Sunrise




TITRE : Sunrise


AUTEUR : Gasst


EMAIL : ndaga@brutele.be


CATEGORIE : Well un peu indescriptible ... Sam/Jack


SPOILERS : Aucun que vous n’ayez pas vu j’espère! :o)


SAISON : 3 et 4


PUBLIC : Amoureux, très amoureux ... ai-je cité amoureux? :o)


RESUME : Notre petite Sam chérie à quelques petits problèmes ... :o)


REMERCIEMENTS: Deux petits mercis, le premier à mademoiselle Scilia pour avoir beta-readé (et oui, j'innove) cette fic, grâce à elle, vos chances de trouver une faute seront réduites... et le deuxième à Miss Sabrina qui m'a forcé à changer quelques petits trucs dans ma façon d'écrire! Alors merci à vous deux ! Mais merci surtout à vous de lire cette fic jusqu'au bout!!!!!




STATUT : ...


ARCHIVE : Il suffit de demander. www.mga.be.tf(le site est une peu délaissé en ce moment, mais ça va changer)


DISCLAIMER : Les personnages présents dans ce fan fic sont la propriété de MGM et SHOWTIME, Double secret ... etc.

Je ne suis pas paye pour le fan fics que j'écris et je le fais uniquement en tant que fan et par plaisir.


NOTES DE L'AUTEUR : Salut à tous, je suppose que vous avez compris que ce n'était pas vraiment ma dernière fic que j'écrivais pour deux raisons. La première, c'est que je me suis aperçut que j'adore écrire alors vous allez sûrement m'avoir sur le dos encore un petit bout de temps désolé, la deuxième, c'est que j'ai des suites à faire, et je sais que, lorsque je lis une fic et que plus tard je m'aperçois que sa suite à été abandonnée par l'auteur, ça m'énerve grave!!! Vous connaissez sans doute le fameux "Ne fais pas à ton prochain ce que tu ne souhaites pas pour toi." Si vous ne connaissiez pas, c'est maintenant chose faite!


Bon sur ce je ne vais pas monopoliser votre temps, bonne lecture et à bientôt.

Gasst


Et bien sûr n’oubliez pas de me donner un avis sur la fic!


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Cliquez sur l’image pour voir l’affiche de la fic, j’ai passé une journée à la faire alors svp allez voir et dites moi ce que vous en pensez!!!!!!! merci d’avance!

Gasst










PZ9-987, c'était le nom de la planète sur laquelle se trouvait SG-1 depuis un peu moins d'une semaine. Cette planète avait semblé intéresser tout le monde sauf Jack, qui n'y trouvait pas vraiment sa place. Teal'c non plus mais lui était légèrement moins démonstratif.


Le soleil commençait à se lever, et Jack était debout, une tasse de café fumante à la main, à regarder ce magnifique lever. Il avait mal dormi… à vrai dire il n'avait pas dormi du tout. Il s'était levé à 3h du matin, avait juste enfilé un pantalon, ses bottines et un t-shirt, l'air était légèrement frais mais il faisait si doux.


Lorsqu'il s'était aperçut de l'heure, il avait songé retourner sous les couvertures, mais il s'était déjà habillé alors il avait décidé de faire un tour.


En revenant aux tentes, il était 6h00, il avait décidé de faire du café pour ceux qui n'allaient pas tarder à se lever, c'est à dire Sam et Teal'c, celui de Daniel allait sûrement être encore bon à réchauffer.


C'était incroyable, cet homme était depuis plus de cinq ans avec une équipe militaire et il trouvait encore le moyen de ne pas se lever avant 7h00.


Tandis que Jack continuait à regarder les magnifiques couleurs orangées du ciel, Sam sortit de la tente et vit immédiatement son supérieur qui se tenait là, une main dans la poche, et l'autre renfermant une tasse de café. Il faisait si bien le café, se dit-elle. Se disant qu'il ne l'avait pas vue et qu'il ne risquait pas de le faire de si tôt, elle continua à regarder le lever du soleil tout en l'observant.


-Carter, si vous voulez du café il y en a encore dans le réchaud et puis, la vue est dix fois meilleure d'ici.


La voix de Jack la fit sursauter tandis que lui souriait, elle se mit debout, se versa une tasse de café et alla se tenir à côté de lui. Le ciel passait de l'orange bruni à l'orange jaunâtre, le moment que préférait Sam.


Un petit soupir la quitta involontairement, comme à chaque fois qu'elle regardait un lever de soleil, une telle beauté qui ne demandait pas d'énergie et surtout, qui serait éternelle enfin au sens métaphorique du terme.


-C'est beau n'est-ce pas Carter? A côté de ça que sont vos réacteurs à fusion machin truc? Demanda Jack en souriant légèrement.


Elle se contenta de sourire et répondit par une autre question.


-Depuis combien de temps êtes-vous levé mon colonel ?


-Oh depuis 3h environ... j'arrivais pas à trouver le sommeil, vivement qu'on quitte cette planète.


-Je ne le souhaite pas, il y a tant à découvrir ici et puis, vous devez bien avouer que le paysage et le temps sont magnifiques.


Leurs épaules se frôlaient lentement, ils étaient tous deux en t-shirt et ce petit frottement leur donnait l'impression inconsciente de ne pas être seuls.


Ils restèrent là un moment à regarder ce spectacle de la nature si époustouflant, mais bientôt la voix grave de Teal'c vint briser le romantisme du moment.



-O'Neill, major Carter, j'ai pensé qu'il serait prudent de vous déranger pour vous prévenir d'un danger.


Ils se retournèrent tous deux aussi vite que l'éclair et le fixèrent avant que Jack ne commence à parler.


-Teal'c, vous ne nous dérangez pas, mais qu'est-ce qu'il vous arrive bon sang?


Le jaffa était tout en sueur, son t-shirt avait des auréoles partout, et pourtant il faisait assez frais ce matin là..



-Mon symbiote sent un grand danger O'Neill, et il approche, dit Teal'c en regardant de tous les côtés comme un paranoïaque.


-Bon très bien, je pense que ce n'est pas la peine de traîner ici. Si ce que Teal'c prévoit est vrai, nous avons intérêt à dégager avant que ce truc n'arrive jusqu'ici, dit Jack en enfilant sa veste qui avait passée la nuit surr un petit buisson à côté de lui.



-Carter, empaquetez le strict nécessaire, tout ce qui coûte plus de 10 000$ et qui ne pèse pas lourd , Teal'c aidez-là, je me charge de Daniel.


Ils filèrent tous faire ce qu'ils avaient à faire et se retrouvèrent environ cinq minutes plus tard devant la grande tente du matériel.


-Jack! Il n'est pas encore 7h00, pourquoi m'avez-vous réveillé ? Se plaignait Daniel tandis qu'il mettait ses bottes en se retenant au bras de Jack pour ne pas tomber.


-Daniel, grouillez-vous et fermez-là un peu ! D'après Teal'c, il y a un gros truc qui va nous tomber dessus, alors moi je préférerai être très loin quand il va ramener ses fesses OK?


-Trop tard.


Tous les deux se retournèrent vers Sam qui leva le doigt vers le ciel où Teal'c regardait déjà. Le ciel était devenu complètement noir, un gros nuage grisâtre venait de recouvrir le lever de soleil tellement magnifique.


-Teal'c, ne me dites pas que vous avez peur de l'orage? demanda Jack sarcastiquement, en jetant un œil vers Daniel et, voyant qu'il avait fini, il ordonna de se mettre en route.


-Non O'Neill, ce n'est pas de l'orage dont j'ai peur, mais de ce qui l'accompagne, répondit Teal'c en regardant derrière lui craintivement.


Ils marchèrent, marchèrent une bonne partie du matin, ça ne fut que vers midi qu'ils arrivèrent dans le petit désert où était le shapaï.


-Bon voilà, nous sommes arrivés, dit Jack à l'intention de Daniel qui n'avait arrêté de se plaindre durant tout le voyage.


-Oui mais plus jamais je ne pourrais remarcher, mes pieds sont hors service, continua de se plaindre Daniel.


-Dommage que ça ne soit pas votre langue qui soit HS ! Allez, on y va, dit Jack ignorant le regard assassin que lui jetait son ami.


-O'Neill, ça n'est pas prudent, intervint Teal'c.


-Comment ça, Teal'c? D'abord vous voulez qu'on parte et maintenant vous voulez faire bronzette sous ce soleil de plomb? S'emporta légèrement Jack.


-Je croyais qu'il n'y avait pas de raisons de se plaindre ? Dit Daniel en profitant du moment de faiblesse de Jack pour se venger.


-Fermez-là Daniel ! Teal'c, je peux savoir pourquoi au nom de dieu nous ne pourrions pas franchir cette satanée porte ?


-Nous ne sommes pas en état de combattre.


-Et pourquoi devrions-nous combattre ? Je vous promets que je vous protégerai du doc si c'est ça que vous craignez.


-Aux alentours de la porte nous serons vulnérables.


-Teal'c, pourquoi, pour l'amour du ciel, voudriez-vous qu'un orage sache quand ou non nous serons vulnérables ?


Teal'c ne semblait n'écouter qu'à moitié, il regardait aux alentours vraiment très inquiet.


-Je vous ai déjà dis O'Neill, que ce n'était pas l'orage qui m'inquiétait mais...


-Ce qui l'accompagne, je ne suis pas sourd... mais si nous restons ici c'est une mort assurée d'après ce que vous avez dit.


-Jack ?


-Daniel, ce n'est pas le moment ....


Mais Daniel continuait d'appeler ...


-Jack ... regardez!!!!!!


Jack tourna la tête et regarda vers le ciel, des espèces d'oiseaux préhistoriques, croisement de cigogne et de chauve-souris, traversaient l'énorme nuage noir qui semblait se dissiper au fur et à mesure que les oiseaux s'en écartaient.


-Teal'c, toujours d'avis de rester ici?


Teal'c ne répondit pas et arma tout simplement sa lance, il la pointa vers le ciel et attendit.


-Voici nos options, soit nous partons d'ici et nous allons nous faire massacrer, soit nous y allons et nous nous faisons massacrer encore plus vite mais, en y allant nous avons une chance qu’au moins l’un d'entre nous passe la porte.


-Bon petit résumé Daniel, mais j'ai encore mieux, déclara Jack.


-Mon colonel, il faut faire vite... ils approchent.


-Teal'c, je vais faire diversion... et dès que je vous le dis, vous courrez tous à la porte. Vous couvrez Daniel et Carter et ensuite, vous me couvrirez le temps que j'arrive.


-C'est très risqué O'Neill, dit Teal'c un peu réticent.


-Moins que de rester à ne rien faire ...


-Mon colonel, vous ne tiendrez pas longtemps, dit Sam en faisant bien comprendre qu'elle n'était pas d'accord.


-Je tiendrais le temps qu'il faudra, Carter! Allez, ce n'est pas que je m'ennuie mais nous avons des oiseaux à tromper...


-Mon colonel...


-Major! Je ne pense pas vous avoir demandé votre accord ni en avoir besoin, coupa sèchement Jack et Sam baissa les yeux.


-Jack ...


-Pour l'amour du ciel, pourquoi faut-il que ça soit vous deux qui me contredisiez toujours ? S'énerva Jack en regardant Daniel.


-Parce que sinon vous seriez déjà mort et enterré, répliqua Daniel.


-Au moins, je n'aurais pas à vous supporter toute la journée. Maintenant exécution, ses charmants oiseaux ne vont pas faire du surplace pour vous faire plaisir, dit Jack en prenant son MP5 en main, il chargea et enfonça bien sa casquette de façon à ce qu'elle ne le gêne pas.


Il compta jusqu'à trois et ensuite, sortit du rocher derrière lequel ils étaient cachés. Il commença à tirer en l'air, abattant quelques oiseaux, tout en courant dans le sens opposé à la porte, les oiseaux le suivirent.


Tout se passait comme prévu jusqu'à ce que le premier inconvénient ne se présente. Jack ne semblait pas être le seul à avoir des armes, ces oiseaux possédaient un genre de trompe, ce qui devait leur servir de bec, se dit Jack, mais quelle ne fut pas sa surprise en sentant quelque chose lui entrer dans la jambe. Il tomba et en profita pour jeter un coup d'œil vers la porte.


-Vite Daniel, le colonel est blessé, il ne pourra pas tenir longtemps, criait Sam vers Daniel qui s'occupait de composer les coordonnées, jusque là aucun oiseau n'était venu, ils avaient tous mordu à l'appât de Jack.


-Sam, je fais aussi vite que je peux... voilà ! Ca y est !


Le vortex s'établit, aussi spectaculaire que d'habitude, seulement là il n'avait aucun spectateur. Jack semblait remporter la vedette ce jour là.


-Mon colonel, revenez!! Cria Sam, cependant elle n'attira pas que l'attention de Jack.


Il se releva difficilement, il lui semblait que sa jambe était paralysée. Il ne ressentait aucune douleur et franchement c'était tant mieux.


-Qu'est-ce que vous attendez pour franchir cette fichue porte ? Cria Jack tandis qu'il se rapprochait.


-Vous, mon colonel !!! Répliqua Sam contente qu'il s'en soit sorti.


A première vue, les oiseaux n'étaient pas si dangereux que ça. Elle se demandait ce qui avait bien pu mettre Teal'c dans un tel état mais elle ne chercha pas trop loin, après tout un jaffa de 92 ans avait bien le droit de se tromper de temps en temps aussi, non?


-Teal'c, allez-y, on va prendre le relais Carter et moi, ordonna Jack


Teal'c et Daniel obéirent, ils passèrent la porte mais le jaffa n'oublia pas de jeter son arme à Jack qui n'avait presque plus de munitions.


Ils firent feu sur les oiseaux qui se revenaient en nombre. Jack ne pouvait maintenant plus compter le nombre de "fléchettes" qu'il avait dans le corps, il était pratiquement entièrement endormi.


-Carter, allez-y, je m'en charge!


-Mon colonel, avec tout le respect que je vous dois, vous ne tenez pratiquement plus debout.


-Avec tout le respect que vous me devez ? Alors ne discutez pas et dégagez de là, je m'en occupe.


Elle allait répliquer lorsqu'un objet lui entra dans l'abdomen. Cela brûlait tellement fort, elle ne put tenir debout et s'écroula. Jack la rattrapa juste avant qu'elle ne touche le sol et se retourna pour traverser la porte, il dû prendre au moins une vingtaine de ces satanées piqûres avant de franchir le vortex. Arrivé de l'autre côté il entendit juste deux phrases en voyant une ombre voler au dessus de lui:


-Attrapez-le!


-Fermez l'iris.




Infirmerie – X temps plus tard.




Lorsqu'il se réveilla, Jack crut d'abord qu'il était attaché à la jambe droite, mais en vérifiant mieux, il vit que ce n'était qu'un plâtre. Une infirmière se trouvait juste à côté de lui et Jack lui toucha le bras pour attirer son attention. Il avait la bouche trop desséchée pour parler.


-Colonel O'Neill, enfin vous vous réveillez ! S'exclama t elle en lui passant le verre d'eau qu'il réclamait du regard.


-Comment va Carter ? Demanda t il dès que sa langue put bouger dans sa bouche pour articuler une phrase.



-Et bien, elle s'est réveillée il y a quelques heures. Le docteur et le reste de SG-1 sont avec elle.


-Et ça fait combien de temps qu'elle ... enfin que nous dormons?


-Quatre jours, mon colonel.


-Quatre jours ? Mais enfin ce n'est pas la première fois que je me casse une cheville, et je n'ai jamais été endormi pendant quatre jours pour autant, s'exclama Jack.

-Votre cheville est seulement foulée colonel ! Dit une voix qui se trouva être celle de Janet.


-Ah doc, salut ... vous ne semblez pas de très bonne humeur aujourd'hui ...


-Merci de vous en soucier, colonel... Vous par contre vous l'êtes, même si ça ne vas pas durer, répondit Janet gentiment, trop gentiment... de cette manière qu'avaient les docteurs lorsqu'ils allaient vous annoncer la mort d'un proche.


-Carter va bien doc, n'est-ce pas ? Demanda précipitamment Jack en jetant un coup d'œil à l'infirmière qui venait de le lui confirmer.


-Et bien tout dépend de ce que vous entendez par "bien" colonel, continua Janet de cette voix gentille qui commençait à agacer Jack.


-Doc, dites moi ce qu'il se passe.


-Je ... je n'en ai aucune idée colonel. J'ai fais tous les examens possibles et aucun ne semble logique, pourriez-vous me dire si quelque chose l'a heurtée à la tête ou si elle est tombée?


-Non doc, rien du tout, je l'ai rattrapée avant qu'elle ne touche le sol donc elle n'a pas pu se cogner la tête ... mais allez-vous enfin me dire ce qui se passe?


Il commençait à être hors de lui.


-Sam semble perdre la mémoire colonel, et je ne sais pas à quoi c'est dû. L'IRM n'a rien révélé et tous les autres examens non plus et le pire, c'est que ça ne semble pas logique ... elle n'a perdu que quelques souvenirs, et dans un ordre totalement aléatoire ...


-Qu'est-ce que vous dites ?


-Vous avez bien compris, elle ne me reconnaît ni moi, ni aucune autre personne parmi tous ceux qui ont été la voir.


-Et comment vous allez la soigner ?


-Il faudra d'abord que je trouve ce qu'elle a ...


-Et comment vous allez faire ? Insistait Jack.


-Colonel, si je le savais je ne serai pas ici à perdre mon temps, dit Janet plus méchamment qu'elle ne l'avait voulu, mais il avait le don d'être agaçant ce Jack.


Il opina simplement de la tête comme s’il n'avait pas entendu ce qu'elle venait de dire.


-Faut que je la voie.


-Colonel, vous devriez vous reposer. Je ne pense pas que son cerveau fasse une quelconque différence entre vous et les autres, dit encore Janet


Elle ne savait pas pourquoi elle s'en prenait à lui, il devait déjà en souffrir suffisamment.


-J'irai la voir avec ou sans votre accord doc, que ça soit bien clair, répliqua Jack qui se sentait un peu blessé par l'agressivité involontaire de Janet.


Elle ne dit rien se tourna vers l'infirmière et lui fit signe d'approcher.


-Apportez des béquilles pour le colonel O'Neill.




Chambre du Major Carter





Sam fixait le plafond. Cette situation l'énervait au plus haut point. Elle se demandait ce qu'elle fichait là ... d’un autre côté, elle se demandait où elle aurait du être. Tout se mélangeait dans sa tête, tous ces gens qu'on lui avait présentés. Ils semblaient tous la connaître, tous l'aimer, mais aucun n'avait paru l'aimer dans ce sens réel du mot. Tous paraissaient amicaux et très familiers, mais aucun n'avait prononcé un mot ou fait un geste amoureux.


Elle se demandait si elle était mariée, si elle avait des enfants, mais elle n'en savait rien. Elle se toucha le ventre, le sentit bien ferme et se dit, bien que sans certitudes, qu'elle n'avait jamais eue d'enfants. Tandis que sa main parcourait son ventre plat et que son index allait chatouiller son nombril elle réfléchissait, elle était si concentrée qu'elle ne vit pas les deux silhouettes approcher.


-Sam?


Elle retira sa main très vite puis se calma, si c'était vraiment ses amis, ils devaient être au courant qu'elle adorait se tripoter le nombril tandis qu'elle réfléchissait.


-Janet ..., répondit-elle peu sûre d'elle.


-Je voudrais vous présenter Jack ...


Jack sursauta un peu à la prononciation de son prénom et fit un petit signe à Sam, celle-ci sembla enfin le remarquer, lorsque leurs yeux se croisèrent les siens s'illuminèrent et un magnifique sourire naquit sur ses lèvres.


-Jack ..., dit-elle en tendant la main


Jack la regarda puis, après un coup de coude bien placé de Janet, il fit le tour du lit et alla la prendre. C'était la première fois qu'il lui tenait la main avec une autre signification que lui dire de s'accrocher, de tenir bon ou pour la retenir. Ses doigts étaient si doux, il se demanda l'effet que ça ferait d'y placer un baiser, mais il se ressaisit a temps et engagea la discussion avec Janet.


-Alors doc, que pensez-vous de l'état de Carter ? Demanda t il machinalement.


-Qui est Carter ? Demanda Sam confuse et presque vexée qu'ils parlent comme ça en face d'elle d'une personne qu'elle ne connaissait pas, sans même lui expliquer qui elle était.


-Et bien c'est ..., commença Jack mais il fut interrompu par Janet.


-C'est le nom que vous donne affectueusement et rarement Jack, vous ne vous en souvenez pas?


Elle sembla réfléchir, quelques flash lui revenaient, un objet lui perçant l'abdomen, ça lui avait fait si mal ... puis ce nom… "Carter", un homme qui le criait avant de la rattraper, mais impossible de voir son visage.


-Est-ce que je connais quelqu'un qui s'appelle O'Neill? Demanda t elle aussitôt que le nom de cet homme lui vint à l'esprit.


-Pourquoi, que savez-vous sur lui ? Dit Janet en jetant un coup d'œil à Jack et lui indiquant la sortie.


-Pourquoi est-ce que je sortirai? J'ai envie de savoir ce qu'elle sait sur....


-Il se peut que certaines confidences soient privées, je vous dirais seulement ce que vous devez savoir.


Lorsqu'elle avait ce regard là, il ne valait mieux pas insister, alors Jack se dirigea vers la sortie. Il referma la porte et tenta d'y coller l'oreille mais elle était trop épaisse et il n'entendait rien du tout. Il se dirigea vers le mess pour manger un petit truc.




Mess





Jack réfléchissait. Elle avait semblé se souvenir de lui et, bien évidemment, au moment croustillant Janet lui avait demandé de sortir. Ah les femmes, il ne les comprendrait décidément jamais.


-Colonel O'Neill, dit Teal'c en se tenant juste à côté de Jack qui ne l'avait pas remarqué malgré sa taille imposante.


-Ah Teal'c, comment allez-vous?


-Je m'inquiète pour le major Carter O'Neill, annonça Teal'c en tirant la chaise après que Jack l'eut invité à le faire.


-Tout le monde s'inquiète pour elle Teal'c, mais le doc va nous la remettre sur pieds d'ici peu, annonça Jack avec un sourire qui présageait qu'il attendait ce moment avec impatience.


-Le docteur Fraiser est très compétente, mais elle ne pourra rien faire cette fois-ci O'Neill, dit Teal'c toujours aussi sérieux


Jack déposa son pot de gelée bleue qu'il mangeait et tourna la tête vers le jaffa.


-Et qu'est-ce qui vous fait dire ça ?


-C'est une femme O'Neill, annonça Teal'c à la grande surprise de Jack qui aurait éclaté de rire si Teal'c ne paraissait pas si sérieux.


-Teal'c, depuis toutes ces années je ne me serais jamais douté que vous étiez sexiste, plaisanta Jack.


-Je ne le suis pas O'Neill, je parlai du major Carter non pas du Dr Fraiser, continua Teal'c.


-Et alors ? Carter à juste eu un petit choc qui lui a fait oublier certains trucs... mais le fait qu'elle soit une femme n'a rien à voir là dedans.


-Elle a été touchée O'Neill, le docteur à découvert un kiziir dans son abdomen.


-Teal'c, minute, qu'est-ce qu'un kiziir ?


-Les projectiles que lancent ses oiseaux qui nous ont attaqués sur PZ9-987, répondit Teal'c


Jack était subjugué, il avait définitivement repoussé sa gelée, se disant que ce n'était pas ce jour là qu'il la finirait.


-Je peux vous demander qui leur a donné ce nom ridicule ? Demanda Jack légèrement furieux, il avait l'impression d'avoir manqué un siècle.


-Un ancien Goa'uld nommé Humilia. Il avait son propre dialecte et kiziir dans ce dialecte signifie mort aux femmes, dit Teal'c en regardant Jack qui était perdu.


-Non, je dirai plutôt "Tueurs de femmes", dit Daniel qui venait d'arriver en courant un livre ouvert à la main.


-Attendez, vous plaisantez ? J'ai reçu une cinquantaine de ces trucs dans le corps... et je n'ai absolument rien, s'énerva Jack.


-Vous n'êtes pas une femme Jack. Les kiziir ont sur des hommes un effet anesthésique, tandis que sur les femmes, ils sont mortels. Il se trouve que ces charmants oiseaux ne mangent que les ovules....


-Et vous ne nous dites ça que maintenant ? S'énerva Jack encore plus.


-Jack, Teal'c s'est rappelé de tout ça en voyant l'inscription de Kiziir dans un de mes livres. Il nous faudrait trouver un antidote et vite.


-Daniel, approfondissez vos recherches ! Je veux tout savoir sur ce fichu truc qui attaque Carter dans une heure. Teal'c allez voir Hammond et demandez-lui un briefing dans une heure... Exécution !


Il ne laissa le temps à aucun d'eux d'approuver ou de protester, il s'était déjà levé et partit en vitesse.



Infirmerie




-Alors Sam, je vous assure que vous pouvez m'en parler, non seulement je suis votre meilleure amie, mais en plus je suis tenue au secret médical.


-Je ... et bien, je crois me souvenir de lui… qu'il m'a retenu lorsque quelque chose m'a traversé l'abdomen, dit Sam hésitante.


-D'accord Sam ... et c'est tout?


Elle hésita encore.


-Sam ...


-Et bien, je ... je me sentais bien dans ses bras. Je me sentirais si bien s’il me reprenait dans ses bras, avoua t elle tout bas.


-Sam, et ... Jack?


-Jack ? Est-ce que je suis mariée avec lui ? Demanda t elle aussitôt, question qui étonna Janet mais ne la surprit pas.


-Non, Sam...


-Fiancée ?


Janet secoua encore la tête négativement, chaque fois la mine de Sam se décomposait.


-Alors nous sommes seulement ensembles ? Dit-elle déçue, elle semblait être certaine qu'ils étaient ensembles.


-Sam, pourquoi semblez-vous si sûre que vous êtes avec le... Jack ?


-Quoi nous ne sommes pas ensembles ? Demanda t elle paniquée


Son visage n'indiquait aucune autre alternative, il devait y avoir quelque chose entre eux pour elle.


-Je répète Sam, pourquoi pensez-vous qu'il y ait quelque chose entre Jack et vous?


Sam ne dit rien et se contenta de baisser le regard.


-Sam, je vous en prie, je ne veux qu'une chose... vous aider, dit Janet d'une voix gentille.


-Je ... il semblait le seul à me regarder de LA façon.


-Quelle façon, Sam?


Les yeux de Janet pétillaient aussi bien de curiosité que d'espoir.


-Et bien vous savez... cette façon, je ne saurais vous dire pourquoi, mais je l'ai reconnue.


Ses yeux se baissaient au fur et à mesure qu'elle allait plus loin dans sa confidence.


-D'accord Sam, c'est très bien... surtout n'oubliez pas de vous accrocher à chaque petite image, odeur, son que vous croirez reconnaître d'accord ?


Elle opina la tête de haut en bas et Janet lui dit de se reposer avant de se diriger vers la sortie.


-Janet ?


Elle se retourna presque aussitôt et l'interrogea du regard.


-Il n'y a vraiment rien entre lui et moi ?


Elle semblait si désespérée. Quelque chose disait à Janet qu'elle avait besoin d'entendre une réponse rassurante, et la vérité n'était certainement pas ce dont elle avait besoin pour le moment.


-Il y a entre vous plus que personne ne pourra jamais l’imaginer Sam, lui dit-elle en lui souriant, après tout elle ne lui avait pas menti, mais un sentiment de culpabilité se lisait sur son visage.


Sam quant à elle souriait, une nouvelle image venait de lui revenir... c'était un objet rond qui effectuait des spirales sur place. La porte s'ouvrit soudainement et Jack entra.


-Jack !! S'exclama Sam aussitôt, son visage s'illuminant involontairement.


-Salut C... Sam, comment ça va ? Demanda t il, mais Janet sentait qu'il y avait comme un hic dans sa voix.


-Je vais comme quelqu'un qui ne se souvient plus de rien..., répondit Sam avec un sourire que Jack lui rendit avant de faire un rictus à Janet, lui faisant comprendre qu'il devait lui parler.


-Bien ! Jack, il faut que Sam se repose, vous pourrez lui reparler plus tard si vous voulez.


-Et comment que je le veux ! S'exclama Jack et Sam sourit, il lui fit un sourire rassurant avant de se diriger vers la sortie.


-Jack ? Appela Sam avant qu'il ne franchisse le pas de la porte, il se retourna très vite et la fixa.


-Oui Sam ? Demanda t il gentiment.


-Je ... non rien, à plus tard.


Il y avait comme une déception dans son regard, mais Jack ne s'en préoccupa que secondairement, il y avait plus important.


-A plus, et tachez de vous reposer.


-A vos ordres, répondit Sam inconsciemment, elle ne s'en rendit même pas compte mais Jack lui sourit intérieurement. Il prit soin de bien refermer la porte, puis il éloigna Janet gentiment.


-Colonel, je vous avait dis de rester dehors nous aurions pu ...


-On a un problème doc, coupa Jack sans écouter.


-Un problème ?


-Oui, vous savez ... quelque chose qui ne va pas, répéta Jack sarcastiquement, Janet soupira avant de le questionner des yeux.


-Carter est malade, annonça Jack.


-Non, vous pensez?


-Je sais ce qu'elle a ! Dit Jack sans s'occuper de la remarque sarcastique de Janet.


-Tout le monde sait qu'elle est amnésique colonel, maintenant, si vous n'y voyez pas d'inconvénientss j'aimerais aller chercher une solution pour la sortir de là avant que ça ne devienne grave.


-Comment ça avant que ça ne devienne grave ? S'inquiéta Jack, et Janet soupira.


-Je ne suis pas encore sûre, mais il semble que quoique soit la cause de l'amnésie de Sam, ça a provoqué un effet Alzheimer. Ce n'est pas le premier cas, il arrive parfois que des personne peu âgées contractent la maladie d'Alzheimer. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'il n'y a aucun antécédent de maladie génétique dans la famille Carter, de plus, Sam n'a montré aucun symptôme jusqu'à ce qu'elle revienne de 987 ..., répondit Janet qui était sur le point de craquer.


-Doc, ce qu'elle a n'est pas humain, dit Jack gentiment.


-Comment ça, comment savez-vous ça ? Questionna Janet aussitôt.


-Teal'c à déjà eu à faire à ses bestioles, c'est à cause d'elles.


-Vous plaisantez ! Vous avez été le plus touché, et vous n'avez rien ! Nous avons démontré que les petits projectiles de ces oiseaux, sont uniquement des mécanismes de défense, ils agissent comme un sédatif et vous paralysent momentanément...


-Uniquement sur les hommes doc, coupa encore Jack.


-Vous ... colonel, êtes-vous sérieux ?


-Malheureusement doc, j'ai aussi eu du mal à y croire mais c'est comme ça.


-Dans ce cas, il faut ...


-J'ai déjà fait réunir le briefing.


Alors que Janet allait parler, elle fut coupée par la voix dans les haut-parleurs annonçant qu'ils étaient attendus dans la salle de briefing.



Salle de briefing




-Teal'c, connaissez-vous un remède contre ce poison ? Demanda Hammond apparemment énervé par ces événements.


-Non général Hammond, les Goa'ulds n’ont pas cherché à trouver de remède. Ils ont simplement condamné la planète ce qui évitait à tout futur Goa'uld de s'y rendre grâce à la mémoire génétique, répondit Teal'c.


-Docteur, pensez-vous trouver un remède dans les temps ?


-Je ne sais pas mon général, comme je l'ai déjà dit au colonel O'Neill, ce poison agit pratiquement comme la maladie d'Alzheimer, leur différence jusqu'ici c'est que la maladie d'Alzheimer attaque les souvenirs récents d'abord... ce poison est aléatoire, il efface ce qu'il trouve sur son chemin, il ne s'occupe pas de l'ordre.


-Mais vous pouvez trouver un remède doc ? Demanda Jack impérativement.


-Colonel, des milliers de scientifiques ont travaillé des vies entières à combattre cette maladie, et moi, je vais trouver un remède en quelques semaines ? S'énerva Janet, elle détestait lorsque tout le monde mettait tant de pression sur elle.


-Comment ça quelques semaines, je ne suis peut-être pas l'un des ces brillants scientifiques mais je sais que la maladie d'Alzheimer évolue en plusieurs années, dit Jack.


-C'est la deuxième différence. Ceci est un poison colonel, je ne vois pas qui irait utiliser une toxine qui tue les gens au bout de plusieurs années.


-Mais vous avez bien une piste docteur ? Demanda Hammond, voyant que les deux n'arriveraient à rien.


-Et bien ...


-Doc????


-Doucement Jack ! Intima Daniel et Jack lui jeta un regard si méchant que Daniel se fit tout petit dans son fauteuil.


-Et bien… j'ai bien une solution, mais je ne suis pas sûre qu'elle nous mène à quelque chose et je ne pense pas que vous l'acceptiez mon général.

-S'il y ne serait-ce qu'un moyen de sauver Carter on le tentera doc! Faillit crier Jack en se retenant au dernier moment et se contentant d'appuyer fortement sa phrase.


-N'est-ce pas mon général ? Demanda t il ensuite au général.


-Colonel, il y a des moyens que nous ne pouvons accepter, laissez d'abord le docteur exposer son idée, réprimanda Hammond.


-A quoi pensiez-vous docteur Fraiser ? Demanda Teal'c.


-Et bien ... si je pouvais autopsier une des ces bêtes... toute espèce qui produit du poison à une glande à poison, et généralement elle à un élément naturel dans son corps qui lui permet de se protéger contre ce même poison en cas d'insémination... avec ces deux éléments, je pourrais peut-être synthétiser un remède.


-Mon général, sur la planète il y a plein de cadavres. Il suffirait que nous allions en chercher, avança Jack aussitôt que Janet eut terminé.


-Malheureusement la porte à été endommagée Jack, et le seul spécimen que nous ayons est vivant, répondit Daniel d'un air désolé.


-Et bien rien de plus simple, insista Jack.


-Expliquez-vous colonel, ordonna Hammond.


-Il suffit de le tuer !


Jack avait dit ça sans forme de plaisanterie, il était totalement sérieux et son regard haineux laissait entendre qu'il n'accepterait pas d'autre option.


-Colonel !!!


-Quoi mon général ? C'est ridicule de comparer la vie de cet animal à celle de Carter ! Continua Jack en élevant la voix.


-Jack, cette chose semble douée d'intelligence, pratiquement comme notre chimpanzé, si pas plus, intervint Daniel.


-Alors vous préférez un singe extra-terrestre à Carter ? Vous oubliez que sans elle nous ne serions pas tous ici à discuter ? S'emporta Jack.


-Colonel, nous n'envisagerons cette possibilité qu'en dernier recours, et tant que vous serez colonel et moi général, personne ne tuera un être intelligent dans ma base. Est-ce que c'est clair ?


Jack ne répondit pas et se contenta de baisser le regard, sa veine sur le front était gonflée de colère.


-Est-ce que c'est bien clair colonel ?


-Comme du cristal mon général, répondit Jack en gardant sa tête basse.


-Général Hammond, je suis de l'avis de O'Neill. Plus nous attendrons et plus le major Carter sera en danger, ces choses nous ont attaqués, ce sont des prédateurs et rien d'autre, il serait indigne de risquer la vie du major Carter pour elles.


-Votre remarque à été retenue Teal'c.


Hammond aussi semblait sur les nerfs, il avait les poings serrés et tous deux posés sur la table.


-Mon général, ce que Teal'c voulait dire...


-Colonel, je n'ai encore besoin de personne pour traduire, je sais ce que voulait dire Teal'c et je vous ai déjà donné mes ordres.


Jack se leva aussitôt, suivit par Hammond.


-Colonel, asseyez-vous immédiatement, hurla t il mais Jack soutint son regard.


-Mon général, ça serait aussi criminel de suivre de tels ordres que de les donner.


-Jack, ne dépassez pas les bornes, asseyez-vous avant que je ne me voie contraint de vous relever de vos fonctions.


Les deux hommes se regardaient, tous deux étaient dans une colère noire et l'un comme l'autre semblait se comprendre mutuellement.


-Hum, mon général si je peux me permettre… on peut montrer à Jack ce que cette bête peut faire, je suis convaincu qu'avec toute la volonté du monde il ne pourra pas souhaiter sa mort.


Tous deux regardèrent Daniel avant de se rasseoir.



Quelques minutes plus tard.



Jack et Hammond s'étaient tous deux calmés, ils s'asseyaient et attendaient la fameuse bête, qui fit bientôt son entrée en volant devant un airman qui tenait une laisse accrochée à son cou.


-Docteur Jackson, j'avais demandé à ce que cet animal reste en cage, dit Hammond en recommençant à s'énerver.


-Autant l'achever et lui éviter de souffrir, murmura Jack, mais Hammond l'entendit et lui lança un regard assassin.


-Regardez ! Ordonna Daniel vers les deux hommes.


Il prit un petit biscuit dans sa poche et commença à l'agiter de gauche à droite, le petit animal faisait suivre son bec vers la direction que prenait le petit biscuit.


-Ca Daniel, même une tortue peut le faire..., dit Jack toujours pas convaincu.


-Attendez Jack, regardez ça... je lui donne le biscuit toujours enveloppé et je ne lui ai montré comment l'ouvrir qu'une seule fois...


Il mit le petit biscuit sur la table et le petit oiseau se précipita dessus, il déchira intelligemment le bout du paquet tout en maintenant le biscuit sur la table avec son bec et bientôt, il était entrain de le déguster.


-Vous voyez ? Se complimenta Daniel, tous les yeux regardaient ce petit animal avec étonnement sauf Teal'c qui ne trouvait rien d'étonnant à ça et Jack qui le regardait avec haine.

-A mon tour d'essayer, dit-il soudainement, Daniel le regarda lui faisant comprendre qu'il ne voyait pas comment.


-Airman, apportez-moi un verre d'eau, ordonna t il à l'airman qui se tenait près de la porte, qui s'exécuta.


Lorsque celui-ci fut suffisament près de lui, Jack se leva saisit son pistolet et balança le pauvre soldat a terre se demandant encore ce qu'il se passait. Ensuite Jack chargea son arme et visa l'animal. Il avait fait tous ces gestes en quelques secondes, avec des mouvements très fluides mettant en pratique son entraînement.


-Colonel !!!! S'écria Janet apeurée, elle se trouvait juste en face de l'oiseau et donc du pistolet.


-Colonel, je vous donne l'ordre de poser immédiatement cette arme, dit Hammond aussi choqué que les autres par l'attitude de Jack.


-Ecartez-vous s'il vous plait doc, se contenta de dire Jack en maintenant son calme et pointant toujours son arme vers le petit animal qui, apeuré, recula le plus possible, mais sa laisse le gardait prisonnier.


Janet ne se fit pas prier pour dégager du champ de tir de Jack.


-Colonel, je ne le répéterai pas...


Avant même qu'Hammond ait fini sa phrase Jack avait ouvert le feu et déposé son arme fumante sur la table de briefing. L'oiseau gisait là, agonisant, vivant sans doute les dernières secondes de son existence. Tout le monde le regardait se vider de son sang sans agir, et même s’ils avaient agit, ils n'auraient rien pu faire.


-Colonel, j'espère que vous vous rendez compte de l'énorme erreur que vous venez de commettre ? Questionna Hammond toujours aussi choqué.


-Parfaitement mon général, je viens de sauver la vie de Carter... et avec tout le respect que je vous dois, il serait stupide de ne pas en profiter.


-Jack, vous ne vous rendez pas compte que vous venez de commettre un meurtre ? S'indigna Daniel.


-Je vous en prie Daniel, épargnez-moi votre sermon à deux balles, ma conscience est nettement plus tranquille en sachant que cette chose va être dépecée dans pas très longtemps, répondit Jack sans aucune trace d'émotion.


-Pourtant elle était intelligente, vous l'avez vu comme nous tous ici, insista Daniel.


-Si ces choses étaient vraiment intelligentes elles auraient réfléchis avant de tirer sur Carter, et encore plus avant de nous accompagner ! Moi si j'empoisonnais un français, j'éviterai d'aller en France ... ça c'est de l'intelligence et encore c'est un minimum, répliqua Jack toujours aussi calmement


Il était toujours debout lui et Janet tandis que les autres étaient tous assis et le regardaient.


-Colonel, vous savez que je ne peux laisser passer un tel comportement, vous êtes relevé de vos fonctions jusqu'à nouvel ordre. Néanmoins vous avez raison sur une chose, il serait stupide de ne pas profiter de votre erreur. Docteur, faites cette autopsie dont vous aviez besoin, quant à vous Teal'c, veuillez escorter le colonel O'Neill en cellule pour la nuit, dit calmement Hammond en se levant, cependant ses propos n'étonnèrent personne.


Teal'c consulta Jack du regard qui lui fit un signe de la tête et se dirigea vers la porte, juste avant de la franchir, il se retourna.


-Mon général, si j'avais le choix, je referais la même "erreur" sans hésiter.





Cellule de Jack (quelques heures plus tard)




Daniel sortit sa carte de sa poche et la montra à l'airman avant que celui-ci ne s'efface pour le laisser passer. Il alla directement vers la seule cellule occupée, celle de Jack. Il le trouva en train de faire un smiley sur l'objectif de la caméra.


-Jack ?


-Daniel ? Répondit Jack d'une voix occupée en achevant son oeuvre.


-Qu'est-ce que vous faites ? Demanda Daniel devant l'évidence.


-Et bien, je me suis dis que les gars de la surveillance vidéo devaient s'embêter franchement... alors j'ai décidé de leur donner un peu de divertissement, répondit Jack en descendant de son lit et regardant Daniel qui venait d'entrer avant que le garde ne referme la cellule.


-C'est stupide ce que vous avez fait, dit immédiatement Daniel sans s'occuper de l'air malheureux de Jack.


-Ne soyez pas égoïste Daniel, ces pauvres gars ont besoin de ...


-Je ne parle pas de ça, Jack ! Vous avez tué un être intelligent de sang froid, s'emporta Daniel.


-Pour moi il n'était rien de plus qu'un poulet mutant, dit Jack sarcastiquement.


-Jack, soyez un peu sérieux, imaginez que vous vous retrouviez à sa place..., intima Daniel.


-Tout d'abord j'oserai pas me montrer avec la tête que j'aurais....


-Jack!!!! nous aurions pu apprendre des tas de choses grâce à cet animal...


Cette fois, Jack regagna son sérieux et se leva pour fixer Daniel dans les yeux.


-Ecoutez-moi bien Daniel, je suis désolé que ce poulet ait du mourir, mais si c'était le seul moyen de sauver Carter, je décimerai même toute sa race. J'espère avoir été clair.


Il restait là, la respiration rapide à contempler Daniel qui lui ne disait rien et était tout simplement choqué par ses propos.


-Jack, les sentiments que vous avez pour Sam ne peuvent justifier....


-J'aurai fait pareil si vous aviez été à sa place Daniel.


Coupa Jack violemment.


-J'espère bien, mais vous auriez pu attendre qu'on essaye d'abord autre chose...


-Vous avez entendu le docteur ? Elle n'en a plus que pour quelques semaines, et je refuse de perdre un membre de mon équipe pour un vulgaire poulet sans plumes, s'énerva Jack


Daniel le regarda, il savait que ça ne mènerait à rien mais il ne pouvait s'empêcher de protester.


-Mais ...


-Désolé Daniel, mais j'ai des priorités et la première est....


-Sam ? Demanda Daniel en lui coupant la parole.


-Pour le moment oui, répondit Jack en s'allongeant sur le petit lit signifiant que la discussion était close.





Lendemain matin – bureau du général Hammond



-Mon général ! Salua Jack en entrant dans le bureau et refermant la porte derrière lui.


-Colonel O'Neill ! Dit Hammond en relevant sa tête de sa paperasse et regardant Jack fixement, sur son visage se lisait colère et amertume. Jack comprenait et ne fit aucun commentaire.


-Jack ! Dit-il finalement, replongeant sa tête dans sa paperasse et sortant un papier.


-Oui monsieur ..., répondit Jack.


-Vous vous rendez bien compte que je ne peux couvrir ce que vous avez fait hier. Nous avons beaucoup d'ennemis qui cherchent des excuses pour nous faire tomber et je ne suis pas prêt de la leur fournir parce que l'un de mes hommes à agit sans réfléchir.


-Oui, monsieur, dit encore Jack qui comprenait la position d'Hammond.


-Mais enfin nom de dieu, que pensiez-vous en tirant sur cet animal ? Vous ne savez même pas si ça va sauver le major Carter.


-Non mon général, mais je veux savoir que j'ai fait mon possible, répondit Jack


Hammond le considéra encore un moment, soupira et lui tendit la feuille.


-Voici la lettre vous relevant de vos fonctions pour un temps indéterminé, je verrai ce que je peux faire pour le rendre le plus court possible. Je suis désolé d'avoir à faire ça, Jack, mais vous êtes le seul à blâmer pour cette mise à pied.


-Oui mon général, merci monsieur.


-Prenez ces quelques jours pour réfléchir Jack, je ne serai pas toujours là, et un autre ne tolérera pas la moitié de ce que je tolère à votre sujet... je pense que cela vous à été démontré avec Bauwer. Réfléchissez bien à ce que vous voulez faire de votre vie, et à l'avenir, avant de faire une chose aussi bête pensez plus loin que votre nez, est-ce que c'est clair ?


-Très clair mon général, répondit Jack.


-Alors vous pouvez disposer.


-Pardon mon général, mais puis-je savoir où se trouve le major Carter? Je suis passé la voir et elle n'est pas dans sa chambre, demanda Jack se disant que c'était sans doute le bon moment, il avait retenu la question depuis le début de leur conversation.


-Je vous avais demandé de venir directement me voir, mais passons. Le major Carter est rentrée chez elle, le docteur Fraiser pense que un séjour dans un milieu personnel ralentira la progression du poison lui laissant plus de temps pour chercher l'antidote, répondit Hammond.


-Merci mon général, dit Jack en s'empressant de sortir


Le général resta là, à fixer la porte que venait d'emprunter Jack, avec un léger sourire sur les lèvres.





Domicile du Major Carter - 18h30



Jack avança dans la maison, il y avait plein de gens habillés de blouses de docteur qui se bousculaient à l'intérieur et franchement, ça commençait à l'agacer.


-Ah doc, vous voilà enfin... pourriez-vous me dire ce que trafiquent tous ces guignols ? Demanda t il en apercevant Janet discutant avec un autre clown en blouse blanche.


-Ils sont ici pour le confort du major Carter, il n'est pas facile de s'occuper d'un malade dans un endroit qui n'est pas conçu pour, répondit Janet en faisant signe à l'autre qu'elle n'avait plus besoin de lui.


-Mais dans ce cas, pourquoi l'avoir sorti de la base ?


-Je pense que tout objet pouvant lui rappeler quelque chose lui permettra de gagner quelques heures voir jours de plus à vivre, dit Janet en baissant la voix involontairement.


-Et vous pensez que si vous laissez faire ces clowns, elle retrouvera ne serait-ce que sa garde robe dans l'état ou elle était ? Demanda Jack devant le manque de tact visible de Janet.


-Et bien colonel, il n'y a pas d'autres moyens. Le major Carter ne peut rester seule dans cette maison... elle a besoin de soins constants et ces hommes nous ont été imposés par l'air force.


-Pourquoi ne pas vous occuper d'elle vous-même ? Demanda Jack en haussant le ton.


-Colonel, pensez-vous vraiment que Sam soit ma seule patiente ? La base compte sur moi, j'ai des équipes à examiner, croyez-moi son sort me préoccupe autant que vous... et je dois encore travailler sur cet animal que vous m'avez... fourni pour trouver un antidote, répondit Janet aussi énervée que lui.


-Bon d'accord doc, je suis désolé... mais ce n'est certainement pas en laissant ces guignols ici que vous allez aider Carter, et je sais que vous le savez.


-Oui colonel, je le sais, mais je n'ai pas d'autres options.


-Reprenez-là à la base, dit Jack impérativement.


-J'ai reçu des ordres colonel et en plus ça....


-Et bien vous venez d'en recevoir de nouveaux, vous allez ramener Carter à la base... je suis déjà dans l'eau, autant me noyer, plaisanta Jack.


-Ce n'est certainement pas en vous mettant dans de telles situations que vous allez aider Sam mon colonel, je préférerais la laisser avec ces "guignols" comme vous dites, plutôt que de l'emmener à la base. Cela ne fera que lui donner l'impression d'être emprisonnée et tout là-bas lui serait hostile. Mais j'ai une autre proposition, dit Janet hésitante.


-Quoi doc ? C'est une manie chez vous d'hésiter avant de proposer de bonnes idées ou quoi ?


-Et bien, puisque vous semblez pressé de vous achever, vous pourriez renvoyer ces hommes. Vous devriez rester ici et faire ce qu'ils auraient fait, à ce que je sache vous êtes mis à pied donc ça ne devrait pas poser de problèmes... en plus, aussi incroyable que cela soit, elle semble, avoir un souvenir de vous, très futile certes, mais il est présent. C'est la meilleure solution qui s'offre à nous en ce moment.


Jack la regarda un moment en faisant une moue typique, puis il daigna enfin parler.


-Doc, vous avez de la fièvre ? Vous n’êtes pas sérieuse ? Demanda t il paniqué.


-Si colonel, à vrai dire j'y pensais déjà depuis le début... Vous êtes probablement l'une des personnes qui la connaissent le mieux, et elle ne semble ne se souvenir que de vous, enfin d'O'Neill, mais elle ne mettra pas longtemps à se rendre compte que vous êtes la même personne. Elle se sent proche de vous... bref, personne n'est mieux placé que vous pour l'aider, et puisque vous êtes allé déjà si loin...


-Très bien, ça suffit inutile de me rabâcher la mort de ce poulet..., coupa Jack en collant ses mains dans ses poches.


-Parfait, je m'occupe de dire au-revoir à ces messieurs, allez retrouver Sam. Elle est à l'arrière de la maison, dit Janet en souriant d'un sourire brillant à Jack tandis qu'elle s'éloignait pour renvoyer les "médecins".


Sam était assise dans une chaise à bascule, une couverture était posée sur ses genoux et elle se balançait lentement.


-Vous comptez rester longtemps comme ça à m'observer, ou vous allez venir me tenir compagnie ? Demanda t elle en sentant une présence derrière elle.


-Vous proposez à n'importe qui de venir vous tenir compagnie comme ça ? dit Jack en passant a côté d'elle, balançant la chaise de Sam inconsciemment au passage et allant s'asseoir sur un petit tabouret un peu en faced'elle.


-Vous n'êtes pas n'importe qui pour moi... ce n'est pas parce que je ne me souviens plus totalement de...


-Ce n'est pas ce que je voulais dire, s'excusa immédiatement Jack.


-Je sais, maintenant chut et regardez ce magnifique spectacle, ordonna Sam


Jack tiqua un peu à l'ordre. Quelle ironie se dit-il. Jack la regarda tandis qu'elle observait le coucher de soleil, toute cette magnifique lumière orangée qui se reflétait sur son visage ainsi que dans le fond de ses yeux.


Elle semblait complètement différente sans cette barrière qui lui interdisait d'être entièrement à l'aise en sa présence.


Plus il la contemplait, plus il se détendait lui-même. Il lui enviait un peu son insouciance, son ignorance et tout ce qui était positif dans cette fichue maladie ou quoi que ça soit.


-Je préfère largement le lever au coucher...., dit Sam faisant remarquer à Jack à quel point même sa voix resplendissait de lumière et de tranquillité.


- Quoi ? Demanda Jack qui était un peu largué.


-Le soleil, je préfère le lever... je trouve que c'est plus magique, plus miraculeux. Le coucher est tout aussi beau, mais il lui manque ce mystère que seul le lever possède.


Jack ne répondit pas, il tourna la tête et regarda le coucher à son tour, le soleil était maintenant derrière des nuages, ce qui permettait de le regarder sans être éblouit. La lumière orangée typique fonçait de plus en plus, influençant en même temps la couleur des nuages.


Sam regardait Jack à son tour, ses traits étaient détendus, mais son regard était sombre, triste en quelque sorte. Il lui paraissait si fort, une véritable muraille, mais d'un autre côté, il lui semblait prêt à se briser en mille morceaux.


-Pourquoi semblez-vous si triste ? Demanda t elle malgré elle.


-Qu'est-ce qui vous dis que je le suis ? Questionna Jack à son tour.


-Je le vois, répondit-elle tout simplement.


-Vous... c'est vous qui m'inquiétez, dit Jack en choisissant bien ses mots.


-Pourquoi? A cause de ma maladie ?


-Oui, le doc vous a expliqué ? Demanda Jack soulagé.


-Vous voulez parler de Janet ? Oui elle m'a dit, je suis tout à fait consciente que je peux mourir d'ici deux semaines comme dans trois mois...


-Et que pensez-vous de jamais ? Proposa Jack gentiment.


-Il vaut mieux ne pas se faire trop d'illusions. Je souhaite seulement retrouver la mémoire avant de mourir, histoire de savoir ce que je rate.


-Vous pourriez regretter ce que vous ratez, êtes vous sûre que si vous deviez mourir vous aimeriez savoir ce que vous ratez ?


Elle ne répondit pas, il le fit à sa place.


-Mais de toute façon ça n'a aucune espèce d'importance puisque vous n'allez pas mourir.


Il était si convaincant, elle aurait tellement souhaité le croire.


-Pouvez-vous me le promettre ? Demanda t elle


Il ne s'attendait pas à cette question, que pouvait-il bien lui répondre ? Il détourna la tête pour regarder le dernier rayon de soleil disparaître laissant place à la pénombre.


-Je ...


Il fut coupé par la porte s'ouvrant, c'était Janet.


-Jack, je dois y aller. Cassandra m'attend. Prenez bien soin de notre malade, toutes les indications sont sur la table. Je vous appellerai demain matin pour avoir des nouvelles.


-Très bien d... Janet, embrassez Cassy pour moi et à demain.


Janet sourit à Jack, embrassa Sam en lui disant de tenir bon et partit.


-Ou sont tous les gens qui étaient ici ? Demanda Sam en regardant tout autour d'elle.


-Vous parlez de ces guignols ? Répondit Jack et Sam sourit.


-Je me disais pareil en pensant à eux ! Répondit-elle.


-Et bien je vous ai sauvé la vie en les virant d'ici. Ils n'y avaient pas leur place, ce qui veut dire que je vais rester avec vous...


Un flash revint à la mémoire de Sam, un homme... le même que celui qui l'avait rattrapée lorsque l'objet lui avait transpercé le ventre, mais quelque chose avait changé, ce n'était pas le même flash que la première fois... elle n'arrivait seulement pas à savoir ce que c'était.


-Carter, ça va? Demanda Jack en oubliant d'appeler Sam par son prénom, il ne s'était toujours pas habitué à cette proximité.


-C'était vous ! Dit Sam pour unique réponse.


-Oui, je sais qu'on peut faire mieux dans le style superman, mais oui c'est moi qui ai viré ces...


-Sur la planète... c'était vous, n'est-ce pas ? Coupa Sam.


-La planète? Que vous rappelez-vous ? Questionna Jack aussitôt.


-Un cercle, derrière moi... puis un petit objet, comme... comme une aiguille... Ahhh


Elle s'écroula et Jack la rattrapa encore de justesse comme sur la planète, il la déposa gentiment sur le sol et lui maintint la tête à terre jusqu'à ce que sa respiration redevienne calme et posée.


-Sam, vous allez bien ? Demanda t il.


-Je oui ça va, je me sens juste un peu faible... je crois que je ferai mieux de m'allonger.


-Où est votre chambre ? Demanda Jack.


-Là-bas ! Indiqua Sam automatiquement, Jack sourit...


Janet avait dit que c'était avec de petits souvenirs comme ceux-là qu'elle progresserait. Il la souleva avec douceur dans ses bras et se dirigea dans la direction de sa chambre, il ouvrit la porte à l'aide du pied et alla déposer Sam sur le lit, il lui enleva ensuite ses chaussures et la mit doucement sous les couvertures.


-Jack ? Appela-t-elle dès qu'il s'éloigna un peu.


-Oui ? Répondit immédiatement celui-ci.


-Je... non rien, se résolu-t-elle encore, il soupira un peu et ouvrit la porte.


-Vous en faites pas Sam, je ne vais nulle part, reposez-vous bien et à demain.


Elle acquiesça de la tête en signe positif et ferma les yeux. Jack la regarda un petit moment tandis qu'elle s'endormait. Il revoyait encore toute la lumière du soleil couchant sur son visage maintenant complètement calme, il soupira plus fort, secoua la tête, éteignit la lumière et referma doucement la porte derrière lui.





Le lendemain matin.



Sam repoussa légèrement la lourde porte de la cuisine, il y régnait une bonne odeur de pancakes. Elle parcourut toute la cuisine des yeux sans voir personne et commença à paniquer. Il y avait encore quelques pancakes sur le feu. Soudainement la tête de Jack apparut de derrière la table, avec un carton de jus d'orange, Sam ne put s'empêcher de sursauter.


-Salut Sam, désolé de vous avoir fait peur... mais le jus d'orange n'est bon que lorsqu'il est bien secoué, dit-il avec un énorme sourire


Sam le lui rendit en se tirant une chaise et s'asseyant.


-Bonjour Jack, secoué à ce point là, votre jus d'orange doit valoir de l'or non ? Répondit-elle en souriant, la migraine qui l'avait amené à la recherche d'aspirine disparaissait lentement.


-C'est pas gentil de vous moquer de mon jus d'orange, vous savez que je l'ai fait moi-même ? Demanda t il.


-Jack, ce jus d'orange est encore dans son carton... vous auriez pu le verser avant de me mentir, dit Sam avec un plus gros sourire.


-Oui, le carton c'est ce qui m'a donné le plus de mal à faire..., marmonna Jack en déposant une assiette de pancakes devant Sam, elle lui fit un merci des yeux.


-C'est très gentil à vous Jack...


-Je ne veux pas de "mais je n'ai pas très faim", pour une fois que je cuisine pour vous, profitez-en, et je ne veux plus revoir ces pancakes, ils sont si laids ! Dit Jack en faisant un fausse grimace de dégoût


Sam sourit et y goûta, aussitôt son visage s'alluma, elle semblait aimer.


-Pourquoi dites-vous que vous que pour une fois que vous cuisinez, je devrais manger. Vous n'avez jamais cuisiné pour moi ? Demanda Sam en plongeant son regard dans son assiette de pancakes.


-Ils sont pas beaux mes pancakes, alors pourquoi les regardez-vous ? Seriez-vous mal à l'aise ? Demanda Jack lui même avec une voix mal assurée en s'asseyant et regardant lui aussi ses pancakes.


-Et bien pour être totalement honnête avec vous, j'en ai parlé avec Janet et j'aimerai savoir si vous et moi ....


Elle fût interrompue par le téléphone qui sonnait, elle faillit lui dire de ne pas répondre, mais il avait déjà bondit. Elle le regardait, il avait répondu au téléphone chez elle ! D’un autre coté, elle était malade et c'était sûrement normal. Elle le continuait de le regarder à travers les carreaux de la porte de la cuisine et vit ses traits changer, tout d'abord inquiets, puis colériques et elle sentit en elle-même une petite lumière s'éteindre tandis que Jack s'énervait de plus en plus sur la personne de l'autre côté du fil.


Il revint bientôt dans la cuisine et ils se regardèrent brièvement. Sam sentit que sa question allait encore rester sans réponse un petit moment.


-Qu'est-ce qui vous mets dans cet état ? Demanda t elle en changeant de sujet.


-Et bien... il y a des gens du gouvernement qui veulent ralentir les recherches pour votre antidote..., dit Jack en colère, fourrant ses mains dans ses poches.


-Oh, et bien tant pis... je vous l'ai déjà dit, tout ce que j'espère c'est retrouver la mémoire avant de mourir, je suis préparé au reste, dit Sam, mais Jack sentait une contradiction, elle ne voulait pas mourir, mais comme elle l'avait dit elle y était prête.


-Les salopards ont brûlé le corps de la bête qui vous avait contaminée, grâce à son autopsie nous aurions pu trouver un remède...


Les muscles de Jack se contractaient indiquant une intense colère, il se maitrisait néanmoins et Sam semblait savoir que c'était uniquement à cause de sa présence.


-Jack je vous ai dis que...


-Vous étiez prête à mourir, je sais, mais pas moi, je vous ai dis que vous n'alliez pas mourir et je ferai ce qu'il faudra pour... tout ce qu'il faudra.


Ils se regardèrent dans les yeux, elle n'ajouta plus rien et se leva seulement de sa chaise, elle s'approcha de lui et lui tendit la main, il la considéra quelques secondes avant de la prendre. Elle lui sourit et l'entraîna vers le jardin, où le soleil brillait déjà.







Trois semaines plus tard.



-Nous avons bien rigolé dans ces moments là Teal'c et moi, j'ai été jusqu'à corriger Daniel dans son latin... si seulement vous aviez pu voir la tête qu'il faisait..., dit Jack en s'élançant dans une nouvelle crise de rires.


-Ma pauvre Sam, Jack doit vous rabâcher les oreilles avec des histoires semblables pendant des journées entières... comment faites-vous pour résister ? Critiqua Daniel qui se sentait visé.


-Oh je ne résiste pas Daniel, je me laisse aller à rire, répondit Sam sarcastiquement avec un énorme sourire.


-Oh mon dieu ! En plus, il vous a contaminé avec son humour... je vous plains sincèrement, insista Daniel tandis que tout le monde riait.


Tout SG-1 plus le général Hammond, Cassandra et le docteur Fraiser avaient étés invités par Jack et Sam, qui n'était plus du tout fatiguée, ce qui indiquait la terminaison de sa maladie. En effet, Janet avait annoncé que plus elle irait mal plus elle serait forte, chose complètement illogique, mais ce poison semblait agir comme un stimulant. La chose qui tuerait Sam ne serait pas le poison en lui-même, mais sans doute une crise cardiaque.


-Taisez-vous Daniel, vous allez contaminer cette table avec votre bêtise, dit Jack pour énerver Daniel, c'était son passe temps favori.


-Daniel, ne vous laissez pas avoir, Jack ne cherche qu'à vous mettre hors de vous, glissa Sam en chuchotant vers Daniel, puis elle jeta un petit sourire angélique dans la direction de Jack.


-Traîtresse, voilà ce que tu es ! Dit Jack faignant le blessé et se levant pour aller chercher le dessert.


Leur relation avait beaucoup évoluée, il y avait maintenant une plus grande intimité entre eux. Le général Hammond ne semblait pas s'en inquiéter et tout le monde s'y était habitués.


-Non Jack, vous restez ici. Le dessert est une tâche exclusivement réservée aux femmes, Sam et moi allons nous en charger, intervint Janet


Il obéit et les deux jeunes femmes se levèrent tandis que Jack appelait Cassy pour qu'elle vienne près de lui.


-Daniel, qu'est-ce que vous attendez, vous n'avez pas entendu ? Rattrapez-les, taquina Jack en chatouillant Cassandra pour qu'elle rigole.


-Colonel O'Neill, comment va le moral du Major Carter ? Demanda Teal'c, qui ne perdait jamais le nord.


-Je savais que nous devions y arriver, soupira Jack.


-Son moral est très bon... mais pour être franc avec vous ce n'est pas ça qui m'inquiète vraiment. J'aimerai qu'on me mette ce Kinsey sous la main et vous verriez ce qu'est un meurtre, continua t il avec colère.


-Jack, vous ne devez pas penser ça... Cassy, ma chérie, tu veux bien aller regarder un peu la télé ? Intervint Daniel


Cassandra soupira mais descendit des genoux de Jack et se dirigea vers le salon.


-Alors dites-moi, comment je devrais réfléchir ? Ils ont enlevé la seule chance qu'avait Sam de guérir... ils ont dû conserver des traces de ce poulet... et croyez-moi, je les aurais coûte que coûte, continua Jack en s'emportant.


-Colonel… Jack, je ne peux que vous comprendre, Je me suis dis la même chose moi aussi... mais il semblerait que cet animal ne soit pas la seule chance qu'avait le major Carter, dit Hammond avec calme.


-Comment ça ?


-Le docteur Fraiser et Daniel Jackson ont pensé que si l'homme était naturellement immunisé, il avait une protéine quelconque dans son organisme qui pourrait sauver le major Carter, répondit Teal'c.


-Vous plaisantez ? Et vous ne nous dites ça que maintenant ? S'écria Jack rempli de joie.


-Et bien, nous voulions attendre un peu pour éviter une nouvelle déception à Sam, dit Daniel.


-Donc vous voulez dire que vous avez l'anti-dote ? Demanda Jack.


-Théoriquement oui, nous l'avons testé sur un rat femelle et il marche. Il ne nous reste plus qu'à le synthétiser et une équipe y travaille en ce moment, répondit Daniel encore une fois et les deux hommes se sourirent.


-Quand dois-je amener Carter ? Demanda Jack enthousiaste.


-Pas encore colonel, je ne sais pas ce qu'il y a dans cette maison, mais le docteur Fraiser pense qu'elle n'aurait même pas du vivre si longtemps. Vous restez ici avec elle et le docteur Jackson vous apportera l'anti-dote ici même, dès que possible, dit Hammond


-Très bien, mais dès qu'il est prêt je le veux ici, même s’il est trois heures du matin ! Est-ce clair Daniel ?





Cuisine.



-Donc je vais pouvoir guérir ? Demanda Sam à Janet avec scepticisme.


-Oui Sam, le docteur Jackson apportera le remède dès qu'il sera prêt, répondit Janet.


-C'est super, se réjouit Sam.


-Vous n'avez pas l'air convaincue...


-Non, ce n'est pas ça... je sais que vous me dites la vérité... mais je ne suis plus si sûre de vouloir retrouver ma vie, dit Sam avec tristesse dans la voix.


-Comment cela ????


-Et bien... vous savez, j'ai des bribes de mémoire, je suis major et Jack est mon colonel, voilà pourquoi il n'y a jamais rien eu entre nous, et avec ce remède ça veut dire retour aux racines.


-Mais sans, ça veut dire la mort Sam... vous pourrez toujours trouver une solution pour vos sentiments...


-Comme de les cacher ? Non Janet, il n'y aura aucune solution, nous serons de nouveau les mêmes, major et colonel, plus aucun sentiment.


Ses yeux s'humidifiaient, elle parlait doucement mais avec conscience, apparemment elle y avait beaucoup pensé.


-Sam, il s'est passé quelque chose entre vous pendant ses quatre dernières semaines ? Demanda Janet.


-Oh non, il est trop... gentleman pour profiter de moi. Nous avons agi comme les meilleurs amis du monde, quoi qu'il y ait entre nous ça n'a fait que se renforcer pendant ces dernières semaines, et revenir tout au début... je ne pourrais pas Janet.


-Sam...


-Non écoutez-moi. Pendant tout ce temps j'étais bien, il n'y a rien eu de sexuel, ni même d'amoureux... je ne pense pas que je pourrai le regarder et lui déballer un "je t'aime", c'est plus complexe entre nous. Il ne pourrait pas non plus me le dire... malgré tout, nous savons ce que nous sommes l'un pour l'autre.

Mais Janet, nous sommes militaires et ça... ça, c'est la seule chose qui ne changera jamais.


Elle prit ensuite la salade de fruit qui était posée sur la table et retourna dans la salle à manger, passant à côté de Janet qui comprit que la discussion était close.






Plus tard.



-Jack, Jack réveilles-toi !!! Cria Sam en se ruant sur le corps endormi de Jack.


-Hein, Sam ... Sam qu'est-ce que tu fais pour l'amour du ciel ? Demanda Jack en se réveillant à moitié.


-Allez, debout faignant... j'ai quelque chose à te montrer, continua Sam enthousiaste.


-Et bien ça attendra le matin..., grogna Jack en replongeant la tête dans les couvertures, mais Sam les enleva aussitôt et les mis au pied du lit.


-Jack... c'est très important, lèves toi ! Dit-elle avec un voix plus sérieuse et plus dramatique, alors Jack bondit hors du lit en moins de deux secondes pendant que Sam éclatait de rire.


-Qu'est-ce qu'il y 'a de drôle ? Demanda Jack vexé.


-C'est incroyable, il suffit que je joue à la demoiselle en détresse et tu te jettes pratiquement à mes pieds..., remarqua Sam avec justesse.


Jack soupira exagérément et se redirigea vers son lit, mais Sam l'avait déjà saisi par le bras et l'emportait en courant.


-Sam, ça suffit, maintenant tu vas me lâcher..., criait Jack sans résultat


Quelque part, il était content de cetteintimité entre eux, intimité que le major Carter n'aurait jamais tolérée... mais d'autre part, il était désolé que ça ne soit pas avec le major qu'il avait cette proximité.


-Voilà, nous sommes arrivés, s'écria Sam en retirant les mains qu'elle avait mise devant son visage.


Il fit un tour des horizons et découvrit qu'il était dans le jardin de Sam, à l'arrière de la maison.


-Sam, quelle heure est-il ? Demanda t il.


-Six heures moins dix, juste à temps pour le lever...., répondit-elle mélancoliquement.


A l'horizon le soleil pointait timidement son nez, se reflétant dans la rosée du matin ce qui donnait au jardin une atmosphère magique. Jack remarqua qu'il était assis sur un drap qui avait sans doute été mis là par Sam.


-Sam, qu'est-ce que nous faisons dehors, ce n'est pas le moment de choper une..., commença Jack, mais elle lui intima le silence en plaçant son index sur ses lèvres et venant s'agenouiller devant lui de façon à être à sa hauteur.


-Tu sais, il y a quelques temps j'ai eu les premiers souvenirs du major Carter...


Jack essaya encore de parler, mais elle lui intima de nouveau le silence. Dans quelques jours, lorsque je serais guérie, nous redeviendrons des militaires avec tous les avantages et tous les inconvénients... Elle se pencha et déposa un petit baiser chaste sur les lèvres de Jack.


-Sam ...


Elle le fit taire en emprisonnant toute sa bouche entre ses deux lèvres...




-Nous allons retourner sur la scène à jouer le major Carter et le colonel O'Neill, de gentils soldats qui n'enfreignent aucune règle. Et encore, ça n'arrivera que si je survis jusque là...


-Tu vivras, je ne veux pas entendre ça...


-Pourtant tu vas l'entendre... je ne te demande pas la lune, j'ai juste envie de regarder ce lever de soleil avec toi, ni toi ni moi ne sommes des personnes avec les mots faciles... nous savons ce que nous devons savoir, tu ne pourrais rien me dire que je ne sais déjà et c'est réciproque, alors profites-en avant que je n'oublie comment on fait !!!


Jack se tût, il semblait réaliser que tout ce qu'elle disait était vrai. Entre eux, il n'était pas question de "je t'aime" sans cesse, ils savaient ce qu'ils avaient besoin de savoir et avec certitude.


Il la prit dans ses bras et l'allongea sur le drap, la fraîcheur de l'air se dissipait de plus en plus tandis que leurs corps se touchaient.


Ils firent l'amour là, tandis que le soleil se levait, aucun d'entre eux n'avait besoin de le regarder, ils savaient tous deux sa beauté, son incroyable puissance et sa douceur indescriptible.


L'horizon cédait sa couleur noire pour un orange très brun, chaque petite chose vivante sur la planète s'inclinait devant tant de beauté, et Jack et Sam se disaient avec leurs corps tout ce qu'ils ne pouvaient pas se dire avec les mots...


Ils étaient allongés là, tous deux, le soleil était maintenant à la moitié de son réveil, la couleur orange foncée faisait place au jaune orangé.


-C'est ...


-Le moment que tu préfères, je sais, coupa Jack en serrant sa compagne plus près contre lui.


-Tu sais Jack...


-Non, dis-moi.


-Rien n'est égal à tant de beauté...


-Sam ?


-Rien ne t'égalera jamais...


-Sam ?


-Mon soleil....


-Sam ??


Elle ne répondit pas, sa voix était déjà très faible, elle porta lentement sa main à son sein gauche et le serra très fort, elle se replia en position fœtale, la douleur était intense.


Finalement, elle comprit que c'était inutile, elle retira sa main et ouvrit grand ses yeux, des larmes se mirent aussitôt à en couler. Jack se mit à cheval sur elle et il commença un massage cardiaque, il criait des mots qu'elle ne pouvait entendre, mais comme elle l'avait déjà dis auparavant, il n'y avait rien qu'elle ne savait déjà.



Elle avait la plus belle vue de sa position, Jack en juxtaposition avec le soleil levant, le spectacle le plus beau qu'elle n’aurait jamais souhaité voir.


-Sam je t'en supplie, ne me quittes pas, restes avec moi !!!!!!!!


Elle sourit, cela devait arriver tôt ou tard, elle sentit malgré tout les lèvres de Jack sur les siennes pour un bouche à bouche, elle ne voulait pas.


-Sam, je....


Elle leva son doigt jusqu'à son visage pour le mettre sur ses lèvres, et lui intima silence, elle ne voulait pas qu'il le dise, pas dans ces conditions.


Sa main glissa lentement tandis que son cœur arrêtait de battre...


Jack voyait trouble, il ne savait plus quoi faire, il ne savait pas à quoi se rattraper, tout son monde s'écroulait... Il la prit dans ses bras et la serra aussi fort qu'il put, les premiers rayons de soleil vinrent les éclairer, les illuminant entièrement.


Jack tourna la tête au dernier moment, il aperçut Daniel qui avait déjà une petite bouteille avec une aiguille glissée dedans, il lui fit un simple signe de la tête et celui-ci comprit… il était arrivé trop tard.


Il s'approcha seulement de Jack qui venait d'allonger Sam sur le drap et lui fermait les yeux. Il lui posa la main sur l'épaule et Jack posa sa tête sur sa poitrine.


-Oh mon dieu Danny, je ne demandais pas grand chose... tout ce que je voulais...


Le tremblement de sa voix et les sanglots l'empêchèrent d'aller plus loin.


-Je sais, Jack ... je sais.





Fin




voilà ....


Surtout écrivez moi et dîtes moi ce que vous pensez de la fic ... merci!!!!



ndaga@brutele.be