Qui n'a jamais rêvé de vivre et de voyager en même temps ?

 

Le 17 septembre dernier, le film publicitaire lançant la marque TGV apparaissait sur tous les écrans de télévision. Un pur moment de magie, des images oniriques, une bande son étonnante, une atmosphère à la fois contemporaine et intemporelle.

Grands Voyageurs a demandé à Olivier Reinsbach, responsable de la communication externe grandes Lignes, comment était né ce petit bijou.

 

 

Grands Voyageurs: «Ce qui frappe, dans ce film, c'est sa justesse... »

Olivier Reinsbach : « Nous voulions exprimer l'idée que TGV permet de voyager librement et sans contrainte. Pour traduire cette idée, nous avons symbolisé ce moment de liberté par une scène de vie courante... Notre ambition était aussi de faire du jamais vu. C'est cette volonté qui a guidé chacune des étapes de la réalisation. Prenons le casting par exemple : nous voulions quelqu'un qui symbolise l'humain en général, avec un grand naturel dans les attitudes, mais dont la personnalité ne viendrait pas foire concurrence à l' histoire. Quelqu'un qui, tout compte fait, n'était pas très important, par rapport à ce que nous souhaitions symboliser : la vie, dans ce qu'elle a de plus simple. Ce film est une métaphore de la vie du voyage où le TGV permet d'envisager le trajet non plus comme une rupture mais comme un moment de vie. »

« Comment s'est passé le tournage ? »

O. R. : « Nous avons tourné en deux temps. D'abord les intérieurs, dans un décor entièrement construit pour l'occasion, que nous voulions simplement contemporain et lumineux. Puis nous avons tourné les paysages, nous voulions montrer plusieurs régions françaises et cela a pris du temps. Mais la phase la plus longue a été la post-production. » (La post-production est la phase où l'on monte ensemble toutes les images et les sons et où l'on effectue les différents effets spéciaux.)

« Pourquoi ? »

O. R. : « Il y avait pas mal de défis techniques. Par exemple, donner l'impression de la "très grande vitesse". Pour cela, les paysages filmés ont été remodelés en trois dimensions, grâce à une technique déjà utilisée par Spielberg dans Jurassic Park. Et pour donner encore plus de vitesse, nous avons incrusté des repères, des poteaux télégraphiques, des arches de ponts... que nous avons réintégrés par des effets spéciaux dans les images réelles. Il y a également eu un énorme travail sur les lumières : pour rééquilibrer le tournage extérieur et le tournage intérieur, nous avons rajouté sur les vitres les reflets qui auraient dû s'y trouver, etc. Enfin, une fois le montage terminé, nous avons dû choisir la musique. »

« Justement, cette musique fait certainement partie du succès du film. Comment l'avez,vous trouvez ? »

O. R. : « Nous souhaitions une bande son totalement nouvelle. Cela éliminait d'office tous les succès, tous les standards. Nous souhaitions également une musique "pionnière". Nous avons donc cherché en France, en Angleterre et jusqu'aux Etats-Unis dans les pépinières de jeunes artistes, pour trouver celle-ci. Elle a été écrite par un groupe totalement inconnu, dont c'est le premier album. Au départ, cette musique nous a un peu déroutés. Jusqu'à ce qu'on la monte sur les images. C'est là que nous nous sommes rendu compte qu'elle correspondait parfaitement à l'esprit du film, sans que nous ayons besoin de modifier quoi que ce soit ! Et c'est à ce moment-là que nous avons tous ressenti que la magie était présente. »

Vous souhaitez voir ou revoir le film ? Connectez-vous sur le site Internet tgv.com.

Propos recueillis par ANNICK POST

Photographies : PHILIPPE FRAYSSEIX / SNCF - CAV.