Revolution

TITRE : Revolution.

AUTEUR : Gasst (ét oui, ça n’a toujours pas changé …. Lol)

EMAIL : ndaga@brutele.be

CATEGORIE : C’est pas une strange fic en tous cas !!!

SPOILERS : Aucun que vous n’ayez pas vu j’espère! :o)

SAISON : 3 et 4

PUBLIC : Accroché, je vous promets il y’a plus de petites filles décapitées …

RESUME : La suite de Changes.

REMERCIEMENTS: Un grand merci avec un grande M à Scilia pour la beta-reade. Et merci surtout à vous de lire cette fic jusqu'au bout!!!!!

ARCHIVE : Il suffit de demander. www.mga.be.tf (le site est une peu délaissé en ce moment, mais ça va changer)

DISCLAIMER : Les personnages présents dans ce fan fic sont la propriété de MGM et SHOWTIME, Double secret... etc. Je ne suis pas payé pour les fanfics que j'écris et je le fais uniquement en tant que fan et par plaisir.

NOTES DE L'AUTEUR : Je sais, toutes ces suites sont très étranges et puis ça peut vous paraître énervant (pour rester poli), mais lisez, qui sait vous pourriez aimer un jour  lol ! :o) .

Bon sur ce je ne vais pas monopoliser votre temps, bonne lecture et à bientôt.

Gasst

Cliquez sur l’image pour voir l’affiche de la fic, j’ai passé des heures à la faire alors svp allez voir et dites moi ce que vous en pensez!!!!!!! Merci d’avance!

— Le colonel me semble étrange depuis quelques temps. Il me semble parfois reconnaître une tristesse derrière son humour habituel..., dit Sam à Daniel tandis qu'ils marchaient en retrait de Jack et Teal'c.

— Oui, moi aussi, mais que voulez-vous ? Vous connaissez Jack, il préférerait être torturé plutôt que de nous dire ce qui le turlupine, répondit Daniel en ajustant sa casquette.

— Oui..., répondit Sam en soupirant

Cette situation l'énervait. Elle sentait que quelque chose s'était passé, une chose qui la concernait... mais elle ne pouvait dire quoi.

— Carter, venez ici..., appela Jack en soupirant un peu, cette comédie commençant sérieusement à l'énerver.

Sam répondit à l'appel et se présenta juste devant son supérieur.

— Mon colonel ? Demanda t elle en voyant qu'il se contentait seulement de la fixer avec ce petit air triste qui lui prenait de temps à autre

Comme d'habitude, il le fit disparaître très vite et regagna son visage sérieux et impénétrable.

— Vous venez avec moi par là-bas, il y a des traces de sang ici et Teal'c pense que c'est celles d'une personne pourchassée... j'aimerais trouver cette proie avant ses poursuivants.

— Bien mon colonel, répondit Sam.

— On garde le contact radio, dit Jack avant de pénétrer dans la forêt suivit de près par Sam, tandis que Daniel et Teal'c allaient dans la direction opposée.

Une heure plus tard.

Sam et Jack marchaient toujours, ils avaient suivit leur piste jusqu'à ce qu'ils la perdent.

— Mon colonel ? Appela Sam en s'adossant à un arbre.

— Sam ? Répondit Jack sans faire attention

Sam fut choqué par cette appellation mais ce n'était pas la première fois que Jack ricochait, et à chaque fois il semblait ne pas s'en rendre compte. Elle décida cette fois-là, comme toutes les autres, de faire comme si de rien n'était et de continuer.

— Mon colonel, je ne sais pas vous, mais moi je me reposerai bien cinq minutes avec votre permission.

— Oh excusez-moi, je n'y avais pas pensé, répondit Jack en s'arrêtant et se dirigeant vers un arbre

Sam, comme à son habitude, se précipita pour aider son supérieur à retirer son bagage.

— Carter, vous voulez bien arrêter de faire ça, je ne suis pas si vieux...

— Pardon mon colonel, mais vous ne vous en étiez jamais plaint avant et puis, je ne fais que suivre la procédure, répondit Sam avec un petit sourire.

— Non je ne m'en était pas plaint parce que j'étais trop poli, répondit Jack

— Permission de parler librement, mon colonel ? Demanda Sam en laissant Jack l'aider avec son sac

C'était pratiquement le monde à l'envers ... et le pire, c'est qu'il ne semblait pas se rendre compte de la gêne de la situation mais, heureusement, il ne le faisait que lorsqu'ils étaient seuls.

— Ai-je vraiment le choix ? Soupira Jack

— Bien sur que o...

— Carter, vous avez laissé votre humour dans l'uniforme bleu ou quoi ? C'était une façon de dire, "je vous en prie", coupa Jack.

— Et bien, mon colonel... vous ne me semblez pas vous même depuis quelques temps. Y a t il quelque chose qui ne va pas ? Demanda Sam un peu gênée.

— Et bien... non, tout va bien Carter, j’ai juste été fatigué ces derniers jours.

— Si... si je peux faire quelque chose, mon colonel...

Jack sourit et la considéra un instant avant de se lever.

— Merci Carter, mais hélas vous ne pouvez rien faire...

— Je... mon colonel ?

Jack, qui était en train de se dégourdir les jambes, se retourna.

— Encore Carter ? Décidément, vous ne pouvez pas vous passer de moi, plaisanta t il

— Je... je ne voudrais pas passer pour une égocentrique, mais j'ai l'impression que votre problème me concerne d’une façon ou une autre... vous êtes sûr que nous sommes bien d'accord sur tous les sujets ?

Apparemment, Jack ne s'attendait pas à cette question, il enfila rapidement sa casquette et baissa les yeux.

— Que voulez-vous insinuer Carter ?

— Je... absolument rien mon colonel, seulement je pense que si j'ai un rôle quelconque dans votre humeur ces derniers temps, j'ai au moins le droit de savoir ...

Jack cherchait une réponse, une réponse qui pourrait la satisfaire, mais que pouvait-il lui dire ?

— Jack, Sam vous me recevez ?

C'était la radio, elle venait de crépiter évitant à Jack toute explication.

— Je vous écoute Danny...

— Ah Jack, nous avons retrouvé l'homme qui était blessé...

— Méfiez-vous, ce n'est peut-être pas lui la victime, dit Jack

— Jack, d'après son état il ne peut qu'être la vic...

— Daniel, certaines personnes savent très bien jouer la comédie ... gardez-le en joue et ne vous en approchez pas avant notre arrivée

— Jack... il ne cesse de répéter la même chose ...

— Qu'est-ce que c'est ? Demanda Jack agacé

— Et bien, il est très incohérent mais Teal'c et moi sommes d'accord sur...

— Daniel, la phrase, coupa Jack impatient

— Ne me mangez pas.

— Jusqu'à présent, je n'ai encore jamais goûté aux archéologues très bêtes

— Non... c'est ce qu'il est entrain de répéter

— Quoi ???

— Oui, il répète infiniment "Ne me mangez pas..."

— Daniel, nous arrivons tout de suite. En attendant, profitez-en vous et Teal'c pour vous laver les oreilles, dit Jack en rangeant sa radio et regardant Sam

— Nous reprendrons cette discussion plus tard Carter.

— Alors Daniel, pensez-vous toujours ce que vous avez dit ? Demanda Jack en apparaissant d'un buisson suivit de Sam

Cette dernière avait enlevé sa casquette à cause de la chaleur et de ce fait, ses cheveux partaient dans tous les sens.

— Si je ne vous connaissait pas Sam et vous, je dirais que...

— Rien du tout, alors ? Coupa Jack avec un mauvais oeil.

— Oui, il s'est évanouit depuis tout à l'heure, mais sa dernière phrase fut...

— Ne me mangez pas, finit Sam en penchant légèrement la tête en signe d'incompréhension

— Teal'c, vous n'allez pas me dire que...

— C'est effectivement ce que cet homme affirmait O'Neill, mais ce n'est pas ce qui m'inquiète, coupa Teal'c.

— Laissez-moi deviner, il est fou ?

— Pas vraiment, mais il a été empoisonné... il ne lui reste pas très longtemps à vivre

— Et cela pourrait-il expliquer son délire ?

— Je ne connais pas ce poison O'Neill, mais c'est possible

— Carter, allez-voir si vous pouvez faire quelque chose. Protégez-vous les mains et restez à bonne...

— Avec tout le respect que je vous dois mon colonel, je sais comment on fait, coupa Carter en commençant à examiner l'homme

.

— Arrêtez! Cria soudainement une voix venant de la forêt

Jack et Teal'c pointèrent leurs armes dans la direction de la voix.

— Qui êtes-vous ? Cria Jack en retour.

— Ce sont des armes que vous pointez-sûr nous ?

— Dans la série « je répond par une question », êtes-vous des ennemis ?

— Non

— Alors montrez-vous et nous ne vous ferrons aucun mal

L'homme qui parlait sortit d'un buisson et se montra, il était habillé de la même manière que la personne que Sam soignait, c'est à dire pratiquement nu avec juste un petit tissus qui recouvrait les parties génitales.

L'homme fit ensuite signe vers la forêt et toute une tribu d'hommes plus costauds les uns que les autres en sortirent.

— Ah oui je vois, murmura Jack en reculant un peu involontairement

— Ceci ne pourra bien finir que si vous nous restituez notre prisonnier, dit l'homme en montrant l'empoisonné du doigt

— Et… euh… pouvez-vous nous assurer que vous ne lui ferez aucun mal ? Intérrogea Jack.

— Non !

— Dans ce cas, nous ne pouvons vous donner cet homme, dit Daniel

Jack le fusilla du regard.

— Nous sommes en plus grand nombre, vous n'avez pas le choix

— Que lui voulez-vous ? Demanda Teal'c

— Il a été choisi

— Et ...

— Nous ne répondrons plus à aucune de vos questions. Remettez-nous cet homme ou nous le prendrons par la force, déclara encore l'homme très serein.

Jack le regarda, il n'avait vraiment pas l'air de plaisanter et honnêtement, ils ne résisteraient pas bien longtemps face à autant d'hommes, surtout de leur carrure.

— Carter, éloignez-vous de lui ...

— Jack, vous plaisantez ? Nous n'allons pas le leur donner ? S'emporta Daniel.

— A moins que vous n'ayez une meilleure idée Daniel, je ne suis pas prêt à risquer la vie de mon équipe pour un homme qui nous claquera entre les mains dans 10 minutes

— Jack, vous n'êtes pas sérieux, si nous rentrons à la base, le docteur pourra ...?

— Et vous comptez rentrer à la base en tapis volant ? Je vous rappèle que nous avons ne cinquantaine de Teal'c devant nous ...

Pendant que les deux hommes discutaient, deux autres colosses virent vers eux et saisirent l'homme.

— Si vous le souhaitez, nous vous invitons volontiers à notre festin, déclara l'homme qui semblait être le chef en tournant les talons et partant, suivit des son peuple ainsi que de ses deux colosses portant l'homme inconscient.

— Et bien, nous n'avons plus qu'à suivre, dit Jack en se mettant en route ignorant la bouche ouverte prête à discuter de Daniel.

Ils marchèrent pendant un peu moins de deux heures et arrivèrent à l'entrée d'une petite grotte. L'homme qui semblait être le chef prit trois petites pierres et les inséra dans trois petits orifices. Instantanément l'entrée de la grotte qui était obstruée par des pierres se dégagea.

— Je me demande comment un peuple aussi peu avancé technologiquement à pût faire des constructions pareilles, remarqua Sam avant d'entrer

— Vous oubliez que l'habit ne fait pas le moine Carter ? Demanda Jack en précédant son groupe dans la grotte qui se remplit de pierres comme si rien n'était arrivé.

Le groupe se sépara bientôt en deux tandis qu'ils avançaient dans une petite clairière, apparemment un endroit isolé de toute la planète.

— Je propose que nous nous séparions O'Neill, deux d'entre nous suivraient chacun un groupe, dit Teal'c

— Négatif, je préfère que nous restions groupés tant que nous ne savons pas ce qui nous attend.

Le groupe emportant le blessé partit d'un côté, tandis que l'autre groupe du chef continua tout droit. Lorsque SG-1 voulut partir à la suite du premier groupe, un colosse de la taille de Teal'c se mit sur leur chemin. Le chef s'approcha d'eux et d'un geste de la main les invita à le suivre.

— Excusez-moi, mais ma maman m'a toujours appris à ne pas parler aux étrangers ... vous êtes ? Demanda Jack sarcastiquement en s'approchant du chef pour discuter.

— Je suis Sha, maître de cette peuplade, répondit le dénommé Sha en se préoccupant peu de l'humour de Jack.

— Sha? Vous aimez les chocolateries ? Demanda Jack puis se rappelant qu'il ne savait probablement pas de quoi il parlait il secoua la tête.

Daniel vint se joindre à eux après quelques mètres de marche et se mit à interroger Sha.

— Excusez-moi, mais pour quelle tâche l'homme que vous nous avez pris avait-il été choisi ? Demanda t il.

— Nous ne vous avons pas pris cet homme, mais l'inverse. Il avait été choisi par notre dieu pour préserver la survie de son peuple, répondit Sha sans aucune trace d'émotion

Il semblait être un homme sage et qui en avait beaucoup vu dans sa vie. Jack le regardait d'un autre oeil, il voyait la culpabilité dans son regard, il connaissait très bien ce sentiment en particulier.

— Et comment pouvait-il participer à la survie de son peuple ? Demanda Jack.

— Vous verrez bientôt, répondit le chef en accélérant le pas, de sorte à les distancer, Jack comprit directement, mais Daniel voulut le poursuivre, le colonel l'arrêta en lui retenant le bras.

Ils rejoignirent leur groupe et Jack parla à Sam.

— Carter, je n'aime pas du tout la tournure des évènements, contactez la base et dites-leur qu'ils se tiennent prêt pour une alerte 2.

Sam prit sa radio à longue distance et essaya d'émettre sans résultat.

— Un problème major Carter ? Demanda Teal'c

— Je ne comprend pas, je n'arrive pas à émettre

— Nous sommes trop loin ? Demanda Daniel en réajustant ses lunettes

— Non pas du tout, cet appareil est conçu pour émettre à plus de dix fois la distance... à moins que quelqu'un n'ait déplacé le robot qui est censé ré-ouvrir la porte pour transmettre le message à la terre dans 30 minutes ...

—

Je ne vois pas qui aurait intérêt à faire ça, commenta Jack en s'arrêtant et provoquant l'arrêt de tout le groupe y comprit les villageois.

Mon colonel, je détecte des ondes... je ne peux établir aucun contact, elles sont trop gênantes. annonça Sam.

— Je n'aime vraiment pas ça du tout, est-ce que ces ondes sont dangereuses ? Demanda Jack en retour.

— Non, pas pour le corps humain en tous cas ... Que fait-on mon colonel ?

— On fait demi-tour, jamais trop prudents, nous reviendrons voir ces charmants jeune hommes, mais il faut avant tout laisser un message à la porte. On va hors de portée des ces ondes, ordonna Jack, faisant bien comprendre que son ordre n'était pas discutable.

Ils firent tous demi-tour, mais en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, dix des plus robustes êtres humains qu'il n'ait jamais été donné de voir, se placèrent devant eux.

— Je suis désolé, mais nous aimerions partir, dit Daniel à l'attention du chef

— Vous avez accepté notre invitation .., répliqua ce dernier

— Oui et bien maintenant nous changeons d'avis, dit Jack impatiemment

— Cela n'est pas possible, vous repartirez une fois que notre dieu vous aura jugé inutiles.

— Inutiles ? Demanda Teal'c.

— A la survie de notre peuple ..., compléta Sha en faisant signe à deux autres de ses molosses qui déchargèrent SG-1 de leurs armes et les attachèrent dans le dos

Ils se mirent en route, ils étaient bien traités, mais Jack ne sentait rien de bon en ce qui allait arriver.

SG-1 avait été installé dans deux cages en bambou, qui pendaient à plus de dix mètres au-dessus du sol.

Jack avait été placé avec Sam sur sa demande, il ne voulait risquer aucun abus d'ordre sexuel. Il était adossé dans un coin de la cage et fixait un point invisible entre les nombreux barreaux de leur prison.

— Mon colonel, je ne comprend toujours pas comment un peuple ayant la technologie que nous avons vu, peut posséder des prisons aussi primitives, dit Sam en se levant et venant se placer à côté de lui

— Et bien, j'avoue ne pas comprendre aussi Carter mais, vous me croirez si je vous dis que ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus en ce moment ?

Sam soupira et se gratta nerveusement le sourcil.

— Allez-y, quelle question gênante avez-vous encore à me poser ?

— Et bien… la fille de Sha vous avait proposé d'aller habiter dans sa case. Vous auriez eu plus de confort et vous auriez pût en apprendre beaucoup, pourquoi ne pas avoir accepté ? Demanda Sam ne se demandant plus comment il savait ce qu'elle allait faire, elle s'était habitué.

— Et vous laisser faire la fête sans moi ?? Rit-il pour unique réponse.

Elle n'insista pas, elle savait bien que lorsqu'il répondait comme ça ce n'était pas la peine de chercher plus loin.

Soudain Jack se leva, il colla sa tête contre les barreaux de bambou et regarda à travers, vers une petite masse de gens au centre du village. Il était trop loin pour distinguer ce qu'ils faisaient.

Sam vint à côté de lui, trop proche à son goût mais il n'avait pas vraiment le temps d'y prêter attention pour le moment. Elle sortit un paire de jumelles de sous son t-shirt et la passa à Jack.

— Vous verrez mieux avec ça ...

— Carter, ils ne vous ont pas fouillé ? Demanda Jack dépassé

— Oh si, tout comme vous mais figurez-vous que ces hommes sont de vrais gentlemen, répondit-elle avec un grand sourire

Jack la considéra un long moment avant de forcer sa tête à regarder à travers les jumelles. Tout d'abord il vit flou, puis il ajusta un peu ses jumelles et eut une meilleure vue... mais ce qu'il découvrit le figea sur place. Il y avait deux immenses feux, façon grill et deux corps étaient disposés dessus, ils n'avaient plus de têtes et d'après le peu qu'il voyait, ils avaient étés vidés de leurs boyaux. Il retira les jumelles de ses yeux et se mit la main au visage.

— Je crois que notre problème est à point, ironisa t il

Sam prit les jumelles de sa main et regarda à son tour. Elle recula involontairement sous la surprise d'une telle horreur et se sentit soudainement nauséeuse.

— Carter, par pitié ne vomissez pas dans la cage, mettez la tête entre vos genoux, supplia Jack en lui écartant les jambes et lui collant la tête entre les genoux comme il disait.

— Teal'c, que voyez-vous ? Demanda Daniel dans leur cage

— Je ne distingue pas très bien Daniel Jackson, il va falloir que nous attendions pour savoir, répondit Teal'c.

— Euh Teal'c ?

— Oui, Daniel Jackson ?

— Vous ne trouvez pas Jack un peu... hors coup ses derniers temps ?

— Il est plus insociable c'est vrai...

— Et vous n'avez pas envie que ça change ?

— S’il se sent bien comme ça...

— Teal'c, comment pourrait-on se sentir bien en étant renfermé sur soi même ?

Teal'c ne trouva aucune réponse et un homme venant leur ouvrir la cage, lui évita de chercher plus longtemps.

— Dites-moi une choses, vous traitez vos invitez avec la même manière ? Parce que si oui, vous risquez de ne plus jamais nous revoir, dit Jack en récupérant quelques unes de ses affaires, mais aucune arme

— Je vous prie de nous excuser pour ce traitement un peu rude, mais notre dieu nous a prévenu de nous méfier des gens venant du cercle

— Et bien voyons ...

— Vous avez peut-être des questions ? Demanda Sha en s'asseyant sur une sorte de chaise en bois, tandis que Daniel faisait le tour de la petite case, qui était batti en bois et en terre battue.

— Hum, nous sommes toujours invité à votre festin ? Demanda Jack avec une moue

— Bien entendu...

— Ah… ben nous sommes désolés, mais nous ne pourrons pas venir

— Et pourquoi ? Demanda le chef quelque peu vexé.

— Oui pourquoi ? Ajouta Daniel

— Et bien... nous avons des amis à aller voir... ou peut-être que c'est parce que je suis végétarien ?

— Oui moi aussi ... mon colonel

— Comment puis-je vous appeler ? Demanda Sha.

— Je suis Daniel Jackson, voici le colonel O'Neil, le major Carter, et Teal'c, présenta Daniel en montrant chacun du doigt

— Et bien colonel, mon peuple risque de ne pas comprendre votre absence à notre repas...

— Nous viendrons seulement si vous nous assurez que les deux choses que vous grilliez sur la place ne feront pas partie du repas, dit Jack.

— Et bien, c'est le seul repas colonel... mais si vous ne voulez pas venir, je tacherai de calmer mon peuple, déclara le chef toujours aussi égal à lui même

— Mais enfin, ce sont des humains..., s'écria Sam.

Jack lui jeta un oeil pas très gentil pour son tact.

— Oui major Carter, répondit Sha

— Oui ???? Demanda Daniel se sentant mal

— Tout à fait, que voulez-vous que ça soit d'autre ? Demanda Sha

— Et bien ... des légumes ? Proposa Sam

— Qu'est-ce que c'est ? Demanda Sha

— Et bien ce sont des choses ... Commença Daniel

— Qui poussent dans la terre ... Continua Teal'c.

— Et surtout qui ne parlent pas, EUX, finit Jack.

— Nous n'avons jamais rien mangé d'autre de notre vie colonel, dit Sha apparemment perdu et ne croyant pas qu'il pouvait vraiment exister une autre sorte de nourriture.

— Ca pourrait expliquer leur bonne santé mon colonel, ainsi que l'absence de personnes âgées, ils ont sûrement d'énormes carences en vitamines en ne mangeant que de la viande, expliqua Carter

— Non, vous ne pouvez pas me dire que vous vous entre mangez depuis toujours ?

— Nous voyons cela autrement colonel...

— Comment ? Demanda Daniel avec une moue de dégout.

— Et bien, c'est notre dieu qui choisit pour nous. En général, chacun accepte l'honneur qu'il a de participer à la survie de son peuple. Je ne comprend pas ce qui est arrivé avec Kariir.

— C’est l'homme..., commença Teal'c.

— Qui nous servira de repas ce soir ? Oui

— Comment votre dieu détermine t il la personne qui doit vous servir de repas ? Demanda Daniel

— Grâce à l’œil qui choisit...

— Vous voulez dire que nous ne risquons...

— Rassurez-vous colonel, dit Sha avec un sourire mais Jack n'y crut pas vraiment

— En quoi consiste cet oeil qui choisit ? Demanda Sam

— Et bien… lorsque le moment est venu, il nous montre une image de notre repas...

— Votre repas ? C'est tout ce qu'ils sont pour vous ? Demanda Jack en colère.

— A partir du moment où la machine nous les montre, nous cessons de les considérer comme humains...

— Ca doit vous aider à dormir ? Demanda sarcastiquement et amèrement Sam.

— Vous n'avez aucun droit de nous juger, il faut que nous surveillions la population de notre planète, notre dieu nous y aide, répondit Sha sèchement

— Mais laissez-moi vous demander une chose, et si c'était votre fils ou votre fille qui était désignée, vous la mangeriez quand même ? Demanda Jack

— Les voies de notre dieu...

— Sont impénétrables ? Finit Daniel

— Non, supérieures ... quoi qu'il décide je suis obligé d'y obéir sans discuter.

— Avez-vous déjà rencontré votre dieu ? Demanda Teal'c

— Non, il m'apparaît et, uniquement à moi, par l'intermédiaire de l’œil qui choisit...

— Il m'intrigue votre oeil qui choisit, remarqua Jack.

— Et bien si vous le souhaitez, je peux vous le faire voir , poposa Sha en leur souriant

— Nous en serions ravis, dit immédiatement Daniel avant que Jack n'ait eu le temps de répondre.

Ils sortirent de la case et se dirigèrent vers le centre du village, les femmes et les enfants du village les regardaient tout en gardant leur distance. Tous trouvaient ce recul et cette "peur" ironique vu les circonstances.

— Dites-moi, pourquoi ne rien manger d'autre que vos congénères, vous trouvez ça si bon ?

Demanda Jack en s'approchant du chef.

— Je ne peux vous dire si c'est bon ou non colonel... je ne connais aucun autre goût.

En effet, dans le village il n'y avait ni potager, ni troupeaux ou toute autre chose qui pourrait indiquer une autre source de nourriture.

— Et ça a quel goût ? Demanda encore Jack timidement.

— Et bien encore une fois colo...

— Vous ne pouvez vous prononcer ne connaissant aucun autre gout ... Finit Jack un peu déçu

Il essayait de faire son possible pour se persuader que tous les villageois ne le pesaient pas des yeux.

— Et pourquoi justement ne trouvez-vous pas autre chose à manger ? Demanda Daniel

— Nous n'avons jamais pensé à cela, mais quoi trouver d'autre ? Il n'y a que des arbres et des feuilles ici... il y a quelques temps, un couple a refusé de donner leur fils à manger. Ils l'ont emprisonné et nous ont préparé des feuilles à la place. Tous ceux qui en ont mangés sont morts atrocement quelques heures plus tard et leur fils nous a été donné préparé le soir même

— Par qui ? Demanda Jack

— Notre dieu ...

— Tout ça est étrange ... Remarqua Teal'c.

— Je pense avoir une explication mon colonel, dit Sam qui avait gardé le silence durant tout le trajet.

— Ah Carter..., s'exclama Jack en se retournant et lui souriant

Celle-ci lui rendit son sourire un peu gênée par l'attention.

— Qu'avez-vous pour nous ? Continua Jack en remarquant qu'il mettait mal à l'aise son major

— Et bien, depuis que j'ai récupéré mon matériel, j'essaye de déterminer la nature des ondes qui nous empêchent d'émettre...

— Très bonne initiative, et qu'est-ce que ça a donné ?

— Si j'en crois mes premiers résultats, ces ondes sont anti-bio-organiques, c'est une norme qui n'existe pas encore, mais des chercheurs tentent de la mettre au point sur terre. C'est un type d'ondes qui permettrait aux fermiers d'éviter que leurs récoltes soient mangées par des chenilles ou tout autre nuisibles.

— Carter... j'aime bien vos théories vous le savez, mais ...

Il fit une moue typique et significative pour Sam.

— Et bien mon colonel, ça permettrait d'empoisonner les récoltes selon le patrimoine génétique de ce qui le mangerait. Pour l'instant, ça ne marche pas sur terre, mais apparemment c'est à ce type d'ondes que nous avons à faire et l'histoire de Sha confirme ma théorie

— Sam, ces ondes sont-elles présentes dans un état naturel ? Demanda Daniel

— Non, c'est cette raison qui me pousse à reconsidérer mes résultats. Un tel peuple ne peut avoir mis au point de telles ondes...

— Mais Carter, comment se fait-il que ces ondes ne nous aient embêtés que...

— Après avoir passé l'entrée de la grotte ? Si vous regardez bien autour de vous mon colonel, vous pouvez voir que nous sommes au sein même d'une montagne, une espèce de vallée et ça ne serait pas compliqué de placer des diffuseurs d'ondes autour de nous...

— Elle a raison Jack .. cette vallée fait bien une cinquantaine de kilomètres carrés, c'est tout à fait faisable, dit Daniel.

— Je ne vois pas le but d'empoisonner les végétaux des gens qui ne mangent que des humains, remarqua Teal'c avec son éternelle logique et son tact pas moins personnel

— Je pense que ça serait plutôt pour les empêcher de manger autre chose, dit Jack en enlevant sa casquette et se grattant les cheveux.

— Mais pourquoi ? Demanda Sam.

— Notre dieu doit surveiller le nombre de notre population..., répondit Sha, qui avait fait de son mieux pour suivre avec ce jargon qui était encore un peu nouveau pour lui.

— Et il connaît pas les préservatifs votre dieu ? S'exclama Jack en remettant sa casquette

— Les quoi ?

— Ne faites pas attention, dit sam, mais pourquoi votre dieu utilise t il de simples ondes ? Il pourrait aussi bien vous faire sortir de cette vallée, en dehors l'air y est aussi pur qu'ici et nous avons vu des fruits pousser...

— Il ne m'a pas fait l'honneur de m'expliquer, major Carter ... mais voilà nous sommes arrivés, dit Sha un peu brusquement, il commençait apparemment à être convaincu de la possibilité que son dieu n’en soit pas réellement un et ça ne lui plaisait pas.

En effet, ils étaient en plein milieu de la plage et ils levèrent tous leurs têtes vers l'immense bâtisse qui s'élevait devant eux.

Au sommet de l'espèce de statue, dont ils ne pouvaient juger la forme à cause de leur proximité, se dressait un écran. Tous furent étonnés par cette découverte, dans la plupart des mondes qu'ils avaient visités, les habitants utilisaient des hologrammes, mais là c'était bel et bien un écran qui y était.

— Je suppose que vous souhaiteriez démonter cet oeil pour regarder ce qu'il a dans le ventre Carter, mais je ne pense pas que le peuple de Sha nous laisse faire, dit Jack en regardant le visage ahuri de Sam.

— Oui mon colonel ... , répondit Sam en lui souriant

— Colonel O'Neill ?

— Oui, Teal'c ?

— Philips n'est-il pas un homme de votre monde ?

— En effet, c'est un fabricant de matériel électronique sur terre Teal'c, pourquoi ? Demanda Sam en se retournant et dévisageant le géant qui regardait l'écran et qui y pointait l'index.

Sur le pied de l'écran, était indiqué "Philips", exactement comme sur un téléviseur plat normal. Ils firent vite le tour pour voir derrière, et c'était aussi comme sur une télé normale, mais les fils d'alimentation redescendaient tous à l'intérieur de la statue.

— Colonel O'Neill, nous devons aller manger, vous joignez-vous à nous ? Demanda Sha en se retournant

— Euh... sans façon merci, je suis toujours végétarien... et tous les membres de l'équipe aussi, dit Jack

Sha afficha un petit sourire forcé avant de se retirer.

— Mon colonel...

— N'y pensez-même pas Carter, ce truc à l'air sacré pour ce peuple, si vous y touchez nous risquons de passer au p'tit dej, coupa Jack avant même que Sam n'ait commencé sa requête

— Mon colonel, ils sont en train de manger, ils n'y verront que du feu ...

— Et si ils le voient, c'est nous qui risquons de ne voir que le feu du grill

— Jack, vous ne pouvez pas nier que cet écran vient de la terre. Comment pouvez-vous expliquer cela ? Demanda Daniel ...

— Et si vous l'ouvrez vous pensez qu'il y'aura une lettre de la personne qui l'a apportée ?

— Soyez un peu sérieux Jack, c'est capitale que nous sachions le maximum de choses sur ...

— Non Daniel, il est capitale que nous restions en vie ...

— O'Neill, si nous entrons nous pourrons vérifier s’il y a de la technologie goa'uld à l'intérieur, fit remarquer Teal'c en haussant le sourcil.

— Mon colonel s'il vous plait, le temps qu'ils terminent de manger ...

— Inutile d'en rajouter Carter, et ne faites pas ces yeux de chien battu Teal'c m'a convaincu.

Jack sortit son couteau et crocheta l'espèce de cadenas qui n'était pas vraiment très difficile a forcer.

Ils pénétrèrent tous dans le ventre de la statue et Daniel alluma sa lampe de poche, geste qui fut bientôt imité par tout le groupe, tous s'émerveillaient des fils qui montaient et descendaient dans tous les sens, qu'aucun n'aperçut un objet disparaître dans un halo bleu.

— Wow ...

— C'est le cas de le dire, presque tout le matériel utilisé ici est terrien mon colonel, à moins qu'un peuple ait oublié ce qu'est le copyright, dit Sam

Elle baissa les yeux lorsque tout le monde la regarda, ne comprenant pas pourquoi.

— Sam, depuis quand sortez-vous de telles blagues ? Demanda Daniel

Il n'attendit pas sa réponse et alla vers une petite boite apparemment faite de métal. Il commença à la tripoter dans tous les sens avant que Jack ne la lui arrache des mains.

— Daniel, vous n'avez jamais entendu parler de piège ? Dit ce dernier un peu méchamment, puis la donna à Sam

— Major, examinez-moi ça. Dit-il en faisant un peu le tour de la pièce

Il y'avait quelque chose qui le dérangeait, mais il ne savait quoi. Les autres n'y firent guère attention, Jack était fréquemment irritable depuis un certain temps.

— Tout est ok mon colonel, dit Sam

Elle attendit qu'il lui indique son accord avant de redonner la boîte à Daniel, puis elle s'approcha de lui.

— Mon colonel ...

— Oui, je vais bien Carter, non vous n'avez rien à voir là dedans et oui, je pense que vous devriez vous occuper un peu plus de vos affaires.

Elle ne prononça pas un seul mot de plus et alla examiner quelques fils.

— Surtout ne touchez à rien, dit Jack.

Elle murmura un "oui mon colonel" inaudible et disparut derrière un amas de fils.

— Jack, venez voir ça, appela Daniel

— Qu'est-ce qu'il y a Daniel ? Demanda Jack en arrivant près de lui.

— Et bien, ceci semblerait être une boîte ...

— J'avais remarqué merci.

— Mais pas n'importe quelle boîte ...

— Une boîte extra-terrestre et alors ?

— Jack vous allez me laisser parler oui ou non ?

Le colonel lui fit un signe de la main signifiant qu'il était tout ouïe.

— C'est un enregistrement, il me faut un peu de temps pour déchiffrer ce qui est enregistré, mais...

— Très bien, on l'emporte et on sort d'ici ..

— Mon colonel ?

Jack se retourna vers la source de la voix.

— Carter ? Demanda t il inquiet en courant vers Sam

En arrivant devant elle il se calma, elle était agenouillée devant un objet rond et y posait plusieurs électrodes.

— Carter, je croyais vous avoir dis de ne toucher à rien, s'emporta Jack.

— Désolé mon colonel, répondit Sam avec un petit sourire

Il ne résista pas longtemps et lui indiquant de la tête l'objet d'un air interrogatif.

— C'est un réacteur naquadah mon colonel ...

— Ce qui explique la source d'énergie inépuisable, dit Teal'c songeur

— Vous voulez dire que les goa'ulds nous piquent nos inventions ? Demanda Jack incrédule, mais sa réponse fut coupée par un signal sonore très bruyant.

— S'il n'ont pas entendu ça, ils sont sourds, murmura Jack en regardant toute issue pour s'en sortir

— Mon colonel ? Appela Sam la voix tremblante.

— Carter?

Il regarda vers l'endroit où elle pointait son doigt et ouvrit grand les yeux. En effet, sur une fenêtre interface du réacteur se trouvait un compte à rebours, en chiffres arabes normaux.

— Que font des chiffres arabes sur un réacteur goa'uld ? Demanda Daniel

— C'est une devinette ? Alors je dirais qu'ils sont en train de partir, et j'ai pas vraiment envie de voir le zéro, cria Jack pour couvrir le bruit de l'alarme qui venait de se déclencher.

Ils se ruèrent tous vers la sortie, Teal'c enfonça la porte d'un coupe d'épaule et ils se jetèrent tous dehors après lui. Lorsqu'il levèrent la tête se fut pour se trouver pile en face de Sha et de la moitié du village, les bras sur le torse et machettes à la main.

— Hé salut les gars... joli vol plané ,n'est-ce pas ? Plaisanta Jack en espérant adoucir les hommes qui étaient devant eux

— Vous avez osé pénétrer dans un lieu sacré...

— Et nous le regrettons... d'ailleurs nous allons nous en aller pour vous prouver notre...

— Vous ne pouvez partir, coupa Sha avec amertume et agitant dangereusement sa machette

— Pourquoi ? Nous sommes désolés, tenta Daniel à son tour, mais rien n'y fit

— L'oeil vous a choisi.

Ils levèrent tous les yeux vers l'écran sur le haut de la statue et aperçurent leur image, aucun doute, c'était bel et bien eux.

— Non, je crois qu'il lui faut des gouttes à votre oeil... il voit mal, dit Jack en se levant et se frottant les mains pour en extraire le sable.

— Je sais que ça fait mal de se casser une dent sur un cailloux dans une soupe alors...

— Ca ne m'enchante pas d'avoir à faire ça colonel, vous m'étiez sympathique... mais notre dieu ne peut se tromper, et vous devrez nous être servis à la prochaine lune...

— Ca veut dire demain soir Jack ...

— Je sais ce que ça veut dire Daniel, coupa Jack méchamment.

Sha fit un geste de sa machette vers l'équipe et quelques uns de ses molosses les mieux battis s'avancèrent vers SG-1.

— Attendez, vous n'allez pas nous tuer ...??

— Notre dieu l'a ainsi exigé ! Soupira Sha avec autorité et désolation dans la voix.

Lorsque l'équipe ouvrit les yeux, ils étaient dans une autre pièce. Jack n'eut aucun mal à la reconnaître.

— Bienvenue à vous, dit une voix provenant du plafond.

— Ouais c'est ça salut. Mara est là ? Demanda directement Jack avec mauvaise humeur

— Mon colonel ? Demanda Sam ne comprenant pas de quoi il parlait.

Jack ne répondit pas et se contenta de regarder le petite lumière bleu faire apparaître le corps de Mara. Il la regarda tandis qu'elle s'approchait, il n'avait pas vraiment pensé à la regarder la première fois qu'ils s'étaient rencontrés. C'était une très jolie fille, apparemment les trois hommes la regardaient de la même manière.

— Vous avez demandé à me voir colonel ? Demanda celle-ci avec un peu d'appréhension dans les yeux

— Colonel ? Mon colonel, vous connaissez cette femme ? Demanda Sam intriguée.

— Qu'est-ce que vous fichiez ici ? J'avais cru être clair en vous disant que je ne voulais plus vous revoir de ma vie, dit Jack toute sa haine se rallumant d'un seul coup

— Jack... ils viennent de nous sauver la vie, dit Daniel en défendant la pauvre jeune femme

— J'attends votre réponse Mara, et non Teal'c, ce n'est pas la princesse Mara, siffla Jack

La jeune femme se sentit pressée de lui répondre.

— Nous... nous venions réparer nos erreurs

— Réparer ? Vous voyez quelque chose à réparer vous ? Cria Jack s'approchant d'elle, l'équipe suivit involontairement.

— Colonel, cette planète était sous l'occupation de Kirzich, nous avons récemment appris qu'il y'avait fait une horreur...

— Je ne comprend pas comment vous avez pu laisser une telle chose se produire...

L'équipe avait arrêté d'essayer d'obtenir des informations de la part de Jack. Ils préféraient suivre la discussion en arrière plan.

— Kirzich ? Vous voulez dire Harry ? Cette ordure est mort, comment avez-vous su ? Demanda Jack en la regardant dans les yeux ... elle les baissa aussitôt.

— Colonel ...

— Vous... il est mort n'est-ce pas ?

— Pourquoi tenez-vous à savoir ? Demanda Mara.

— Parce que sinon, j'aimerais finir ce que j'ai commencé, répondit Jack sa veine sur le front se regonflant

— Je ne permettrais pas ...

— Dites-moi seulement qu'il est mort, cria Jack faisant sursauter Sam et Mara en même temps

— Non, il n'est pas mort Jack, dit une voix apparaissant, elle aussi, d'une lumière bleu

— Scilia ? Demanda Jack incrédule

— Je vous avait promis que nous nous reverrions... non ?

Sam regarda la jeune femme, elle était très jolie et elle se demandait si... elle ne laissa pas le temps à la question de se poser.

— Et bien, j'aurais souhaité que...

— Ca soit dans de meilleures conditions ?

— Non, pas du tout, à vrai dire

Sam ne put réprimer un petit sourire tandis que Scilia effaçait le sien.

— Toujours aussi délicat avec les femmes Jack ? Demanda une troisième voix

Il ne fallut pas plus de deux secondes à Jack pour reconnaître la voix, et chercher une arme sur ses hanches mais n'en trouva aucune, alors il s'avança vers Harry.

Ce dernier était dans une espèce de fauteuil roulant, on aurait dit le professeur Xavier des X-men, son fauteuil aussi tenait dans les airs.

— Colonel, veuillez revenir s'il vous plait, supplia Mara

— Vous faites les erreurs, je les corrige... vous vous souvenez ? Répliqua Jack amèrement

— Je ne peux vous laisser faire ceci ici, averti Mara.

— C'est ce que nous allons voir

Il continuait toujours à marcher vers Harry et, arrivé tout près de lui, il rencontra un champ de protection.

— Eteignez-moi ce truc, ordonna t il hors de lui.

— Calmez-vous colonel, vous savez que je ne peux faire ça...

— Vous auriez du le laisser crever...

— Jack ! Intervint Daniel qui en avait trop entendu

— Ne vous mêlez pas de ça, Daniel

— Il existe, si je ne me trompe, une loi dans votre monde empêchant de laisser une personne blessée sans lui apporter assistance... Demanda calmement Mara.

— Oui absolument, la non-assistance à personne en danger, continua Daniel.

— Daniel, je vous ai demandé de rester en dehors de ceci, dit Jack plus doucement et un peu plus calme.

— Colonel, il y'a d'autres problèmes plus pressants pour l'instant que votre vengeance, dit Mara en haussant légèrement le ton

Elle espérait ainsi avoir plus d'autorité mais elle n'était pas vraiment du genre, elle était plus mignonne qu'impressionnante selon Jack.

— En tous cas colonel, si ça peut vous rassurer, vous êtes incroyable quand vous êtes en colère, dit Scilia en s'approchant lentement de Mara qui la regarda d'un oeil méprisable

— Vous savez que c'est une erreur d'avoir sauvé cette ordure, dit Jack plus calmement vers Mara

— Il n'est pas libre colonel. Les champs de sécurité le maintiennent dans un espace réduit.

— Je ne serais pas en sécurité tant qu'il respirera encore, dit simplement Jack.

Pendant ce temps là, Harry s'était approché de Sam. Il la dévisageait lentement, de haut en bas puis la regarda dans les yeux.

— Elle ne se souvient pas, Jack, n'est-ce pas ? Sans doute trop lâche pour le lui dire ? Ricana-t-il

— Virez-moi ça avant que je ne perde mon calme, dit Jack en serrant les dents

— Ca ne dépend pas de moi colonel, je reçois des ordres tout comme vous, dit Mara

— Dis moi Jack, elle est toujours aussi bonne au lit ? Continuait Harry en déshabillant Sam des yeux. (salop !)

— De quoi parle t il mon colonel ? Demanda Sam avec une voix tremblante

— Rien du tout Carter, vous voyez bien que ce pauvre gars à perdu la raison ...

— Oui, juste comme Amandine tandis qu'elle criait après sa mère qui l'avait abandonnée pour aller ...

— Mara, je vous en prie faites-le taire ! Elle n'a pas besoin d'entendre ça, murmura Jack vers elle tandis que les yeux de Sam commençaient à s'humidifier

— Mara appuya sur un bouton invisible toujours et les lèvres de Harry continuèrent à bouger mais sans émettre de sons

— Carter ...

Jack se demandait comment il devait réagir, Sam pleurait de plus en plus, il se demandait s’il devait agir comme un colonel ou comme Jack, celui qui avait toujours été là pour elle, celui qui la tenait dans ses bras quand elle s’était éteinte, et celui qui lui avait donné un enfant. Lorsque les grands yeux bleus de la jeune femme virent croiser les siens, il n'eut aucun doute, il traversa la pièce en deux temps trois mouvements et la serra dans ses bras.

— Je... je ne sais pas pourquoi je pleure mon colonel, dit-elle en tremblant de tous ses membres

Il l'aida à l'asseoir et continua à la tenir jusqu'à ce qu'elle se calme.

— Comme c'est émouvant

Dis la voix de scilia qui retentissait dans la piece 

— Colonel, je ne sais pas ce que vous déciderez pour vos amis mais, quoi qu'il en soit, il est temps d'aller se reposer. Demain nous devons aider le peuple d'en bas, leur dieu leur apparaîtra en personne et leur dira qu'ils doivent rejoindre la communauté hors de la vallée. En même temps nous leur rendrons leur mémoire et les aiderons à se réintégrer dans la société, expliqua Mara

— Faites leur oublier leur cannibalisme par la même occasion, s'il vous plait, dit Jack en aidant Sam à se relever, et lorsqu'ils furent face à face elle le regarda dans les yeux.

— Dites-moi.

— Carter ?

— Qu'est-ce que vous m'avez fait oublier ? Demanda t elle.

— Vous êtes fatiguée, ça ira mieux ...

— S'il vous plait, supplia t elle en le regardant droit dans les yeux

Il savait qu'elle avait le droit de savoir, qu'il devait le lui dire, elle en avait besoin... mais il ne pouvait lui faire ça.

— Désolé Carter, vous faites erreur je ne vous ai rien caché dit-il en lui souriant

Elle lui sourit à son tour et ferma les yeux, son corps partit à la renverse et elle faillit s'écrouler, Jack fut plus rapide que la chute et la rattrapa. Elle sombra dans un profond sommeil perturbé. Elle voyait des images, ressentait des émotions, vivait une vie qui n'était pas la sienne.

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Sam senti juste un objet d'un froid métallique sur sa tempe et un autre objet lui pénétrant la peau, un liquide s'insinuer dans ses veines et elle sombra encore dans un autre rêve aussi étrange que le premier.

— Pourquoi vous lui avez injecté ça, elle comatait déjà, s'insurgea Jack.

— Chut Jack... ça ne lui fera aucun mal...

— Qu'est-ce que vous voulez à deux heures du mat ? Demanda Jack en jetant un oeil à tous ses compagnons pour voir s'ils respiraient

— A votre avis, que peut bien vouloir une femme comme moi à cette heure de la nuit ? Demanda sensuellement Scilia

— Et bien ... casser la croûte ?

Scilia fit non de la tête en défaisant son chemisier et s'approchant plus près de Jack

— Chanter ?

Elle s'approcha encore plus près, s'allongeant sur le lit et glissant sa main sous le t-shirt de Jack, caressant tendrement son torse. Lorsque Jack saisit sa main pour la retirer, elle fronça les sourcils et montra Sam du doigt.

— Vous devez vous douter que je ne suis pas venue sans assurance.. Vous savez ce que je veux, ou vous me le donnez ou l'antidote ne verra jamais le corps de votre tendre Samantha

— Mais quelle espèce de garce êtes-vous ? S’insurgea t il lui prenant les poignets et la retournant, il la plaqua violemment sur la double couverture qui lui servait le matelas.

— Je vois que vous savez comment me faire plaisir , dit Scilia l’entourant des ses jambes et le forçant à approcher, elle l’embrassa

— Ecoutez …

— Non, vous écoutez. Je ne suis pas laide alors plutôt que de résister et de faire de ce beau geste, un viol …

Elle s’arrêta pour ricaner.

— Faites en sorte d’en profiter aussi, Samantha ne risque pas de le savoir, elle est en plein rêve ainsi que vos compagnons, continua Scilia plaçant un baiser dans le cou de Jack qui la fixa méchamment avant de lâcher ses poignets.

Dès que ses mains furent libres, Scilia les glissa vers la ceinture de Jack pour passer sa main à l’intérieur et s’exclama.

— Et bien vous voyez, ce n’était pas si difficile que ça…

Toute l’équipe était debout devant Mara, les trois membres de SG-1 moins Jack parlaient de leur nuit agitée, tandis que celui-ci évitait à tous prix de croiser leur regard.

— Jack vous allez bien ? Demanda Daniel

— Est-ce que j’ai l’air d’aller bien ? Répliqua Jack un peu durement et Daniel ne fit qu’hausser les sourcils

Scilia, accompagnée d’Harry, fit son entrée dans la pièce. Elle portait une robe entièrement blanche qui descendait jusqu’aux pieds et une capuche attachée à la robe lui couvrait la tête.

— Tiens, la chef du ku klux klan, murmura Jack pour ses collègues et lui-même

— J’ai entendu Jack… méfiez-vous, je pourrais le prendre mal.

Elle vint se mettre à côté de lui et Sam réagit au quart de tour, s’interposant entre les deux. Elle jeta un petit coup d’œil vers son supérieur, qui la remercia du regard tandis que Scilia grinçait des dents.

— Nous avons déjà dit aux hommes d’en bas, par l’intermédiaire de l’œil qui voit, qu’ils devaient rejoindre la population extérieure de la vallée. Il ne nous reste plus qu’à aller les voir avec leurs nouveaux voisins, dit Mara avec un sourire radieux

Apparemment, elle était contente de pouvoir effacer les erreurs que leur peuple avait commis en pensant se protéger.

— Maintenant que vous parlez de cet œil, je ne comprends pas comment un objet de notre planète à pu être ramené ici. C’était la première fois que nous la visitions, dit Daniel en remettant ses lunettes qu’il venait d’enlever une minute plus tôt pour les nettoyer.

— Je ne me l’explique pas, vous avez du sûrement confondre Dr Jackson, dit Mara.

— Mais maintenant que j’y pense, nous n’avons jamais été présentés, et pourtant vous semblez très bien nous connaître… Comment est-ce que cela se fait ? Demanda Sam.

— Carter, ils nous ont sauvé la vie… je pense que ça fournit toutes les garanties non ? Intervint Jack qui sentait la jeune femme incapable de se sortir de la situation toute seule, elle lui en remercia par un sourire.

— Mon colonel, avec tout le respect que je vous dois hier c’était vous qui sembliez vouloir exterminer toutes les personnes sur ce vaisseau… et maintenant, vous nous ressortez ce que Daniel vous avait dit ? Demanda Sam le regardant dans les yeux.

— Major, ce n’est pas le moment …

Sam lui coupa la parole

— Vous n’avez jamais été présentés, vous sembliez connaître cette Mara, ainsi que cette Scilia…

— Major, est-ce à un début de mutinerie auquel nous assistons ou je fais comme si je n’avais rien entendu ? Demanda Jack en la regardant durement

Elle soutint son regard pendant quelques secondes puis finalement le baissa.

— Veuillez m’excuser mon colonel, je ne sais pas…

— Inutile Carter, c’est déjà oublié, coupa Jack qui ne voulait pas entendre d’excuses

— Cela n’explique toujours pas la présence d’un téléviseur terrien sur une planète inconnue, insista Daniel.

— Nous verrons ça en bas Daniel, dit Jack et avant qu’il n’ait fini sa phrase, un halo de lumière bleu les enveloppa tous.

— Mara, je pense avoir été suffisamment calme, est-ce que ce type va nous suivre partout ? Demanda Jack en désignant Harry du regard.

— Malheureusement oui colonel, je n’ai aucune autorité quant à ses restrictions.

Ils se mirent en haut d’une petite colline d’où ils pouvaient observer, sans être vu, l’entrée de la petite grotte qui permettait l’accès à la vallée.

— Vous leur avez rendu la mémoire ? Demanda Jack

— Oui… et nous leur avons enlevé l’idée de manger leurs congénères, répondit Mara.

— Il y a toujours le problème des ondes et du téléviseur. Les branchements avaient étés faits par quelqu’un d’expérimenté, c’est une technologie que même moi j’ai eu du mal à comprendre, dit Sam pour Jack en particulier, mais assez tout haut pour que tout le monde entende

— Je n’ai sans doute pas le droit de vous révéler ce que je vais vous dire…

— Alors pourquoi le faire ? Coupa Jack

— Parce que je pense que vous n’êtes pas arriérés contrairement à mon peuple

— Trop aimable

— Vous… votre planète a été surveillée de près pendant 7 ans, Kirzich ainsi que Kert, que vous connaissez sous le nom de Scilia, avaient pour fonction de faire un rapport à mes supérieurs. Kirzich se chargeait de la partie exploration et Kert veillait à ce que tout le matériel soit performant

— Vous voulez dire que… , commença Daniel

— Ils auraient très bien pu subtiliser de la technologie a la tau’ri, finit Teal’c

— Oui, Kirzich passait le plus clair de son temps dans une combinaison de camouflage, qui le rendait invisible aux yeux humains… il aurait pu…

— Voler cette télévision, finit Jack.

— Et ensuite venir sur cette planète, qu’il était aussi chargé de surveiller toujours avec Scilia. Il se serait instauré comme dieu après avoir fait oublier à ces malheureux qui ils étaient, et en profiter pour leur imprimer dans le cerveau qu’ils étaient cannibales, dit Daniel en s’avançant plus près du groupe

— Daniel ? Questionna Jack étonné par tous ses résultats

— C’est la boîte Jack, c’est celle de Sha… il était ingénieur avant que tout ceci ne commence, il a programmé cette petite boîte et l’a cachée dans cette statue qui existait bien avant, elle paraît tout à fait classique à n’importe qui d’autre… sauf à lui même

— Ou à un archéologue curieux, finit Jack.

— Si vous voulez, toujours est-il qu’il a inventé un langage uniquement pour que ça ne puisse jamais être traduit…

— Alors comment avez-vous fait ?

— J’ai appris le langage. Ca dit qu’un objet est venu du ciel, provoquant peurs et inquiétudes… lorsque l’objet s’est posé un être en est sorti, il se nommait Kirz – Kirzich je suppose- et il a pris quelques uns des habitants du village, il les a transporté vers la vallée du désespoir…

— Du désespoir c’est le moins qu’on puisse dire …

— Mais et les ondes ? Demanda Sam

— C’est le peuple, répondit Daniel

— Quoi les habitants sont des ondes ? Demanda Jack incrédule

— Non… quelques scientifiques –dont Sha – faisaient des recherches sur ces ondes bio quelque chose. Ils faisaient des tests sur cette vallée et l’avaient surnommée la vallée du désespoir…

— Cela s’explique, nous ne surveillons que des planètes dont les habitants sont à même de faire un grand pas dans le futur, ce peuple s’il avait réussi son projet …

— Aurait fait un pas de géant, finit Jack en finesse.

— Mais pourquoi les faire se manger entre eux ? Demanda Teal’c alors silencieux jusque là

— Parce que ça l’amusait, dit Scilia se faisant elle aussi entendre pour la première fois

— Ca ne m’étonne pas, repliqua Jack amèrement.

Avant que quelqu’un ne le questionne, la terre vibra un peu et la grotte s’ouvrit, toujours d’une façon très spectaculaire, et un homme en sorti en premier.

C’était Sha, il était comme un veau naissant, il tenait à peine sur ses jambes et se protégeait du soleil avec le bras… voyant qu’il n’y avait pas de danger, il fit signe aux autres et une ruée de villageois apparurent. C’était comme s’ils redécouvraient ce qu’était la vie, tout le monde s’émerveillait de pouvoir assister à un tel spectacle.

Alors qu’ils se dirigeaient vers la forêt, sans doute pour rejoindre l’autre population, Sha se retourna. Il fixa la colline, rencontra brièvement les yeux de Jack qui lui fit un sourire et l’encouragea à continuer. Ensuite ses yeux se fixèrent à côté de Jack et il arrêta de respirer, il prit ses jambes à son cou et disparut dans la masse verte de la forêt.

Jack tourna lentement la tête pour découvrir le visage radieux de Scilia, il ne pouvait nier sa beauté certes, mais il éprouvait un immense dégoût pour cette femme, et cela était peut-être du à la découverte qu’il venait de faire.

— C’est vous !!! Accusa t il en lui mettant le doigt sur le sein droit avec colère.

— Jack … qu’est-ce que vous racontez ? Demanda innocement Scilia en faisant un signe de tête vers Sam

— C’est vous qui avez organisé tout ça, Harry n’était qu’un outil dans vos machinations…

— Jack, intervint Mara

Elle fut arrêtée par le feu dans les yeux de Jack, le même feu que celui qui l’avait encore paralysée quelques semaines plus tôt.

— Vous vous occupiez des machines, ce qui explique le branchement complexe du téléviseur. Vous seul avez pu le prendre sur terre avec l’aide d’Harry, à qui vous avez sans doute promis la lune, continua Jack ne bougeant pas son doigt alors qu’elle continuait à reculer

— C’est faux … tentât-elle

— Oh non, c’est vrai. Vous connaissiez l’instabilité d’Harry, c’est vous qui l’avez poussé à bout pour qu’il tue…

Il ne put terminer sa phrase, Scilia arrêta de reculer.

— Je … je ne voulais pas …

— Espèce de …

— Jack, croyez-moi, je vous en supplie … je voulais seulement qu’il me débarrasse d’elle, dit Scilia en pointant le doigt vers Sam

Harry dans sa cage invisible se déchaînait sur les murs d’énergie.

— Je … comment avez-vous pu ?

— Je… je vous ai remarqué la toute première journée d’exploration sur terre, votre sens de l’humour, vos petits rictus tellement attendrissants, je suis tombé amoureuse de vous mais … votre sourire n’était pas pour moi, il… il était pour elle.

Elle désigna encore Sam du doigt, qui regarda autour d’elle avant de comprendre que c’était d’elle dont il s’agissait.

— Je … Amandine …

— Je ne voulais pas, il devait la tuer elle, mais vous êtes partis trop tôt, vous l’avez emmenée… alors il s’en est pris à Amandine…

— Mon colonel, qui est Amandine ? Demanda Sam doucement.

Jack n’en pouvait plus, s’il en croyait cette femme c’était lui et personne d’autre qui était responsable de la mort de sa fille, il ne pouvait l’accepter.

— Vous mentez …

— Jack, je vous en supplie ... pardonnez-moi.

Jack la saisit au cou, il commença à serrer, Scilia ne faisait rien pour se défendre… Teal’c du intervenir pour les séparer.

— Jack… c’était pour vous, je n’ai jamais voulu que vous …

— Disparaissez de ma vue, cria Jack, sa voix étouffée par les larmes qui coulaient sur son visage

Mara assistait une nouvelle fois, impuissante, au malheur de cet homme, malheur dont il portait tout seul le poids, sans que aucun de ses amis ne puisse réellement l’aider.

— Jack, laissez-moi vous parler… je vous ferais oublier…

— Allez-vous en.

— Je… je ne peux pas, je vous aime Jack…

— Et bien pas moi, répondit Jack amèrement, s’il pouvait la blesser c’est tout ce qu’il souhaitait

— Jack, je suis désolé pour Amandine, mais elle sera remplacée, je porte…

Elle disparut avant de terminer sa phrase, Mara venait de la téléporter sur le vaisseau, elle regarda le groupe une dernière fois. Ils s’étaient tous regroupés autour de Jack, qui était pris de tremblements incontrôlables. Ce fut autour de Sam de ne pouvoir résister à son instinct premier, elle l’entoura de ses bras en lui murmurant que tout irait bien.

Mara sourit légèrement. Malgré tout ce qui était arrivé, l’équipe restait unie, soudée … ils n’avaient plus besoin d’elle, ni de son peuple et de son côté, elle avait encore beaucoup à réparer. Elle appuya sur un autre bouton invisible et une lumière bleu la balaya, ainsi qu’Harry qui était toujours en train de taper sur les murs invisibles de sa prison, criant comme il pouvait sans qu’aucun son ne sorte.