Changes

TITRE : Changes

AUTEUR : Gasst

EMAIL : ndaga@brutele.be

CATEGORIE : Strange fic

SPOILERS : Aucun que vous n’ayez pas vu j’espère! :o)

SAISON : 3 et 4

PUBLIC : Nostalgique

RESUME : La suite de Sunrise

REMERCIEMENTS: Un grand merci avec un grande M à Scilia pour la beta-reade. Et merci surtout à vous de lire cette fic jusqu'au bout!!!!!

ARCHIVE : Il suffit de demander. www.mga.be.tf (le site est une peu délaissé en ce moment, mais ça va changer)

DISCLAIMER : Les personnages présents dans ce fan fic sont la propriété de MGM et SHOWTIME, Double secret... etc. Je ne suis pas payé pour les fanfics que j'écris et je le fais uniquement en tant que fan et par plaisir.

NOTES DE L'AUTEUR : Alors que vous dire pour cette fois ? Tout d’abord j’aimerais préciser que cette fic n’est pas une A.U (alternate universe – réalité alternative), ça va vous sembler étrange, mais faites moi confiance .

Bon sur ce je ne vais pas monopoliser votre temps, bonne lecture et à bientôt.

Gasst

Cliquez sur l’image pour voir l’affiche de la fic, j’ai passé des heures à la faire alors svp allez voir et dites moi ce que vous en pensez!!!!!!! Merci d’avance!

http://www.ifrance.com/mglayer/changes.jpg

***

Piscine municipale – Paris, France.

Un homme entra dans la piscine. Ces maudits casiers étaient encore cassés alors, plutôt que de voir toutes ses affaires volées, il préférait les voir éclaboussées. Il plaça ses vêtements qu'il avait mis en boule sur un petit banc, sans doute prévu à l'attention des parents ou amis accompagnant les nageurs.

-Oui, vas-y ma chérie... c'est très bien, criait une jeune femme, enthousiaste.

L'homme se retourna vers la source du cri et une jeune femme lui présenta ses excuses par un petit sourire timide. Il se dit qu'il n'allait pas s'ennuyer à Paris, si toutes les Françaises étaient aussi jolies. Il se décida enfin à plonger dans l'eau. Elle était un peu fraîche pour une piscine, mais il ne s'en soucia guère, il avait plongé dans plus froid.

-Amandine ?

L'homme se retourna. C'était encore la jolie française, seulement cette fois, elle avait l'air plus inquiète que fière.

-Aidez-moi, ma fille à disparu, cria-t-elle vers la cabine des maîtres-nageurs

Malheureusement, aucun n'était autour de la piscine. Un des maîtres-nageurs sortit de la cabine en courant et alla chercher une bouée. L'homme regarda aux alentours, il aperçut de petites bulles qui remontaient. Elles n'étaient pourtant pas facile à distinguer avec tous les enfants qui se bousculaient.

La jeune femme vit l'homme plonger. Elle ne pouvait faire un seul mouvement tellement elle était elle avait peur. Elle ferma les yeux un court instant, et lorsqu'elle les rouvrit, l'homme était à nouveau là ... mais tout seul. Il replongea à nouveau.

-Mais qu'est-ce que vous fichez ? cria t elle en apercevant enfin le maître nageur apparaître avec une bouée.

-Où avez-vous vu votre fille pour la dernière fois madame ? Se contenta de répondre celui-ci

Avant qu'elle ne lui donne la gifle qu'il méritait l'homme réapparut, une petite fille dans les bras.

-J'espère pour vous que vous avez appelé une ambulance ? Dit la jeune femme au maître nageur, d'un ton menaçant.

-Oui madame, elle est en route, répondit celui-ci en avalant difficilement sa salive.

Hôpital St Pierre.

La jeune femme et l'homme patientaient dans la salle d'attente de l'hôpital. L'infirmier leur avait assuré que ce n'était pas grave et que les jours de la petite n'étaient pas en danger, mais la jeune femme n'avait pas voulu aller se reposer sans (la) voir. L'homme restait là, sans aucune raison apparente.

-Je ...je suis désolé, je ne vous ai même pas encore remercié, dit la jeune femme semblant se rendre enfin compte de la présence de l'homme qui portait des vêtements prêtés par l'hôpital.

L'homme lui sourit pour toute réponse.

-Je… vous allez me trouver ridicule, mais je n'ai pas mon chéquier avec moi ici et ...

Le sourire sur le visage de l'homme disparut aussitôt.

-Vous ... vous pensez que j'ai fait ça pour l'argent ? Demanda t il outré,

La jeune femme le regarda et se rendit compte qu'il ne plaisantait pas.

-Et bien vous savez ... ces temps-ci, personne ne fait rien gratuitement alors ...

-Ce n'était pas une chose que j'ai faite pour... et croyez-moi, en vous faisant payer, je ne pourrai plus me regarder dans une glace, coupa l'homme.

-Je... je vous remercie infiniment... mais si je peux me permettre, pourquoi ne rentrez-vous pas ? Vous en avez fait plus qu'assez pour moi..., demanda la jeune femme.

-Et bien, j'aimerai avoir des nouvelles de la petite... si vous n'y voyez pas d'inconvénients et puis, vous m'avez l'air d'avoir besoin de soutien..., répondit-il en regardant le distributeur.

-Je ... je suis mariée, dit soudainement la jeune femme sur la défensive.

-Et bien dîtes-moi, vous n'êtes pas parano vous ! D'abord, vous pensez que j'ai aidé votre fille pour de l'argent, et ensuite pour vous séduire ? Résuma l'homme avec un petit sourire.

-Je... ce n'est pas ce que je voulais dire… je vous remercie encore mais vous savez...

-Vous n'avez pas à vous expliquer. C'est normal de nos jours de se méfier un peu des étrangers ... Jack O'Neill, dit il en tendant sa main, puis il la retourna plusieurs fois.

-Vous voyez, aucune arme biologique, dit-il faisant sourire la jeune femme

-Samantha Carter… mais mes amis m'appèlent Sam.

-Et bien… Sam, content de voir que vous souriez. Je suis sûr que le docteur va arriver et qu'il nous dira que tout va bien, répondit Jack en lui mettant une main sur l'épaule qu’il retira aussitôt.

-Rassurez-vous, je ne vous drague pas, dit il d’un ton chaleureux.

-Madame Carter ? Appela le médecin en entrant dans la salle.

-Oui ? Répondit Sam en se levant pour aller près de lui, suivie de Jack.

-Ne vous inquiétez pas. Votre fille va parfaitement bien, elle aura juste la voix enrouée pendant quelques jours à cause du chlore, et elle aura un petit bandage pour sa cheville qui était coincée, mais sinon elle se porte comme un charme...

-Et la mauvaise nouvelle, Doc ? Demanda Jack qui l'avait senti venir

Le docteur ainsi que Sam le regardèrent interrogateurs.

-Ben quoi ? Il y'a toujours une mauvaise nouvelle, dit-il en regardant ses chaussures et en mettant ses mains dans ses poches.

-Malheureusement, vous avez raison Mr Carter. Dans les nombreux tests de votre fille il y'a des incohérences, j'aimerai bien faire des examens approfondis pour voir ce qu’elle a.

-Qu'est-ce que vous voulez dire docteur ? Demanda Sam en haussant le ton.

-Et bien... ça peut n'être rien du tout, une simple erreur de ma part... ce que j'espère vivement

-Ou sinon ? Coupa Jack.

- Un cancer des os ...je suis désolé (ils sont humains les toubibs de tps en tps lol)

-Pardon ?? S'exclama Sam en se sentant perdre pied

Elle faillit s'écrouler mais Jack la retint. Ils eurent tous deux une sorte de petit flash, mais aucun d'eux n'y prêta attention.

-Vous plaisantez Doc ? Demanda Jack.

-Non hélas, mais je vous ai bien dis que cela pouvait être une erreur de ma part...

-Ou pas !!! Coupa Sam en colère.

-Je suis profondément désolé madame mais, voyez-vous, même si elle à un cancer, nous pourrons le traiter. Il s'est révélé relativement tôt et donc il y a de bonnes chances de guérison...

-Et la mauvaise nouvelle encore ? Demanda encore Jack.

-La liste des demandeurs de moelle osseuse est longue, très longue, et le cancer sera sans doute en phase terminale d'ici à ce que nous trouvions un donneur, continua le médecin en baissant les yeux.

-Oh mon dieu !

-Attendez, si une personne de son entourage peut fournir de la moelle..., demanda Jack.

-Dans ce cas, elle aura toutes ses chances... mais n'oubliez pas qu’il reste toujours d'actualité que je fasse une erreur dans mon diagnostic. C'est pour cette raison que je vous demande l'autorisation de garder votre fille en observation pour des examens poussés.

Chambre d'Amandine Carter.

Jack et Sam entrèrent. La petite était déjà réveillée et elle jouait avec la sonnette d’alarme.

-Hey ma chérie, comment tu vas ? Demanda Sam en retenant ses larmes.

-Ca va maman, répondit la petite en fixant Jack.

-Tu es sûre que tu n’as mal nulle part ? Insista Sam en allant s’installer sur le lit à côté de sa fille.

La petite hocha la tête de haut en bas et montra Jack du doigt.

-C’est qui ? Demanda t elle curieuse.

-Bonjour mademoiselle, je suis Jack O’Neill … à votre service, fit il en s’agenouillant et prenant la main de la petite pour la baiser.

Elle lui sourit et tourna sa tête vers sa mère.

-Il est marrant, confia t elle, en chuchotant.

-J’ai entendu ! S’écria Jack et les deux jeune femmes éclatèrent de rire.

Brusquement la porte s’ouvrit, un homme en costume-cravate entra. Il se jeta immédiatement vers Sam et la prit dans ses bras ensuite, il se tourna vers Amandine et lui caressa les cheveux.

-Comment tu vas princesse ? Lui demanda t il en lui souriant.

-Bien ! Répondit la petite en attrapant les doigts de son père pour jouer avec.

-Hum ! Toussota Jack qui se sentait presque de trop.

-Harry, laisse moi te présenter Jack…. L’homme qui a aidé notre fille, dit Sam en montrant Jack de la main, ensuite elle fit le geste inverse.

-Jack, je vous présenter Harry… mon mari.

Jack tendit la main et Harry la serra virilement.

-Désolé, mais je n’ai pas mon ché…, commença Harry, mais Sam l’interrompit.

-Jack ne veut pas d’argent !

-C’est très rare de nos jours, et vous allez peut-être me trouver grossier, mais qu’attendez-vous ?

Demanda Harry.

-Il voulait prendre des nouvelles d’Amandine… j’ai pensé que nous pourrions l’inviter à dîner pour le remercier, suggéra Sam en souriant à Jack.

-Oh je ne voudrais pas m’imposer… et puis, vous avez tellement plus important à…

-Mais si, Sam a parfaitement raison. Veuillez excuser mon impolitesse, mais je m’inquiète beaucoup pour Amandine… ça nous ferait plaisir de vous avoir à dîner. Disons… ce soir ?

Coupa Harry.

-Et bien dans ce cas…, sourit Jack

Il passa à côté d’Amandine et il lui montra une tâche imaginaire sur son pyjama, dès qu’elle la regarda, il remonta son doigt sur le menton de la petite qui se plia de rire.

-Je t’ai eu, dit Jack, il se releva et regarda les parents.

-A ce soir, je vais vous laisser un peu seul et essayer de me trouver des vêtements, dit-il en se dirigeant vers la sortie.

-Jack ? Appela Harry, il se retourna.

-Tenez, vous arriverez plus facilement chez nous en ayant l’adresse, dit-il en lui donnant sa carte de visite et lui faisant un clin d’œil.

Jack sourit poliment, puis sortit.

Restaurant " Chez Scilia. "

-Je suis désolé, je sais que je vous avais invité à dîner à la maison mais je n’avais pas vraiment le cœur à cuisiner, s’excusa Sam en mettant sa main dans celle de son mari

Jack lui sourit en faisant un geste de la main.

-Ne vous en faites pas, ça tombe j’ai échappé à une mauvaise cuisine, répondit-il et Sam sourit.

Ils étaient venus au restaurant parce que Sam n’était pas vraiment d’humeur à cuisiner.

-Scilia est une des mes anciennes amies. Avec un peu de chance, elle devrait venir nous rejoindre, s’il n’y a pas trop de travail en cuisine, continua Harry.

-Est-ce que vous avez des nouvelles pour la petite ? Demanda Jack avec inquiétude

Sam détourna la tête au son de sa voix et lui fit un petit sourire minable.

-Le docteur pense toujours qu’il est possible qu’il se trompe, mais j’ai comme un pressentiment…

Pendant que Sam parlait, Harry lui passait amoureusement la main dans le dos et elle semblait réconfortée par ce geste.

-Je suis désolé de ramener ça sur le tapis, s’excusa Jack en voyant la peine qu’il provoquait.

-Non… ça me fait du bien d’en parler. Les docteurs nous ont fait faire des tests à Harry et à moi. Ils disent que si la greffe est nécessaire, ils sauront si oui ou non nous sommes compatibles, continua Sam

Jack avait envie de poser sa main sur la sienne, mais il se dit qu’Harry ne le verrait pas d’un bon œil.

-Nous aurons les résultats dans quelques jours, finit Harry en vidant son verre de vin et faisant signe à la serveuse d’amener une autre bouteille.

-Chéri, es-tu sur que cela soit raisonnable de boire autant ? Nous n’avons même pas encore été servis, demanda Sam gentiment à son mari.

-Oh je ne m’inquiète pas, Jack semble décidé à rester sobre… et un homme qui sauve ma fille est un homme de confiance, n’est-ce pas chérie ?

Sam opina, se disant qu’Harry était déjà bien imbibé et que ça ne servirait à rien de lui faire un sermon.

-Alors, que faut-il pour la joyeuse table ici ? Demanda une jeune femme, la trentaine sûrement moins s’accoudant à la table.

-Ah tiens, voici la merveilleuse jeune femme dont je vous avais parlé Jack, dit Harry son visage s’illuminant.

-Rien merci, nous sommes déjà servis Scilia, répondit Sam sur un ton légèrement distant et froid.

-Harry m’a appris pour votre petite fille, j’en suis sincèrement désolé Sam, dit Scilia en effaçant son sourire.

Elle semblait sincère d’après Jack.

-Merci, peut-être que tu souhaites t’asseoir avec nous ? Demanda Harry avec un sourire.

Elle hésita, regarda vers Sam qui soutint son regard et puis finalement elle se décida.

-Pourquoi pas, mais d’abord présentez-moi à ce bel inconnu, dit-elle en souriant à Jack qui opina simplement la tête.

-Je vous présente Jack O’Neill, Jack voici Scilia, présenta Sam sans grand intérêt.

-Enchanté ! Dit Jack en tendant sa main

Scilia la prit et ne la lâcha qu’après quelques secondes, secondes pendant lesquelles Harry les fixait.

-Sam, Harry… si je peux faire quoi que ce soit pour…

-Il n’y a rien que vous n’ayez déjà fait, merci Scilia., coupa Sam laissant entendre qu’elle ne voulait plus l’entendre.

-Harry, que dirais-tu si je te montrais ces nouveaux fours dont je t’avais parlé ? Demanda Scilia sans quitter Sam des yeux.

-Ca serait avec plaisir, répondit Harry en se levant

Les effets de l’alcool se faisaient déjà sentir et il tenait difficilement debout.

-Quand à vous Jack, on se reverra, vous pouvez y compter, dit Scilia en se retournant et faisant un clin d’œil à Jack derrière l’épaule de Harry.

-Etrange Scilia…, dit Jack dès que Harry et elle furent partis.

-Oui, très étrange comme femme, admit Sam en se grattant le sourcil.

-Je parlais du nom, avoua Jack un peu mal à l’aise.

-Ah…

-C’est peut-être une impression, mais je sens que vous ne l’aimez pas beaucoup, dit Jack en fixant son verre de vin.

Sam sembla réfléchir un moment, elle se grattait toujours le sourcil et regardait sa montre sans arrêt.

-A vrai dire, ce n’est pas du tout une impression

Jack la regarda et elle continua.

-Harry et Scilia ont eu une aventure il y’a quelques années, juste après notre mariage et quand je les revois jouant comme ça…

-Vous avez peur que ça ne soit pas terminé ? Termina Jack.

-En quelque sorte, je n’aimerai pas que Amandine apprenne pour eux, ça la tuerait… c’est le cas de le dire hélas, ajouta Sam se rendant compte du mauvais jeu de mots.

Jack posa sa main sur la sienne et après un sursaut de la part de Sam elle se laissa aller jusqu’à serrer sa main.

-Amandine ne va pas mourir. On fera ce qu’il faut pour, vous entendez ? Lui dit Jack gentiment.

Sam releva la tête et le regarda. Il avait l’air sûr de lui.

-Pourquoi vous faites ça ? Demanda t elle.

-Après tout, vous ne nous connaissez même pas ! Ne croyez pas que je m’en plaigne mais j’aimerai comprendre les motivations d’un homme tel que vous.

-Vous savez Sam… il y’a certaines choses qu’on ne peut expliquer, j’ai…

Il hésita.

-Vous avez ? Vous pouvez me le dire, je viens de vous raconter une chose que même ma meilleure amie ne sait pas, encouragea Sam avec un petit sourire.

-Et bien… avant j’étais marié, j’avais aussi un fils, dit Jack.

-Vous… qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? Demanda Sam en serrant sa main un peu plus fort.

-Il est mort… je ne sais même pas comment. Les docteurs disent que ça m’a traumatisé au point que je ne me souviens pas , dit Jack avec un petit rire nerveux.

-Je… je suis désolé Jack, je ne voulais pas vous faire revivre ça, s’excusa Sam en caressant la paume de sa main avec son pouce.

-Merci, vous savez… je ne souhaite cela à personne… et sûrement pas à vous. C’est pour ça qu’Amandine ne mourra pas, on trouvera un donneur même si il faut aller le chercher sur une autre planète d’accord ?

En disant ses mots, ils eurent tous deux à nouveau un petit flash, mais tous deux en conclurent que c’était l’émotion.

-Je… c’est difficile à expliquer, mais je vous fait confiance, avoua Sam en baissant le regard et en jetant encore un œil à sa montre.

-Je n’ai jamais vu un restaurant mettre autant de temps à préparer un repas, ils devraient être fermés pour ça, dit Jack pour faire diversion.

-Vous n’avez pas lu le slogan du restaurant ? Demanda Sam intriguée.

-Euh non… quand nous sommes rentrés je regardais… ailleurs, dit Jack en jetant encore un petit coup d’œil aux jambes de Sam

Elle portait une petite robe bleu qui lui arrivait aux genoux, Jack lui aurait donné 20 ans habillée comme ça.

-Chez Scilia, le temps de patienter tu prendras. Il paraît qu’une bonne nourriture ne se fait pas en une demi-heure, dit Sam sans cacher le ton critique de sa voix.

-Ce n’est pas vous qui avez voulu venir ici n’est-ce pas ? Demanda Jack en reprenant son sérieux.

-Non moi je proposai d’aller…, mentit Sam.

-Vous ne vouliez pas aller au restaurant, affirma Jack

-Et bien …

-Harry voulait venir ici et retrouver Scilia, c’est ça ?

-Ca ne vous regarde pas ! Dit Sam en colère en retirant sa main violemment.

-Je suis désolé, je ne…

-Ne vous excusez pas, je suis arrogante et j’ai horreur qu’on voie dans mon jeu… à croire que j’étais fonctionnaire dans une autre vie, dit Sam en reprenant la main de Jack et lui souriant.

-Comment vous avez su ? Demanda t elle.

-Et bien… disons que je le sais ….

-Je… vous savez, je sais que Harry aime sa fille, il est juste…

-Passionné ? Proposa Jack.

-Non je dirai plutôt stupide. Ecoutez, je vais rentrer alors dites à Harry…

Elle s’arrêta dans son élan. Jack se retourna et vit Harry et Scilia qui rigolaient dans les cuisines du restaurant.

-Vous voyez pourquoi je n’avais pas peur que ça recommence ? Ca n’a jamais arrêté, dit Sam avec colère en prenant son manteau.

-Sam, je suis…

-Désolé ? Inutile, cela ne me fait plus rien du tout, dit-elle.

-Je pense que vous devriez venir avec moi… à moins que vous ne préfériez passer la soirée tout seul parce que si vous comptez la passer avec Harry …

-C’est raté ? On dirait bien, répondit Jack en saisissant son manteau et en suivant Sam.

Epicerie " Raf " - Paris, France.

-En fait, cuisiner ça me détresse. Je vais vous préparer un bon petit plat, dit Sam en souriant tandis qu’ils marchaient sur le trottoir.

-Où allons nous comme ça ? Demanda Jack curieux.

-Je vais vous présenter à une amie et j’en profiterai pour prendre du poulet, je n’en ai plus, répondit Sam en passant son bras sous celui de Jack.

Ils entrèrent dans un petit magasin . Quelques secondes après la petite sonnette qui annonçait l’arrivée d’un client, une femme se présenta. Elle avait les cheveux bruns portés vers le noirs et bouclés, quelques taches de rousseur étaient semés ici et là sur son visage. Elle semblait très chaleureuse.

-Si j’étais un voleur, je serai déjà loin, dit-il avec un sourire vers la jeune femme qui s’installa au comptoir.

-Si vous étiez un voleur, ce que vous auriez emporté en si peu de temps n’aurait pas eu beaucoup de valeur.

-Bonsoir Raf ! Dit Sam apparaissant avec un poulet congelé dans les mains.

-Sammy, qu’est-ce que tu fais ici ma chérie ? Lui demanda Raf, et d’après l’expression sur son visage, elle devait être au courant pour Amandine.

-Je viens faire quelques courses comme tu vois, répondit Sam, en se dégageant des bras de son amie.

-Je m’occupe du monsieur et ensuite je suis à toi d’accord ? S’excusa Raf.

-En fait, ce monsieur est avec moi Raf. Je voulais te le présenter… c’est lui qui a évité à Amandine de mourir… noyée, ajouta t elle.

-Oh et moi qui vous agressais…, s’excusa Raf en lui tendant la main.

-Ca ne fait rien ! Répondit Jack

-Ne bougez plus !!! Cria une voix derrière Jack

Lorsqu’il se retourna, ce fut pour se retrouver avec un revolver sur la tempe.

-Recule enfoiré, rejoins les deux pétasses…, cria la personne qui tenait l’arme, très nerveuse apparemment.

-Laissez-moi deviner… vous cherchez de l’argent pour des cours de politesse ? Dit Jack

Le gars le regarda sans comprendre l’allusion.

-A moins que ça ne soit pour aller à l’école du rire…, continua Jack

Le type l’ignora et pointa son arme vers Raf.

-Toi, là, va me chercher la caisse, et tu tentes rien sinon j’éclabousse les murs avec ta jolie petite cervelle compris ?

Raf quitta le groupe pour aller vers la caisse.

-Jack… Raf vide toujours la caisse le jeudi, on est jeudi soir… elle sera vide, et je ne pense pas que ce garçon en soit content, chuchota Sam à l’oreille de Jack.

-Hé toi là ! Oui, la blondasse ! Qu’est-ce que tu viens de lui dire ? Questionna l’homme.

-Elle m’a dit que vous sentiez mauvais, dit Jack avant que Sam n’ait pu répondre.

-Qu’est-ce que tu lui as dis ? Insista l’homme en bougeant son arme nerveusement.

-Sentir mauvais… vous savez… puer… blairer…, continua Jack en prenant le poulet des mains de Sam qui était derrière lui.

L’homme s’approcha nerveusement prêt à frapper Jack avec un couteau qu’il venait de sortir de sa ceinture, mais celui ci fut plus rapide et lui colla le poulet congelé en plein sur la tête, lui ouvrant littéralement le crane.

-Jack mon dieu Jack, vous êtes blessé, cria Sam en venant s’asseoir à coté de Jack.

-Non c’est rien, ce crétin avait une lame, répondit celui ci.

-Jack vous plaisantez, il l’a cassé dans votre bras, insista Sam.

-Et bien alors retirez-là

-Mon colonel, je ne peux pas faire ça, répondit Sam.

-Quoi ? Demanda Jack.

-Oui, tu viens de l’appeler mon colonel, dit Raf en s’approchant et regardant la blessure de Jack.

-Jack, c’est pas beau… je vais appeler une ambulance, on ne sait pas ce qu’il y’avait sur ce couteau.

-Moi, j’aurais dit un canif, répondit Jack.

-Ca ne fait rien, appelle quand même l’ambulance Raf, dit Sam déterminée.

-Ce n’est pas…

-Je viens avec vous… c’est un peu ma faute si…

-Vous n’allez nulle part, je ne pense pas vous avoir vu cogner un gars avec un poulet mort…

//Ah je vous en prie, ne me rabâchez pas avec la mort de ce poulet…//

-Jack…

-Bon ça va, vous avez peut-être raison… je je ne me sens pas très bien, admit Jack.

-Je vous accompagne…

-Non, allez voir la petite et préparez ce poulet, coupa Jack.

-Mais…

-Elle a plus besoin de vous que moi et puis, que pourrait-il m’arriver dans une ambulance que vous puissiez empêcher ? Questionna Jack gentiment.

-L’ambulance arrive, dit Raf du comptoir en raccrochant.

Jack et Sam se regardèrent dans les yeux et la discussion s’arrêta là. Raf essayait de savoir ce qu’ils pouvaient bien se dire, mais leurs lèvres ne bougeaient pas. De toute façon, elle se moquait de ce qu’ils pouvaient se raconter avec leurs yeux. Ce soir là, elle avait vu une étincelle se rallumer dans les yeux de Sam.

Domicile des Carter – Paris, France.

" Ding dong … "

-Chérie, va voir qui c’est s’il te plait, cria Sam de la cuisine où elle finissait de préparer de le petit déjeuner.

La petite se leva du fauteuil sur lequel elle était assise pour regarder la panthère rose et alla ouvrir la porte.

-Qui est là ? Demanda t elle comme sa mère le lui avait appris.

-C’est moi, répondit une voix de l’autre coté.

-Toi qui ? Continua Amandine.

-Moi, le monsieur marrant de l’hôpital

La petite ouvrit la porte et leva la tête pour regarder Jack.

-Qu’est-ce que t’as eu à ton bras ? Demanda la petite en faisant allusion au bras de Jack qui était dans une écharpe.

-Oh et bien… j’ai eu un petit accident, ta maman est là ? Répondit Jack.

-Amandine, qui est-ce ? Cria Sam de la cuisine.

-C’est le monsieur de l’hôpital maman, répondit Amandine en faisant entrer Jack et en retournant regarder la télévision.

-Jack, je me suis inquiétée pour vous. Comment allez vous ? Demanda Sam en apparaissant frottant ses mains sur son tablier.

Elle s’approcha de lui et arrivé à proximité maximale, elle ne sut que faire alors elle plaça simplement sa main sur son bras.

-Oh moi c’est la pêche. Je pense que Dieu ne devais pas vouloir que vous m’offriez ce dîner finalement, plaisanta t il.

-Et bien, à défaut de dîner vous allez partager notre petit déjeuner… Amandine, chérie tu veux bien mettre un couvert en plus ? Dit Sam vers la petite qui se leva et alla faire ce que sa mère lui disait.

Jack pendant ce temps suivit Sam dans la cuisine.

-Harry est…

-Rentré oui, il dort encore ! Répondit amèrement Sam.

-Je sens que vous ne me dites pas tout…

-Vous avez raison, je ne vous dis que ce que vous avez besoin de savoir.

-Pardon. Parfois j’oublie qu’on ne se connaît que depuis quelques jours, s’excusa Jack.

-Vous aussi ? Il m’arrive de penser que nous nous connaissons depuis… toujours.

-C’est étrange ! Dit Jack.

-Ecoutez, je ne voulais pas vous agresser avec cette impression mais… je me demande si je ne dévoile pas ma vie à un…

-Etranger ?

-Non, ça je sais que vous n’en êtes pas un… enfin vous ne l’êtes plus en tous cas, mais à un autre Harry, répondit Sam.

-Pourquoi vous restez avec lui ? Je veux dire… de toute évidence, il ne vous aime plus et vous non plus. C’est malheureux à dire mais vous jouez tellement bien la comédie que vous pourriez être actrice.

-Je… ce n’est pas que je n’aime pas Harry, c’est juste que… j’ai l’impression que ma place n’est pas avec lui. Et puis, si je voulais le quitter, il faudrait que je renonce à Amandine, et elle est ma fille, elle a besoin de moi.

-Et vous refusez qu’il touche à votre fille…, dit Jack en la regardant droit dans les yeux.

-Si vous voulez insinuer que…

-Harry vous bat ? Oui, c’est ce que je veux insinuer. Vous boitiez en venant me voir, vous ne m’avez touché qu’avec votre main gauche et je vous parie que si je relève votre manche, il y aura un énorme hématome sur votre biceps droit ainsi que d’autres à différentes parties de votre corps.

En disant cela Jack avança sa main vers le bras de Sam, celle-ci le recula par automatisme.

-Vous pourriez divorcer, rien ne vous oblige à subir tout ça, dit Jack avec une pointe de colère dans la voix.

-Vous ne comprenez pas…

-Alors expliquez-moi, pour l’amour du ciel !

-Je… je ne peux pas quitter Harry.

-Vous n’allez pas me dire que vous aimez !

-Non, loin de là… seulement il est procureur, il connaît pratiquement tous les juges de France. Aucun ne m’accordera la garde d’Amandine et ça, il le sait, coupa Sam en sanglotant

Jack avança gentiment sa main vers son épaule droite et lorsqu’il la toucha, Sam tressaillit. Il la prit dans ses bras et se souvint.

////

-C’est SG-7 mon général .

-Bien ouvrez l’iris.

Jack se retourna. Il se tenait derrière un homme avec une chemise bleu, à courtes manches avec un autre homme chatain, portant des lunettes et un uniforme militaire. Il tourna la tête et vit un autre homme, un géant noir, le crane rasé et portant un étrange symbole sur le front. Puis son attention se porta sur la personne à coté du géant, elle avait…

///

-Je peux savoir ce que vous fichez avec ma femme ?

Jack et Sam se séparèrent aussitôt.

-Heu… je lui apprenais à danser, mentit Jack avec un petit sourire sensé améliorer l’humeur de Harry.

-Vous NE vous approchez plus jamais de ma femme, c’est compris ? Hurla Harry comme un possédé.

Jack ne répondit pas.

-Est-ce que c’est COMPRIS ? Insista Harry en criant encore plus.

-Oui Harry, aux dernières nouvelles, je n’étais pas malentendant, répliqua Jack avec un mélange de sarcasme et de méchanceté dans la voix

Les deux hommes se regardèrent dans les yeux et Harry recula involontairement. Il y avait comme une flamme qui brûlait dans le regard de Jack et Harry ne semblait pas pressé d’aller l’éteindre.

-Fichez le camp de chez moi, dit Harry en évitant de regarder Jack dans les yeux.

-Pourquoi ? Vous voulez avoir le loisir de taper sur votre femme sans être dérangé ? Puisque vous voulez tellement prouver votre virilité venez…

Il s’arrêta en sentant la main de Sam l’effleurer gentiment. Il la regarda, elle se tenait sur le coté en pleurs et rien que cette vision lui donna envie de tuer Harry.

-Allez-y, murmura Sam en lui faisant bien comprendre que c’était le seul moyen, elle ne voulait pas que sa fille soit au courant.

-Vous entendez ça ? Ma femme n’a aucune raison de s’inquiéter. Le seul qu’elle souhaite voir partir ici C’EST VOUS, cria encore Harry.

-Harry, pensez un peu à votre fille bon sang !

-Qu’est-ce qu’elle a ma fille ?

-Pour l’amour du ciel, elle a un cancer des os ! Si elle ne trouve pas rapidement un donneur, elle sera condamné. Et vous, plutôt que de faire votre possible pour en trouver un, vous ne trouvez rien de mieux que de vous saouler toute la nuit, de rentrer en cognant votre femme pour ensuite lui faire une crise le matin parce que vous la trouvez avec MOI ? Quelle espèce d’homme êtes-vous ?

Harry releva la tête après avoir écouté les paroles de Jack. Il le regarda fixement et lui envoya son poing dans la figure, Jack détourna seulement la tête. Il mit ensuite son index sur sa bouche et regarda un moment le liquide rouge qui s’y trouvait et qui coagulait très vite.

-Maman ???

-Ne t’en fais pas ma chérie, on arrive continue à regarder la télévision, dit Sam en essayant de cacher le tremblement de sa voix.

-Jack, je vous en prie…, dit elle en le suppliant de ne pas répondre à la provocation de Harry.

-Vous savez Harry, vous m’avez frappé… mais c’est la seule erreur que je vous laisserai faire pendant le restant de vos jours, murmura Jack fulminant et le regardant bien droit dans les yeux

La flamme qu’Harry avait aperçut s’était transformée en énorme brasier et rien que cette vision, le fit taire et reculer.

Jack partit en le frôlant au passage. Il emprunta la porte qui donnait directement sur l’entrée et, dans le couloir, il se retourna. Harry avait saisit Sam à la gorge et était en train de lui murmurer quelque chose à l’oreille. Son sang ne fit qu’un tour et il fit demi tour, seulement il fut arrêté par le regard de Sam. Elle lui demandait de partir, des larmes coulaient tandis qu’Harry passait sa main sous sa robe de chambre. Ils se regardèrent, les yeux dans les yeux. Jack n’attendait qu’un signe, une volonté de la part de Sam pour qu’il réduise Harry en petits bouts, mais elle ne le fit pas… ses mains tremblaient de colère jusqu’à ce que Harry referme la porte avec sa jambe.

Jack songea à défoncer la porte du pied et donner à ce chien la correction qu’il méritait, mais il n’avait pas le droit de faire cela. S’il le faisait Amanda serait au courant et ce que Sam avait subi, depuis il ne savait combien de temps, aurait été réduit à néant.

Il se résigna malgré lui et tourna les talons. Il se sentait si mal, et il y’avait une telle colère en lui… comment un homme comme Harry pouvait être comme ça ? Il ne comprenait tout simplement pas, il se sentait si lâche au fond de lui.

En entendant des sanglots dans le salon, Jack y entra. La télévision était mise à fond et la petite était pliée en boule dans un coin du canapé. Amandine était en train de pleurer, les bras autour des genoux et la tête posée entre les deux jambes.

-Qu’est-ce qui ne va pas ma puce, tu as mal quelque part ? Chuchota Jack vers la petite qui sursauta et essuya immédiatement ses larmes.

-Tu n’as pas à avoir peur de moi, je ne te ferai aucun mal. Pourquoi pleures-tu ?

-Parce que papa est encore en train de faire du mal à ma maman, répondit la petite en sanglotant plus fort.

Jack la prit dans ses bras et son amertume se décupla, comment pouvait-il tolérer ça ? Lui, aussi idéaliste, ne se sentait plus qu’un lâche et un moins que rien.

-Dis moi Amandine, depuis combien de temps tu sais que ton papa… fait du mal à ta maman ?

Demanda Jack et la petite commença à compter sur ses doigts.

-80 dodos, répondit la petite après un petit temps de réflexion.

Jack réfléchit rapidement. 80 jours cela faisait trois mois, elle se taisait depuis trois mois.

-Chuuut, ne pleures plus ma chérie, tout va aller mieux.

-Tu vas aider ma maman ?

Jack ferma les yeux, que pouvait-il bien lui dire ?

-Oui, je vais l’aider… je vais vous aider.

Il continua de la bercer quelques minutes, et bientôt elle s’endormit. Il essayait de ne pas faire attention aux bruits provenant de la cuisine mais ça ne marchait pas vraiment.

Jack déposa la petite sur le canapé, prit une couverture qui était sur un meuble, recouvrit la petite et éteignit la télévision. Ensuite, il déposa un baiser sur le front de la petite et quitta la maison, la tête basse et emplit de regrets. Il aurait pu le tuer, il y avait des couteaux plein la cuisine… mais ses idées le quittèrent rapidement au fur et à mesure que l’air frais frappait son visage. Il eut encore une vision.

///

-Le SGC est probablement la base secrète la plus sure du monde, bâtie au sein même de Cheyenne moutain. Il n’y a aucun danger, la sécurité s’étend sur 10 KM autour de la montagne, il faudrait être invisible pour passer.

Jack se tenait dans une pièce grise et impersonnelle. Il regardait le général West lors de leur première rencontre qui était entrain de le convaincre de la solidité du complexe. Il voyait son double complètement immobile, figé… il avait un uniforme bleu ciel et d’après les galons sur la veste, il était colonel.

///

Jack ne comprenait pas la signification de ces visions, mais peut-être que s’il était patient, il y’en saurait beaucoup plus. Toutes les explications semblaient se trouver dans cette base. Pour l’instant, il y avait plus urgent.

Hôpital St Pierre, deux semaines plus tard.

Jack courait. Il avait eu d’autres flash, beaucoup d’autres. Il savait que le projet stargate était top secret. Il savait aussi qu’un de ses jumeaux se trouvait sur le coup, il connaissait l’emplacement de la base. Il fallait qu’il aille chercher des réponses et il savait qu’il les trouverait à Cheyenne Moutain au colorado.

Pour le moment, il ignorait comment faire pression pour entrer. Il savait qu’il ne pourrait pas directement voir la personne souhaitée, qu’il trouverait d’abord sur son chemin des petits officiers énervants et essayant de tout faire l’arrêter. Il devait trouver un plan pour parvenir jusqu’au général Hammond.

Pour le moment, il avait plus urgent. Sam l’avait appelé en pleurs, lui disant qu’Amandine était tombée inconsciente et qu’elle l’avait fait transporter à l’hôpital. Elle était désemparé alors elle l’avait appelé au numéro que Jack lui avait laissé de sa chambre d’hôtel. Il lui avait dit qu’elle avait bien fait.

Il ouvrit la porte du bureau du Dr Kazovitz et Sam en le voyant se jeta immédiatement dans ses bras. Il la rassura du mieux qu’il put puis regarda le docteur.

-Qu’est-ce que ça signifie ? Vous aviez dit que son cancer n’était que tout jeune, je peux savoir comment elle se retrouve dans un tel état ?

-Et bien… je n’ai pas d’explications logiques à tout ceci Mr Carter, mais …

-Je me contrefiche de vos explications, je veux savoir ce qui va se passer ! Et puis arrêtez de m’appeler monsieur Carter, ce n’est pas moi le mari de madame, répondit Jack qui ne supportait pas la gentillesse exagérée des médecins pour les mauvaises nouvelles.

-Je vois, votre fille…

-Je viens de vous dire que je n’étais pas le mari de madame, s’emporta Jack encore une fois.

-J’ai compris monsieur…

-O’Neill, et donc vous avez compris aussi qu’Amandine n’est pas ma fille…

-Mais monsieur, c’est impossible…

-Comment ça impossible ? C’est pas compliqué pourtant, moi pas être papa d’Amandine, dit Jack avec sarcasme.

-Monsieur O’Neill…

-Excusez-moi docteur, je me suis un peu emporté, mais ce n’est pas le moment de discuter sur la paternité d’Amandine, je veux une solution pour la sauver.

-Et bien, elle est devant moi, dit le médecin en souriant

Voyant la tête de Jack et de Sam, il s’empressa d’expliquer.

-Vous, monsieur O’Neill. Les deux autres volontaires ne sont pas compatibles mais vous, étant son père, vous…

-Pour l’amour du ciel, combien de fois faudra t-il que je vous dise que je ne suis pas son père ?

-Je suis désolé monsieur O’Neill, mais d’après les analyses, le test de paternité est compris, il ne peut y avoir aucune erreur. Vous êtes bien son père. Les tests ont été refait plusieurs fois, répondit le médecin positif.

-C’est impossible, je ne connais Jack que depuis un mois… et le père d’Amandine est Harry, l’autre candidat, il a bien dû y avoir une erreur. De plus, Jack n’a pas fait de test pour le don, expliqua Sam en sanglotant.

- C’est vrai, mais quand j’ai appris que Mr O’Neill, dont je ne savais pas encore le nom et que je prenais pour votre mari, avait été amené ici pour un accident, j’ai demandé à ce que l’on fasse des tests avec son sang. J’ignorais que vous étiez déjà venu avec votre mari, quand à lui, le test de paternité, ainsi que celui de donneur potentiel, est négatif, répondit le docteur.

-Attendez, vous êtes en train de me dire que j’ai mis enceinte une femme que je ne connaissais pas il y a un mois à des milliers de kilomètres ? Cela ne fait que deux mois que je suis arrivé d’Angleterre. Vous avez du confondre nos dossiers, à Harry et moi, dit Jack en serrant les dents au nom de Harry.

-C’est impossible. Votre dossier à été pris en charge par mon laboratoire personnel, tandis que ceux de madame et monsieur Carter, c’est l’hôpital qui s’en est chargé…

-Ecoutez, cela n’a aucune importance. On s’en occupera plus tard. Pour l’instant, je veux savoir pourquoi l’état d’Amandine s’est dégradé alors que vous m’aviez assuré que…

-Je sais ce que je vous ai assuré monsieur, mais il se passe des choses inexplicables… ces trois dernières semaines le cancer – qui n’a aucune ressemblance avec les cancers connus jusqu’ici – a progressé énormément, il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre si nous ne pratiquons pas l’opération au plus vite.

-Vous plaisantez ? C’est tout bonnement une histoire de fous, j’exige…

-Un deuxième avis ? Le temps qu’un deuxième docteur examine le dossier, votre fille sera morte. J’en suis désolé mais c’est une question de temps… maintenant à vous de voir, l’opération ne prendra pas longtemps. Si vous êtes à jeun, je peux réserver une salle d’opération pour 15 heures. Je ne prélèverais qu’un tout petit peu de votre moelle, vous n’en ressentirez pas l’absence mais vous aurez besoin d’un peu de repos et…

-Docteur, réservez cette salle…

-Nous avons besoin de l’autorisation des deux parents, où puis-je joindre monsieur Carter ?

-Docteur, vous vous rappelez ? c’est moi son père, dit Jack avec un sourire.

-Je suis désolé monsieur O’Neill, mais officiellement…

-Vous ne savez pas que je ne suis pas son père après tout, les analyses disent que je le suis… docteur, on a pas de temps à perdre en paperasse.

-Madame Carter ?

-Faites ce qu’il vous demande docteur, répondit Sam se blottissant dans les bras de Jack.

Bloc opératoire – 14 :45

-Ecoutez, je me souviens de certaines choses depuis que je suis ici. Je n’ai aucune certitude que mon don de moelle va guérir Amandine…

-Jack, qu’est-ce que vous racontez ?

-Ce n’est pas un cancer qu’elle a…

-Pardon ???

-Elle a… vous allez sans doute me prendre pour un fou, mais elle a une maladie extra-terrestre, et ce n’est pas sur que ma moelle…

-Jack, je pense que l’anesthésiant commence à agir…

-Sam, ne soyez pas ridicule, ils ne m’ont pas encore anesthésié. Je sais ce dont je parle… j’ai besoin de vous, il faudra qu’on parte demain. Amandine ne risque rien ici.

-Jack…

-Faites-moi confiance, Sam, coupa Jack en lui serrant la main

Elle secoua la tête puis finalement soupira lourdement.

-De quoi vous souvenez-vous ?

-De vous

-De moi ?

-Et d’autres personnes aussi… et de la porte…

-Des étoiles, finit Sam.

-Vous aussi ?

-A l’instant, mais quand je vous touche ou que je suis près de vous, j’ai de petits flashs…

-C’est l’effet que je produis chez les femmes

Sam éclata de rire.

Aéroport Charles de Gaule, le lendemain.

-Vous êtes sur de ce qu’on fait ? Les docteurs avaient dit qu’il valait mieux rester couché… et puis laisser Amandine toute seule…

-Sam, relaxez-vous, c’est une opération qui ne se fait pas qu’en une fois. Avec toutes ces greffes, Amandine ne saura même pas que nous sommes partis. Quant à moi, ces béquilles sont là pour ma sécurité comme je l’ai si bien dis notre ami Kazovitz

-Oui … soupira-t-elle pas très convaincue.

-Votre amie a l’ambassade ne nous fera pas défaut pour les papiers, vous êtes certaine ? Questionna Jack pour changer de sujet.

-Non, et puis étant Mme le procureur Carter, j’ai beaucoup d’avantages … Répondit Sam.

Elle sourit. Avec un peu de chance, ils allaient avoir des réponses. Peut-être qu’une de ces réponses allait lui permettre de quitter Harry… de recommencer une nouvelle vie… une vie tranquille, avec sa fille et son mari… un vrai mari, aimant tendre, câlin… tout ce que n’était pas Harry.

Cheyenne Moutain Complex - 23h35

-Qu’est-ce qu’il y a sergent ?

-Mon général, il y a deux intrus qui ont essayé de pénétrer dans la base.

-Et alors ? Cela arrive fréquemment, que la police se charge d’eux, j’ai du travail.

-Mon général…

-Qu’y a t-il encore sergent ?

-Ils savent que nous avons la porte des étoiles et l’un d’entre eux affirme faire partie de SG-1, en fait, il affirme en être le chef.

Cette phrase éveilla la curiosité d’Hammond qui leva le nez des rapports qu’il lisait et regarda le sergent.

-Ca commence à devenir une habitude. Arrêtez-les et mettez les en cellule, prévenez SG-1 que nous allons les interroger, ordonna Hammond en soupirant.

SGC, cellule – 00 :10

-Ah enfin mon général. On ne peut pas dire que vous soyez vraiment pressé. Ces menottes sont-elles obligatoires ? Demanda Jack dès qu’il vit Hammond entrer suivit de quatre personnes.

-Parfaitement monsieur, pouvons nous savoir qui vous êtes ?

-Teal’c, Daniel, général Hammond et les deux inconnus … comment allez-vous ? Demanda Jack.

-Madame, pouvez-vous m’expliquer ce que cela signifie, comment nous connaissez-vous ? Répliqua Hammond s’adressant à Sam.

-Nous faisons, ou du moins faisions, partie de SG-1.

-Mon général, peut-être est-ce une tentative douteuse du NID…suggera un autre homme à côté de Jack.

-Vous êtes … ? Coupa Jack.

-Le colonel Harponic, commandant officiel de SG-1, répondit le colonel d’un air supérieur.

-Vos parents ont eu des expériences traumatisantes avec des harpons colonel ?

-Les questions c’est nous qui les posons ici, qui êtes-vous ? Coupa Hammond et les deux colonels le regardèrent.

-Colonel O’Neill, major Carter, commandant et second de SG-1. Daniel, comment faites-vous pour supporter ce type ? Répondit Jack en montrant Harponic du doigt.

-Que voulez-vous monsieur ?

-Je veux qu’on me rende ma mémoire !

-Mon général, je peux appeler le service psychiatrique, intervint le colonel Harponic.

-Non merci, du MacKenzie j’ai déjà donné merci, je risque de le harponner, répliqua Jack avec un petit sourire énervant sur le visage.

-Messieurs, un peu de sérieux s’il vous plait… monsieur O’Neill, nous ne pouvons vous donner ce que vous demandez, on est pas magiciens, dit le général Hammond.

-Non monsieur… mais les créatures de PZ9-999 le peuvent.

-Qu’est-ce que c’est que PZ9-999 ?

-La planète de ces créatures monsieur.

-Dites, elles sont toutes vertes ? Demanda Harponic moqueur.

-Non colonel, elles sont comme vous et moi… enfin peut-être pas jusque là…

-Messieurs, je ne vais pas supporter longtemps vos discussions.

-Mon général, inutile de nier ! Je sais que la porte existe, je sais tout ce dont j’ai besoin de savoir et non, je ne suis pas un agent du NID ! J’ai besoin de ces créatures et je me rendrai sur 999 avec ou sans votre aide.

-Jack, vous exagérez peut-être un peu. A supposer qu’il y ait d’autres planètes, et que l’une d’entre elles s’appelle… quoi ? Demanda Daniel voyant que tout le monde le regardait.

-Vous venez d’appeler monsieur O’Neill, Jack, Daniel Jackson, répondit Teal’c.

-Et je ne vous ai jamais dis mon prénom ! renchérit l’intéressé

-Et bien, j’ai du l’entendre quelque part…

-Impossible, j’ai dis aux gardes, que j’ai laissé m’attraper soit dit en passant, que j’étais le colonel O’Neill, rien de plus. Mon général, comment pourrait-il connaître mon prénom ?

Hammond les considéra tous les deux d’un œil critique puis il se retourna et demanda à ce qu’on ouvre.

-Fouillez-les, faites-les examiner par le docteur Fraiser et amenez-les dans mon bureau, ordonna t il avant de sortir.

Bureau du général Hammond 02 :10

-Et bien dites donc, elle n’a jamais mis autant de temps à faire des examens le doc, se plaignit Jack en se frottant les mains.

-Asseyez-vous monsieur, madame.

-Vous refusez toujours de nous croire ?

-Vous devez comprendre que c’est un peu délicat…

-Pas tant que ça. Je dois aller sur PZ9-999, vous ouvrez la porte, je la traverse, je pose mes questions, j’ai mes réponses on revient…

-Colonel, ce n’est pas aussi simple… pourquoi seriez-vous les seuls à vous rappeler tout cela si on nous avait à tous effacés la mémoire ?

-Vous voyez, vous reprenez déjà les vieilles habitudes en m’appelant colonel… mon général, vous devez me faire confiance, supplia Jack, la vie d’une petite fille en dépend.

-Mais enfin…

-C’est moi qui vous ai aidé à calculer les destinations à partir du cartouche que nous avions trouvé sur Abydos, sans moi nous ne serions probablement allés nulle part. Intervint Sam.

-Toutes ces informations sont classées top secret, je ne comprends pas…

-Mon général, nous n’avons pas le temps de comprendre, le coupa Jack.

-Pourquoi pas, vous avez attendu des années… un jour ou deux de plus ne fera pas de différence ?

-Justement si …

Il fut interrompu par la porte qui s’ouvrit et un airman entra.

-Je vous apporte les documents demandés mon général, dit celui-ci en les donnant à Hammond et puis sortant.

Le général resta debout, les ouvrit… lut et puis referma, les jeta sur le bureau en souriant tristement.

-Mon général ? Demanda Jack inquiet.

-Et dire que j’ai presque failli vous croire…

-Il faut nous croire, dit Sam en se levant à son tour.

-Restez, assise major.

-Ah vous voyez comment …

-Silence ! Ceci sont des informations que j’ai fait demander à l’état major.

-Je ne vois pas le rapport avec… Commença Jack, avant d’être interrompu.

-Je demande la vérification d’un colonel O’Neill et d’un major Carter…

-Mon général, si ceux qui nous ont effacés la mémoire étaient intelligents, ils n’allaient pas nous laisser dans les archives de l’armée en écrivant : " rejetés dans le monde avec la mémoire effacée ", s’emporta Jack en se levant.

-Ils existent bel et bien, mais ils ont disparut en mission en 1959.

-Wow, ça me rajeunit pas, commenta Jack sarcastiquement.

-Vous voyez, vous avez failli m’avoir…

-Mon général…

-Il faut que vous nous aidiez, ma fille risque la mort, cria Sam.

-Airman, veuillez raccompagner Monsieur O’Neill et Madame Carter hors de la base, et veillez à ce qu’ils ne reviennent jamais nous voir, ordonna Hammond.

-Très bien, vous voulez la jouer comme ça ? On va la jouer comme ça alors. J’ai un ami dehors qui, si il n’a pas reçu un coup de fil de ma part dans 30 minutes, va apporter lui même la cassette où je me divulgue l’existence de la porte étoiles aux médias. Peut-être qu’ils me prendront pour un fou, mais certaines personnes seront très intéressées par ce que je vais dire… pour ne pas citer personne un certain Kinsey, dit Jack ne résistant pas tandis qu’on lui repassait les menottes.

-Ca s’appelle des menaces colonel, et c’est passible de la cour martiale, si vous êtes vraiment colonel !

-Bof au point ou j’en suis… et puis, vous ne me laissez pas vraiment le choix général

-Attendez ! Dit Hammond vers les deux airmen

-Colonel, qui me dit que vous ne bluffez pas ?

-Personne…

-Pourquoi devrais-je vous croire dans ce cas ?

-Parce que sinon demain, vous risquez d’avoir un très gros problème sur les bras…

-Ou pas…

-Je suis venu vous demander de l’aide, vous me l’avez refusée, je suis prévenant. C’est aussi simple que ça, dit Jack en restant sérieux

Sam le regarda étonnée, elle savait qu’il bluffait et pourtant elle y croyait presque.

-Colonel, il faut que je prenne mes ordres de l’état major, si vous êtes dans l’armée vous savez comment ça marche…

-Oui. Je sais surtout comment on piège les imbéciles, mais je n’en suis pas un… ils vont se réunir, discuter encore et encore, calculer les probabilités et moi, je n’ai pas de temps à perdre.. oh mince plus que vingt minutes avant la grande première. Le choix vous appartient monsieur.

-Ca va prendre du temps pour trouver la destination correspondante à PZ9-999

-Non, juste trois minutes, chaque lettre et chiffre correspondent à une donnée, j’ai inventé ce système et je sais comment il marche mon général.

Hammond les regarda tous les deux et saisit son téléphone rouge.

-Vous avez les coordonnées de PZ9-999 ? Très bien, entrez les et attendez mes ordres. Il raccrocha

-Je savais que vous étiez un excellent général.

-SG-1 va vous accompagner, et ce n’est pas négociable

Lieu inconnue 03 :10

-Et bien, c’est grand… c’est vide et c’est froid… on se croirait chez les Asgards, dit Jack en regardant autour de lui.

-Vous connaissez les Asgards ? S’empressa de demander Daniel.

-Bien sur Daniel, ce sont nos alliés… ne me dites pas que vous les avez perdus ?*

D’après le regard de Daniel il en conclut que oui, il ne se risqua même pas à demander pour les tok’ras, les tollas et les autres. Soudainement trois lumières s’allumèrent au dessus d’eux, en regardant mieux, il remarqua qu’il s’agissait d’hologrammes.

-Salut ! Tenta Jack.

-Salutations, que revenez-vous faire ici ? Demanda l’un des hologrammes.

-Parler à de véritables personnes ? Tenta Jack, mais Daniel lui donna un coup dans les côtes et prit la parole.

-Veuillez nous pardonner, nous sommes des exp…

-Nous savons qui vous êtes, vous n’étiez pas censés vous souvenir de cet endroit…

-Justement, c’est à propos de ça… on aimerait bien retrouver la mémoire en même temps que vous. Nous avons oublié qui nous étions et plein d’autres choses.

-Vous l’avez préféré à la destruction de votre monde, répondit la femme hologramme.

-La destruction… et pourquoi ? Demanda Daniel

-Nous protégeons nos intérêts.

-Pardon ?

-Les peuples primitifs nous mettent en danger à chaque nouvelle rencontre, vous avez eu le choix entre la destruction de votre monde ou l’oubli… vous avez choisi l’oubli. Votre monde va être détruit, vous ne deviez pas revenir.

-Hé minute là, je ne suis pas d’accord moi ! Je veux parler à Kerlan, ne me demandez pas qui c’est j’en sais rien.

Une autre lumière apparue et en s’éteignant, elle fit apparaître un homme, la cinquantaine, les cheveux grisonnants et avec une barbe blanche.

-Vous avez souhaité ma présence ?

-Absolument…

Avant que Jack ne finisse, la porte dans le fond de la salle se ré-enclancha et deux personnes en sortirent essoufflées. Elles allèrent près d’une statue et s’agenouillèrent.

-Maitres, pardonnez-nous mais nous voulons vous informer que les humains ont recouvré la mémoire, c’est Kirzich… il a perdu la raison et leur a permit le contact. Ils sont en route et ne devraient pas tarder… que devons nous faire ?

-Mais je rêve…, s’exclama Sam.

-C’est …

-Scilia, finit Sam.

-Et…

-Raf, finit-elle encore.

-Relevez-vous serviteurs, les humains sont déjà ici… vous avez failli à votre tâche de guide, mais qu’il en soit ainsi, dit une voix dans toute la salle.

Un champ de force se baissa devant SG-1, permettant à Scilia et à Raf de rejoindre les autres.

-Je suis perdu…, avoua Jack.

-Nous n’avions pas confiance en la réussite du remède, alors nous avons ordonné à des serviteurs de vous servir de guide. Jamais vous n’auriez dû vous croiser, tout contact crée en vous une réaction chimique qui dissipe les effets de l’oubli, et vous commencez à recouvrer la mémoire, répondit l’homme devant SG-1.

-Mais… commença Sam.

-Zen et Ate, connus sous les noms de Raf et Scilia, sont vos guides à vous major Carter. Kirzich était censé être votre mari, mais c’était un guerrier. Lorsque nous avons appris la manière dont il vous traitait, nous avons tenté de le remplacer mais, hélas, il a échappé à tout contrôle et il veut maintenant conquérir et diviser, continua l’homme.

- Et moi ? Je n’avais pas de guide, demanda Jack.

-Non ! Répondit une voix féminine alors qu’une autre lumière venait de s’éteindre, révélant une femme à la silhouette fine. Elle était très jeune incroyablement séduisante.

-Vous êtes… ?

-Je suis Mara ! Répondit la femme en faisant signe à l’homme de repartir, ce qu’il fit de la même manière qu’il n’était venu.

-Star wars, ah j’ai beaucoup aimé le premier épisode…, plaisanta Jack.

-Vous aviez déjà fait cette plaisanterie lors de notre premier contact…

-Hum, quand vous dites contact…

-Elle veut dire rencontre, Jack ! Réprimanda Sam.

Elle s’avança jusqu’à environ deux mètres d’eux.

-Pourquoi n’ai-je pas eu de guide ?

-Vous ne cherchiez pas à vous rappeler…

-Je sais ça fait très petit garçon mais, encore une fois pourquoi ? Insista Jack.

-Vous aviez perdu vos raisons de vivre. Nous vous avons sauvé alors que vous alliez vous suicider en emportant un important groupe de jaffas avec vous, c’est comme ça que nous avons pris le premier contact.

-Et pourquoi voulais-je me suicider ?

La jeune femme appuya sur un bouton invisible et un écran holographique se dessina, dessus on y voyait un soleil… un soleil levant. Sam et Jack faisaient l’amour passionnément, chaque petite émotion ressentie par Jack à ce moment là était montrée à l’écran.

-Je vous l’accorde, c’est… intense, mais je ne vois pas de quoi se suicider, dit Jack en regardant timidement Sam.

L’écran changea soudainement et les couleurs joyeuses et vivantes se ternirent, seule la main de Daniel tenant une seringue apparaissait, puis Jack tenant Sam dans ses bras et Daniel le réconfortant. L’image suivante fut un cimetière.

-Pourquoi devrions-nous l’enterrer ? Je refuse qu’on l’enterre…

-Jack c’est ma fille et j’ai aussi du mal à accepter sa mort, mais…

-Vous ne l’enterrerez pas tant que je serai vivant, cria Jack.

Jacob lui mit un coup de poing dans la figure et lorsque Jack le regarda il dit :

-Voilà ce que vos paroles viennent de me faire comme impression, Jack.

Puis on vit Jack dans un bar, en train de se bagarrer avec des hommes… une autre image le montrait se levant du lit d’une prostituée et pleurer… en prison, le général Hammond lui criant dessus… dans des toilettes en train de pleurer et de taper sur les murs, assis sur le couvercle avec le canon de son arme en bouche… se jetant dans un groupe de jaffas et les tuant tous au corps à corps… et enfin, devant la bombe avant d’être télé porté.

-Voilà pourquoi vous vouliez en finir.

Personne ne parla, Jack se souvenait de tout ce qu’il avait vu, la souffrance qu’il avait ressenti…

-Attendez, mais Sam…

-Je devrai être morte, finit Sam pour lui en lui prenant la main.

-Non, répondit Mara.

-Janet avait découvert que l’immunité des hommes était due au fait qu’ils étaient des hommes, ça venait des testicules…

-Pardon Daniel ? Demanda Harponic…

-Oui, je me souviens… Sam était malade…

-Elle avait été contaminée par un Ziir’c, continua Teal’c.

-Nous avons cherché un remède en vain… et lorsque nous l’avons enfin trouvé…

-C’était trop tard, finit Jack.

-Non, vous aviez fait l’amour ensemble, et… comment dire, vous aviez déposé votre petite graine dans sa grotte, ce qui veux dire le remède par la même occasion, cria Daniel plein de joie.

-Mais le doc à confirmé le décès, nous l’avons enterrée…

-Non justement, nous ne l’avons pas enterrée, nous l’avons uniquement mise dans un caveau, c’est vous qui avez voulu ça… après vous être disputé avec Jacob, il a accepté…

-Et comment est-elle sortie du caveau ? Demanda Jack.

-Nous sommes intervenus…, répondit Mara.

-On nous à envoyés…, continua Scilia.

-Nous l’avons sortis et ensuite nous avons été transportés en France. Sam ne se souvenait plus de rien du fait de sa maladie, mais elle recouvrait rapidement la mémoire. Nous lui avons donné une nouvelle identité, et nous avons pensé que Kirzich correspondait à cet homme qu’elle recherchait désespérément, raconta Raf.

-Première erreur

-Et pour nous ? Demanda Harponic.

-Vous avez voulu mieux nous connaître, nous avons refusé, vous avez insisté… un groupe de votre monde a tenté de nous voler de la technologie…

Jack se plaqua la main au front.

-Le NID…, dirent-ils tous en chœur !

-Mais le NID…

-Vous nous avez expliqué colonel, mais rien n’empêchait que cela ne recommence.

-Alors vous nous avez transformés en peuple préhistorique en nous effaçant la mémoire ?

-Vous l’avez choisi…

-C’était ça ou voir notre monde détruit… qu’auriez-vous choisi vous ? S’emporta Jack.

-Vous n’aviez pas le droit de faire ça…

-Nous protégions nos intérêts…

-Pourquoi ma fille est malade et d’ou vient-elle ? Elle aussi, c’est l’un de vos guides ?

-Non, c’est le fruit de votre union avec le colonel O’Neill… mais elle a hérité de votre maladie, ça s’est tourné vers son squelette mais il semblerait que son état s’améliore.

-La greffe marche…, murmura Jack pour lui même

-Qu’allez-vous faire maintenant ? Demanda Daniel.

-Vous faire encore oublier tout ceci…

-Ca va recommencer ! Il y aura encore un problème… et nous aurons toujours envie de savoir ce qui se passe et puis, l’un de vos guides battra Carter, tout ceci est inacceptable, s’énerva Jack.

-Nous ne pouvons faire autrement.

-Bien sur que si ! Vous nous rendez la mémoire et jamais nous ne parlerons de vous au NID, ça ne sera même pas dans les rapports. Vous repartez et nous aussi… vous nous avez fait du mal, mais vous avez sauvé Carter… alors nous sommes quittes, non ?

-C’est vrai colonel… votre solution n’est pas dénuée d’intérêt, elle vaut la peine que l’on s’y penche…

-Oh mon dieu…

-Sam, qu’est-ce qu’il y a ?

-Amanda…

Jack comprit tout, ce Kirzich était devenu fou, il n’allait probablement pas reconnaître sa propre fille.

-Mara…

-Nous ne pouvons intervenir …

-C’est vous qui avez crée ce type alors annulez-le !

-Ce n’est pas un programme, colonel

-Je ne veux pas le savoir… c’est de ma fille dont nous parlons ! Cria Jack.

-Que voulez-vous que nous fassions ?

-Amenez-moi là-bas…

-Hors de question.

-Vous avez amené Harry dans ma vie, ma fille risque de mourir à cause de vous… je veux être là-bas, cria Sam à son tour

-Maitresse…, tenta Raf.

-Silence ! Dit Mara fermement.

Jack n’y tint plus, il prit l’arme de Daniel et en trois pas, il tenait Mara par les poignets et l’arme sur sa tempe.

-Colonel, relâchez-la, que faites-vous ? Demanda immédiatement une voix.

-Je protège mes intérêts, il semblerait qu’on ne comprenne que ça aujourd’hui, des menaces. Alors ou vous m’envoyez là-bas ou je tue Mara, dit Jack ne regardant personne en particulier.

-Vous ne tueriez pas une innocente colonel, c’est contraire à vos principes.

-Vous pensez que je laisserai ma fille se faire tuer par un malade mentale ?

Il arma son pistolet.

-Jack

-Daniel…

-Colonel O’Neill..

-Teal’c, ça ne vas pas recommencer avec chacun m’appelant de sa façon ! La seule chose qui me préoccupe pour le moment, c’est ma fille ! Je pense vous avoir déjà dit Daniel, que j’ai des priorités dans ma vie, non ?

-Très bien colonel…, renonça la voix et instantanément SG-1 se retrouva dans le hall de l’hôpital St Pierre à Paris.

Jack relâcha Mara qu’il tenait toujours en joue et lui présenta ses excuses par un petit sourire. Il avancèrent vers la chambre et virent d’abord un infirmier, il leur tournait le dos… Ils approchèrent et Daniel lui tapa l’épaule pour l’appeler, mais celui-ci s’écroula sur le dos révélant un scalpel enfoncé dans l’œil et le ventre ouvert.

Jack passa devant avec Teal’c à côté de lui et ils allèrent jusqu’à la porte de la chambre d’Amandine. Il y avait des traces de sang… comme si on y avait traîné un corps.

-A trois…, dit Jack

Comme d’habitude, à peine était-il à deux que Teal’c avait déjà enfoncé la porte, ils entrèrent, mais juste pour découvrir un véritable carnage

Il y avait des corps entassés là, le sol était glissant tellement il était recouvert de sang, des corps étaient jonchés les uns sur les autres jusqu’à pratiquement toucher le plafond.

-Oh mon dieu…, s’écria Daniel en sortant le plus vite possible.

-Quel genre de monstre avez-vous créé ? Murmura l’un des membres de SG-1 qui avait rarement parlé.

Mara regardait le spectacle, les larmes coulaient seulement sur son visage elle semblait en apprendre trop d’un coup.

-Lieutenant, emmenez Mara hors d’ici…, ordonna Jack qui trouvait que le jeune lieutenant en avait aussi besoin.

Celui ci ne discuta pas et emmena la jeune femme qui suivit sans histoire. Au sommet de tous les corps, un des cadavres se releva. Il était recouvert de sang de la tête au pied.

-Mais c’est mon ami Jack que voici ? Dit il en sautant et manquant de tomber à cause du sang à terre.

-Ah faudra nettoyer tout ça je pense… jamais été un garçon propre.

-Joli costume… mais vous savez Halloween, c’est déjà passé.

-Non Jack… c’est pour faire une surprise à ma petite fille, aujourd’hui c’est son anniversaire, tu te souviens chérie ? Comment… tu as oublié ? Tu vas prendre les événements qui se sont produits comme excuse, pour justifier le fait que tu es une mauvaise mère ? Continua Harry en léchant ses doigts pleins de sang.

-Harry, où est notre fille ? Demanda Sam inquiète.

-Ah notre fille ? Ou votre fille ? Oui… je me suis souvenue que ce n’était pas la mienne… c’est une enfant bâtarde… Tu sais comment on traite les bâtards dans mon village ?

-Harry ou est-elle ? Demanda Sam furieuse…

-Oh noooooooooooooooooon ! Cria Raf !

-Sam, s’il te plait ne regardes pas sur le lit… Harry tu n’as pas fait ça ! S’écria Scilia à son tour.

-Chuuut, vous allez leur faire peur… tiens Jack, mauvais père comme tu es, tu n’as sûrement pas de cadeau, dit Harry en lui tendant un paquet… plein de sang comme tout ce qui se trouvait dans la pièce.

Jack l’ouvrit délicatement avec le bout de son arme et lorsqu’il vit le contenu son cœur s’arrêta… il laissa involontairement tomber le paquet qui s’ouvrit laissant une petite tête rouler par terre, la tête d’Amandine. Ils accoururent tous vers le lit… pour voir la petite allongée là, toute nue, sans tête. Son corps était rempli de coupures multiples et tous ses membres semblaient sectionnés.

-Oh mon dieu…

Jack se retourna, Harry était là debout et le narguait.

-Tu ne peux que me tuer Jack…Tu n’as aucun autre choix, dit Harry en souriant.

Jack pointa son arme sur lui… les larmes l’empêchaient de voir… la peine, la colère et l’horreur faisaient trembler tous ses membres.

-Tues-le Jack… tues ce bâtard, cria Sam

-Non Jack, ne faites pas ça… si vous le tuez, il aura gagné… il aura tout ce qu’il veut !

-Elle était si pitoyable à me supplier…

-Sortez … sortez tous ! Cria Jack

Il crut qu’il allait imploser, tous ses sens étaient en éveil, il ressentait tout mille fois plus.

-Jack…

-Dehors Daniel, j’ai dis dehors tous ! Cria t il de plus belle

Harry sourit tandis que tout le monde sortait.

-Tu as tort de sourire mon vieux…, murmura Jack en chargeant son arme et s’approchant de lui.

Deux heures plus tard.

Jack sorti, il avait les mains pleines de sang et le regard vide. Il avait tout perdu. Le peu d’humanité qu’il lui restait, il venait de le perdre dans ses derniers actes.

Teal’c retourna dans la chambre et regarda l’œuvre de Jack, Harry gisait là… deux balles dans chaque genoux… les yeux crevés, les oreilles arrachés … la langue tranchée… il n’avait plus de peau et toutes ses dents étaient éparpillées sur le carrelage maintenant devenu rouge. Le jaffa tressaillit, d’autres horreurs étaient visibles, mais il préféra fermer les yeux pour tout oublier.

Tout le monde était abattu, Sam s’était écroulée et ne cessait de pleurer. Jack se tenait debout le regard toujours aussi vide. Teal’c ouvrit les yeux en entendant un bruit… C’était Harry, il était toujours en vie et tentait de parler, le jaffa pu distinguer ce qu’il essayait de dire : " aidez-moi ".

Jack prit Mara à part et la regardant dans les yeux, il lui parla.

-Je… je veux qu’ils oublient tout, mais pas de nouvelles vies. Je veux que tout s’arrête et change à partir du moment où nous sommes allés sur cette planète, où Sam s’est fait contaminer. Ils n’en sauront rien, mais je ne peux me permettre ce luxe, il faut que quelqu’un veille à ce que votre peuple ne fasse plus de tel drame.

-Jack, je…

-Est-ce que c’est clair ?

Il tenait toujours son arme dans la main et Mara préféra ne pas discuter.

-C’est comme vous voudrez colonel… je suis…

-Ne le dites pas… j’espère ne plus jamais croiser votre chemin.

Il la laissa là et alla vers ses amis, il regarda Raf et Scilia et puis détourna la tête.

-On y va, dit-il simplement.

Tout changea … et ils se retrouvèrent dans la salle de contrôle. Jack tenait toujours Sam dans ses bras et la relâcha en comprenant.

-Ca va comme vous voulez mon colonel ? Demanda t elle en le regardant légèrement mal à l’aise.

-Oui Carter, tout se passe comme prévu, répondit Jack

Tout avait changé. Il regarda l’heure et vit que normalement, à ce moment précis, il était allongé à l’infirmerie plein de ces projectiles que les oiseaux lançaient dans le corps… oui tout avait changé… tout sauf ce vide dans ses yeux, dans l’esprit une brèche déjà ouverte par Charlie et qui venait de s’agrandir. Un vide qui jamais, au plus grand jamais, ne disparaîtrait.

Fin

Oui je sais … c’est un peu triste…L