C. Bérard : " Le Transalsace est incontournable "


Le troisième Transalsace débute demain entre Cernay et Schiltigheim. Charly Bérard, l'entraîneur national des espoirs, nous parle de la course.

- La catégorie des espoirs a-t-elle enfin un programme de course correct ?

- Cette catégorie a eu du mal à décoller, c'est indéniable. Mais maintenant le programme est correct et continue à s'étoffer. Il y a de belles courses d'un jour et des épreuves à étapes intéressantes comme les Régions Italiennes, une autre en Allemagne et deux en France : la Ronde de l'Isard et le Transalsace .

- Quelle importance revêt la course alsacienne ?

- C'est un rendez-vous incontournable des espoirs. Et M. Zundel a incontestablement été un précurseur en mettant sur pieds, dès 1997, une telle course. Le seul petit inconvénient c'est la date : quatre jours après le championnat d'Europe qui a constitué un des grands objectifs des coureurs.

- Justement, l'équipe de France ne semble pas la meilleure possible ?

- C'est vrai, plusieurs jeunes ont préférer couper un peu en prévision du Mondial ou même des championnats de France de Bollène à la fin du mois. Mais l'équipe alignée cette semaine et qui sera dirigée par Jean-Yves Plaisance, aura tout de même belle allure.

- Aura-t-elle un leader désigné ?

- Je n'ai pas envie qu'elle en ait un au départ. A cet âge tout le monde doit pouvoir se faire encore plaisir. Cela dit, ce leader se dégagera de lui-même au fil des étapes.

- Philippe Koehler peut-il être ce leader ?

- Le talent de Philippe est reconnu par tous. Mais il a un défaut : il veut choisir lui-même le moment où il est en forme. Alors qu'il y a des dates dans le calendrier bien déterminées à l'avance.

Hygiène de vie

- Que s'est-il passé exactement dimanche au championnat d'Europe espoirs ?

- Presque tous les coureurs français ont été victime de diarrhées. Or, plusieurs autres équipes nationales résidaient dans le même hôtel que nous. Et nous avons été les seuls malades. Je crois que les jeunes Français n'ont peut-être pas eu l'hygiène de vie qu'il fallait dans des conditions extrêmes c'est-à-dire par 40 degrés de chaleur. Il faut qu'ils apprennent encore à faire à fond ce métier, ce qui est très dur, je le reconnais. Pour Philippe, qui était en tête au moment où il a arrêté à 60 kilomètres de l'arrivée, c'était évidemment dommage. Mais moi, je ne retiens que son abandon.

- Est-il d'ores et déjà sélectionné pour le Mondial de Verone de début octobre ?

- Non, pas du tout. Personne n'est sélectionné. Nous venons de manquer le championnat d'Europe pourtant très bien préparé avec de nombreux stages et certains veulent maintenant digérer cette préparation. Ensuite, dès le mois de septembre, plusieurs espoirs ne songent qu'à passer pros et se déconcentrent pour les dernières courses. Alors, je préfère attendre pour donner la sélection.

: Propos recueillis par: René Kuhn

© Dernières Nouvelles D'Alsace, Mercredi 18 Août 1999.


 

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