Russell plus évolutionniste que les Témoins de Jéhovah

 

 

 

Russell, n'écartait l'évolution que pour l'homme, pour les plantes et les animaux, il ne l’excluait pas.

 

Déjà dans le volume 1 des Etudes des Ecritures  Page 27, 28 Edition du M.M.I.L, il disait:

 
"Si  la nature qui n'a pas d'intelligence, était l'élément créateur ou évolutionniste, elle continuerait sûrement la loi de l'évolution, et il n'y aurait aucune traces d'espèces fixes, puisque sans intelligence rien n'arrive à une condition stable. L'évolution serait encore un fait
actuel, et nous verrions autour de nous des poissons devenir des oiseaux et des singes devenir des hommes. Nous concluons donc que cette théorie est aussi contraire à la raison humaine qu'à la Bible, si elle prétend que des êtres intelligents ont été créés par une puissance manquant d'intelligence.
 
Voici le résumé d'une théorie contre laquelle nous n'avons aucune sérieuse objection qui envisage la création (à l'exception de l'homme) d'après une loi d'évolution. Cette théorie admet que les diverses espèces actuelles sont fixes et invariables en ce qui concerne la nature et le genre; et quoique la nature actuelle puisse être développée à un bien plus haut degré, voire même jusqu'à la perfection, l'espèce ou la nature restera toujours la même. Elle admet de plus qu'aucune de ces espèces déterminées n'a été originellement créée ainsi, mais que, dans un passé très reculé elles se sont développées de la terre, et que, par un progrès d'évolutions
graduelles, elles ont passé d'une forme à une autre. Ces évolutions, d'après des lois divinement établies, dans lesquelles les changements de nourriture et de climats ont joué un rôle important, peuvent avoir continué jusqu'à ce que les espèces fixes que nous voyons maintenant fussent établies, au delà desquelles tout changement est impossible, le but final du Créateur à cet égard ayant été atteint selon toute apparence. Quoique chacune des diverses familles de plantes et d'animaux soit susceptible d'amélioration et de dégradation, aucune d'elles ne peut être métamorphosée en une espèce ou famille, ou être produite d'une autre. Et quoique chacune d'elles puisse atteindre la perfection de sa propre nature déterminée, un changement ultérieur sous ce rapport est impossible après que le but assigné par le Créateur
a été atteint.
 
On dit que les plantes et les animaux originels, desquels les variétés fixes d'à présent descendent, se sont éteint avant la création de l'homme. Des squelettes et des fossiles d'animaux et de plantes qui n'existent plus maintenant, mais qui ont été trouvés très bas sous la surface de la terre, confirment cette théorie. Ce point de vue ne rejette ni n'ignore l'enseignement biblique, qui nous dit que l'homme fut une créature directe et parfaite, faite à l'image mentale et morale de son Créateur, et non le produit d'un développement par une loi d'évolution, à laquelle probablement le reste de la création fut soumis. Cette opinion n'infirme en aucun sens mais appuie plutôt l'enseignement de la Bible qui affirme que la nature, telle qu'elle est en ce jour, a été ordonnée par un Etre intelligent qui fût sa cause première. Que la raison cherche de son mieux à rapporter des faits connus à des causes raisonnables et efficaces, tenant en tout cas pleinement compte des lois de la nature: derrière ce mécanisme embrouillé et confus il se trouvera toujours la main de son grand Auteur, le Dieu intelligent et omnipotent."

 

Il ne rejetait donc l’évolution que pour l’homme pour le reste il était ouvert.

 

Dans le sixième volume, il continue à penser ce qu’il avait écrit 20 ans auparavant.

 

Il nous dit en page 20:

 

"A mesure que les eaux s'écoulèrent dans les mers, la végétation s'étendit- chaque plante selon son espèce portant sa graine destinée à assurer la reproduction de son espèce seulement. Cette règle est si rigoureusement établie par les lois du Créateur que, en horticulture, bien qu'on puisse créer et porter à la perfection de superbes variétés, on ne peut cependant arriver à modifier l'espèce. Les différentes familles de plantes ne se mélangeront, ne fusionneront pas plus que les diverses familles d'animaux."

 

Rien ne nous étonne dans cette déclaration, nous y sommes habitués, c'est du créationnisme le plus pur, mais un peu plus loin, Russell nous dit à propos du cinquième jour:

 

« La Bible n’affirme pas que Dieu créa séparément et individuellement les myriades d’espèces de poissons et de reptiles. Elle dit simplement que l’esprit de Dieu couvait au-dessus des eaux et, selon le dessein divin, rendait celles-ci fécondes, en sorte que la mer produisait ses créatures de différentes espèces. Rien de précis n’est dit à ce sujet. Une espèce peut, sous des conditions différentes s’être développée et en avoir constitué une autre, ou même, partant du même protoplasme original des ordres différents peuvent avoir été formés sous des conditions différentes. Aucun humain ne le sait, et il est peu sage d’être dogmatique sur ce sujet. Il ne nous appartient pas de contester que même le protoplasme du limon paléozoïque ait pu ou n’ait pu se former sous une action chimique exercée par les eaux marines très riches en minéraux. Ce que nous prétendons par contre, c’est que tout ce qui est venu à l’existence a été le résultat d’intentions ou de dispositions prises par Dieu, et par conséquent fut de création divine, quels que fussent les moyens et les agents utilisés. »

 

A propos du sixième jour :

 

« ici encore, il n’est nul besoin de nous quereller inutilement avec les Evolutionnistes. Nous concéderons que si Dieu l’avait choisi ainsi, il aurait pu amener à l’existence toutes les différentes espèces de la vie animale en les transformant de l’une à l’autre, de même qu’il aurait pu développer chaque espèce séparément en partant des masses gluantes protozoaires. »

(Page 25)

 

Néanmoins il réaffirme

 

« Par contre ce qui est clairement révélé, quel que soit le moyen choisi par Dieu pour le faire, c’est qu’il a fixé les espèces animales chacune ‘selon son espèce’ de telle manière qu’elles ne changent pas »

 

Il conclue page 26 :

 

« Si comme nous l’avons remarqué précédemment, les termes du récit biblique n’interdisent pas la possibilité pour les plantes, les créatures aquatiques et terrestres de s’être plus ou moins développées ou d’avoir évolué dans leurs diverses espèces, il peut être bon que nous remarquions combien les termes sont différents en ce qui concerne la création de l’homme. » (Page 26)

 

Pourtant à la suite des pages Russell citera des « scientifiques » de son époque niant aussi l’évolution pour les animaux, Russell reste donc sur sa théorie de la création directe et complète de l’homme et sur la possible évolution du reste des créatures par l’évolution, néanmoins il commence à prêter attention aux discours créationnistes. Il n’empêche que rien n’a été inventé depuis Russell en matière scientifique chez les Témoins de Jéhovah, malgré 100 ans de progrès de la science les Témoins de Jéhovah en sont restés aux mammouths congelés et à « la voûte de vapeur », néanmoins Russell semblait plus ouvert aux idées évolutionnistes tant qu’on prenait bien soin d’en écarter l’homme.