Le meilleur des mondes.

 

 

 

TITRE : Le meilleur des mondes

 

AUTEUR : Gasst

 

EMAIL : ndaga@brutele.be

 

CATEGORIE : Romance avec un grand R

 

SPOILERS : Aucun que vous n’ayez pas vu j’espère! :o)

 

SAISON : 3 et 4

 

PUBLIC : Tout

 

RESUME : Oh et bien c'est un peu indescriptible, lisez….

 

 

 

REMERCIEMENTS: Un grand merci  avec un grande M à Scilia pour la beta-read. Et merci surtout à vous de lire cette fic jusqu'au bout!!!!!

 

 

ARCHIVE : Il suffit de demander. www.mga.be.tf (C’est bon, le site à repris ses activités alors allez y faire un tour !)

 

 

DISCLAIMER : Les personnages présents dans ce fan fic sont la propriété de MGM et SHOWTIME, Double secret... etc. Je ne suis pas payé pour les fanfics que j'écris et je le fais uniquement en tant que fan et par plaisir.

 

 NOTES DE L'AUTEUR :

Je tiens à dédier cette fic spécialement à Marge, tu sauras bien pourquoi….

Merci de me laisser savoir ce que vous en pensez!!!

 Bon sur ce je ne vais pas monopoliser votre temps, bonne lecture et à bientôt.

 

Gasst

 

 

 

 

 

Cliquez sur l’image pour voir l’affiche de la fic, j’ai passé des heures à la faire alors svp allez voir et dites moi ce que vous en pensez!!!!!!! Merci d’avance!

 

 

 

 

 

« Dans un futur proche, les goa’ulds seront toujours présents, en fait, il ne disparaîtront jamais.

Aucune technologie ni aucun peuple ne pourront jamais les faire disparaître, le major Carter s’en est rendue compte, et ainsi malgré les ordres de son supérieur hiérarchique le colonel O’Neill, elle a su avoir la clairvoyance de faire ce qui était le mieux pour sa nation.  Avec l’aide d’un alien elle a construit l’appareil le plus révolutionnaire, le seul qui nous débarrassa à jamais des Goa’ulds. »

 

L’homme qui récitait ses paroles s’arrêta soudainement, une voix plus douce et plus personnelle la remplaça.

 

         —Chérie, réveille toi voyons, tu fais encore un cauchemar.

 

Jack se redressa, en sueur et apparemment de mauvaise humeur, il souleva les couvertures, regarda sa femme déposa un petit baiser sur ses lèvres avant de se lever.

 

         —Pas « un » cauchemar chérie, LE cauchemar, dit-il avant de sortir de la chambre furieusement.  La jeune femme ne sorti pas à sa poursuite, elle savait que lorsqu’il agissait comme ça il souhaitait qu’on le laisse en paix.  Elle se contenta de mettre son peignoir et de le suivre jusqu’au pas de la porte de leur chambre.

 

Elle le contempla ensuite entrer dans la petite chambre de leur fille, qui était couchée, il baissa doucement la veilleuse qui était un peu trop forte.  Leur fille avait huit ans, mais elle aimait quand même dormir avec une veilleuse, et jamais ses parents ne pouvaient prétendre fermer la porte de sa chambre.

 

Il caressa doucement son visage, éloigna les quelques cheveux qui traînaient sur celui-ci et déposa un baiser affectueux sur son front.  La petite soupira de bonheur dans son rêve, mais ne se réveilla pas.

 

Jack resta un peu plus longtemps à regarder ce petit ange dormir, puis lorsqu’il se surprit à bailler il retourna auprès de sa moitié qui elle était déjà sous les couettes.

 

         —Jack, je te soupçonne d’avoir crée Valérie uniquement comme anti-stress, lui dit-elle sur un ton faussement accusateur dès qu’elle le senti s’allonger et l’entourer de ses bras.

         —Oh et bien c’est que quoique j’ai fait dans ma vie, Val est la seule chose dont je suis réellement fier, répondit Jack sous un ton calme et posé.

         —Je vois, alors notre mariage tu n’en es pas fier ? demanda la jeune femme.

         —Alice, est-ce qu’on pourrait reprendre cette discussion fort intéressante demain ? J’ai un baptême à organiser moi, répondit simplement Jack avec une voix endormie.

 

Elle n’ajouta rien, elle avait posé cette question uniquement pour rire, mais elle se rendit compte que de toutes les fois ou elle la lui avait posée, jamais il n’avait répondu.  Elle ferma les yeux comme pour effacer ce doute, après tout ils étaient mariés et avaient une magnifique petite fille… que pourrait-elle demander de plus.

 

 

 

 

Le lendemain – 1100

 

 

Un tas de personnes grouillaient dans l’immense propriété, des sénateurs aussi bien que des juges, même le président W. Bush et sa garde personnelle étaient là, Jack se tenait à la fenêtre de son bureau qui donnait directement sur le jardin, de là il regardait tous ceux qui arrivaient.

 

La porte gémit, il se retourna pour découvrir Alice, elle était magnifique, elle portait une superbe robe bordeaux, qui lui arrivait jusqu’aux genoux et un petit foulard dans les mêmes tons.  Elle avait un maquillage très léger qui mettait en valeur ses magnifiques yeux verts

.

Elle avait passé une heure chez le coiffeur le matin pour qu’elle lui fasse cette coiffure, qui lui donnait énormément de charme mais que Jack avait plus tendance a appeler un « derrière de paon » qu’une coiffure.  Il la dévora des yeux alors qu’elle approchait et lui fit un petit sourire significatif avant de se reporter à la contemplation de ses invités une tasse dans une main et l’autre dans sa poche, il avait pour l’occasion revêtu son sérieux typiquement militaire.

 

         —Chéri, tu devrais te détendre et aller parler avec tous tes invités plutôt que de rester là comme un malheureux, c’est quand même le baptême de ta fille.       

         —Je t’avais dis qu’il valait mieux faire une petite fête privée, au lieu d’inviter tous ses hypocrites qui ne sont là que pour aller raconter plus tard « j’ai été au baptême de la petite fille du général O’Neill », répondit Jack en faisant des gestes avec sa main.

 

         —Jack, nous avons déjà parlé de tout ça, nous nous sommes mis d’accord et on ne va pas se disputer maintenant, dit Alice calmement, en caressant inconsciemment la joue de son mari.

         —Je n’ai pas suggéré qu’on se dispute… est-ce que tu m’as entendu dire « chérie disputons-nous » ?

         —Jack… si tu me disais plutôt ce qui te chagrine ?

         —Et bien je me demande si ils vont venir…

         —Qui ça « ils » ?

         —Et bien mes amis… je parle des vrais, pas de ces hypocrites de politiciens en cravate.  Regarde moi ça, même Kinsey est ici… il espère peut-être devenir parrain ?

 

         —Jack, Daniel est le parrain de Valérie… quand à Sam…

         —Sam ? qui est-ce qui a parlé de Sam ici ? Coupa Jack avec fureur, ensuite il la dévisagea.

 

         —Allison, ne me dis pas que tu as osé faire ça ?  La jeune femme mordit nerveusement sa lèvre inférieure, lorsqu’il l’appelait Allison en général s’en suivait une dispute assez violente.

         —Chéri, c’est la marraine de…

         —La marraine ? Non seulement tu l’invites chez moi sans même te donner la peine de m’en parler, mais en plus tu la proclames marraine de MA fille ? Cette fois-ci il était vraiment en colère.

         —Jack, il me semble que j’ai légèrement participé en ce qui concerne la création de Valérie non ?  Il ne répondit pas et se contenta de déposer violemment sa tasse de café sur le bureau, renversant du liquide qui coulait dangereusement vers le tapis.

 

         —Tu as choisi son parrain, je n’ai pas contesté ta décision alors s’il te plait ne conteste pas la mienne, continua Alice alors qu’elle essuyait le café.

         —Très bien, tu fais ce que tu veux mais n’espère pas que je vais rester ici à regarder le baptême de ma fille devenir un enfer, dit-il en se dirigeant vers la porte.

 

Au moment ou il allait la franchir Alice lui prit le bras et le retourna pour qu’il lui fasse face, il se sentit momentanément coupable en voyant ses yeux brillants de larmes, mais il se durcit en entendant la détermination dans sa voix.

 

         —Tu vas m’écouter Jack, tu sais combien c’est important pour Val que tu sois là, cette fête elle s’y prépare depuis je ne sais depuis combien de temps, si tu ne me crois pas va voir dans sa chambre, et regarde le nombre de croix sur son calendrier; pour une fois oublie un peu ton orgueil et pense a ta fille bon sang.

         —Tu essayes d’insinuer que je n’aime pas ma fille ?

         —Je n’ai jamais…

         —Si tu n’avais pas voulu jouer les entremetteuses… tout se déroulait comme il faut jusqu’à ce que tu ailles trouver encore je ne sais quoi pour mettre tout en pagaille, alors peut-être qu’avant de m’accuser de ne pas aimer ma fille tu devrais te demander qui est entrain de gâcher sa fête.

 

Les larmes qu’Alice essayait de contenir s’échappèrent de ses yeux, tandis que son mari sortait du bureau en claquant la porte derrière lui. Elle jeta le mouchoir avec lequel elle avait essuyé le bureau et en prit un autre pour ses joues, ensuite elle regarda un peu dans son sac, sortit une trousse de maquillage, se refit le visage en vitesse et alla à la rencontre du groupe qui arrivait : Janet, Daniel, Teal’c et Sam.

 

Après les embrassades, les « tu es radieuse », « tu as rajeuni », « tu es magnifique », le groupe se dirigea avec Alice en guide vers le jardin, là ou tout le monde était réuni.

 

         —Où est Jack ?  Demanda Daniel remarquant qu’Alice n’arrêtait pas de consulter sa montre, l’heure du discours approchait.

         —Oh il doit être dans la petite cour derrière, vous savez comme il adore les discours, répondit Alice cachant son malaise, Daniel devina qu’ils s’étaient sans doute disputés, et il ne lui fallut pas son intelligence pour comprendre qu’il s’agissait de Sam.  Il soupira, tapota amicalement sur l’épaule de la jeune femme et s’éloigna.

 

         —Je vais lui dire bonjour, précisa-t-il à la jeune femme qui lui sourit pour toute réponse.

 

Plus loin, Janet et Sam se servaient à boire et dégustaient les bons petits fours que les serveurs distribuaient comme des petits pains… d’ailleurs c’étaient des petits pains.

 

         —Alors, vous pensez qu’il réagira comment ? demanda Sam en essayant de rester la plus naturelle possible.

         —Je ne sais pas Sam, mais peut-être que vous devriez vous préparer à…

         —Un choc émotionnel ? Janet, je suis colonel dans l’armée des Etats-Unis d’Amérique, pourquoi personne ne semble croire que je peux résister au fait de revoir mon ancien supérieur hiérarchique ?

         —Parce que vous êtes avant tout une femme Sam, je lis en vous comme dans un livre ouvert, je sais que vous êtes tout ce qu’il y a de plus tendu et que vous pensez que vous auriez mieux fait de ne pas venir.

         —D’ailleurs il n’est peut-être pas trop tard pour repartir ?

         —Sam, vous êtes la marraine de Val…

         —Oui, c’est vrai… Val.

 

         —Et puis je ne vois pas pourquoi vous vous mettez dans cet état, après tout c’est lui le salaud dans l’histoire, termina Janet en engouffrant un petit four et en souriant à son amie.

         —Je ne sais pas Janet… je ne sais pas, répondit Sam portant son verre à la bouche.

 

Dans l’arrière cour, Jack était adossé à un arbre une bouteille de bière en main, il était assis sur un petit tabouret qui devait avoir le même age que lui.  Daniel s’approcha, Jack lui tournait le dos et il se demandait comment l’aborder, ça faisait si longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus.

 

         —Un simple « salut Jack » devrait suffire Danny, je vous assure, dit Jack faisant sursauter Daniel et se retournant par la même occasion.

         —Euh… salut Jack, comment allez-vous ?

         —Le comment allez-vous est en trop, mais je vais bien … et vous qu’est-ce que vous devenez ?

 

         —Oh j’ai trouvé un job au musé d’archéologie de Chicago, je vais emménager là-bas dans un mois, répondit Daniel.

         —Ah, c’est très bien ça, Chicago c’est tout près d’ici, vous pourrez venir nous voir de temps à autres…

         —Pourquoi pas…

         —Et puis si vous ne savez pas où habiter en attendant de trouver un app…

 

         —Non je vous remercie, Sam m’a déjà proposé d’aller habiter chez elle, coupa Daniel et Jack faillit recracher sa bière.

         —Ne vous en faites pas, j’ai déjà trouvé un appartement là-bas, continua Daniel mal à l’aise.

 

         —Je ne m’en fais pas Daniel, votre vie amoureuse ne concerne que vous, dit Jack sans le regarder.

         —Non mais je sais comment vous réagissez lorsqu’il s’agit de…

         —Ca va Daniel, laissez tomber… pour le moment ma grande peur à été de ne pas voir débarquer le parrain de ma fille, dit Jack avec un petit sourire.

         —Ah ça tombe bien, parce que en ce moment la peur de votre femme c’est que le père de sa fille manque son discours, dit Daniel avec sarcasme.

 

         —Ne vous inquiétez pas pour ça, j’ai encore le temps.

         —Oui… et vous n’aviez pas peur que la marraine de Val ne soit en retard ?

 

Jack se leva, s’approcha de Daniel et jetant sa bière qui était encore pleine à la poubelle il lui dit :

 

         —Il est l’heure de faire mon discours.

 

Lorsque le célèbre coup de couteau sur la coupe de champagne retentit, malgré le monde présent, le silence s’installa rapidement, et tout le monde regarda Jack qui se tenait sur la petite estrade et ajustait maladroitement son micro.  Certains le regardaient avec admiration, d’autres avec jalousie, certaines avec envie, et d’autres avec amour.  Il était pratiquement toujours le même, il n’avait pas beaucoup vieilli et ses traits sévères cachaient tout sentiment qu’il eu pu ressentir à ce moment là.

 

         —Mesdames et messieurs bonjour, j’avais prévu un interminable texte à vous lire, mais hélas je crains que la météo n’ait prévu cela autrement.  Aussi vais-je me dépêcher afin que le père Jackson puisse accomplir la cérémonie du baptême.  Tout d’abord j’aimerai vous dire combien je suis heureux et fier de vous voir tous ici, certains plus que d’autres.  –il eut un petit éclat de rire de la foule qui disparut rapidement – Ma fille, Valérie à maintenant l’âge respectable de 8 ans, et elle a choisi elle-même que nous célébrions cette cérémonie ici, comme vous le savez tous, depuis un peu plus de dix ans, nous vivons en sécurité, sans aucune menace Goa’uld, nous devons cela au major, pardon, que dis-je au colonel Samantha Carter, qui se trouve être également être la marraine de ma fille, je vais maintenant lui céder la parole.  Mesdames, messieurs, le colonel Samantha Carter.

 

Il sourit alors qu’il applaudissait, la foule le suivit et applaudit tandis que d’autres chuchotements fusaient.

 

         —Jack, c’est bas ce que vous venez de faire, lui chuchota Daniel tandis qu’il retournait auprès de celui-ci.

         —Quoi, je ne savais pas que c’était mal de vouloir que la marraine de sa fille exprime quelques mots pour immortaliser l’instant, répondit Jack avec un air innocent.

 

Sam quand à elle se trouvait déjà sur l’estrade, elle regardait toute la foule mal à l’aise, elle n’avait absolument rien préparé à dire et cette annonce de Jack l’avait surprise, elle supposa que c’était sans doute son intention.

 

         —S’il vous plaît, appela-t-elle pour faire cesser les chuchotements, tout d’abord j’aimerai vous dire que je suis très content d’être là.

 

         —Vous voyez qu’elle s’en sort bien, chuchota Jack vers Daniel avec un petit sourire que Daniel ignora.

 

         —Je suis confuse, je n’ai absolument rien préparé… mais j’aimerai uniquement vous faire savoir de l’immense fierté que j’ai a avoir reçu l’honneur d’être la marraine de Valérie O’Neill, merci.

 

Elle se retira vite fait, toute rouge de honte et profondément blessée, elle avait vu le sourire qu’avait Jack en applaudissant virilement.

 

         —Jack, vous ne devriez pas être aussi…

         —Daniel, voyons c’est à vous maintenant.

 

Daniel lui se dirigea vers l’estrade avec assurance, il avait lui été averti qu’il aurait un mot à dire, il avait tout préparé.  De là où il se trouvait, il pouvait voir deux formes, il n’eut aucun mal à reconnaître sa fiancée qui tenait une Sam en pleurs dans ses bras.

 

         —Sam, calmez-vous… je vous assure que vous avez été très bien.

         —Il l’a fait exprès Janet… il voulait que je me ridiculise, dit Sam en essuyant ses yeux.

         —Mais vous n’avez pas été ridicule Sam, vous savez que le général O’Neill aime faire ce genre de plaisanteries.

         —Ce n’était pas une plaisanterie, vous auriez vu ses yeux… il me hais Janet, il ne m’a jamais pardonné.

 

         —Mais Sam, il n’a rien à vous pardonner… dit Janet qui ne comprenait pas, mais Sam ne répondit pas, elle se contenta de continuer à pleurer à chaudes larmes.

 

Jack s’était réfugié dans la cuisine, pendant que le père Jackson réunissait tout son matériel, s’était servi une bière qu’il n’avait pas encore touché.

 

         —C’est honteux de ta part de faire ça Jack, c’est lâche, dit Alice en entrant comme un bison dans la cuisine.

         —Salut chérie, ça va ? Oui moi je vais bien… qu’as-tu pensé de mon discours ? répondit Jack sarcastiquement, et avec un calme olympien.

         —Tu ne te rends pas compte que tu lui fais du mal ?

         —A qui, la bière ? Non t’en fais pas, elle est faite pour être décapsulée.

         —Jack, je ne plaisante pas.

         —Moi non plus Alice, c’est d’ailleurs pour ça qu’on vend des décapsuleurs.

Elle soupira bruyamment, et prit la bière qu’il n’avait pas encore décapsulée.

 

         —Hey, c’est ma bière, dit Jack en essayant de la récupérer.

         —Jack écoute moi.

 

Il lui tourna le dos et se resservit une bière dans le frigo.

Elle la reprit aussitôt.

 

         —Tu veux jouer à ça, je t’avertis qu’il y’a environ cinquante bouteilles dans le réfrigérateur, dit Jack avec un petit sourire narquois.

 

Alice capitula, ça ne servait à rien de vouloir discuter avec lui quand il avait décidé du contraire, il était plus têtu q’une mule.

 

         —Fais comme tu veux, mais je tiens à te rappeler que Val adore Sam, elle fait partie de ton passé et quoique tu fasse, que tu le veuilles ou non elle fera partie de ton futur, d’une façon ou d’une autre, avec ou sans ton consentement.

 

Elle prit une des bières qu’elle venait de lui prendre et la lui lança avec violence, sans de bons réflexes il se la serait pris en pleine tête.  Il la regarda, puis la balança violemment dans l’évier, ensuite il regarda les débris de verre et la mousse qui se dissipait lentement et il sortit.

 

Le reste de la cérémonie se déroula sans encombre, des photos furent prise, des vidéos tournées, des repas consommés et des boissons encore plus.  Vers 2200 tous les invités étaient pratiquement partis.  A minuit il ne restait que la famille O'Neill et le reste de l'ancienne SG-1.

 

Ils avaient voulu partir, mais Alice s'y était opposée, malgré le désaccord visible de son mari.

 

Plus tard vers une heure du matin alors qu'Alice avait fini d'écrire les consignes à l'équipe de nettoyeurs pour qui ne les réveillent pas le matin, elle se dirigea vers la chambre de Sam.

 

         —Entrez, dit celle-ci qui venait juste de se mettre sous les couettes.  Elle fut un peu surprise de voir Alice, elle s'attendait à ce que ça soit Janet.

         —Je suis confuse, vous devez sûrement vouloir dormir, dit celle-ci, mais Sam s'empressa de lui dire le contraire, même si elle tombait de sommeil.

 

         —Je… je suis venu pour vous présenter des excuses au nom de Jack, mais vous le connaissez et sans doute mieux que moi, lorsqu'il le veut il peut-être très méchant… mais je peux vous assurer qu'il ne le pensait pas.   

         —Comme vous dites, je le connais bien et nous savons toutes les deux que c'est exactement ce qu'il désirait… mais si je suis ici c'est uniquement parce que j'aime ma filleule et je ne m'attendais pas à ce qu'il m'aime tout à coup, avoua Sam tristement.

 

         —Samantha, je ne connais pas l'objet de votre rancœur, ou plutôt de la sienne, mais je sais que vous avez une très grande place dans son cœur, peut-être pas positivement, mais ce fut le cas un jour… et je veux que ça le redevienne, dit Alice en baissant les yeux, Sam était de plus en plus troublée par ses paroles, n'avait-elle donc jamais lu les magazines.

 

         —Pourquoi?

         —Parce que j'aime mon mari, et qu'il mérite d'être heureux.

         —Mais il est heureux, je vous rappelle que c'est quand je suis dans les parages qu'il revêt sa tête des mauvais jours, ricana Sam avec un sarcasme emprunté.

 

         —Détrompez-vous, je l'ai vu lorsqu'il vous regardait, derrière les apparences il y avait une flamme qui ne trompe pas, continua Alice, maintenant Sam commençait à se sentir mal à l'aise.

 

         —J'ai lu les magazines, j'ai regardé les films faits sur vous, sur votre grande histoire d'amour impossible, j'aimerai simplement savoir pourquoi ce si grand amour s'est transformé en haine, continua Alice.

         —Je ne vous comprend pas Alice, ne devriez-vous pas plutôt être heureuse de la tournure des évènements? Pourquoi chercher à remuer le couteau là ou la blessure devrait cicatriser? Demanda Sam avec un peu de colère.

         —Pourquoi laisser cicatriser quand on peut guérir?

 

         —Les cancers ne guérissent pas, je suis le cancer et Jack est le patient… il ne m'aimera pas et si j'étais vous je me ferais une raison, dit Sam en serrant sa couette pour tempérer le ton de sa voix, elle ne se rendit même pas compte d'avoir prononcé le nom de Jack.

 

         —Vous n'aimez pas qu'on touche à vos sentiments, vous êtes un peu comme Jack… je vais respecter votre choix Samantha, mais à votre tour faites moi le plaisir de réfléchir à notre conversation, de considérer la position de Jack, puis la vôtre et enfin de vous demander si vraiment il vous déteste.

 

Sur ces derniers mots elle se leva, dit un rapide bonsoir et sortit, Sam suivit les conseils, elle réfléchit à leur discussion, mais plus elle pensait plus elle avait mal, elle pensait avoir surmonté tout ça, avoir totalement perdu le sens du mot aimer… mais elle l'avait retrouvé ce jour même, en voyant un homme qu'elle avait longtemps attendu, mais qu'elle ne pouvait désormais avoir.

 

 

Le lendemain, 1100

 

—Teal'c, ma chérie, c'est tout de même pas compliqué à prononcer, répétait Jack pour la nème voir à sa fille.

—Teal', tenta cette dernière sans plus de succès qu'avant, le concerné les regardait un peu à l'écart avec un sourire protecteur.

         —C'est pas croyable, le pauvre fait je ne sais combien d'années lumières pour venir à ton baptême et toi tu ne peux même pas prononcer son nom? S'insurgea Jack désespéré avec un grand sourire que lui rendit la petite fille sur ses genoux.

 

L'entrée de Sam dans l'arrière cour tendit immédiatement l'atmosphère, comme si le soleil avait senti la tension il appela un nuage à la rescousse qui le cacha.

 

         —Allez viens Teal'c, papa et marraine veulent discuter tous seuls, dit la petite en prenant la main du grand ex-jaffa qui se laissa traîner.

 

Jack après avoir comprit que sa fille venait de se fiche royalement de lui reporta son attention à la jeune femme en face de lui, il compara son image à celle de la veille, a part la longue robe bleue qui lui descendait jusqu'aux chevilles qui avait été remplacée par un short laissant paraître ses longues jambes, c'était toujours la même.

 

         —Je peux vous aider colonel? Demanda t il sur un ton froid que Sam s'interdit de considérer.

         —Vous m'avez drôlement embarrassée hier, dit-elle en lui donnant un petit sourire, mais ses traits totalement fermés n'aidaient pas au dialogue.

         —J'en suis désolé colonel…    

         —Non vous ne l'êtes pas, affirma Sam.

         —Vous avez raison… je ne le suis pas, autre chose?

 

Il avait cette manière bien particulière de vous mépriser, tellement bien que vous en arriviez vite à vous mépriser vous-même.

 

         —Non mon général, rien … je n'ai rien à ajouter, dit-elle en baissant les yeux, elle ne voulait pas lui montrer ce que ses mots lu faisaient comme effet, elle ne voulait pas lui donner cette satisfaction.

 

         —Ah et au fait colonel… dit Jack alors qu'elle se dirigeait vers la porte, elle pivota avec un léger espoir et le regarda.

         —Oui? Demanda t elle.

         —Très joli discours, un peu bref, mais bien digne de vous.

 

Elle serra les dents, aussi fort qu'elle pu et au lieu des larmes elle lui afficha un sourire méchant et déçu, mais il su l'interpréter et y lire toutes les faiblesses qui en réchappaient, il lui retourna un sourire narquois qui la surprit et elle ressortit, elle alla vers sa chambre et se jeta directement sur son lit après avoir pris soin de verrouiller la porte.

 

Même jour, 1800

 

Jack était assis dans son salon, il avait regardé la télévision murale mais avait fini par abandonner, non pas que les programmes ne soient pas attrayants, mais il ne pouvait se concentrer.  Il avait essayé la lecture et même topo, il ne comprenait pas d'où venait cette distraction.

 

Il s'était finalement rabattu sur l'album photo qu'Alice l'avait pratiquement forcé à entretenir, il y avait mis les meilleures photos, celles qu'il préférait.  Il y avait toutes celles qu'il avait sur Charlie, d'autres avec sa famille, très peu de sa jeunesse et de ses amis de l'académie, mais il y en avait beaucoup de SG-1.  Il était focalisé sur une photo en particulier, il se souvenait que c'était sur une planète au nom scientifique qui lui échappait, mais ils s'étaient amusés à l'appeler: Feteus.

 

Bien sûr ce n'était pas un mot français, ni même latin, mais Jack voulait un nom avec fête et Daniel un nom latin, alors Sam les avait départagés avec celui-là.  Sur cette fête, ils vénéraient les dieu de la fête, quoi qu'ils fassent il le faisaient en fêtant, la moindre corvée devenait un plaisir.

 

Aussi lorsqu'ils avaient vu SG-1 arriver, leur instinct avait été de les débarrasser de ses habits morbides et de les remplacer par des vêtement ensoleillés.

 

Jack aimait cette photo, elle avait été prise par Teal'c, mais il regrettait de ne pas l'avoir toute entière avec lui dedans,  c'était le plus drôle à regarder, quoique Daniel ne soit pas mal aussi avec son espèce de salopette arc-en-ciel.  Il sourit malgré lui, puis son attention se reporta sur Sam, elle était la moins ridicule des quatre, et bien que sa robe fût totalement dépourvue de goût, elle lui procurait un charme qui ne faisait que renforcer son naturel.

 

Cette fameuse robe était jaune et noire, le colonel l'avait surnommée le tournesol, elle avait porté ce surnom avec bonne humeur et avait même appris à se familiariser avec durant les deux mois qu'ils passèrent là-bas, a la demande d'Hammond pour étudier certains aspects étranges du sol.

 

Il se gratta la tête, il n'arrivait plus à réunir suffisamment de souvenirs pour reproduire Sam portant cette robe dans une tache bien particulière.   Tour ce qu'il gardait de cette mission, c'est qu'elle les avait beaucoup rapprochés, d'une manière qui si elle avait été dite les aurait fait tous deux virer.  Mais ce n'était pas ça qui les avait séparés, loin de là… tout comme cette planète les avait réunis soudainement, elle en avait fait pareil dans le sens inverse.

 

         —Nostalgique? Demanda Daniel en s'asseyant dans le fauteuil en face, Jack ne l'avait même pas entendu approcher.

         —C'est lorsque nous n'avons plus besoin de nous battre que vous améliorez votre discrétion, sacré Dany, s'exclama Jack ne cachant pas sa surprise.

         —Désolé de vous décevoir Jack, mais ou c'est vous qui étiez plongé dans le passé, ou vous vous faites un peu âgé, répondit Daniel en souriant.

         —Je me disais combien vous étiez ridicule dans cette salopette….

         —Il m'avait semblé que vous aspiriez la photo de Sam à force de la contempler, coupa Daniel.

 

         —Daniel…

         —Jack, pourquoi faites-vous tout ça?

         —Tout ça quoi Daniel, pourquoi est-ce que chaque personne dans cette maison semble m'en vouloir? Demanda Jack haussant le ton.

         —Vous savez que vous ne me trompez pas Jack, à vrai dire je pense que les seules personnes que vous trompez sont vous et votre fierté.

         —Ma fierté? Demanda Jack menaçant.

         —Sam est mon amie Jack, l'avez-vous aperçue de l'après-midi? Demanda Daniel ignorant le ton de Jack.

 

         —Non, Carter est adulte, elle fait ce qu'elle veut et la propriété est grande, répondit Jack masquant mal son inquiétude.

         —Vous voulez me faire croire que vous vous en fichez? Et bien ça ne marche pas, mais ne vous en faites pas…

         —Je ne m'en fais PAS, coupa Jack.

         —Et bien vous devriez peut-être, Sam est un être humain, je ne peux pas comprendre comment vous osez lui faire ça, s'emporta Daniel.

 

         —Lui faire quoi bon sang, ce n'est pas comme si je la torturais, je ne vous ai pas entendu tenir un tel discours à Osiris ou Apophis tandis que eux le faisaient.

         —C'étaient des goa'ulds, ils n'avaient pas de sentiments, eux ils n'aimaient pas Sam.

         —Moi je n'aime pas vos sous entendus Daniel, avertit Jack.

 

         —Quels sous entendus? Vous n'entendez que ce que vous voulez entendre, mais laissez moi vous dire un mot en tant que votre ami Jack…

         —Ne vous gênez pas, de toute façon je ne pense pas avoir le…

 

Il l'interrompit.

 

         —Voilà plus de dix ans que vous vous évertuez à saisir la moindre occasion de blesser Sam, de la détruire mentalement, je ne sais pas quelles sont vos motivations, je ne vous les demande pas non plus, mais je peux juste vous assurer que aussi patiente qu'elle peut-être, Sam comme tout être humain à des limites.  Continuez comme ça et vous la détruirez totalement, vous en arriverez à un point où vous ne pourrez plus faire marche arrière, et je sais que ce n'est ce que vous voulez.

         —Daniel…. Commença Jack, mais Daniel imposa sa voix au dessus de celle du général.

 

         —Vous êtes un homme intelligent Jack, très intelligent même, faites ce que vous voulez de ce que je viens de vous dire, mais quelle que soit votre décision, ne laissez pas votre arrogance, votre fierté ou votre amour propre la prendre pour vous.

 

Ayant dit cela, Daniel se leva, il plaça son index à l'emplacement de la tête de Sam sur la photo que Jack contemplait, et puis il le retira.

 

         —Voilà ce qui retenait votre attention, ajouta t il avant de s'éloigner.

 

Jack fit de même, il plaça son index au même endroit que Daniel, puis le retira, il refit la manœuvre plusieurs fois de suite avant de comprendre.  Sur toute la page de l'album, c'était la seule photo ou Sam souriait, ce n'était ni la robe, ni la qualité de la photo qui faisaient sa beauté, mais son sourire, son visage.

 

Il referma violemment l'album, il ne supportait pas l'idée qu'il eut pu se tromper toutes ces années.

 

Malgré toute sa volonté, il ne pu s'empêcher d'ouvrir l'album encore une fois, et de regarder la photo, il sourit à son tour, et pour la première fois il comprit ce que les autres voulaient lui dire, c'était lui et uniquement lui qui avait effacé ce sourire, cette lumière.  C'était à lui qu'il revenait de les ramener.

 

Même jour, 2100

 

Il se tenait là, et il attendait, la lune était pleine et inondait une lumière à la fois artificielle et si naturelle, il prit une grande inspiration et déçu il se dirigea vers la maison.

 

         —Mon général? Il reconnut sa voix directement, il pivota lentement sur lui-même s'attendant à la voir lui braquer une arme dessus.  Mais il vit à la place une femme, une femme fragile et incertaine, qui lui offrait un faible sourire.  Elle portait uniquement un petit sous-pull plutôt fin et elle se couvrait le corps de ses bras.  Malgré tout ce qu'il lui avait dit, fait, elle était quand même venue.

 

Ignorant l'ironie de la situation, Jack enleva sa veste et sans dire un mot il en entoura la jeune femme.  Elle le regarda étonnée, il lui offrit un regard un peu dur, mais moins distant et impersonnel que il ne l'avait été jusque là.

 

         —Je crois que nous avons des choses à nous dire, dit-il.

         —Je ne sais pas si je suis prête à…

         —Je ne souhaite pas vous faire plus de mal, coupa Jack mal à l'aise.

         —Si on marchait? Proposa alors Sam de plus en plus étonnée par l'attitude de Jack.

 

Ils marchèrent longtemps, parlant de choses aussi futiles les unes que les autres, pendant ce temps là, une forme à l'une des fenêtres de la maison observait, puis délicatement elle se retira.

 

Sam et Jack arrivèrent à un petit banc dans un petit coin de la propriété, ils s'assirent quelques minutes en silence, écoutant le champ des criquets et autres petits bruits, appréciant la fraîcheur de la nuit et la lumière de la lune.

 

         —Vous n'aviez pas besoin de faire ça… dit soudainement Jack, sa voix était pleine de reproches, mais surtout d'amertume et de déception.

         —Qu'est-ce que vous auriez fait à ma place?

         —Je ne pouvais pas me trouver à votre place…

 

         —La vie de la planète était en joue, je ne pouvais pas considérer mes sentiments…

         —Je…

         —Je n'avais aucun autre moyen, dieu sait que j'aurai voulu en trouver un, mais si je n'avais pas fait ce que j'ai fait, la terre aurait été détruite, si je devais refaire le choix, je ferais exactement pareil … même en sachant que vous me haïriez … au moins vous seriez en vie, dit Sam.

 

         —Je ne vous ai pas haï, je vous en ai simplement voulu, précisa Jack.

         —Vous avez une façon bien à vous de…

         —Je me suis haï moi, continua t il.

 

         —mais… mais pourquoi?

         —Parce que je n'ai pas pu l'empêcher, je n'ai pas pu tout arrêter.

         —Je ne vous aurais pas laissé faire… affirma Sam avec appréhension.

 

         —Vous… je vous en ai voulu parce que vous avez pris une décision simple, c'était trop simple, pour moi, vous vouliez réellement…

         —Je vous interdis de dire ça, coupa Sam avec colère en se levant.

        

—J'ai eu exactement les mêmes plans, et sans coucher avec personne MOI, cria Jack à son tour, quelques oiseaux s'envolèrent des arbres avoisinants.

 

Sam le regarda, incrédule, incapable de dire quoi que ce soit, elle se laissa simplement retomber sur le banc et laissa ses larmes couler sur ses joues.  Elle comprenait mieux la position de Jack.

 

         —J'ai… j'ai assommé les gardes du palais, et je suis allé voir leur roi… je lui ai expliqué notre situation, lui disant ce qu'exigeait son ingénieur principal pour nous donner ces fichus plans, il m'a conduit lui-même dans sa bibliothèque personnelle et m'a donné une copie des plans.

         —Vous…

         —Je venais vous avertir que vous n'aviez pas à faire ça, j'avais sauvé la mise, je vous épargnai un tel déshonneur lorsque je suis passé devant notre campement, la lumière était allumée à l'intérieur et j'ai tout vu en détails, je ne voulais qu'une chose, entrer et casser la figure et ce salopard, vous relever de vos fonctions et vous réduire aussi bas que je le pouvais.

 

Sam ferma les yeux, ses larmes coulaient toujours sur son visage, Jack la regardait et sous la lumière de la lune elle avait l'air d'une fontaine magique, qui jamais ne s'épuise.

 

         —J'étouffais, je ne pouvais pas y croire, non seulement vous aviez désobéi à mes ordres mais en plus vous m'aviez trahi, moi.  J'avais confiance en vous, je vous avais demandé de m'attendre.

         —Je… le temps pressait, nous avions déjà deux jours de retard sur les constructions, nous ne pouvions en assumer un autre…je ne comptais jamais vous le dire, c'est pour ça que je suis rentré au temple doucement la nuit, je me suis glissé dans mon sac et j'ai seulement …

         —Pleuré… j'entendais, mais qu'est-ce que vous vouliez que je pense à ce moment là, je ne voulais plus vous voir, après tout ce que… j'ai gardé mes plans jusqu'à la fin de la construction, au cas ou les votre seraient faux, ensuite je les ai brûlés.

 

         —Vous m'avez aidé, vous avez été le chaînon important pour ma promotion… pourquoi, vous auriez aussi bien pu me réduire au grade de simple soldat…

         —J'ai fait ce que j'avais à faire…

         —Mais…

         —Je voulais seulement que ça soit de votre faute, si j'étais entré dans cette fichue tente…

 

 

Elle se leva, avança d'un ou deux mètres et le regarda.

 

         —Pourquoi tout ce temps? Demanda Sam en sanglotant.

         —Je…

         —Oui?

         —Je croyais vivre dans le meilleur des mondes.

 

Elle sourit, un sourire triste et réaliste.

 

         —Et qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis?

         —Une photo…

         —Pardon?

 

         —Le meilleur des mondes n'existe que là où vous vous trouvez… j'ai essayé de combler ce manque, j'ai fait de mon mieux, mais jamais je n'y suis parvenu… a chaque fois je rêve du jour de votre promotion….

 

         —Après l'attaque, la machine marchait, nous étions enfin débarrassés d'eux, j'ai fait le premier pas, je suis venue vers vous… vous auriez pu me confronter… essayer de comprendre mes motivations…

 

Flashback.

 

         —Sam, expliquez-moi encore comment ça marche? Avait demandé Daniel, tout sourire regardant les vaisseaux amiraux tourner en rond sans trouver la terre.

         —Et ben sur PZ9-333 le sol possède des éléments naturels camouflant, ainsi le pont invisible que vénéraient les habitants, n'était en fait qu'un phénomène naturel.

         —Mais comment marche ce truc? Avait demandé Jack froidement, tout le monde l'avait regardé mais lui il avait fixé uniquement Sam qui avait rougi.

 

         —Et bien comme vous le savez, les trous noirs sont invisibles… nous savions jusqu'à présent que leur origine était les supernova, des étoiles qui arrivent en fin de leur vie et implosent, ces étoiles ne deviennent pas toujours des trous noirs, mais en général oui… ils aspirent tout ce qui se trouve dans leur rayon d'attraction, en grossissant toujours plus.

         —Ca ne nous dit toujours pas comment cette chose marche, avait encore demandé Jack, Hammond l'avait regardé prêt à faire un commentaire mais il s'était ravisé.

 

         —Sur PZ9-333 c'était l'effet inverse, le trou noir s'est déclaré à partir de la planète… à partir de son noyau et va en grandissant… d'ici quelques milliards d'années, la planète connaîtra de plus en plus de séismes, des dérégulations temporelles dues à ce trou noir… mais avant cela la planète sera devenu totalement invisible.

 

         —Vous savez sur quel bouton on appuie pour savoir comment marche cette fichue machine obtenue si gracieusement?  Avait encore demandé Jack, Sam s'était retournée sur le mot "gracieusement", mais Jack n'avait rien laissé paraître.

L'obtention officielle de Sam était un marchandage de naquadah en échange des plans, tout le monde en avait retenu qu'elle avait simplement désobéi à Jack en proposant ce marche, aucun n'avait su ce qui s'était réellement passé.

         —Colonel, le major Carter essaye de nous simplifier les choses, si vous êtes trop intelligent pour sauter à l'étape scientifique, cela n'est pas notre cas, avait dit Hammond, trop c'était trop.

 

         —Les habitants ont comprit tout cela, et ils ont mis au point une machine qui reproduise les effets du trou noir pour leur appareils furtifs, ils ne savent pas comment contrer ce phénomène, mais cela ne les concerne qu'indirectement, car ce sont leurs descendants risquent d'en souffrir … pas eux.

         —Et c'est donc grâce à cet appareil que nous sommes vivants? Et si il tombe en panne? Avait demandé teal'c avec bon sens.

         —Les effets mettront plusieurs mois à se dissiper, nous aurons le temps de réparer, sinon de nous préparer à l'attaque, avait répondu Sam.

 

         —Je vois que le major Carter a pensé à tout, félicitations major, mon général, permission de disposer? Avait demandé Jack en se levant, Hammond l'avait regardé et avait opiné, il était sorti, Sam à ses trousses.

 

         —Mon colonel?

         —Major?

         —Je … il y a quelque chose que vous devez savoir, SG-1 et vous.

 

Il s'était alors retourné, l'avait regardée dans les yeux et lui avait dit:

 

         —Ayez la décence de garder ce qui se passe dans votre lit pour vous major.

 

Ensuite il s'était éloigné, et à partir de ce moment, il lui était devenu totalement impersonnel, jusqu'à la retraite de Hammond et à la promotion de Jack, quelques mois plus tard Sam le suivait et le programme SGC voyait sa fin quelques temps plus tard.

 

Flashback

 

         —Je vais vous dire les choses une seule fois, vous le prenez comme vous voulez, soit vous continuez à me haïr, soit vous vous montrez compréhensif, quand j'ai pris la décision de faire ça, je ne me demandai pas comment ça allait être, j'aurai souhaité ne jamais avoir été une femme, mais ce n'était pas le cas, j'aurai souhaité avoir une alternative, mais ce n'était pas le cas, j'ai fait mon devoir de militaire et de citoyen américain, si je m'étais douté qu'aller voir le roi était la solution, j'y serai allée, mais vous-même n'y avez pensé qu'à la fin, vous m'avez ordonné de rester là, je ne l'ai pas fait.  Mais combien de fois ma désobéissance n'a-t-elle pas sauvé SG-1? Pourquoi pas cette fois là? Ce fut un mauvais jugement de ma part, j'ai commis une erreur, mais si j'avais risqué mon pays, ma planète, des millions de vies pour les sentiments que j'avais pour mon supérieur, n'aurais-je pas donné raison à la règle de non fraternisation?  A quoi je pensais pendant que cet homme me prenait? Au seul homme que je voulais avoir en moi, au seul à qui j'aurais autorisé de me toucher, et de m'embrasser sans avoir à fermer les yeux et à m'imaginer ailleurs. Je veux que….

 

         —Chut, taisez-vous… je suis le seul qui ait à expliquer ma conduite, j'aurai pu vous éviter toutes ces souffrances si je n'avais pas pensé à mon ego, si je n'avais pas été rancunier, fier et stupide, coupa Jack en s'approchant de Sam et en essuyant les larmes de sa main.

 

         --Je suis désolé, pas une seule fois je n'ai pensé à ce que vous auriez pû ressentir, je ne me suis préoccupé que de mes seuls sentiments, en avançant votre promotion et soutenant votre carrière militaire, je m'assurais simplement une bonne conscience, l'impression de ne pas être un salopard…

 

         --Je…

 

Il ne lui laissa pas le temps de finir, il prit les lèvres de la jeune femme entre les siennes et amena sa main sur sa nuque, tandis que les nuages masquaient la lune et qu'une fine pluie se mettait à tomber.

 

Leur baiser dura encore, encore jusqu'à ce qu'il pleuve des cordes, l'eau se mêlant à leurs larmes et lavant leur cœurs, emportant les rancoeurs et laissant un espace vierge pour reconstruire.

 

Jack se baissa, glissa ses mains sous les genoux du colonel et l'emporta comme une plume vers la grange qui se trouvait à proximité.

 

Arrivés dans la grange, il la déposa sur une botte de foin, et il entreprit de la déshabiller.  Bientôt ils se trouvèrent nus, et ils firent l'amour au gré de l'orage qui faisait ravage dehors, sa puissance était témoin de leur passion.

 

 

Lorsqu'ils furent rentrés, Jack utilisa la salle de bains d'en bas tandis que Sam allait en haut pour se sécher, ce ne fut qu'en sortant de la douche que Jack découvrit une forme sur le canapé, en s'approchant il découvrit Alice.

 

         —Bonsoir Don Juan, dit-elle en souriant, Jack considéra lui mentir, mais il décida qu'elle ne méritait pas ça, il s'approcha et s'assit au pied du canapé.

         —Bonsoir chérie, répondit-il.

 

         —Alors, c'était bien?

         —Pardon?

         —Et bien vous n'avez pas joué aux échecs pendant tout ce temps, demanda encore Alice en souriant, Jack n'en revenait pas.

 

         —Non… nous… avons…

         —Fait l'amour, je sais mais comment s'était?

         —Chérie, tu penses vraiment que nous devrions avoir ce genre de discussion?

 

         —Je ne suis pas jalouse Jack… enfin si un peu, mais je sais que tu m'aimes.  Bon pas autant qu'elle, mais ça fait 10 ans que je m'y suis faite.

         —Chérie…

         —Ne m'interrompt pas, je sais que tu as fait d'énormes sacrifices pour moi, dont celui de réussir à haïr la femme que tu aimais, c'est pas facile tu sais, je ne te demande pas plus Jack, maintenant il est temps pour toi d'être heureux à ton tour.

 

         —Chérie, pourquoi est-ce que ça sonne comme un au revoir? Demanda Jack paniqué.

         —Aide moi à me lever.

 

Il obéit, il lui tendis la main et la souleva, une fois qu'elle fut à sa hauteur, elle déposa un baiser chaste sur ses lèvres et ses yeux verts se retournèrent, ils devirent blancs avant de se fermer et elle s'écroula.

 

Jack la rattrapa, tandis qu'il criait à Sam d'appeler une ambulance, il la prit dans ses bras dès qu'il entendit l'ambulance et courut à la rencontre des ambulanciers.

 

         —Oui, il est temps pour toi… de vivre dans le meilleur des mondes, dit-elle dans un dernier soupir, avant de s'évanouir complètement.

 

Hôpital  0000

 

Daniel et Teal'c entrèrent en courant, Sam les avait appelés et leur avait appris l'état d'Alice, ou du peu qu'ils en savaient, Janet était restée à la maison avec Valérie.  Ils furent surpris de trouver les deux officiers les bras dans les bras, mais l'heure n'était pas à ce genre de questions.

 

         —Comment va-t-elle? Demanda Daniel en arrivant près des deux.

         —Ils sont en réanimation, je ne sais pas se qu'ils fichent, répondit Jack amèrement.

 

         —Monsieur O'Neill? Appela un docteur, Jack se dirigea dans sa direction.

         —Comment va-t-elle?

         —Extrêmement mal général, dit le docteur en reconnaissant Jack, nos chances de la sauver son très minces.

 

         —Mais enfin, une crise cardiaque n'arrive pas du jour au lendemain, pas à son âge… s'exclama Jack avec colère.

         —Général, êtes-vous sûr que votre femme ait pris ses médicaments tous les jours?

         —Quels médicaments? Demanda Jack.

         —Et bien les médicaments pour son cœur…

         —Pour son quoi???

 

         —Madame O'Neill avait une déficience importante du cœur, elle suivait un traitement qu'elle ne devait absolument pas oublier, elle n'aurait pas pu, dit le docteur.

         —Vous rigolez? Cria Jack, causant ses amis d'accourir.

         —Vous… vous n'étiez pas au courant monsieur?

         —Est-ce que j'ai l'air d'avoir été au courant? Répliqua Jack en ne sachant vers où aller, il ne trouva de place que dans les bras de Sam.

 

Lorsqu'une blouse blanche sortit de la salle de réanimation, tous les yeux étaient fixés sur lui, une simple secousse de la tête, qui signifiait tellement de choses.

 

Cimetière 1330

 

Jack se leva, il regarda la tombe et quelques larmes s'échappèrent de ses yeux, ensuite il jeta un coup d'œil à la voiture qui l'attendait dehors, Sam était au volant.

 

         —Tu sais, je ne sais pas vraiment quoi te dire, si ce n'est que je regrette, je suis un véritable idiot… j'ai osé te dire ce que je t'ai dis alors que tu faisait un tel sacrifice pour moi…  Je ne sais pas ce qui se passe pour le moment, je ne sais plus qui contrôle ma vie, mais je sais une chose: me marier avec toi fut probablement l'une des plus grandes choses que j'aie jamais accompli. 

 

Jamais je ne te remercierai assez, m'avoir donné tout ce que j'ai, m'avoir donné Valérie, tu sais maintenant elle une petite sœur, Anna.  Je me sens ridicule à venir te parler de tout ça, mais je veux que jamais tu ne disparaisses de ma vie, parce que quoiqu'il se passe… je t'aime.

Adieu.

Merci de m'avoir donné le meilleur des mondes.

 

 

FIN

 

Merci de me laisser un commentaire pour me dire ce que vous pensez de cette fic. ndaga@brutele.be vous pourriez en avoir besoin… ;)

A bientôt.


Gasst