Conspiration
TITRE : Conspiration
AUTEUR : Gasst
EMAIL : ndaga@brutele.be
CATEGORIE : Bah vous verrez
bien, soyez pas si curieux !
SPOILERS : Aucun que vous
n’ayez pas vu j’espère! :o)
SAISON : 3 et 4
PUBLIC : Ca s’adoucit …
RESUME : La suite de
Révolution…
REMERCIEMENTS: Un grand
merci avec un grande M à Scilia pour la beta-read. Et
merci surtout à vous de lire cette fic jusqu'au bout!!!!!
ARCHIVE : Il suffit de
demander. www.mga.be.tf (C’est
bon, le site à repris ses activités alors allez y faire un tour !)
DISCLAIMER : Les personnages
présents dans ce fan fic sont la propriété de MGM et SHOWTIME, Double secret...
etc. Je ne suis pas payé pour les fanfics que j'écris
et je le fais uniquement en tant que fan et par plaisir.
NOTES DE L'AUTEUR
: Je sais, toutes ces suites sont très étranges et puis
ça peut vous paraître énervant (pour rester poli), mais lisez, qui sait vous
pourriez aimer un jour lol ! :o) .
Bon sur ce je ne vais pas
monopoliser votre temps, bonne lecture et à bientôt.
Gasst
Cliquez sur l’image
pour voir l’affiche de la fic, j’ai passé des heures à la faire alors svp allez voir et dites moi ce que vous en pensez!!!!!!!
Merci d’avance!
— Bonjour Samantha, dit Raf
s’approchant de son amie qui se trouvait assise dans une pièce blanche, décorée uniquement de deux fauteuils de la
même couleur en son centre.
— Raf... ?
— On dirait bien...
tu attendais quelqu’un d’autre ?
— Et bien c’est que
ces derniers jours je rêve beaucoup de...
— Jack ?
— Comment tu le
sais? Demanda Sam troublée
— Je sais beaucoup de
choses...
— Quelles choses ?
— C’était une façon
de parler Sam, dit Raf un peu mal à l’aise
— Non, ça n’en était
pas une... tu sais ce qu’il me cache n’est-ce pas ? Accusa Sam se levant de son
fauteuil et pointant son doigt vers Raf
— Voyons Sam... et
même si je le savais, il ne m’appartient pas de te le dire
— Non... non bien
sûr, c’est sa décision, c’est à lui qu’il incombe de me le dire... quand je
serais prête à l’entendre, dit Sam sarcastiquement
— Tu es égoïste
Samantha, cela ne te ressemble pas, dit Raf d’une voix ferme
— Ah bon? Et
qu’est-ce qui me ressemble... quoi qu’il me cache, ça me concerne... et j’ai
horreur qu’on prenne les décisions à ma...
— N’as-tu jamais
pensé que ce n’était pas toi qui n’étais pas prête, mais lui ?
— Je ne comprends
pas...
— Quelle raison lui
as-tu donné pour qu’il se confie à toi ?
Sam ne répondit pas, elle baissa simplement les yeux.
— Aucune, tu lui as
toujours parlé comme si c’était un ennemi, comme s'il te cachait des choses te
concernant... mais pourquoi ne voies-tu pas que tout ce qu’il veut c’est te
protéger ?
— Me protéger... mais
de quoi ?
— Alerte...
— Alerte ? Raf,
qu’est-ce qu’il se passe ?
— Alerte...
activation extérieure non programmée...
Sam ouvrit les yeux, tandis qu’une main lui secouait
gentiment l’épaule.
— Carter, il est
l’heure de se réveiller, lui dit un Jack souriant
Elle lui rendit
son sourire et se raidit en signe de respect.
— Laissez tomber
Carter, étirez-vous plutôt, je sais que vous en rêvez et vous ne pourrez plus
le faire quand Hammond sera là, dit Jack au lieu de l’habituel “Repos”.
Elle obéit aux ordres en s’étirant et donnant à Jack un
magnifique sourire pour le remercier. Hammond entra quelque temps plus tard, et
se racla la gorge pour avoir l’attention des deux officiers qui se souriaient
encore.
Sam avait passé la nuit dans la salle de commandes,
Hammond lui avait demandé de réparer des composants électroniques qui avaient
grillé après une surcharge.
— Qu’est-ce que c’est
que cette alarme major ? Demanda Hammond autoritaire.
— Et bien... mon
général, lorsque j’ai installé les nouvelles puces, elles étaient encore
vierges.
— Le général à dit:
qu’est-ce que c’est que cette alarme Carter... pas comment elle fonctionne,
coupa Jack.
— Et bien pour
résumer... ça dit que la programmation des nouvelles puces à
réussi, fit Sam en montrant le caisson de l’ordinateur.
Le voyant complètement fermé, elle fronça les sourcils.
— Pouvez-vous arrêter
ça et annoncer que c’était une fausse alerte ? Demanda Hammond en se
retournant.
— A vos ordres, mon
général, répondit Sam en tirant son clavier
Elle s’essuya les yeux et commença à taper des codes
incompréhensibles pour Jack.
— Major, un bon café
ne vous ferait pas de mal... sergent pouvez-vous vous occuper de ça ? Demanda Jack plus comme une affirmation
qu’une question.
— Bien sur mon
colonel, répondit le sergent.
— Mais mon colonel,
le général...
— N’est pas votre
supérieur hiérarchique. Si quelqu’un doit en prendre pour son grade, cela sera
moi et puis… à quoi nous serviriez-vous complètement somnambule ? Coupa Jack lui faisant signe de le suivre
Elle hésita quelque peu, mais elle venait de recevoir un
ordre direct et puis, un bon petit déjeuner en la compagnie de Jack ne lui
déplaisait pas.
SGC, Mess - 07h23 |
Jack était assis en face de Sam, il regardait la jeune
femme manger encore et encore. Il n’arrivait pas à comprendre comment elle
pouvait être aussi belle et fine et manger autant.. Il
se demanda, un bref moment, la quantité qu’elle mangeait quand elle était
enceinte d’Amandine, mais il ravala vite cette question qui était encore trop
couverte de sang… le sang de sa petite fille.
— Mon colonel ?
Appela Sam avec douceur
— Carter ? Répondit
celui-ci presque immédiatement,
Sam se pencha par-dessus la table et essuya une larme qui
coulait sur la joue de Jack sans dire un mot.
Elle resta avec sa main sur sa joue et il ne fit rien pour l’éloigner.
Ce ne fut que lorsqu’elle se rendit compte du lieu qu’elle la retira à regret.
— Ah ces maudites
tartes, ils mettent toujours trop d’oignons, dit Jack sans vraiment espérer
être cru.
Sam effaça son sourire tristement.
— Je vous en prie mon
colonel, évitez de me prendre pour une imbécile, demanda-t-elle sans écart de
conduite mais visiblement vexée.
Elle se leva pour
partir, mais lorsque Jack ouvrit la bouche elle se rassit.
— Pardon Carter... ce
n’était pas mon intention
— De quoi voulez-vous
me protéger ? Demanda t elle
immédiatement repensant aux paroles de Raf
— Je... qu’est-ce que
vous voulez dire ?
— Je ne suis pas
aveugle, vous prenez des gants avec moi. Vous veillez à mon bien être et je
sais que Mara et son peuple ont effacé notre mémoire sauf la votre. Pourquoi ne
voulez-vous pas me dire ce qui se passe ?
— Vous n’avez rien à
craindre pour le futur Carter.. s’il y’avait un
quelconque risque...
— Je vous fais
confiance...
— Je sais, soupira
Jack
— Alors pourquoi ne
pas me retourner la faveur ?
Il la regarda encore, elle ne fit aucune tentative pour
esquiver son regard...
— Je ne veux pas que
vous souffriez...
— Et moi je refuse
que vous souffriez tout seul, coupa Sam.
— Vous...
Des larmes se remirent à couler, Sam regarda autour
d’elle et vit que le mess était relativement vide. Elle quitta sa place pour se
mettre à côté de lui et lui prit la main.
— Je suis avec vous,
murmura t elle tandis qu’il serrait sa main
— Très bien Sam... je
vais... vous êtes sûre de...
— J’en suis certaine,coupa t elle tendrement et exerçant une légère pression
pour indiquer sa présence.
Jack la regarda, lui fit un petit sourire et inspira.
Espace, Vaisseau inconnue - 8h00 |
Jack et Sam se retrouvèrent debout, ils étaient dans une
vaste pièce toujours aussi grisâtre et très
reconnaissable. Cette fois-ci Mara était
présente, elle se tenait devant eux et les fixait d’un air grave.
— Mara? Mais c’est une habitude chez vous ou
quoi ? S’emporta Jack lâchant la main de Sam qu’il tenait toujours
— Je vous prie de
bien vouloir accepter nos excuses colonel, major...
— De quel acte
barbare êtes-vous encore coupable ? Demanda Jack un peu méchamment
— J’ai été
personnellement chargé des réparations des erreurs colonel. Sachez que même si
nous ne pouvons effacer le passé, nous reformerons l’avenir, dit Mara toujours
avec patience
— Et dans l’avenir,
vous pensez nous renvoyer devant notre petit déj ?
— Si vous ne souhaitez
pas connaître le triste sort de Kliktoya, je peux le
faire colonel, répondit Mara un peu froidement ce qui attira l’attention des
deux militaires.
— Qui est Kliktoya ? Demanda
Sam pour la première fois
— Pardonnez-moi, vous
la connaissez mieux sous le nom de Raf, répondit Mara.
— Raf ? S’écrièrent
Jack et Sam
— Que lui est-il
arrivé ? Demanda Sam, recevant un regard surpris de Mara,
elle n’aurait pas du la connaître
— Et bien elle a été
jugée pour trahison envers nos lois et désobéissance aux ordres du tribtom
— Bon, je ne vais
même pas vous demander ce qu’est le tribtom, mais comment Raf aurait-elle pu
vous trahir ? Demanda Jack, recevant à son tour un regard surpris de Sam
Comment pouvait-il connaître l’objet de ses rêves ?
— Je veux l’aider,
voilà pourquoi je vous ai fait venir
— Que peut-on faire ?
Demanda Sam
— Elle est accusée
d’avoir fourni des mémoires à un humain qui avait reçu l’honneur, répondit
Mara.
— L’honneur ? C’est
ainsi que vous appelez le lavage de cerveau sur votre planète ? S’écria Jack
— Je ne vois toujours
pas en quoi nous pouvons être utiles, dit Sam
— Scilia...
— Scilia ? Que
vient-elle faire la-dedans ? Interrogea Jack un peu trop vite
Sam était intriguée par autre chose pour remarquer le
malaise de son supérieur.
— C’est elle qui
demande la condamnation
— Et vous n’avez
aucun juge... ou tribunal ici ? Demanda Sam
— Nous avons un
équivalent. Scilia doit amener l’humain en question pour que nous
l’interrogions, dit Mara
— Inutile, il est
déjà là, coupa Scilia faisant son entrée dans la pièce avec Raf à côté d’elle
A sa vue, Sam se dirigea vers Raf mais le même champ de
protection, qui avait empêché Jack de tuer Harry, empêcha Sam d’approcher. Mara
déglutit difficilement, apparemment il y avait une tension entre les deux
jeunes femmes.
— Qu’est-ce que vous
voulez dire par-là ? Demanda Jack avec
une froideur non dissimulée
— On ne me dit plus
bonjour Jack ? Demanda Scilia
s’approchant de Jack et respirant son parfum pour ensuite se diriger vers Sam
qui n’avait pas l’air contente de son petit manège
— Vous ! Dit Scilia en pointant Sam du doigt
Aussitôt deux hommes arrivèrent, ils étaient vêtus de
collants verts qui traçaient leur corps musclé à volonté mais ils furent
arrêtés par un Jack, qui pointait un pistolet sorti de sa ceinture sur eux. Depuis
les derniers évènements, il gardait toujours une arme sur lui, peu importe
l’endroit où il se trouvait.
— Les balles dans
cette arme ne seront pas impressionnées par vos muscles, avertit-il lorsque
l’un des deux hommes tenta de bouger
Scilia se retourna vers Jack et d’un doigt, poussa le
canon de l’arme sur le côté. Elle s’approcha sensuellement de lui, sous le
regard inquisiteur de Sam et se frotta entièrement contre lui.
— Du calme mon cher,
ils veulent seulement vérifier si cette traîtresse lui a donné des renseignements
Jack consulta Mara du regard qui hocha la tête. Il baissa
son arme et la rangea dans son pantalon, faisant signe aux deux hommes de faire
leur travail.
Ils prirent deux électrodes qu’ils placèrent sur chaque
tempe du jeune major. Aussitôt un écran holographique s’afficha. Tout d’abord
la luminosité fut éblouissante mais bientôt, toutes les personnes présentes,
purent distinguer clairement Sam et Raf en train de discuter dans une salle
blanche.
Les deux hommes s’approchèrent à nouveau et retirèrent
les électrodes.
— Elle a menti,
affirma Scilia avec un léger sourire.
— Ce n’est qu’un
rêve, dit Sam en s’avançant légèrement
— Pour vous
peut-être, mais elle savait ce qu’elle faisait, dit Scilia en désignant Raf
dans la cage invisible, qui essayait toujours de s’expliquer mais, comme Harry,
elle était privée de la parole.
— Elle a affirmé être
innocente, intervint Mara
Scilia se retourna
et la regarda fixement.
— Je suis sur que
cela touchera beaucoup les jils
— Les jurés, expliqua
Mara
— Attendez, je peux
certifier... elle ne m’a rien révélé... elle a dit qu’il ne lui appartenait pas
de le faire, dit Sam et Raf sourit
— Cela n’a aucune
importance, les Jils n’entendront jamais parler de vous
— Pourquoi
voulez-vous la faire plonger ? Demanda
Jack
— Elle... cela n’a aucune importance, dit-elle froidement avant de se
retourner
Scilia partit, suivie par Raf qui était poussée par les
parois invisibles de sa prison.
— Mara, vous ne
pouvez laisser faire cela, pria Sam
— Malheureusement si.
Le tribtom ne m’aime pas. Si je reste à ma place, je
le dois uniquement à la renommée de mon père. Le tribtom
aime les gens qui lui obéissent sans poser de question et sans différencier le
bien et le mal, uniquement de l’appliquer selon leur définition...
— Chose que fait
Scilia, finit Jack
— Oui, elle est très
appréciée et même si le nom de mon père me permet des libertés, faire libérer
Raf n’en fait pas partie
— Pouvons-nous parler
au tribtom ?
Demanda Jack et Mara sourit
— Je savais que vous
alliez demander cela colonel. Je vais faire les arrangements nécessaires,
retournez sur votre planète, les représentants du tribtom
vous rejoindrons le moment venu.
Elle les regarda tous deux avant d’ajouter:
— Je viendrais avec
eux.
Ensuite elle appuya sur quelques boutons invisibles et un
vortex se forma, sans porte et sans source d’énergie. Sam était prête à
argumenter dessus, mais ils furent aspirés dedans. Après leur départ Mara sourit, puis alla
faire les arrangements.
SGC, Salle de briefing - 10h40 |
— Colonel, qui est
cette Raf ? Que de toute évidence,
vous semblez, vous et le major Carter, les seuls à la connaître
Jack était placé au pied du mur. Soit il leur révélait la
vérité, soit il prenait le risque que les extra terrestres le fassent.
— C’était une amie de
Carter lorsque le peuple de Mara nous a effacé la mémoire pour la première
fois, dit Jack étonnant tout le monde
Il garda ses yeux baissés.
— La première fois ?
Combien de fois y a t il eut ? Demanda
Daniel, mais Jack ne répondit pas immédiatement
— Colonel, O’Neill,
combien de fois ? Insista Hammond haussant le ton
— Deux pour Carter,
Daniel et Teal’c, une le reste et moi...
— Pourquoi ? Demanda
Sam
— Parce que je lui ai
demandé
— Pourquoi
l’avez-vous demandé ? Demanda Daniel
— Si je voulais que
vous le sachiez, je ne l’aurai pas demandé Daniel, répondit Jack résolument
— Logique... nous
reviendrons sur les conséquences de telles décisions plus tard colonel. Pour
l’instant, dites-moi pourquoi je devrais traiter de la liberté de cette femme
plutôt que d’une éventuelle alliance entre nous ?
— Parce que... commença
Sam, mais Jack la coupa
— Parce que mon
général, ce peuple est comme nous... il a ses défauts et ses qualités, mais la
technologie qu’ils possèdent est mal utilisée, parce que les mauvais hommes
commandent. Leur politique est comme notre administration, je vous laisse
imaginer les dégâts qu’ils pourraient causer à eux, et à d’autres peuples, si
personne n’intervient, et “personne” c’est nous pour l’instant, répondit-il
— Il a raison mon
général, confirma Sam
— Oui, d’après ce que
j’ai vu, ce peuple a une avance technologique inimaginable, et ils ne
l’utilisent pas comme il faut, conclut Teal’c.
Avant que quelqu’un puisse ajouter un mot, un vortex
s’ouvrit dans la salle de briefing et six personnes en sortirent. Il y avait
Mara, Scilia, Raf et trois autres personnes que SG-1 ne connaissait pas.
L’une des trois personnes était particulière, elle
dégageait une aura bien spécifique. Elle fixa immédiatement Sam et la dénuda du
regard, celle-ci se sentit rougir malgré elle. A son tour, Sam observa l’homme.
Il était plus tôt grand, corpulence moyenne, peau foncée, yeux bruns et un
regard très perçant. Il fut le premier à
parler.
— Nous vous saluons,
dit-il tout simplement, mais il était clair que les mots n’étaient adressés
qu’à Sam.
Jack le regarda et hocha la tête. Lorsque leurs yeux se
croisèrent, il ressentit un sentiment étrange qui se dissipa bien vite.
— Et bien... nous vous saluons aussi, dit-il en regardant
Sam qui n’avait maintenant d’yeux que pour le nouveau venu.
Après les présentations sommaires, ils prirent tous
place. Scilia se plaçant volontairement à côté de Jack et le bel inconnu, qui
s’était avéré s’appeler Gasst, à côté de Sam. Les deux autres membres étaient
assis aux extrémités de la table, et ne disaient un mot. Gasst les avait
présentés comme des observateurs.
— Pourquoi
désirez-vous faire libérer Raf ? Demanda Scilia immédiatement
— Parce que nous la
pensons innocente, répondit Sam
— Nous ne sommes
jamais intervenus dans vos jugements, pourquoi intervenir dans les nôtres ?
— Vous... mais je rêve, vous nous avez effacé la
mémoire, vous avez... peu importe vous
avez fait pire, s’emporta Jack
— D’autant plus que
ceci me concerne directement, finit Sam
— Je pense que votre
position se tient, dit Gasst à la surprise générale
Scilia ouvrit des
grands yeux et faillit dire un mot mais il la devança.
— J’ai demandé à mes techniciens d’obtenir la bande
sonore de la vidéo que Scilia a présentée comme preuve. S’il se trouve que Raf
vous a communiqué des informations concernant votre passé, elle sera jugée
coupable. Cela peut vous paraître injuste, mais ce sont nos lois et je
n’entends pas les outrepasser... même
pour vous.
Après un échange de sourires, il reprit.
— Mais s’il se trouve
qu’elle ne vous a rien révélé, alors dans ce cas elle sera libérée sur-le-champ,
promit-il toujours en regardant Sam
— Monsieur... Gasst,
j’aimerai que se soit avec moi que vous traitiez et non le major Carter,
annonça Hammond qui remarquait les sourires plus que significatifs
— Bien sûr, veuillez
m’excuser si j’ai pu vous offenser, s’excusa Gasst en daignant jeter un petit
regard à Hammond.
Ensuite il fit un signe de la main et l’un des deux
observateurs se leva. Il déposa un petit boîtier sur la table tandis que
l’autre plaçait deux électrodes sur les tempes de Sam comme précédemment.
Les mêmes images défilèrent, mais avec du son comme
l’avait prédit Gasst... et ce qui étonna Sam, c’est que tout était exact. Rien
n’avait été modifié en défaveur de Raf. Jack la fixa, suite aux révélations
qu’il venait d’avoir grâce à ces images, mais elle était déjà en train
d’interroger Gasst du regard.
— Il se trouve que...
elle est bien innocente, nous vous présentons nos excuses pour vous avoir fait
perdre votre temps, dit Gasst et le sourire narquois sur le visage de Scilia
s’effaça progressivement
— Elle est entrée en
contact avec le major Carter, s’écria t elle
— Mais elle ne lui a
rien révélé. Samantha n’aurait sans doute jamais appris qui était Raf, si vous
n’aviez voulu la juger. Si je m’écoutais, c’est vous que je ferais traduire en
justice, répondit froidement Gasst
— Mais...
— Veuillez relâcher
le prisonnier immédiatement, coupa Gasst avec la même froideur
Scilia grinça des
dents, jeta un petit coup d’œil à Jack qui souleva seulement un sourcil comme
unique réponse et elle obéit. Le champ protecteur devint bleu clair avant de
s’effacer, Raf ouvrit la bouche pour parler mais Gasst le devança en criant.
— Tout le monde à
terre
Le premier réflexe de Jack, tandis que tout le monde se
couchait, fut de regarder vers Sam, mais une forme se jeta sur elle avant qu’il
ne soit tiré lui-même par Scilia. Une énorme explosion se produisit,
renversant la table de briefing de son souffle puissant.
SGC, Infirmerie - 14 h 11 |
Ils étaient tous passés à l’infirmerie, sauf Sam et
Scilia qui n’avaient rien et étaient allées examiner l’explosif. Tous avaient eu plus ou moins des
égratignures, seul Gasst avait reçu un éclat de métal dans l’omoplate droite.
Janet avait l’avait retiré et ils attendaient son réveil.
SGC, Laboratoire du major Carter - même instant. |
— C’est incroyable,
ce dispositif semble être fait pour se déclencher au contact de l’oxygène, mais
comment faisait-elle pour respirer dans sa cage ? Demanda Sam intriguée par l’arme qui avait
tué son amie
— Je dirai que c’est
au contact de l’air, major. Dans les cellules, il n’y a que de l’oxygène
pur... les dosages de CO² étant trop
risqués, nous avons déjà eu des accidents, répondit Scilia et Sam opina de la
tête
— Raf devait savoir
ce qu’elle faisait , commença Scilia
— Vous l’en pensez
responsable ? Coupa Sam amèrement
— Bien sûr, pas vous
? Il me semble que c’est évident
— Non, cela ne l’est
pas... comment aurait-elle pu se procurer tous ces composants ? Vous ne nous
aviez pas affirmé que vos cellules étaient impénétrables, demanda Sam sarcastiquement.
— Elles le sont, mais
Raf ne manquait pas d’influence et quelqu’un de haut placé aurait très bien pu
lui donner ces éléments. Il n’aurait jamais pu se douter qu’ils serviraient à
fabriquer un explosif.
Sam ne dit rien, elle devait avouer que tout se tenait…
tout se tenait et se tenait très bien, la seule chose qu’il manquait était :
Pourquoi ?
— Si vous vous
demandez pourquoi, Raf était quelqu’un qui attachait de l’importance à son
travail. Après tous ses écarts de conduite et sa traduction en justice même
innocente, elle aurait été relevée de ses fonctions.
Encore une réponse qui venait compléter le tout, c’était
trop parfait. Il devait y avoir un problème.
— Ecoutez, je
comprends que ça puisse vous faire de la peine, moi aussi j’aimais bien Raf,
dit Scilia, mais Sam lui jeta un regard mauvais
— Vous le lui avez
prouvé d’une élégante façon ! La seule chose qui vous intéresse,
pardonnez-moi de ma franchise, mais c’est uniquement de vous glisser dans le
lit du colonel O’Neill, coupa Sam avec colère
— Vous pensez
vraiment ? Demanda Scilia reprenant son
regard malicieux et conspirateur, la gentillesse ne lui allait
vraisemblablement pas.
— J’ai tort ?
— Absolument, si
c’était mon unique but dans ce cas, j’aurais cessé de vous importuner depuis
bien longtemps, dit Scilia avec un sourire moqueur sur le visage
— Je... qu’essayez-vous de me dire ? Demanda Sam n’y croyant pas, il n’aurait tout
simplement pas fait ça
— Peut-être
devriez-vous le lui demander ? Il vous
cache tellement de choses, dit Scilia faisant bien ressortir toute la fausse
pitié qu’elle avait dans la voix.
Sam ne put arrêter la gifle, la jeune femme détourna la
tête pour amortir la douleur. Ensuite
elle sortit avant d’avoir l’occasion de faire plus de dégâts. Scilia porta sa main à sa joue après le
départ du major, elle caressa doucement l’endroit de la gifle puis retira sa
main, révélant un sourire brillant et des yeux étincelants.
SGC, infirmerie - 15h00 |
Gasst venait de se réveiller, SG-1 ainsi que Scilia et
Hammond étaient là.
— Comment vous
sentez-vous ? Demanda Hammond
— Comme quelqu’un qui
a reçu un éclat dans le dos, répondit Gasst faisant sourire presque tout le
monde sauf Jack
— Je tenais à... vous
remercier, dit Sam doucement
— Me remercier ?
— Oui... sans vous
c’est sans doute moi qui serais allongée là, avec un éclat dans le corps.
— Et bien, content
d’avoir empêché cela, répondit Gasst avec un léger sourire
Ils faisaient
tellement comme s’ils étaient seuls que les autres arrivaient à s’en sentir mal
à l’aise.
— Excusez-nous
d’exister, mais il semblerait que nous soyons là, dit Jack avec un sourire que
sa phrase ne suggérait pas vraiment
— Pardon colonel, je
ne voulais pas vous donner le sentiment de...
— Rien du tout, vous
ne m’avez donné aucun sentiment. Nous vous remercions beaucoup pour votre aide,
Carter a apprécié... nous aussi et au revoir ?
Dit Jack laissant pleinement sentir qu’il ne voulait plus de leur
présence
— Désolé colonel,
mais le président exige que nous éclaircissions cette affaire ensemble, dit
Hammond
— Pourquoi cela ?
— Parce que
l’explosion a eu lieu ici, et qu’elle visait peut-être le SGC, répondit Hammond
— Nous pourrions très
bien traiter avec Mara, c’est la seule dans ce peuple de fous - sans vouloir
vous offenser - qui semble digne de confiance
— Jack, ce qu’il a
fait pour Sam ne prouve pas sa bonne volonté ? Demanda Daniel
— Et bien...
— De toute façon,
nous n’avons pas le choix, coupa Hammond et Jack n’ajouta pas un mot
— Et bien, si nous
devons vraiment tirer tout ça au clair, peut-être vaudrait-il mieux laisser
dormir monsieur Gasst ? Remarqua Jack, plus pour Sam que les autres
— Vous ne voyez pas
d’inconvénients à ce que je parle au major Carter seul quelques minutes ?
Demanda Gasst
— Non aucun, ne
restez pas trop longtemps major, il doit se reposer, dit Hammond en sortant
ainsi que le reste de SG-1
— Alors... vous
vouliez me parler ?
— De quelle couleur
sont vos yeux ? Demanda Gasst
directement
— Pardon ?
— C’est... une
couleur magnifique, la plus belle que j’aie jamais vu, comment s’appelle t elle
?
— Hum... bleu azur je suppose, répondit Sam mal à
l’aise
— Y a-t-il des femmes
aussi belles que vous dans votre monde ?
— Sans doute beaucoup
plus, répondit Sam en rougissant légèrement
— Cela m’étonnerait
beaucoup... est-ce que vous êtes promise Samantha ?
— Pardon ? Demanda t
elle avant de comprendre.... Pas
vraiment...
Avant qu’elle n’ait pu dire un seul mot, Gasst s’était
levé et il avait collé ses lèvres aux siennes pour un baiser maladroit. Elle
n’opposa aucune résistance, et se laissa même faire, ce côté “innocent” de
Gasst la charmait. Elle devait avouer qu’il était très bien constitué et
l’attirait.
— Vous devez vous
reposer, parvint-elle à dire entre deux baisers
Elle se força à décoller leurs lèvres et à se lever mais
il garda sa main dans la sienne. Il l’attira encore, par elle ne savait quelle
ruse, pour reprendre leur baiser.
— Je récupère
rapidement...
SGC, bureau du colonel O’Neill - 16h00 |
Jack était assis là, il réfléchissait en repensant à tous
les événements qui s’étaient produit. Il avait eu une grande surprise en voyant
l’attachement apparent qui se créait entre Sam et ce Gasst. Il avait beau faire tous les efforts du
monde, il n’arrivait pas à lui trouver un défaut. Il avait, non seulement aidé
à la libération de Raf, mais aussi sauvé Sam.
Ce qui le dérangeait véritablement, c’est qu’il lui
semblait que Sam lui était acquise. Qu’elle n’était qu’à lui depuis les
événements qui s’étaient passés lorsqu’elle avait perdu la mémoire.
Ils étaient si liés à ce jour, ils avaient partagé la
même salle de bain, mangés à la même table, dormi dans le même lit. Comme un
véritable couple et maintenant, il devait s’avouer qu’elle ne ressentait rien
pour lui, que la scène lors du petit déjeuner était juste pour lui tirer les
vers du nez.
Il soupira. Tout ça commençait à lui taper sérieusement
sur le système. Il aimait beaucoup Raf et regrettait sa mort c’était un fait,
mais enquêter sur celle-ci, revenait à laisser le champ libre à ce Gasst pour
conquérir Sam. Il se colla les mains au
visage et ne les retira qu’en percevant une présence.
— Qui est là? Demanda t-il, laissant sa tête couchée sur le
rebord du dos de son fauteuil et regardant le plafond
— Il faut que je vous
parle colonel
— Ah Mara... je me
disais bien que ça manquait de visages amicaux ces derniers temps, répondit
Jack content pour la première fois de revoir la jeune femme
— Je n’ai pas
confiance en Scilia colonel, dit-elle d’emblée
— Vous savez, vous me
rappelez l’un de mes amis... il est... petit, gris... et il va toujours droit
au but
— Elle a l’air de
bien prendre la mort de Raf, et elle était presque contente que Gasst obtienne
sa libération... cela ne lui ressemble pas, continua Mara ne se souciant pas de
l’humour décalé de Jack
— Il est clair
qu’elle n’est pas claire...
Ils se regardèrent et Jack soupira voyant le visage
presque coléreux de Mara.
— Excusez-moi... mais
peut-on faire confiance à ce Gasst ?
— Je me suis
renseignée, il n’y a pas l’ombre d’une trace sur lui. Il m’a l’air bien
important... si le tribtom l’a envoyé pour les représenter, il doit également
être juste et impartial et donc digne de confiance, conclut Mara
— Mouais, je n’y
croirais que lorsque je l’aurais vu. J’ai eu mon lot de surprises avec votre
peuple, dit Jack amèrement et Mara baissa le regard
— Ne... ne le prenez
pas mal, ce n’est pas contre vous mais dès que votre peuple est impliqué, cela
n’est jamais bon
— Nous avons nos
défauts comme nos qualités colonel...
— Quand les qualités
apparaîtront, passez-moi un coup de fil, répliqua Jack sarcastiquement.
Mara esquissa un petit sourire malgré elle, mais avant
qu’elle n’ait pu lui répondre la porte s’ouvrit sur une Scilia souriante, sourire qui s’effaça après avoir aperçu Mara.
— Ben voyons... votre
mère ne vous a jamais appris à frapper avant d’entrer ? Demanda Jack un peu
énervé
— Voyons Jack... pas
de cela entre-nous, répondit Scilia imperturbable
— Vous... qu’est-ce
que vous voulez cette fois-ci ? Demanda
Jack serrant les dents
— J’ai eu une
discussion avec Samantha, dit-elle se souciant peu de question de Jack.
Mara restait silencieuse, elle observait les deux
personnes en face d’elle discuter sans pour autant intervenir.
— Et que vous
êtes-vous dis ? Demanda Jack avant de
froncer les sourcils
— Je n’ai pas eu
besoin de lui dire grand chose pour...
Elle se tut voyant Jack qui approchait. Lorsque son index
atteignit le torse de Scilia, il augmenta la pression, la faisant reculer sous
la douleur. Elle eut un moment de panique et jeta un oeil vers Mara, qui lui
fit comprendre qu’elle n’interviendrait pas.
— Ecoutez Jack...
— Non, vous
écoutez-moi bien... vous ignorez à qui vous avez à faire, vous m’avez utilisé
j’ai laissé passer, vous avez tué...
Il ne put prononcer le nom.
— Bref j’ai laissé
encore passer, mais croyez-moi le vase est plein, et si jamais il y’a une seule
goutte de plus...
Il la regarda fixement dans les yeux, ils brillaient de
colère et un immense feu semblait en émaner. Elle se sentit brûler vivante et
recula encore, collant complètement son dos au mur.
Elle lui sourit, un petit sourire timide mais qui n’eut
aucun effet, il retira simplement son index et Scilia porta sa main à l’endroit
où il avait été placé. Elle regarda Jack sortir de son bureau plein de colère,
et pour la première fois, elle ressentit un sentiment d’échec. Elle regarda Mara qui avait les sourcils
plissés de pitié, mais lorsque leurs regards se croisèrent, elle redevint
froide et distante. Sans dire un mot et la tête basse, Scilia sortit du bureau.
SGC, Salle de sport - 16h40 |
Sam avait besoin de se défouler un peu, elle n’avait que
des travaux qui demandaient une grande concentration et, en ce moment, elle
avait tout sauf de la concentration.
En approchant, elle sentit des bruits sourds. Elle devina
que quelqu’un était déjà dans la salle, la personne était sans doute en colère
car ses coups étaient portés sans régularité. Elle hésita à entrer, c’était
sans doute un des ces mâles stupides qui n’allait pas arrêter de la dévorer des
yeux tandis qu’elle s’entraînerait. Elle prit la résolution que cette base
était autant aux femmes qu’aux hommes, et que son comportement n’arrangerait
pas les choses. Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant qui était ce “mâle
stupide”, qui se défoulait sur un punching-ball.
— Mon colonel ?
Appela t elle
Il ne répondit pas, il semblait carrément dans un autre
monde... et d’après l’expression de son visage, il n’y faisait pas très beau.
— Mon colonel ?
Retenta t elle plus fort encore et cette fois-ci il baissa l’intensité de ses
coups, jusqu’à arrêter.
— Carter, que
faites-vous ici ? Demanda t il sarcastiquement
— Et bien... je suis
venue dépenser un peu d’énergie mon colonel...
— Et bien, faites donc,
dit-il reportant son attention sur le sac
— Mon colonel ?
— Carter ?
— Ca va ?
— Est-ce que ça n’a
pas l’air d’aller ? Demanda t il encore sarcastiquement
— A vrai dire… non,
mon colonel... je vous ai rarement vu aussi en colère
— Je ne vais pas
caresser ce sac, si je suis ici c’est pour le frapper...
— Vous... vous ne
voulez pas savoir comment va Gasst ?
Demanda t elle délibérément,
Il arrêta complètement et retira ses gants.
— Bon on va arrêter
de tourner autour du pot, pourquoi ne me dites-vous pas ce que vous voulez
savoir ?
— Et bien... vous
n’avez pas l’air de beaucoup l’aimer...
— Cela ne fait rien,
vous le faites assez pour deux
— Vous n’avez aucun
droit de me juger mon...
— Ecoutez Carter, je
suis las des discussions qui ne mènent à rien, alors si vous n’y voyez pas
d’inconvénients et surtout, si vous ne voulez pas que je vous juge...
— Je pars ?
— Absolument !
Elle opina de la tête, tourna les talons et s’en alla. En
arrivant près de la porte, elle entendit Jack qui rencognait déjà sur le sac.
— Pourquoi vous ne
l’aimez pas, serait-ce parce que lui et moi sommes proches ? Déballa t elle ouvertement
— Vous vous donnez plus d’importance que vous n’en avez Carter. Si je n’aime pas Gasst comme vous le dites, c’est
parce qu’il n’est pas qui il semble... enfin pour moi en tous cas
— Mais dites-moi, qui
est Scilia pour vous ? Elle est digne de confiance ?
— Que vient faire
Scilia là-dedans ? Demanda Jack en arrêtant encore une énième fois de boxer
— Et bien... elle m’a
dit que vous aviez...
— Carter ???
Interrogea Jack qui avait des envies de meurtre
— Elle m’a laissée
entendre que vous aviez couché ensembles
— En quoi cela
peut-il vous intéresser ?
— Si vous pensez que
je ne devrais pas me lier avec Gasst parce qu’il n’est pas digne de confiance…,
répondit Sam avec peine, ayant la confirmation de ce que Scilia lui avait dit
— Vous êtes adulte,
Carter vous faites ce que vous voulez...
— Et bien oui...
— Maintenant, si vous
permettez...
— Non, mon colonel...
— Non, mon colonel
???? Major...
— Je vous en prie,
pas de ça pour le moment, je veux juste vous parler en tant que Sam,
pouvez-vous laisser tomber les grades pour un moment ?
Jack considéra la question quelques secondes, il enleva
encore ses gants et les jeta au loin. Il prit une serviette et s’essuya puis
fit signe à Sam de se diriger vers un petit banc.
— Très bien Carter...
vous vouliez me parler, je vous écoute !
Elle inspira, expira et se lança.
— Je ne suis pas
votre ennemie
— Ah ? Vous en avez
encore beaucoup comme ça ?
— Ecoutez-moi, vous
me traitez en tant que telle... vous n’avez pas confiance en moi ?
— Je pourrai vous
retourner la question...
— Pour quelle raison
?? S’écria Sam en haussant le ton
Jack serra ses mains, aussi bien que ses dents... mais il
ne put retenir la phrase qui sortit.
— Vous osez penser
que j’ai couché de mon plein gré avec la femme qui a tué...
S’il ne put finir sa phrase, il limita ses mots à cela et
détourna la tête.
— Je ne comprends
pas... vous ne pouvez pas me faire ça
— Vous faire quoi ?
— Vous m’en dites
trop ou pas assez, et vous me demandez de ne pas insister ? De vous laisser
souffrir tout seul ?
— Je...
— Je dois savoir...
qu’a fait Scilia, qui a t elle tuée, et pourquoi la laisser impunie ?
Les épaules de Jack retombèrent d’elles même, il avait
finalement dévoilé ce qu’il s’était évertué, envers et contre tout, à cacher.
Il releva la tête vers Sam et lui fit un sourire pitoyable.
En voyant ses yeux luisant de larmes, Sam s’approcha.
Elle ne repensa plus aux moment précédent ou ils
s’étaient dit des choses que ni l’un ni l’autre ne pensaient. Elle se mit à
genoux sur le petit banc et déposa la tête de Jack sur sa poitrine.
— Ils ont tué ma
fille Sam...
— Votre fille ?
Demanda Sam surprise limite choquée
— Notre fille,
répondit Jack après un petit temps d’arrêt
Elle l’éloigna un peu, le temps de regarder dans ses
yeux. Ils se roulèrent pratiquement en boule et Jack commença son long récit,
en commençant par la contamination de Sam par un poison extra-terrestre.
SGC, Salle de sport - 20h00 |
Sam et Jack étaient allongés là, ils respiraient tous
deux vite. Jack était plus calme que Sam qui pleurait à chaudes larmes.
— J’avais le droit de
savoir... vous auriez du...
— Je sais... Coupa
Jack.
— Mais enfin... pourquoi ?
— Sam... je sais, je
me suis posé la même question des dizaines de fois...
— Pourquoi ne pas
m’avoir dis ?
— Au début, je... je
ne voulais pas vous blesser mais par la suite, vous m’êtes devenu de plus en
plus impersonnelle et avec Gasst…, bredouilla Jack
— Je... j’ai sans
doute du vous dire cela, mais je ne pense pas que nous soyons faits pour nous
répéter des “je t’aime” à longueur de journée. Seulement… sachez que vous êtes
unique Jack O’Neill.
Avant que Jack n’ait pu répondre, Scilia entra dans la
pièce... suivie de près par Gasst.
— Mais vous marchez ?
Demanda Sam à Gasst
— Oui... j’ai des
jambes aussi
— Mais vous étiez...,
commença Jack
— Blessé ? Je guéris
très vite, vous devriez essayer les potions de ma maman, dit Gasst l’intonation
de sa voix changeant.
Scilia et Gasst se regardèrent, puis ils éclatèrent de
rire.
— Quoi ? J’ai un
bouton c’est ça ? Demanda Jack en se parcourant le visage de la main
— Ils nous ont
vraiment cru, dit Scilia à son tour
— De quoi vous parlez
? Demanda Jack
— Je n’aurais jamais
cru en arriver là. Ce n’est pourtant pas compliqué ce que j’exige! Cria t elle hors d’elle
— Ce n’est pas que se
soit compliqué... mais ce n’est pas très clair, répondit Jack
— Je vous veux vous,
mais vous ne semblez pas comprendre... qu’est-ce qu’elle a qui fera toujours
que vous me repousserez ?
— Et bien... elle
n’est pas vous ? Qui s’est “elle” au fait ?
— C’est parce qu’elle
vous a donné un enfant ? Demanda Scilia toujours en colère
— Enfant que vous
avez tué, reprocha Jack, virant dans son mode colère aussi
— De quoi parle t-il
mère ? Demanda Gasst
— Mère ?? S’exclama
Sam
— De rien, mon fils
— Mon fils ??
Jack n’en croyait
pas ses oreilles.
— Vous devez
comprendre que vous m’appartenez, Jack. Vous êtes à moi, votre Samantha
pourrait être heureuse avec mon fils... avec notre fils mais non, il faut que
vous l’ayez. Et bien non, cela ne se passera pas ainsi.
Elle sortit un engin de sa poche et le tint dans sa main.
— Notre fils ?
Demanda Jack, vous y comprenez quelque chose Carter ?
— A vrai dire, Je me
soucie plus de l’objet qu’elle a dans la main, répondit Sam
— Oui, vous aurez
sans doute reconnu l’objet qui a servi à faire exploser cette chère Raf… mais
c’est un peu trop tard, Sam
— Je... je suis un
peu largué là ! Dit Jack d’une voix...
perdue
— Mère, cela
voudrait-il dire que vous avez..., commença Gasst
— Le problème avec
les accélérateurs de croissance, c’est qu’ils rendent les gosses complètement
débiles
— Accélérateur de
croissance ? Demanda Sam incrédule
— Carter, ce n’est
pas le moment de demander les plans, si vous voulez mon avis.
— Mère...
— Scilia écoutez-moi,
dit Jack
— Scilia écoutez-moi,
dit Sam en même temps
Ils se regardèrent et se sourirent. Ce fut la goutte
d’eau qui fit déborder le vase.
— Cela suffit.
Apparemment, vous vous refusez à moi Jack. C’est bien ce que je dois comprendre
?
— Absolument...
— Mon colonel…
murmura Sam en désignant la bombe
— Quoique...
— Ca suffit, on ne
joue plus ! Si je ne vous ai pas, personne ne vous aura, et certainement
pas elle ! Si je ne peux connaître le bonheur, personne ici ne le
connaîtra, dit Scilia.
— Mère, père est-il
cet homme ? Demanda Gasst légèrement
perdu en désignant Jack du doigt
— Euh désolé mon
petit, mais il y a un léger problème d’âge... et de bronzage, j’ai bien peur
que tu ne puisses pas être mon fils
— C’est bien ton père
Gasst, ne l’écoute pas... mais vous ne pourrez pas vous connaître, j’en suis
désolée car nous allons tous mourir ici et maintenant
— Est-ce que c’est
vraiment nécessaire ? Demanda Jack en vain
— Mère, il était
convenu que l'on ne tuerait personne... je ne veux pas que Samantha meure, et
si cet homme est mon père...
Scilia se tourna vers son fils, il la regardait avec pitie. Il ne voulait pas commettre de meurtres.
— Et bien les plans
ont changé mon petit...
— Non, mère... nous
ne tuerons personne, affirma Gasst et cette fois, il ne plaidait pas, il
ordonnait
— Tu oublies que nous
avons déjà éliminé Raf
— Tu l’as fait toute
seule mère, continua Gasst avec fermeté
— Te retournerais-tu
contre ta propre mère ? Demanda Scilia, mais Gasst ne répondit pas
— Scilia, pourquoi
tout ce cirque ? Demanda Jack, c’était
plus fort que lui
— Le tribtom m’a demandé d’officialiser l’alliance entre nos
deux mondes... et puis non, je ne vois pas pourquoi je vous le dirais
Scilia était très nerveuse et agitait l’engin devant les
trois personnes, pour les maintenir sous contrôle.
— S’il vous plait,
pria Jack avec une petite moue
Scilia lui sourit à son tour et se lança.
— J’ai fourni à Raf le moyen de communiquer avec
Samantha. Je savais qu’elle le ferait, elle avait transgressé une de nos règles
et s’était liée d’amitié avec elle. Seulement... ce qu’elle ignorait, c’est que dans le flux
d’informations qui était transmis à Samantha, y était dissimulé une image
subliminale de Gasst, ainsi que plusieurs autres, l’incitant à son insu à
tomber amoureuse.
Tout le monde admira le génie de Scilia, elle aurait pu
mettre son intelligence à meilleure utilisation.
— Et puis ? Demanda Sam
— Puis j’ai arrêté
Raf. Je n’ai eu aucun mal à trouver le mobile puisque c’est moi qui lui avait
fourni tout le matériel. Dans sa prison, j’ai injecté un gaz très inflammable,
inoffensif à l’inhalation, mais qui s’enflammait au contact du CO², soit de
l’air. Le détonateur et le reste c’était juste pour détourner l’attention du
major Carter
— Ce qui a
parfaitement réussi, admit Sam en secouant la tête
— Oui, je savais que
ça marcherait, se félicita Scilia en souriant et se tapant sur la tempe voulant
signifier qu’elle en avait dans la tête
— Et puis ? Demanda Jack froidement
— J’ai fait en sorte
que Mara pense que Raf était innocente. Je lui ai fait parvenir certains
documents et elle a parfaitement joué le jeu. Vous contactant pour que vous
aidiez Raf. Elle ne se doutait pas que j’en profiterai pour analyser Sam et
ainsi trouver les informations qui me permettraient de porter Raf vers le
jugement
— Mais ce n’était pas
votre but, fit remarquer Jack
— Non, mais c’était
le vôtre d’empêcher qu’elle y aille. Vous alliez sans doute devoir faire appel
à votre général, et le tribtom allait me demander d’en profiter pour conclure
l’accord... ce qu’ils ont fait, continua Scilia
— J’ai accentué ma
grossesse, mise à terme et fait croître mon fils plus vite...
— Votre fils ?
Allons... arrêtez de nous prendre pour...
— Je me moque de ce
que vous pensez, Jack. Je vous raconte alors vous allez écouter, cria Scilia en
pointant l’explosif dans sa direction
— Je vous en prie,
continuez, intervint Sam avant que Jack ne fasse ou ne dise une bêtise
— Je suis venue ici
avec lui... il n’a eut qu’à se présenter à Samantha pour qu’elle tombe
follement amoureuse de lui. Je n’avais plus personne en travers de mon chemin
et surtout, je ne voulais blesser aucun de vous
— Et bien, c’est
raté, répliqua Jack
— C’est uniquement de
votre faute ! Samantha devait tomber amoureuse de Gasst, d’ailleurs c’est
arrivé, je ne comprends pas pourquoi elle revient vers vous
— Elle ne m’a jamais
quittée voyons, qu’est-ce que vous avez cru ?
Que je pourrai vous aimer ? Redescendez sur terre... ou peu importe le
nom de votre planète...
— Elle devait aimer
ton fils...
— Vous dites
n’importe quoi, Gasst ne peut pas être mon fils ! Il a au moins 30 ans et
il est... ne le prenez pas mal, mais je me vois mal expliquer à ma mère
pourquoi j’ai eu un gosse noir, répondit Jack en s’approchant de Scilia
— Mère, qu’est ce que
ça veut dire ? Demanda Gasst menaçant s’approchant lui aussi de sa mère
— Euh... messieurs,
vous êtes sur que c’est une bonne idée de mettre autant de pression sur une
folle qui tient une bombe ? Demanda Sam
un peu paniquée.
— Ce n’est pas une
bombe... c’est factice, n’est-ce pas Scilia ? Rien ne se passera lorsque vous
appuyez sur ce bouton, affirma Jack s’approcha encore plus près
Scilia tremblait,
ses jambes la supportaient à peine, elle transpirait entièrement … la pression
était trop forte, elle était épuisée, visiblement ses forces l’abandonnaient,
il lui avait fallu sacrifier des heures de sommeil et de nutrition pour mettre
son plan en place.
Elle s’écroula sur le sol inerte. Jack sortit
immédiatement son pistolet tandis que Sam prenait son pouls.
— Mon colonel, que
faites-vous ? Elle est HS, affirma Sam.
— Ce que j’aurais du
faire dès que j’en ai eu l’occasion, sans cette femme...
— Amandine serait
toujours en vie je sais... mais est-ce une solution ?
— Pour moi... oui,
dit il chargeant son arme
Il la pointa vers le corps inerte de Scilia, mais c’était
sans compter sur l’aide de Gasst qui se jeta sur elle.
— Eloignez-vous
— C’est toujours ma
mère, quoi qu’elle ait fait, elle...
— Eloignez-vous, je
ne le répéterais pas
Les deux hommes se regardèrent, ils avaient le même
regard, à la fois perçants et ambitieux.
— Tu ne tuerais pas
ton propre fils... père, affirma Gasst avant de toucher son avant bras en
posant vite ses mains sur Scilia, et leurs deux corps commencèrent à
disparaître laissant une lumière bleu à leur place.
Jack baissa lentement son arme, il la laissa tomber et
resta ainsi les bras le long du corps, réfléchissant à ce que Gasst venait de
lui dire. Sam s’avança et prit sa main, ils se tinrent là tous deux, pendant
moins de cinq minutes.
Soudainement la porte de la salle s’ouvrit et le docteur
Fraiser entra, elle regarda immédiatement Jack paniqué.
— Colonel O’Neill, il
y a des anomalies avec les résultats des analyses de sang de... Gasst.
Sam et Jack se regardèrent, ils
avaient compris l’un comme l’autre la signification de cette phrase.
FIN