jamais été troublé. Et aujourd’hui, des regrets !
On pourrait se dire que tout ce qui n’est pas arrivé ne représente
rien que seul le présent compte et que autant ce il ne faut pas
regretter le passé, autant il ne faut préfigurer du futur.
J’ai vécu durant ces années des choses et d’autres,
des moments que je n’oublierais jamais, des instants inoubliables, toi
aussi j’espère…
De cette journée, je garde un souvenir beaucoup plus beau
qu’il n’a dû être, beaucoup plus poétique. Mais de toi,
je garde encore plus de choses. Oh, bien sûr pas de choses physiques,
si ce n’est ton image. Mais, je garde…
C'est peut être devenu plus un fantasme irréel ou
un désir obsessionnel mais c'est quelque chose qui fait que je suis
là en train de te parler mais qui une fois en face de toi ne me
laissera même pas un mot à te dire.
Je pourrais regarder le ciel et parler de ces nuages et de ce soleil
qui perce comme de ton regard qui a percé un brouillard, avant de
jeter un trouble sur moi. Je pourrais peut être comparer l'instant
où tu disparais avec la brume qui tombe sur le soir. Je pourrais
me faire poète alors que je ne suis que moi. Je pourrais oublié
les règles de notre vie et t'emmener… mais non, je suis là
et j'attends.
J'attends mais je ne sais pas quoi, peut être que je t'attends
toi que je voudrais qu'un soir je sois chez moi et que toi tu arrives.
Et que là dans un instant unique, nous nous unissions pour le meilleur.
Un rêve, une pulsion, une envie ? Je ne sais pas peut être
seulement un caprice d'enfant, un délire de mots qui coulent sur
un clavier et puis voilà.
Une fois pourtant, un instant, un moment, nos corps se sont rencontrés
une fois, une seule. Dans un autre contexte, dans un autre temps peut être.
J'en garde une image sympathique mais pas une image normale. Une de ces
images d'inachevé, de gâchis. Comme un enfant qui a toujours
voulu connaître sa vedette préféré et qui devant
elle ne sait plus quoi lui dire et tout le mythe s'écroule parce
que elle ne le connaît pas.
Peut être ma voilà, encore une fois en train de
parler aux murs, d'écrire juste pour moi, je ne sais ce qu'il adviendra
de ce texte. En fait, tu n'es qu'une chimère qui n'a jamais exister
et pour moi, tu n'es qu'une image récurrente. Mais je peux dire
que tu es quand même une image très agréable. Si agréable,
que à travers toi, je m'évade, je m'échappe. J'oublie
le quotidien et puis voilà. Tu n'es pas là, tu ne le seras
jamais. Tu n'existe même pas et puis de toute façon, toi et
moi ça n'aurait pas pu marcher…
Mais est ce marcher, ce que je cherchais ? "Nous" n'auras pas
exister, c'est dommage, je saurais jamais ce que ça aurait fait
de pouvoir parler de toi, de nous. Je parlerais encore de moi. De toi,
je garderais juste un sourire, pas de prénom rien juste un sourire,
pas un bruit, pas un mot !
Depuis longtemps, le soir est tombé, il ne reste plus
personne. Je lève les yeux, les étoiles scintillent dans
le ciel, comme un vieux romantique, j'attends que passe une étoile
filante mais elle ne viennent que dans les conte de fées et je te
vois mal en fée. D'ailleurs, ça y est je ne te vois plus
je suis seul devant moi déjà le soleil se lève, il
est nouveau, il a changé. J'ai du changé, et toi …
Dis moi ?! A bientôt…
Bénistae Morland.
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