La paroisse de Durmenach
L'EGLISE - LA CHORALE - LE FOYER - L'ANCIEN CIMETIERE
 

La paroisse dépend à l'origine, avec celle de Bouxwiller, de l'église mère Saint-Pantaléon du Couvent franciscain de Luppach. Durant plusieurs siècles les habitants se rendent ainsi à ce lieu de culte. En 1300, dix dignitaires ecclésiastiques attribuent une indulgence de 40 jours à tous ceux qui aident par leurs oboles et prières à entretenir l'église. Les Bâlois incendient le monastère en 1445. Jean Bernard de Flachslanden pris de pitié devant le lieu désert, décide la reconstruction. En 1464 il cède à Nicolas Brisacher, Ministérial des Franciscains, l'église "Saint-Panthaléon de Luppach" avec les biens sis autour, l'argent des offrandes à condition d'entretenir les bâtiments, la bibliothèque et de pourvoir à l'ornementation. [1]

Durant l'époque de la Réforme, l'église et le couvent restent vides. En 1540, Jean Werner de Flachsladen érige une petite chapelle, qui sert aussi de mausolée pour sa famille. Cette dernière est située, dans le village au milieu de l'ancien cimetière à l'emplacement de la grotte de Lourdes (ci-contre) et est mise sous la protection de Saint Georges. Le siège de la paroisse reste cependant à Luppach, même si de temps en temps un moine vient célébrer une messe d'enterrement ou de fêtes. [1]

Durant la guerre de Trente Ans, et surtout lors des troubles causés par les Brandebourgeois en 1675, l'église et le couvent sont mis à rude épreuve. Les moines sont obligés de vendre une partie des terres pour financer la reconstruction du couvent. Jean Conrad de Flachslanden en profite pour séparer la paroisse de Durmenach du couvent, ce qui génère un conflit d'intérêt entre les deux parties, surtout pour la perception de la dîme. L'évêque de Bâle, devant qui l'affaire est portée attribue la dîme à la paroisse et les biens des Flachslanden entourant le couvent aux moines. Un curé dessert bientôt l'église paroissiale et les premiers registres sont ouverts dès 1701. [1]

Quelques curés de Durmenach:Anton MULLER (1811 - 1886) de ? à 1885; Felix SCHOEPFER (1842 - 1908) de 1885 à 1908; Charles CADELL (? - ?) de 1921 à 1937; Auguste MONNA (1904 - 1990) de 1937 à 1990; et Guy FRANÇOIS depuis 1990.



L'EGLISE ST GEORGES


La construction de l'église actuelle est décidée au 19ème siècle, pour remplacer la chapelle qui est devenue trop petite. Afin de diminuer les frais, le Maire, Niefergold François Joseph, demande l'autorisation d'accorder les travaux à Joseph Kuentz de Bouxwiller qui fournirait gratuitement le terrain et prendrait d'anciens matériaux du couvent de Luppach dont il est propriétaire. L'adjudication des travaux est accordée à ce dernier, le 23 décembre 1834. Mais au fur et à mesure de l'édification, l'entrepreneur se trouve en difficulté financière et doit renoncer le 29 août 1836 à tous ses droits sur la construction de l'édifice, au profit de son co-adjudiciaire Michel Mohringer, entrepreneur à Altkirch, lequel achève la construction. La coupole prévue initialement est remplacée par un beffroi. L'église est consacrée en 1856. Les pierres tombales des Flachslanden et des Reuttner sont transférées et conservées dans le chœur jusqu'en 1896. [1,2]

L'intérieur de l'église [2](Photos prochainement):

Autel et retable (1838-1898) du peintre Henri KAYSER: L'autel secondaire du transept droit est peut être dû, comme son symétrique de gauche, à Jodoc WILHEM de Stetten. Le tableau peint par le suisse Henri KAYSER en 1898, représente saint Sébastien, martyr assisté d'un ange. La table de l'autel est surmontée d'une statue du Sacré-Cœur.

La Vierge à l'Enfant, peinte par Henri KAYSER en 1898, occupe le retable de l'autel secondaire du transept gauche.

Chaire de Jodoc WILHEM (1838 ): Le plan de la chaire à prêcher est attribué à l'architecte de l'église. Son décor, composé de stuc et de faux marbre, est réalisé par un artiste allemand de Stetten. Un pélican se dresse au sommet de l'abat-voix. L'oiseau, qui nourrit ses petits en régurgitant des poissons prédigérés, est un symbole eucharistique selon lequel le sang versé redonne la vie.

Orgue du facteur Jean-Frédéric VERSCHNEIDER (1875), en bois et étain: Le facteur d'orgue de Puttelange a conçu la console en fenêtre et le fonctionnement mécanique des jeux. Il est membre d'une famille lorraine qui a laissé une quarantaine d'instruments en Alsace.

Maître-Autel et retable (1898): Le maître-autel néo-baroque est dédié au patron de la paroisse. Le tableau du retable représente saint Georges tuant le dragon. Il est encadré par les statues en plâtre de sainte Odile, patronne de l'Alsace, et de saint Arbogaste, évêque de Strasbourg au VIIème siècle. Quatre scènes de l'Ancien Testament composent le décor du gradin.

La Trinité, peinture de Carlo LIMIDO (1943): Les sept sacrements, onze saints et saintes d'Alsace et le pape Pie XII sont les sujets de la peinture monumentale de la nef. Carlo LIMIDO réalise aussi celle du chœur consacrée à la résurrection de Lazare, à la multiplication des pains et à la pêche miraculeuse.

LA CHORALE ST GEORGES

La Chorale St Georges a pris son départ en 1904, sous la direction d' Edouard PETER, alors instituteur et sous la Présidence de Georges ROEMER. Mr. PETER s'est dévoué de 1904 à 1938 à l'accomplissement de sa tache de directeur, en faisant souvent briller la Chorale lors de divers concours. Arrivant à la fin de sa carrière d'instituteur, il s'est retiré en 1938 avec sa famille à Thann, où il est décédé en 1953. Mr. René FLIEG lui succède jusqu'en 1944, puis Mr. Basile BELTZ, instituteur, jusqu'en 1945. La Chorale se compose alors uniquement d'hommes. La diminution de leur nombre en 1945, conduit le curé, Auguste MONNA (1904 - 1990), à créer un chœur mixte. Ce dernier est dirigé de 1946 à 1949 par Joseph FREY, directeur du collège technique de Saint-Louis. Mr. Georges MISLIN (1929 - 1988) prend ensuite la relève jusqu'en 1988. La Chorale est dirigée par Mr Jean-Pierre KUENTZ depuis cette date.

Membres fondateurs en 1904: ROEMER Georges (président), Edouard PETER (directeur), BRUN Ignace, BRUN Jean, BRUN Joseph, BUCHMANN Valentin, EGLIN Joseph, FLURY Joseph, LACOTTE Louis, LACOTTE René, MULLER Albert, ROEMER Alfred, RUCKLIN Etienne, RUCKLIN Joseph, SAUNIER Joseph, et WILLIG Emile. [4]

 
L'Eglise St Georges avant la restauration de Limido lors de la première messe du Père Goepfert (Années 1930).
 
La première messe du Père Feuerstein, un enfant du village (8 juillet 1945).
 
Baptême d'une cloche: La cloche est tractée par le véhicule des Sapeurs Pompiers dans les rues du village (Années 1950).
 


Profession de Foi (Années 1960).
 
Visite épiscopale de l'évêque de Strasbourg, Mgr Elchinger (23 juin 1963).
 
Baptême en 1963.
 
A droite, Monsieur le curé Auguste Monna (1904 - 1990) et sa gouvernante Melle Léonie Mack (1886 - 1971) vers la fin des années 1960.
 
Dimanche des Rameaux 1968.
Sources:
[1] Bernard MISLIN, Plaquette éditée à l'occasion de l'inauguration du Foyer Saint-Georges, 3 mai 1964.
[2] Le Patrimoine des Communes du Haut-Rhin, Editions Flohic, 1998.
[3] André ZUNDEL, Photographies 1960-1970.
[4] Plaquette éditée à l'occasion de la "Fête du Cinquantenaire de la Chorale St-Georges de Durmenach", 23 mai 1954.
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