Une autre église fait face aux accusations sur les abus sexuel

 

Un ancien dirigeant des Témoin de Jéhovah est accusé de violences sexuelles, de tentative de viol; la congrégation est poursuivie elle-aussi ; De 3 victimes qui ont lancées l'affaire, les victimes affirment que les faits se sont produits entre 1974 et 1984

 Par Dennis O'Brien

 

À l'origine publié Le 21 mai 2002

 

Dans un cas similaire à celui qui touche l'Archidiocèse de Baltimore, la police a mis en examen un ancien dirigeant de la congrégation des Témoins de Jéhovah poursuivi pour avoir sexuellement abusé de trois femmes qui déclarent que la congrégation les a découragés de révéler aux autorités l'abus et les a exclus quand elles l'ont fait.

 David R. Shumaker, 39 ans, de Felton, Pa., sera présenté le 15 juillet devans la Cour d'appel du Comté de Baltimore pour plusieurs faits de violences sexuelles et pour une tentative de viol dans une série d'incidents qui se seraient produits entre 1974 et 1984, quand les femmes étaient enfants ou adolescentes dans une congrégation de Témoin de Jéhovah où Shumaker était assistant ministériel, selon les documents de la Cour d'appel.

 L'avocat de Shumaker, Michel Pate, a refusé de s'exprimer hier.

 L'aide du Procureur Kevin Barth, chargé de l'affaire, a aussi refusé de faire des remarques sur l'affaire.

 Mais dans les documents de la cour, la gendarmerie accuse Shumaker d'avoir à plusieurs reprises agresser sexuellement une femme et d'avoir imposé des caresses sexuelles buccales à une autre dans la maison de son père au 11000ème bloc de Raphael Road à Kingsville entre 1976 et 1984.

 Schumaker dont le père est un membre de longue date de la congrégation et est maintenant un ancien de l'église, est accusé d'avoir aussi pratiqué des attouchements dégradants sur une troisième femme tandis qu'ils se baignaient ensemble aux Chutes de Little Gunpowder près de la Route de Philadelphie dans le milieu des années 1970.

 "Je lui ai dit que j'allais le dire," déclare une femme telle qu'elle est citée dans le récit de la police dans une déclaration de quatre pages. "Il me tordait le bras en me disant que personne ne me croirait et qu'en fait je l'aimais." Notre article ne citera pas le nom des présumées victimes.

 Témoignage dans les années 1980

 Une des femmes a déclarée dans un interview hier que quand elle et les autres ont dévoilées l'abus dans le milieu des années 1980, le groupe des anciens entièrement composé d'hommes de l'église a refusé de les croire et les a bannis de la congrégation.

 Les trois femmes, qui ont maintenant entre 29 et 31 ans, ont quitté l'église, a- t-elle déclaré, après des années d'ostracisme de la part de la congrégation et de ses membres en raison de ces allégations.

 "Ils ont cette règle que vous avez besoin d'un témoin pour corroborer notre accusation," a déclaré la femme, de 30 ans , qui vit dans le Comté de Harford. "Comment pouvez-vous avoir un témoin pour un abus sexuel ? Personne ne voulait nous croire."

 Recherche sur ces accusations

 Bill Bowen, un ancien leader des Témoins de Jéhovah de Benton, Ky., qui a étudié les diverses plaintes pour abus au sein de l'église pendant plusieurs années, a déclaré que ses recherches démontrent que l'expérience de ces femmes est assez commune.

 Les membres de l'organisation très soudée, connus pour leur évangélisme à domicile, sont encouragés à dénoncer les abus en premier lieu aux anciens de leur congrégation, a déclaré Bowen.

 Si les anciens décident que l'abus a eu lieu, leur premier appel va au service juridique de l'église à son quartier général de Brooklyn, New York, a- t-il déclaré. Les avocats souvent décident alors s'il faut annoncer cela aux autorités, a déclaré Bowen.

 "Ils s'inquiètent d'être poursuivi en justice" a-t-il déclaré.

 Bowen a déclaré que l'église possède un pouvoir énorme sur ses membres et devoir quitter l'église ressemble a être "condamné à la mort spirituelle. Ils ont une mainmise absolue sur leurs membres et ils contrôlent leurs vies."

 Quand les femmes ont fait ces allégations, toutes trois a été bannies et on n'a permis aucun contact avec elle aux autres membres de l'église.

 

Le Porte-parole de l'église

 David Semonian, un porte-parole de l'église du quartier général de Brooklyn, a déclaré que quand un membre se présente pour une accusation d'abus sexuel, deux anciens rencontrent l'accusateur et ensuite avec l'accusé voient si la plainte est valable.

 "Nous cherchons des preuves pouvant corroborer les accusations," a-t- il déclaré. "La Bible ordonne qu'un seul témoin ne peut accuser un autre homme." Semonian a déclaré ne pas savoir quelle ligne de conduite les Témoins de Jéhovah ont suivi quand les femmes se sont plaintes dans les années 1980, mais il a déclaré que l'église est devenue "très concernée" pour protéger les enfants contre les abus.

 

' Nous ne les décourageons pas '

 "Les témoins de Jéhovah ne découragent personne de révéler les mauvais traitements sur enfant ou les abus sexuels aux autorités," a déclaré Semonian. "Nous ne le ferions pas. La congrégation Chrétienne ne prend pas la place des autorités civiles."

 Bowen a déclaré que les membres qui ont été condamnés par un tribunal pour mauvais traitements sur enfant sont parfois plus tard envoyé pour faire du prosélytisme de porte en porte.

 "C'est vraiment ce que l'on a envie - une personne qui maltraite les enfants frappant à notre porte !!" a-t-il déclaré.

 Mais Semonian a déclaré que ceux reconnue coupable d'abus ont l'interdiction d'avoir des responsabilités et que s'ils sont envoyés de porte en porte, on ne leur permet pas d'avoir des contacts non surveillés avec des enfants. Semonian a déclaré que le renvoi d'un membre est le dernier recours pour ceux qui deviennent un danger pour l'église.

 "Ce n'est pas que nous donnions un coup de pied à quelqu'un de," a-t- il déclaré. "C'est une disposition de Dieu pour tenir la congrégation éloignée d'influences nuisibles."

 Copyright © 2002 , The Baltimore Sun

 

Tiré de http://www.sunspot.net/news/local/bal-md.jehovahs21may21story?coll=bal%2Dlocal%2Dheadlines