Une nouvelle planète s’annonçait pour SG-1 : P3x557. Après le briefing pendant lequel O’Neill dormit complètement, SG-1 se dirigea vers la salle d’embarquement. Et après les dernières recommandations du général, entra dans l’énorme porte.

L’équipe du SG-1 arriva à destination en quelques secondes. Le major Carter avait été la première à sortir du vortex. Lorsque Teal’c, Jack et Daniel arrivèrent à leur tour, Sam était perdue dans une admiration profonde du paysage.

L’anneau de la porte faisait face à une plage de sable fin et clair qui était progressivement remplacé par une mer d’un turquoise si transparent que l’on pouvait voir des poissons exotiques de toutes les couleurs à travers. Au dessus de la porte des Etoiles, une sorte de diamant violet flottait magiquement dans les airs et répandait une douce lumière violâtre.

Le reste de l’équipe rejoignit le major Carter.

Samantha (en murmurant) : C’est magnifique…

Teal’c : Oui, c’est une bien jolie planète.

Jack : Si on m’avait dit que le billet pour Hawaï serait gratuit ! Bon allez, on a d’autres choses à faire ! Je me demande comment ça tient en l’air ce truc ! Jack pointa du doigt le diamant.

Daniel : Bonne question ! Il faudra demander aux habitants…s’il y en a !

Jack : Bon allez, il faut décharger nos petites affaires !

Daniel : Vous venez, Sam ?

Jack : Major ?

Samantha : J’arrive…tout…de…suite…

Sam était comme absorbée par l’horizon sans faille qui s’étalait à ses pieds. Elle se sentait en harmonie avec la nature et cette nature l’appelait à être en harmonie avec elle-même. Une voix semblait l’appeler. Elle était attirée par la mer. Elle était attirée par la Mort.

De leur côté, Daniel, Jack et Teal’c déchargez le matériel qu’ils avaient emmené : de quoi faire quelques prélèvements, des analyses…

Le soleil commençait à décliner sur P3x557. Jack regarda vers la jungle. Elle était très épaisse. Il y avait un petit chemin de pierre qui s’y enfonçait. Mais se diriger dans cette forêt aurait était insensé par la nuit qui tombait. Teal’c remarqua que le colonel scrutait vers la jungle.

Teal’c : Il ne vaudrait mieux pas s’engonçait dans cette jungle. Même avec ce petit chemin, il serait facile de se perdre. De plus, nous n’avons pas de torches !

Jack : Oui, c’est ce que je pensais. Montons la tente. Nous prendrons la route au petit matin, la jungle parait trop dangereuse la nuit…Carter, ça vous embêterait de nous aider ! … Carter ! Carter ! Qu’est ce que vous faites ? Revenez immédiatement !

Jack fronçait les sourcils. Il s’était retourné en direction de la mer tout en criant. Mais Sam ne répondait pas à ses appels…

Teal’c et Daniel firent de même pour comprendre ce qui se passait.

Sam marcher dans l’eau qui lui arrivait déjà à la poitrine, le diamant violet la frappait de son rayon. Mais elle n’entendit pas les cris de ses amis. Elle continuait inlassablement d’avancer. Sur la rive, Jack était prêt à foncer dans l’eau pour en sortir son petit major. Lorsqu’elle disparut sous l’eau en faisant entendre un toussotement noyé, il courut de toutes ses forces puis nagea en direction de l’endroit ou Sam avait disparut. Lorsqu’il arriva à son niveau, il fut ahuri par la scène qui se déroulait sous ses yeux et sous l'eau. Sam avait pris une grosse pierre dans ses mains pour pouvoir continuer de marcher sous l’eau sans remonter à la surface. Elle avait retenu sa respiration si longtemps que son teint virait au bleu. Mais elle continuait sa route, à ce rythme-là, elle mourrait noyée ou asphyxiée. Ses yeux étaient perdus dans le néant turquoise, elle avait abandonné ses chaussures sur la rive et marcher pieds nus sous l’eau faisant à chaque pas, remuer un nuage de sable tout autour d’elle. Des poissons venaient se frotter à ses jambes. Tout à coup, Sam s’arrêta et lâcha la pierre. Ses yeux se fermèrent, sa bouche s’ouvrit et elle commença à se renverser sur le côté. Mais immédiatement, Jack la souleva fortement et la fit remonter à l’air libre. Il la ramena inconsciente sur la rive.

Daniel : Mon dieu Jack, est-ce qu’elle est…

O’Neill ne répondit pas mais immédiatement commença un bouche à bouche pour ramener la noyée, sous l’œil interrogateur de Teal’c.

Elle ouvrit les yeux et Jack se releva. Sam cracha, en toussant violemment, l’eau qu’elle avait avalée.

Elle regarda l’équipe d’un œil inquiet.

Samantha : Mais…que s’est-il passé…, elle se tourna vers Jack, …mon colonel ? !

Jack : J’aimerais bien le savoir ! Vous avez failli vous noyer !

Samantha : Co…Comment ! ! Mais…

Jack : Vous avez marché sous l’eau en tenant une pierre et quand vous n’avez plus eu d’air…eh bien…je suis intervenu. Mais qu’est ce qui vous appris ? !

Jack paraissait encore nerveux, comme s’il risquait encore de la perdre.

Samantha : Je ne sais pas mon colonel, je ne me souviens de rien.

Jack : Votre regard était perdu dans le vide lorsque je suis arrivé.

Jack lui caressa doucement sa joue, d’un air protecteur en disant :

Jack : C’est terminé maintenant…

Sam sentit à travers cette timide caresse tout l’amour et la peur que Jack ressentait pour elle qui passait. Après leurs aveux, ils avaient tellement envie que tout change…Mais il y avait ce stupide règlement ! De son côté, Jack avait furieusement envie de l’embrasser…comme ça sans rien dire, sans prévenir, devant Daniel et Teal’c ! Elle était si…si…sensuelle dan son treillis de militaire mouillé qui lui collait si bien à la peau…Et puis il avait vraiment cru la perdre…

Jack et Sam se fixèrent furtivement dans les yeux quelques fractions de secondes…assez pour comprendre ce que l’autre ressentait.

Finalement, Jack la prit doucement dans ses bras. Sam ne broncha pas. Il la conduisit sous la tente qu’ils avaient installée. Daniel eut un petit sourire au coin des lèvres.

Dans la tente, Jack tendit un t-shirt à Sam.

Jack : Tenez et faites séchez vos habits. Vous devriez aussi prendre une couverture, au moins…

Sam : Merci mon colonel…pour tout.

Jack sourit en guise de réponse et sortit. Daniel était en train d’expliquer à Teal’c ce qu’était le bouche à bouche. Et Teal’c rétorquait que cette pratique serait interdite sur Chulak.

Jack était toujours devant la tente, il ne résista pas à la tentation de soulever légèrement le pan de toile pour entrevoir son major qui se dévêtait. Il vit son dos, nu, parfait ainsi que sa taille douce et ses côtes harmonieuses. Sam semblait fragile mais était en réalité forte et courageuse. Jack était toujours en train d’admirer Sam lorsque celle-ci se retourna. Il lâcha vite le pan de toile qu’il avait serré si fortement quelques secondes auparavant en regardant le spectacle qui s’était déroulé sous ses yeux. Il eu juste e temps de voir les yeux choqués mais amusés de son major. Jack retourna près de Teal’c et de Daniel.

Daniel : Alors, qu’est ce que vous avez vu de beau ?

Jack : Je vous demande pardon Daniel ? De quoi parlez-vous ?

Daniel : Allez, allez, je vous ai vu mater Sam !

Jack lui lança un regard noir et Daniel éclata de rire mais se tut immédiatement car Sam sortit de la tente, enrobée dans une couverture. Elle s’installa tout près du feu et tendit ses mains pour se chauffer.

Samantha : Pourquoi rigoliez-vous, Daniel ?

Daniel : Oh non, pour rien…

Sam dévisagea son colonel d’un air un peu serein tout en semblant lui dire : " Je t’ai vu Jack O’Neill ! ". Jack, gêné, détourna les yeux tout en ne pouvant enlever le souvenir de Sam presque nue devant ses yeux. Il fut d’autant plus gêné que lorsqu’il regardait Sam, il lui semblait qu’elle était encore quasiment nue. Il ne pouvait s’en empêcher, et en même temps il aimait beaucoup ce qu’il avait vu.

Teal’c lança un de ses regards étranges dont il avait, seul, le secret. Sam haussa les épaules et continua de se chauffer.

Peu après, la petite troupe se rendit dans la tente et s’endormit.

SG-1 se réveilla à l’aube ou du moins Daniel se réveilla à l’aube car Jack ne fut pas le premier à ouvrir les yeux. Daniel pouffa lorsqu’il vu que Jack et Sam dormaient enlacés l’un dans l’autre. Teal’c se réveilla en l’entendant glousser et regarda vers le colonel et le major.

Teal’c : Est-ce qu’un détail nous aurait échappé, Daniel Jackson ?

Daniel : Non, je ne pense pas. A mon avis c’est plutôt eux qui ont loupé quelque chose !

Teal’c haussa le sourcil. Daniel s’approcha de Jack et de Sam.

Daniel : Hum hum !!!

Ces derniers ouvrirent les yeux en même temps et sursautèrent lorsqu’ils se virent enlacés. Daniel gloussa à nouveau et Jack et Sam se séparèrent immédiatement.

Samantha : Oups… je suis désolée mon colonel, je ne sais pas ce qui s’est passé…

Jack : ça ne fait rien puisqu’il ne s’est rien passé…Daniel…Daniel ! ! ! Arrêtait de glousser, j’ai dit qu’il ne s’était rien passé !

Daniel : Oh non, rien du tout…La nature vous a simplement rassemblés !

Daniel entra dans un fou rire. Teal’c ne trouvait pas cela très amusant mais plutôt très romantique. Il ne vit donc pas là prétexte pour rire. Samantha lui balança ses chaussures en pleine figure en souriant :

Samantha : Crétin !

L’équipe rassembla les affaires et s’enfonça dans la jungle ne suivant le chemin de pierres.

Bientôt, il s’enfouit et disparut presque sous de l’herbe qui faisait penser à la savane africaine. Mais SG-1 le suivait toujours. La jungle hostile avait fait place à une plaine ornée de quelques arbres gigantesques. Ils marchèrent encore pendant deux à trois heures avant d’arriver à l’entrer d’un village.

La broussaille avait fait place à de l’herbe très rase et d’un vert très éclatant qui contrastait énormément sur la terre qui était devenue plus que noire. Cette terre semblait très nourricière, d’ailleurs, tout autour du village, il y avait de nombreuses cultures, Carter reconnut du maïs, du blé et des légumes. A l’entrée du village, il y avait de nombreux arbres fruitiers, notamment des orangers et des pamplemoussiers. Le village était organisé en un quartier de Lune et au centre il y avait une énorme fontaine taillée dans un cristal bleu qui représentait un dauphin et une jeune femme sereine à la robe étoilée le chevauchant. La statue était ornée de pierres ressemblant à des améthystes et il semblait que les yeux des deux êtres scintillaient plus que tout le reste. Au pied de la statue, reposait des fleurs de toutes les couleurs fraîchement cueillies, disposées en offrandes avec des sortes de kiwis oranges et ce qui ressemblait à des citrons bleus.

Les maisons du village étaient faites d’une sorte de torchis recouvert de teinture jaune qui avait déteint par le soleil. Les maisons étaient décorées avec des fleurs et aux portes étaient suspendue une sorte d’amulette représentant différent animal marin. Une maison plus vaste et plus joliment décorée se situait juste en face de l’entrée du village, derrière la grande statue. Certainement la maison du chef.

Samantha : Ils n’ont pas l’air de manquer de ressources…et encore moins de créativité ! C’est vraiment très beau !!!

Daniel était déjà perdu dans l’admiration de la statue, des maisons et de tout ce qui concernait cette nouvelle civilisation. N’était-il pas archéologue ?

Teal’c : J’avais déjà entendu parler de cette planète. Elle s’appelle Eil’Yti’Era. Les habitants de cette planète vouent une grande ferveur pour l’eau et le ciel. Les goa’ulds n’ont jamais réussi à asservir aucun peuple de cette planète…et personne ne s’est pourquoi. Ce sujet qui était un échec pour tous les grands maîtres goa’ulds est devenu tabou.

Daniel toujours plongé dans ses observations : Il n’y a pas l’air d’avoir du monde…

Jack : Hé bien, allons voir !

A peine eurent-ils fait quelques mètres que cinq jeunes filles coururent vers eux et les accueillirent. Elles étaient habillées dans des vêtements légers, presque transparents, bleus, violets, blancs ou verts et elles portaient des bijoux de couleurs argentés à la cheville, aux bras et au cou. Elles ne parlaient pas mais elles rigolaient en voyant des étrangers dans leurs villages. Une seule avait un diadème argenté ornés de pierres violettes, ce fut elle qui mis des colliers de fleurs autour du cou des terriens leur fit une révérence et s’éloigna en sautillant. Puis les quatre autres filles prirent chacune la main d’un membre de SG-1 et suivirent la jeune fille au diadème qui se dirigeait vers la grande maison.

Samantha : Ce doit être des adolescentes, la première est sûrement la fille du chef, elle semble se faire plus respecter.

Jack : Hé !!! Vous êtes astro…machinchouette ou bien psychologue vous !!!

Sam fit SON joli sourire qu’elle réservait à Jack et à ses blagues foireuses.

Daniel : En tout cas, il y a quelqu’un.

Les quatre filles, arrivées à l’entrée de la maison, partirent vers la fontaine et se lancèrent gaiement de l’eau. Carter sourit en voyant ce spectacle.

La jeune fille au diadème ne les avait pas quittés et souleva le rideau qui protégeait plus ou moins l’entrée de la maison, et leur fit signe d’entrer. Ils pénétrèrent dans une grande pièce simple. Il y avait une sorte de banc puis une table en bois et enfin un siège où reposait une vieille femme. Celle-ci était magnifiquement habillée. Elle portait une longue robe de soie bleu foncé et était ornée de mille bijoux : au cou pendait un pendentif représentant un dauphin couronné, à chacun de ses bras de nombreux bracelets qui tintaient joliment, aux pieds de nombreuses mais fines chaînettes décoraient par ces pierres violettes, à la taille, une ceinture faites de ronds assemblés avec au milieu cette fameuse pierre et enfin sur la tête, une magistrale couronne qui pointait très haut et était ornée de centaines de pierres, grosses petites, taillées en gouttes, en cœur, en rond.. Elle portait aussi de fines et longues boucles d’oreilles qui lui retombaient sur les épaules.

Femme : Asseyez-vous, je vous en prie ! Et mangez donc quelques fruits ! Je me présente, Taïka, chef de la tribu Ourga Fynéa et voici ma fille Missia.

Daniel : Bonjour. Je suis Daniel Jackson et voici mes amis, le colonel O’Neill, le major Carter et Teal’c.

Taïka scruta Teal’c d’un air inquiet puis se détendit et dit :

Teal’c : Je vous remercie.

Jack : Qu’est que vous vouliez dire par, s’il est arrivé jusqu’ici ?

Taïka : Seul les cœurs purs, remplis de bonnes intentions peuvent arriver jusqu'à n’importe quel village de Eil’Yti’Era.

L’équipe du SG-1 se regarda singulièrement.

Samantha : Nous avons simplement suivi un chemin.

Taïka : Un chemin qui n’est visible qu’aux yeux des bons. C’est notre dieu qui nous a donné cette magie. - Sois-t-elle louée ! –La porte est surmontée d’un cristal qui regarde au fond des cœurs et décide si les visiteurs méritent ou non d’emprunter les chemins de pierres.

Jack : En parlant de cristal, il a … frappé Carter de son rayon à notre arrivée… c’est normal ?

Taïka : Je suis désolé, la magie de notre dieu nous est encore inconnue.

Jack : Ah bon…tant pis ! J’espère que ça laisse pas de cicatrices !

Sam sourit à cette réplique…faisait-il encore allusion à ce petit t-shirt ? (cf : " Emancipation. )Taïka, ne comprenant pas cette remarque, fronça les sourcils d’un air

Daniel : Qui est votre dieu ?

Samantha : Est-ce la femme ou l’animal ?

Taïka : Les deux ! Ce sont les deux formes que prend notre dieu, Cassiopée, pour nous apparaître. Mais, qui êtes vous ? Je parle de moi sans rien savoir de vous !

Jack : Nous sommes des habitants de la planète Terre, les goa’ulds l’appellent la Tauri. Nous visitons les différentes planètes accessibles par la porte des étoiles… Est-ce comme ça que vous l’appelez ?

Taïka : Si vous parlez de l’anneau surmonté du cristal, nous le nommons la Médainé.

Daniel : Et votre dieu est arrivé par la Médainé ?

Taïka : On raconte beaucoup de légende sur Cassiopée. Mais il semblerait que, oui, elle soit venue par la Médainé. On raconte qu’une esclave, Oudouane, qui était asservit par les goa’ulds avait eu une fille. Elle priait chaque jour les étoiles d’accorder à sa fille une vie meilleure que la sienne. Un jour les étoiles lui ont répondue : elles ont dit que ça fille aurait une vie merveilleuse si Oudouane suivait les conseils des étoiles. Oudouane devait appeler sa fille Cassiopée. Elle appela donc sa fille Cassiopée et à ses quinze ans, les étoiles dirent à Oudouane que sa fille devait partir en nageant dans la mer. Cassiopée partit donc dans la mer et elle chevaucha un dauphin si longtemps qu’elle quitta les eaux bleues pour arriver dans le ciel bleu où elle chevaucha les étoiles qui avaient conseillées sa mère. Elle arriva enfin sur notre planète et comme elle était accueillante et nourricière elle décida d’y rester. Les étoiles lui donnèrent de leurs poussières et en les brandissant en l’air, le vent se chargea de les semer partout. La poussière étoilée donna naissance au peuple Eilien dont toutes les tribus d’Eil’Yti’Era font partie.

Lorsque les humains furent nés, Cassiopée leur rendit à tous visite et leur apprit tous ce que nous savons et notamment l’écoute de soi-même. Ensuite elle leur offrit une merveilleuse statue comme celle que nous avons. C’est cette statue qui nous protège du mal. Enfin elle créa un sanctuaire sur une île où toutes les règles pour avoir une bonne vie sont écrites. Et comme son peuple était heureux et commençait à être savant, elle partit habiter dans notre étoile pour qu’elle puisse voir tout sont peuple et pour que tout son peuple puisse la voir. On dit aussi qu’elle repartit cherchée sa mère et qu’elles prirent place ensemble au cœur de notre étoile. Cassiopée illumina le dauphin qui l’avait aidée et le chargea de veiller sur son peuple lorsqu’il irait dans l’eau ou sur l’eau. Enfin on dit que lorsque nous serons assez savant et sage pour trouver le sanctuaire, elle reviendra sur Eil’Yti’Era pour nous apprendre à vaincre les faux dieux…

Cette légende est la seule que je crois car je pense que la mer et le ciel qu’elle traverse pour venir ici, serai en faite la Médainé. Une façon de voir si nous sommes savants !

Mais maintenant je dois retourner auprès des femmes, nous préparons l’union d’un fils d’ici et d’une jeune fille de la tribu Ocara.

Souhaitez-vous assister à cette fête ?

Jack : Hé bien, avons-nous le temps, Carter ?

Samantha : Oui si nous contactons le général pour le prévenir ! Nous pourrons en même temps en apprendre plus sur ce monde.

Jack : D’accord ! Si nous ne vous dérangeons pas…

Taïka : Pas du tout ! Mais tant que Cassiopée n’est pas encore au plus haut, les hommes et les femmes sont séparées…Cela ferait plaisir aux mariés si les coutumes étaient respectées. Acceptez-vous ?

Teal’c, Daniel, Samantha et Jack se consultèrent et acceptèrent. Ils envoyèrent un message au général pour le prévenir qu’il resterait un peu plus longtemps.

Jack : Mais nous devrons partit avant la nuit.

Taïka : D’accord, je vous raccompagnerais. Lissoua vous guidera jusqu'à la rive des hommes. Et moi je rejoindrais la maison de femmes avec…euh…

Samantha : Appelez-moi Samantha !

Taïka : D’accord Samantha !

Lissoua !

Lissoua apparut !

Taïka : Guide ses hommes jusqu'à l’entrée de la rive. Mon mari vous accueillera, expliquez-lui simplement pourquoi vous êtes là !

Amusez-vous bien !

Venez Samantha, nous allons vous trouver une robe.

Sam fit une petite grimace qui fit rire Jack et Daniel. Elle sortit avec Taïka de la maison.

Lissoua : Nous pouvons y aller !

La petite troupe guidée par Lissoua avançait rapidement. Ils traversèrent un peu de savane puis une jungle beaucoup plus espacée et moins hostile que celle par où ils étaient arrivés. Des sortes de perroquets monochromes, bleus, verts, roses ou multicolores les suivaient de branches en branches.

Au bout d’un quart d’heure, ils arrivèrent à l’entrée d’une clairière, où l’on entendait des rires et de la bonne humeur. Lissoua appela et un homme âgé arriva.

Lissoua : Ce sont des visiteurs venus par la Médainé. Ta femme leur a proposé de rester voir le mariage d’Igaldo et de Cestieita.

Homme : Merci Lissoua, veux-tu rentrer seule ? Je peux t’accompagner.

Lissoua : Je te remercie, le chemin n’est pas dur. Nous nous reverrons à la fête.

Lissoua s’inclina repartit en sens inverse. Elle disparut légèrement et promptement.

Homme : Bien le bonjour ! Je suppose que vous avez compris que je suis le mari de Taïka. Mon nom est Loti.

Daniel : Bonjour Loti. Je m’appelle Daniel Jackson, et voici mes amis Teal’c et le colonel O’Neill. Nous étions encore avec une amie, le major Carter, qui a déjà rejoint les autres femmes de votre village.

Jack : Et qu’est ce que vous faites aujourd’hui ?

Loti : Avant la fête, les hommes se retrouvent pour parler et préparer le golbo, c’est à dire ce que nous allons manger…C’est aussi le dernier jour du marié en tant que jeune homme, alors nous nous amusons.

Venez, nous sommes en train de manger le pèéit, pour faire patienter jusqu’au golbo.

Après cela nous parlerons et ensuite nous préparerons le golbo.

Teal’c : Quelle est la consistance du golbo ?

Loti : Il y a plusieurs grands plats. De la viande, des fruits, des légumes, des jus de fruits, de l’eau, du caqko. Tout le monde se sert dans ses plats.

Daniel : Du caqko ? Qu’est-ce que c’est ?

Loti : Nous le fabriquons avec ceci.

Loti leur montra une grosse graine rempli de fève.

Jack :Ah oui, on en a aussi. Chez nous, on appelle ça du chocolat !

Les bavardages continuèrent. Jack, Daniel et Teal’c s’assirent autour d’un grand plat ou reposait quelques petits mets, une sorte d’apéritifs…sans alcool !

De son côté, Sam faisait connaissance avec la mariée, Cestieita et les autres femmes et jeunes files du village.

Samantha : Que faisons-nous avant de se retrouver tous ?

Cestieita : Hé bien, bientôt nous irons t’habiller, ensuite nous irons décorer le village et préparer les tables et enfin nous ferons ma robe.

Samantha : Elle n’est pas encore faite ?

Cestieita : Elle n’est pas encore assemblée.

Samantha : Avec quoi l’assemblé-vous ?

Cestieita : Nous avons ceci, un cadeau légué par Cassiopée.

Cestieita montra un petit cristal rouge montait sur une bague en argent. Samantha le prit dans ses mains, il était un peu chaud mais très beau.

Cestieita : Nous assemblerons ta robe avec aussi.

Peu après, les femmes entraînèrent Sam dans une autre pièce où reposaient des dizaines de tissu, tous plus beaux les uns que les autres. Pendant qu’elle les regardait, les femmes la bombardaient de question. Mais ce fut Taïka qui décrocha la question la plus indiscrète et pénible pour Sam.

Taïka : As-tu un mari ?

Samantha sourit et répondit que non, qu’elle était seule.

Cestieita : Il n’y a même pas quelqu’un qui occupe une petite place dans ton cœur ?

Samantha hésita à répondre mais après tout elle se détendit dans cette atmosphère où toutes semblaient être de vieilles connaissances.

Samantha : Peut être bien, mais il ne faut en parler à personne !

Taïka :Ne t’inquiète pas. Tout ce qui est dit ici, ne sera jamais dévoilé à quiconque !

Cestieita : Alors, c’est qui ?

Samantha : Ah ça je ne le dirais pas ! Mais de toute façon, notre amour est interdit chez nous…

Femme : Pourquoi ? C’est idiot !

Samantha : Une règle établit…Une règle illogique…

Cestieita : Fais-toi donc belle pour lui !

Samantha sourit. Elle choisit donc les tissus pour sa robe. Elle choisit une sorte de soie d’un violet très clair et Taïka conseilla par-dessus un voile violet plus foncé. Une femme prit la bague et superposa les deux tissus. Elle posa simplement le cristal sur ceux-ci et attendit. Au bout d’un moment le cristal se mit à bouger seul et coupa une robe superbe. Elles passèrent les tissus non assemblés sur Sam et la femme reprit le cristal qu’elle mit à son doigt. A son passage les tissus se soudèrent sans laisser aucune trace.

Samantha : Au fait, Taïka, il m’est arrivé quelque chose quand je suis arrivée, j’ai été comme hypnotisée par la mer…j’ai failli me noyer…Tu sais peut-être ce qui s’est passé ?

Taïka : Certain disent que c’est à cause de la beauté du paysage, d’après les livres anciens, c’est le commencement d’un rituel. Il nous emmène dans un état de tranquillité absolu. Ceux qui l’ont vécu disent que l’on s’y rencontre soi-même lorsqu’on n’est plus en harmonie avec son cœur et sa tête. Mais je n’ai jamais vécu ni vu quelqu’un vivre ce rite.

Elles lui mirent encore quelques bijoux. Sam était prête. Tout le monde partit donc préparer le village.

A midi, les femmes attendaient les hommes. La mariée était prête, tout de blanc vêtu. Les tables étaient mises. Le village était fleuri. Les hommes arrivèrent peu après. Le marié marchait en tête. Cestieita était au milieu des femmes. Jack, Daniel et Teal’c marchaient en dernier avec Loti qui leur parlait encore d’autres coutumes. Au début, Jack, Daniel et Teal’c recherchèrent une femme en tenu de militaire mais bientôt leur regard s’arrêtèrent sur une magnifique femme, habillée de violet et qui leur fit un sourire coincé.

La cérémonie n’était pas longue. Les mariés clamaient devant tous leur union. Loti et Taïka dirigeaient la cérémonie.

On leur liait les poignets avec un ruban blanc, on leur souhaitait bonheur, prospérité et fertilité, on entonnait des chants et enfin la cérémonie était clôturée par un baiser des jeunes amoureux et des fillettes qui leur lançait des pétales multicolores ainsi que des cris de joie, qui ressemblaient à des chants rituels.

Carter et Taïka rejoignirent le reste de SG-1 et Loti.

Jack : Jolie cérémonie et…jolie robe, Carter.

Samantha : Merci, mon colonel mais je vous arrête tout de suite gardez vos idioties pour vous…hein !

Jack : Idioties ? Mais enfin ! Comment ça idioties ?

Loti : Allons s’asseoir mes amis !

Le reste de l’après–midi se passa agréablement, on parla encore et encore des cultures et tant d’autres choses.

Quelques heures avant que le soir ne pointe le bout de son nez, Taïka et Loti abandonnèrent la fête et raccompagnèrent l’équipe du SG-1 à la Porte des Etoiles.

Taïka : Nous avons été honorés de votre visite. Revenez quand vous voulez, vous serez toujours les bienvenus à Ourga Fynéa. Samantha, gardez la robe, ça me ferait vraiment plaisir, elle vous va si bien.

Samantha : Merci beaucoup !

Sam esquissa un petit sourire gêné.

Daniel activa la porte et SG-1 s’enfonça alors dans la Médainé.

Voix : On reçoit le signal de SG-1, mon général.

Hammond : Bien, ouvrez l’iris.

SG-1 sortit de la porte. Sam avait revêtu ses habits de militaire. Tous avaient l’air ravi de ce séjour, un peu touristique.

Hammond : Alors, colonel, cette mission ?

Jack : Pas très dur, mon général, on a fait la fiesta mais on a quand même appris plein de choses sur leur civilisation.

Hammond : Bon, débriefing dans une heure, SG-1.

SG-1 quitta la salle d’embarquement. Sam avait le regard perdu, elle semblait soudainement très triste. Mais personne ne le remarque. Elle fila directement dans les dortoirs et se coucha, sans dormir, sans rien faire, sans penser.

Hammond : Major, êtes-vous avec nous ?

Samantha : Hum ? heu…oui, oui je réfléchissais…

Teal’c : Vous réfléchissez depuis longtemps.

Sam voulait rétorquer mais ne trouva rien à dire.

Voyant que Carter ne réagissait pas, le discours reprit. Jack parla de la robe de Sam et lui donna un petit coup de coude, elle fut si surprise que son crayon lui glissa des doigts. Jack écarquilla de grands yeux, le major n’était vraiment pas dans son état habituel. Sam mit longtemps à réagir et se baissa tout de même pour rechercher son crayon, Jack fit de même. Sam ne le vit pas. Jack la scrutait des yeux. Alors que son crayon était à quelques centimètres de ses doigts, Sam s’arrêta, ferma les yeux et parut faire un effort considérable pour le prendre entre ses doigts. De l’autre côté de la table, les regards commençaient à devenir de plus en plus interrogateurs mais Hammond décida de continuer le débriefing. Sam et Jack se relevèrent enfin, et Sam fourra son visage dans ses mains.

Jack : Mon général, je pense que le major devrait aller à l’infirmerie, elle n’a pas l’air bien du tout.

Sam ne réagit pas.

Hammond : D’accord ! Colonel, emmenez-là, nous vous rejoignons dans quelques minutes.

Jack s’approcha de Sam et lui demanda de se lever. Elle le regarda avec des petits yeux si faibles que le colonel comprit qu’il lui fallait la porter. Il prit doucement Sam dans ses bras comme il l’avait fait quand elle s’était presque noyée sur Eil’Yti’Era. Le général Hammond, Daniel et Teal’c étaient sous le choc, on eut dit que Sam n’était plus qu’une poupée sans vie. Jack et sa malade disparurent dans le couloir de la base.

Hammond : Finissons-en et allons voir ce qui se trame ici.

Teal’c : Le major Carter semble avoir perdue toute force de vie, ce qui m’étonne d’elle.

Tous se retrouvèrent à l’infirmerie pour un diagnostic des plus surprenant.

Dr Fraser : Je suis désolée Sam, mais vous n’avez absolument rien ! Je ne comprends vraiment pas ce qui vous arrive.

Samantha : Il faut que je m’allonge…

Sur ce, elle s’allongea sur le lit où elle était assise. Elle ferma les yeux pendant que les autres parlaient.

Jack : On doit retourner sur P3x557, c’est sûrement la clef du problème !

Samantha murmura quelques mots.

Samantha : Rituel….

Hammond : Pardon major ?

Samantha : Demandez… Taïka…. Rituel….

Hammond : Bien SG-1, vous repartez sur-le-champ sur p3x557.

SG-1 arriva peu après sur Eil’Yti’Era. La nuit était belle et vraiment noire. SG-1 alluma les torches électriques et éclaira le sombre horizon. Deux lunes brillaient faiblement au-dessus de la mer. La troupe s’enfonça prudemment dans la jungle, ne quittant plus des yeux le chemin de pierres.

Ils arrivèrent à Ourga Fynéa complètement épuisés. Taïka se précipita vers eux et les conduisit dan sa maison en compagnie de Loti. Ses yeux trahissaient son inquiétude et elle remarqua l’absence du major Carter.

Taïka : Je suppose que vous n’êtes pas là avec de bonnes nouvelles. Elle regarda l’équipe qui paraissait soucieuse. C’est à propos de Samantha, n’est-ce pas ?

Jack : C’est ça…Heu…Comment vous dire ça…disons qu’elle est vraiment…

Daniel : …mal en point !

Jack : C’est ça ! Mal en point !

Teal’c : Elle a murmuré quelque chose à propos de vous et d’un rituel.

Taïka : Oui, c’est elle qui m’avait dit qu’elle s’était presque noyée à votre arrivée. Je lui avais dit que c’était probablement le signe du commencement d’un rituel… mais je ne lui ai pas dit qu’il était assez dangereux car je pensais qu’elle ne l’accomplirait pas !

Daniel :Dangereux ? Comment ça ?

Taïka : C’est un rituel qui permet à la personne qui l’exécute de se rencontrer soi-même, de découvrir son Âme. On peut le faire en entrant en transe mais il se produit surtout lorsque le cœur et la tête d’une personne ne sont plus en harmonie. Lors du rituel, la personne ne fait plus rien alors il faut constamment la surveiller et tout faire pour que son corps ait tout ce dont il a besoin. Je ne pensais pas que ça lui arriverait…

Peu d’entre nous s’en sont sortis vivants…c’est pour cela que Cassiopée nous a appris à nous écouter. Je suis désolée… Je ne peux rien faire pour vous. Il faut la surveiller…c’est le seul moyen…Elle se réveillera d’elle-même…

SG-1 quitta pour la deuxième fois P3x557, mais plus désespéré que jamais.

De retour à la base, SG-1 est accueilli par le général Hammond qui se précipite vers eux.

Hammond :Colonel, dites-moi que vous avez de bonnes nouvelles !

Jack : J’aimerais, mon général, mais hélas, non. On ne peut rien faire à part la surveiller. Comment va-t-elle ?

Hammond :Mal, très mal, hélas…Elle est couchée vingt-quatre heures sur vingt-quatre sur son lit.

Après cette déclaration, SG-1 fut bouleversé, surtout Jack qui n’en croyait pas ses yeux, Sam était une femme si battante. Il fila donc avec Teal’c et Daniel à l’infirmerie. Sur le chemin, ils rencontrèrent Janet. Jack implora :

Jack : Ah, docteur, dites-moi quelque chose de positif à propos de Sam !

Dr Fraser : Je suis désolée colonel…enfin elle est encore consciente…

Daniel : Encore ? C’est à dire ?

Dr Fraser : Si son état continue de s’aggraver…Je ne sais même pas comment la soigner, ni quelle maladie combattre !

Jack murmura : Il n’y a pas de maladie…

Teal’c : Que se passera –t-il si son état s’aggrave ?

Dr Fraser : Hélas, j’ai bien peur qu’elle ne tombe rapidement dans le coma…je vous conseille d’aller vite la voir !

Lorsqu’ils arrivèrent, Sam les regarda avec les yeux d’un chien battu…

Jack : Ça va ?

Sam : Bof…Je suis si…fatiguée.

Les jours passèrent, mais plus ils passaient et plus l’état de Sam s’aggravait. Le lendemain, elle ne mangea plus, elle fut donc mise sous perfusion. Et deux jours après, on dut la mettre sous respiration artificielle.

Jack, Teal’c, Daniel et le général Hammond venaient souvent la voir. Mais son état ne cessait pas de s’empirer. Un matin, Jack, Daniel et Teal’c passèrent voir Sam à l’infirmerie qui s’était littéralement transformé en hôpital high-tech pour malades condamnés.

Un silence de mort y régnait. Seul le bruit des nombreuses machines qui entourait Sam jouaient une musique funèbre. Sur l’écran, on comprenait que son cœur battait très lentement, pouvant s’arrêter à tous moments.

Personne n’osait parler. Elle paraissait inconsciente. Ils la regardèrent un long moment puis Daniel et Teal’c décidèrent de laisser le colonel seul avec elle.

Jack prit les mains froides et faibles de Sam entre les siennes qui étaient si chaudes et fortes.

Jack : Sam…Sam…

Sam ouvrit les yeux mais immédiatement les referma. Puis elle murmura quelque chose à voix si éteinte que Jack du s’approcher très près de ses lèvres pour entendre faiblement ce qu’elle disait.

Sam : Vous savez mon colonel, j’aurais tant aimé vous connaître mieux, sans qu’il n’y ait aucune personne ni aucun interdit entre nous…

Jack : Moi aussi, Sam, moi aussi…

Sam : Mon colonel…j’ai une question…

Jack : Oui ?

Sam : Anise…vous et elle…votre baiser… ?

Jack : Non…je ne l’aime absolument pas…ce baiser…bah ce n’était rien, c’est elle qui a tenté sa chance…franchement, je la trouve…bof !

Ceci fit sourire faiblement Sam, et la rassura. Mais l’effort qu’elle avait fait pour autant parler et se confier l’épuisa tant qu’elle ferma les yeux et…

Jack : Mon dieu… Venait vite, elle fait une crise cardiaque !

Sam était au seuil de la mort, elle revécut toute sa vie en une seule seconde. Elle se sentait bien. Elle voulait se laisser mourir mais lorsqu’elle se pensa à Jack, elle décida de rester…

Infirmier : C’est bon, le cœur est repartit…mais elle vient de tomber dans le coma…Colonel, continuez à lui parler…ça vaut mieux que tout les traitements du monde…

Jack d’un voix triste et inquiète : D’accord…

Sam se sentit vivante et elle se leva de son lit mais lorsqu’elle regarda vers celui-ci, elle y vit son corps inerte, et Jack assit sur le bord de celui-ci. Instinctivement, elle recula. Où était-elle ? Elle s’approcha du colonel mais il ne la voyait pas et lorsqu’elle voulut poser sa main sur son épaule, celle-là passa à travers le corps de Jack. Il paraissait si triste, alors qu’elle était là juste à côté de lui…Sentant une voix l’appeler, Sam se dirigea vers son laboratoire. Mais en sortant de l’infirmerie, elle sentit une chaleur la traverser…elle regarda derrière elle : Jack était en train de lui déposer un petit baiser sur son front…Sam frissonna et toucha du bout des doigts son front, qui semblait lui transmettre le baiser de son colonel, et s’enfuit vers le labo en courant.

Voix : Serait-tu perdue, faible mortelle ?

Samantha : Qui est là ? Qui est là ?

Voix : Viens, cherches-moi !

Sam arriva à son labo et à son grand étonnement, elle trouva quelqu’un assis sur la chaise de son bureau…c’était elle, ou du moins son portrait craché !

Femme : Tu te demandes qui je suis ?

Samantha  agressive : C’est ce qu’on fait en générale quand on rencontre une nouvelle personne !

Femme : Je ne suis pas une personne ! Je suis Ahtnamas, ton inconscient…Je suis tous les sentiments que tu refoules…Celui-ci par exemple ! L’entends-tu, ce pauvre Jack ?

En un instant, Sam entendit Jack qui lui disait qu’il l’aimait, qu’il avait besoin d’elle, que son elle, rien n’existait, qu’elle était son rayon de soleil, celle qui le faisait vivre…Sam pressa ses mains sur ses oreilles mais le bruit assourdissant de l’amour, de la peine et du désespoir était toujours là. L’inconscient de Sam claqua des doigts et le bruit disparu en un instant. En même temps le SGC ne devint plus qu’un lieu fantôme…

Samantha : Qu’est-ce que tu veux ! !

Ahtnamas : Ton bonheur, uniquement. Toi et Jack vous vous aimez !

Samantha : Qu’en sait–tu !

Ahtnamas : Je le sais, c’est tout ! Je sais très bien que ton cœur frissonne dès que sa main arrive à te frôler, que tes yeux meurent d’envies de lui arracher un baiser, que tout ton être tremble quand il est danger ! Je sais que vous vous aimez et que vous devez vous l’avouez !

Samantha : Il y a des lois contre ça ! Le générale Hammond a bien spécifié que…

Ahtnamas  : Suffit ! Si tu te résous à ça, alors il vaut mieux que tu meurs tout de suite ! Laisses-moi parler !

Samantha : D’accord ! De toute façon je ne peux pas …partir ! N’est-ce pas !

Ahtnamas : Non ! C’est moi qui déciderai quand rejoindras-tu ton monde.

Ecoute-moi bien : si tu meurs, Jack avouera à tous qu’il t’aimait et il ne sera plus que l’ombre de lui-même parce qu’il aura perdu les deux seuls êtres qu’il aimait, toi et son fils ! Il aura l’impression d’être maudit et se suicidera.

Sam baissa les yeux et regarda le sol. Elle n’arrivait pas à croire les paroles que prononçait son double…Elle se croyait dans un rêve, ou plutôt un cauchemar. Mais d’un côté les paroles de son double étaient si vraies !

Samantha : Alors je ne mourrais pas !

Ahtnamas :Si tu veux rester en vie, redonnes-en à Jack ! Dis-lui que tu l’aimes et bats-toi pour en avoir le droit ! Tu n’es pas le genre de fille à te laisser faire ! Bats-toi !

Sur ce, tout disparu, Sam revint dans son lit, le SGC reprit vie et elle se réveilla. Jack fit un grand sourire et lui retira tous ses appareils.

Jack :Mon dieu, Carter, j’ai eu si peur !

Sam : Moi aussi !

Jack l’avait repris le nom " Carter " pour la désigner…cela l’attrista et elle se demandait ce que pensait son colonel au fond de lui.

Elle se mit à sangloter et Jack la prit dans ses bras. Bientôt le général Hammond, le Dr Fraser, Teal’c et Daniel arrivèrent en courant. Tous furent soulagés de voir le major Carter rétablie et ils lui souhaitèrent bon retour parmi eux.

Enfin quand Jack et Sam furent à nouveau seul…

Samantha : Mon colonel…

Jack la prit simplement dans ses bras. Sam le serrât très fort, pour être sur qu’il ne partirait pas. Ils restèrent enlacés ainsi un long moment, se demandant chacun s’il fallait braver les interdits…