Mise au point

 

 

Auteur : Thera

E-mail : Thera_holly@hotmail.com

Genre : romance, aventure...

Résumé : ba ! Lisez pour voir !

Disclaimer : Les personnages ainsi que la série sont la propriété de MGM, Showtime et Gekko.

Note de l’auteur : et bien comme d’habitude je remercie ceux qui m’ont envoyé des freebacks, ça fait toujours plaisir et c’est encourageant !

Je voudrais m’excuser auprès des mordus d’action car là, ça ne bouge pas trop, désolé mais avec moi c’est comme ça !

Maintenant à vous de jouez, passez la Porte et Bonne Lecture J

 

 

 

 

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Ils avaient pourtant essayé ! Oui ils avaient essayé ! Pour finalement arriver à la constatation d’un échec. Ils se croyaient pourtant entraîner pour ce genre de mission, ils pensaient avoir su jouer sur tous les tableaux sans rien laisser au hasard. Ils pensaient aussi pouvoir surmonter ce genre d’obstacle. S’étaient-ils autant trompés ? Après tout cela venait peut-être de l’autre, chacun se confortait dans cette pensée rassurante. La faute venait de l’autre ! aucun des deux n’avait su gérer la situation pour la surmonter. Et puis en fin de compte, arrivait, à nouveau, à grand galop cette amer déception. Il fallait désormais accepter, ils avaient échoué ! Mais c’était si douloureux que la haine et le méprit avaient finalement pris le dessus sur la possibilité de sauver ce qui aurait pu être sauvé. Ils avaient tant à se reprocher que cela avait peu à peu masqué la vraie nature des sentiments ou du moins ce qu’ils avaient pu ressentir passé un temps. Et aujourd’hui plus rien ne les réunissait pas même le souvenir de moments partagés. Tout avait été soigneusement effacé, oublié comme enfermé dans la boîte de Pandore ; et elle ne sera jamais rouverte. Trop de sang avait coulé !

Cela faisait maintenant 3 mois. Quand l’absence et le malheur résonnent à grands coups, 3 mois c’est long. Et pourtant c’est tellement cours ! Ils s’étaient séparés, il y a 3 mois quasiment jours pour jours. L’amour avait à nouveau fait deux malheureux de plus. Il les avait emmené dans son fabuleux tourbillon de passion pour les laisser finalement s’échouer seuls et encore plus désemparés. Ils s’étaient séparés car cette autre personne avait débarqué comme ça avec sa fille. Et les fondations que Jack et Sam avaient commencés à construire n’étaient pas à assez fortes pour surmonter ceci.

Chacun se répétait qu’ils avaient réellement essayé mais que leur seule volonté n’avait pas été suffisante. Y croyaient-ils seulement ? De toute façon le fait été là : cela n’avait pas marché comme ils le désiraient, et ils n’avaient plus la même vision d’un avenir commun. Les donnés étaient désormais différentes, et Jack avait d’autres responsabilités. Mais en fin de compte y avaient-ils mis toute la volonté nécessaire comme ils le prétendaient ?

Leur relation fut plus que passionnée pendant les premiers temps. Ils se ressourçaient chacun du corps de l’autre, de la présence de l’autre. Leur relation était alors très physique, ils avaient tout simplement besoin du contact. Mais ils avaient compris que si cela était seulement physique, cela n’aboutirait à rien. Alors ils avaient essayé d’avoir une relation comme tout autre couple. Tout fonctionnait pour le mieux, ils savaient rester discrets à la base mais dans leur intimité tout allait bien. Ils vivaient comme tout autre couple. Ils étaient heureux. Ils avaient su instaurer une relation hors du commun entre eux.

Puis " elle " avait passé la Porte depuis Edora, avec une petite fille et quelques autres habitants de sa planète. Leur planète se mourrait et ils avaient été contraints de l’abandonner, et de laisser derrière eux certains morts. Ils étaient venus se réfugier sur Terre. Le Général devait leur trouver une planète d’accueil. Entre temps, Laira et Jack avaient effectués leurs retrouvailles. Laira avait alors présenté sa fille Emma à Jack. Jack se voyait père à nouveau.

Chacun encore sous le choc avait encaissé tant bien que mal. Sam avait le plus de mal à accepter tout ça, elle se voyait déjà belle-mère et cette perceptive ne l’enchantait guère. Elle voulait être mère, pas autre chose. Sam était devenu très irritable, et jalouse. Les réfugiés d’Edora vivaient provisoirement à la base et Sam ne le supportait pas. Et puis Jack qui semblait se détourner d’elle. Elle n’en pouvait plus !

Alors le conflit avait éclaté entre Jack et Sam. D’accord il devait prendre ses responsabilités, mais qu’elle serait les conséquences de tout cela. Sam devait partager Jack avec une fillette qui n’était même pas la sienne, et avec Laira. Ce qui lui faisait mal c’est que quand elle les voyait tous les trois, ils formaient une famille, et ça comment l’accepter. Et elle, elle devenait quoi dans tout ça ?! Et comment expliquer tout ça à Jack, ils n’arrivaient même plus à se parler.

Alors après maintes prises de bec, injures et autres déchirures, ils s’étaient séparés. Cette séparation signait ainsi l’arrêt d’une période, d’un temps et l’arrêt d’une vie. Cette dure séparation impliquait que chacun devait sortir de la vie de l’autre.

Jack s’était juré que s’il quittait un jour l’armée se serait pour Sam. Ce fut sans Sam ! Mais avec Laira et son enfant. Avant que les réfugiés ne gagnent leur planète d’accueil, Jack avait pris la folle décision que Laira et Emma resteraient sur Terre avec lui. Il voulait désormais profiter de sa fille.

Jack partit donc de l’armée, sans que Hammond ne le retienne, comprenant ses motivations. Quant à Sam, même si peut-être au plus profond d’elle-même elle regrettait déjà son départ, elle ne se permit pas de le retenir. Elle n’en avait plus le droit. Quand elle avait appris son départ et l’entrée de Laira et d’Emma dans sa vie, Sam avait tout simplement été furieuse. Elle avait l’impression que Jack attendait qu’une seule chose la stabilité et qu’elle n’était pas capable de lui offrire. Elle avait l’impression fausse, certes, d’avoir été considéré comme une minette ( J ) avec qui il n’espérait qu’une aventure.

Ce départ, Jack le vécu mal, en même temps qu’il quittait le SGC, il tournait une page de sa propre histoire. Bien sûr une nouvelle vie l’attendait mais cela l’effrayait car ce n’était pas ce qu’il avait désiré. Il n’avait pas fait ce choix. Car il renonçait à un tas de chose auquel il tenait.

Il renonçait à son amitié si forte qui le liait à Teal’c et cela le touchait plus particulièrement. Mais il avait pris sa décision, et Teal’c comprenait. Et puis il regrettait aussi de ne pas avoir pu plus connaître Jonas. Quoiqu’il en soit il ne sentait plus la force de mener un combat qui le dépassait de plus en plus, et de jouer un rôle auprès de Sam. Sam et lui n’étaient plus ensemble, alors plus rien ne l’enchaînait à l’armée.

Il fallait qu’il s’y fasse, il devait maintenant s’occuper de sa toute récente " famille ". Sam et lui avaient eu leur chance, et après avoir franchi un si grand pas dans leur relation, il ne se sentait pas de revenir le supérieur ou encore l’ami. Et de toute façon, ils avaient été trop loin, ils ne pourraient retrouver aucune complicité. Et puis Sam ne le désirait probablement pas non plus.

 

Depuis chacun avait repris sa petite vie, tentant tant bien que mal de survivre avec les séquelles du passé. En ces trois mois de temps, ils ne s’étaient pas revu et ne comptaient plus se revoir. Ils s’étaient certes aperçus une fois dans un supermarché mais la foule les avaient éloignés du regard de l’autre. C’était mieux comme ça ! Jack avait désormais une autre vie.

Et puis le destin ou quelque chose comme ça s’en était mêlé et avait finalement conduit Sam devant cette maison. La maison de Jack.

Cette maison elle la connaissait bien, pour y avoir passé d’agréables moments… Elle secoua la tête pour chasser ses idées, en même temps qu’un triste sourire se dessina sur ses lèvres. Cela faisait quelques minutes qu’elle était à quelques mètres de la maison, elle s’était laissé emporter par les souvenirs de ces cinq derniers mois. Puis prenant son courage à deux mains, elle se décida enfin à traverser la rue. Elle poussa le petit portillon qui se mit à grincer et se dirigea vers la porte d’entrée. Arrivée devant cette dernière, elle prit une grande inspiration et sonna. Elle se mit ensuite à la contemplation de ses chaussures.

La porte s’ouvrit devant un Jack complètement stupéfait. Sam releva la tête, et ne pu s’empêcher de le trouver sexy.

S : salut !

J(encore sous le choc) : salut…

S : heu…je peux entrer ?

J : o…oui

Jack s’effaça pour la laisser rentrer. Sam se dirigea tout de suite vers le salon et pris place sur le canapé comme si elle avait quitté cette maison la veille. Elle ne pouvait s’empêcher de regarder tout autour d’elle, pour voir si cette maison avait pris l’empreinte de Laira, si elle y laissait sa touche d’impression. Jack sentait que Sam cherchait quelque chose. Comme s’il avait lu dans ses pensées, il anticipa le coup.

Jack : non elle n’est pas là !

Sam : oh !

Jack : pourquoi es tu ici ?

Jack n’y alla pas par quatre chemins. Il la questionna du regard. Pourquoi était-elle revenu après trois mois d’absence ? Il lui avait demandé cela bien qu’il se doutait un peu de la raison de sa venue. Quant à elle, Sam ne s’attendait pas à un accueil en fanfare mais espérait tout de même mieux, après tout ils étaient deux adultes.

Sam : je…

Jack : tu sais je me suis toujours dis que le jour où je te verrai à nouveau franchir cette porte ce serait sûrement pour m’annoncer ton mariage ou la naissance de ton enfant. Alors c’est quoi ?

Sam (doucement) : non ça n’a rien à voir.

Jack : alors pourquoi ?

Sam  : le SGC a besoin de toi…

Jack : j’en étais sûr !

Sam : …

Jack : oui c’est vrai j’aurais du parier sur le SGC, après tout qu’est-ce qui nous a rapproché ? le travail ! alors encore aujourd’hui c’est ça qui nous fait nous rencontrer…

Sam : oui probablement.

Jack : il y a toujours eu entre nous que le travail, et encore le travail…et c’est marrant parce que paradoxalement c’est aussi ça qui nous a rapprocher l’un de l’autre !… Pourquoi on a besoin de moi ?

Sam : le général veut que je te ramène à la base, il t’expliquera là-bas.

Jack : et c’est toi qui viens me chercher ?

Sam : Hammond allait envoyer un airman mais je lui ai demandé de venir te chercher personnellement.

Jack : pourquoi Sam ?

Sam : je ne sais pas peut-être c’est incompréhensible envie de te voir.

Jack : …

Sam : c’est bizarre parce que de toute façon on est incapable de se parler !

Jack : …je vais chercher ma veste et on y va !

Elle ne comprenait pas comment elle avait pu lui avouer qu’elle avait envie de le voir. Elle savait très bien que le chapitre de leur histoire était clos. En fait en venant là elle n’espérait pas que tout revienne dans l’ordre mais ce qu’elle voulait c’était essayer de recoller les morceaux en vue d’avoir avec lui une relation amicale mais vivable. En fait non elle était venue voir comment sa propre vie aurait pu être avec lui, et puis voir si Laira avait envahi l’espace de Jack comme elle l’avait fait passer un temps. Elle fut sortie de ses pensées par le bruit des pas de Jack dans l’escalier. Elle vit Jack griffonner un bout de papier certainement destiné à " elle ", et le déposer sur la table.

Le trajet jusqu’à la base se fit en silence, Sam essayait de se concentrer sur la route mais il fallait avouer que la présence de Jack la troublait. Il fallait désormais qu’elle l’ajoute à sa liste d’ex compagnon et malgré les circonstances et malgré elle, elle n’arrivait pas à considérer cela comme tel. Jack, de son côté, observait le paysage qui défilait devant ses yeux. Dieu seul savait ce qui lui traversait l’esprit à cet instant.

Arrivés à la base, Jack et Sam gagnèrent les couloirs de la base, puis Jack se dirigea vers le bureau de Hammond après que Sam le lui ait indiqué. Pendant le cours chemin qui le menait jusqu’au bureau Jack ne cessait de se demander pourquoi Hammond l’avait fait rappeler.

Jack entra lentement dans le bureau après que Hammond l’ait invité. Hammond paraissait soucieux. Il s’assit derrière son bureau et Jack prit place en face de lui.

Hammond : Jack, comment allez-vous ?

Jack : heu…bien mais…

Hammond : vous vous demandez pourquoi je vous ai fait venir ici, et bien l’affaire est compliquée…

Jack : allez-y.

Hammond : comme vous le savez certainement, nous avons déployé un certain nombre de nos forces dans le Golfe…vu la situation actuelle de notre pays.

Jack : oui mais en quoi cela me concerne.

Hammond : dans les prochains mois si ce n’est les prochaines semaines, le Président va certainement entrer en guerre, contre le Proche-Orient et le Golfe….comme vous l’imaginez une guerre se prépare, et le Président songe déjà à renforcer ses forces.

Jack paraissait toujours ne pas comprendre, certes le Président voulait entrer en guerre mais Jack n’était plus en mesure de participer à celle-là. Devant l’incompréhension de son interlocuteur, Hammond tenta de s’expliquer.

Hammond : certains membres du Congrès qui sont au courant du projet Porte des Etoiles, ont soumis l’idée de développer nos recherches faites grâce à la Porte pour améliorer nos systèmes de défense…le Président a trouvé l’idée intéressante. (il marqua une légère pause) Depuis quelques semaines nos chercheurs et autres ingénieurs se sont penchés sur l’élaboration de moyens de défense.

Jack : ah oui…qu’est ce que ça a donné ?

Hammond : et bien…nous sommes parvenus à un résultat concluant en ce qui concerne un missile…seulement nous devrons effectuer des tests pour tester la fiabilité des engins. C’est là que vous intervenez.

Jack : je vous demande pardon ?

Hammond : ces nouvelles techniques de défense doivent être testées à couvert, le gouvernement ne permettrait pas qu’il y ait des fuites. Des agents étrangers ont étés arrêté car ils essayaient d’infiltrer nos dossiers secret défense. Le Président ne veut pas prendre le risque que notre stratégie de défense soit révélée en particulier à l’ennemi.

Jack : et que propose-t-il ?

Hammond : d’envoyer une équipe SG sur une planète déserte afin d’effectuer les tests nécessaires du missile.

Jack : et ….

Hammond : le Président vous a recommandé pour cette mission !

Jack : Je suis à la retraite et pour de bon cette fois-ci ! sauf votre respect mon général, je ne tiens pas à être impliqué dans tout ceci.

Hammond : comment ça Jack ?

Jack : on veut leur prouver quoi ? que nous aussi on peut tuer des milliers de civils, c’est la vengeance que tout le monde a à l’esprit !

Hammond : colonel ! le Président a beaucoup d’estime pour vous…

Jack : et j’en ai pour lui, seulement…pourquoi moi ?

Hammond : Jack, il connaît votre potentiel, et vos capacités et il voudrait que vous dirigiez cette mission. Il a une entière confiance en vous et en votre équipe…Et puis vous connaissez les missiles pour les avoir maniés alors il s’est dit…

Jack : il s’est dit que quitte à refaire une guerre du Golf autant que je sois de la partie, comme la première fois !

Hammond : Jack, je…

Jack : Mon Général, si j’ai quitté l’armée c’est pour ne plus vivre ce genre de mission.

Hammond : écoutez, je ne fais qu’exécuter les ordres.

Jack : même si c’est amoral ?

Hammond : ça l’est ?

Jack : j’en sais rien…mais que dois-je faire ? allez faire péter ce missile, et s’il fonctionne, rentrer et dire "  c’est bon vous pouvez commercialiser "…

Hammond : Jack, c’est l’armée, ça a toujours été comme ça !

Jack : je sais et c’est bien ce qui me désole, ça ne vous est jamais arrivé de haïr l’armée ?

Hammond : plus que vous le croyez !

Jack : on part quand ?

Hammond : Dois-je prendre ça pour un oui ?

Jack : D’après vous ?

Hammond : dans deux jours.

Jack se dirigea vers la sortie, ce serait ça dernière mission, du moins le pensait-il. Alors qu’il allait franchir la porte.

Hammond : vous pouvez vous établir dans vos anciens quartiers ils sont encore vides, il y aura un briefing à 8h00, demain.

Jack : bien mon général !

Hammond : au fait Jack !

Jack : oui mon Général ?

Hammond : vous avez parler avec Sam ?

Jack : non.

Hammond : vous devriez fiston, pour elle et pour vous.

Jack :…ouais merci du conseil.

 

Après être passé par ses quartiers, pour se changer, il décida de se renseigner sur ce missile fraîchement élaboré afin de mieux évaluer la situation. Inévitablement et comme poussé par une inexplicable attirance, il se dirigeait vers le labo de Sam. Il frappa à la porte puis entendant l’invitation qu’on lui lançait, il entra.

Sam se retourna pour voir qui entrait dans son labo.

Sam : oh…heu…

Jack : ouais ça me fait à peu près le même effet !

Sam : tu as accepté la mission ?

Jack (ironique) : ais-je seulement eu le choix ?

Sam le regarda, vraiment désolé pour lui et Jack fut touché de la sincérité qu’il put lire dans ses yeux.

Jack : tu travaillais sur quoi ?

Sam : j’effectuais des simulations à l’ordinateur pour le missile.

Jack : ok…et ce missile ?

Sam : et bien nous avons fabriqué un missile en alliant une faible quantité de Naqqadah avec des particules nucléaires, doté d’un système de propulsion au….

Jack : ok ok ça va !…il y a des choses qui ne changent pas.

Jack avait fait allusion à cet élan passionné qui animait Sam à chaque fois qu’elle parlait de son travail. Sam avait baissé les yeux gêné, et avait offert à Jack un triste sourire, en pensant un " et d’autres oui " très fort.

Jack : ce que je voulais savoir c’est si ce missile explose !

Sam (le visage sombre) : ça pour exploser il explosera !

Jack : qu’est-ce qu’il y a ?

Sam : ce missile va avoir l’effet de nos missiles actuels mais d’une puissance 10 fois supérieure….Jack ça va faire de sacrés dégâts ! on ne peut pas laisser faire ça !

Jack : oui mais qu’est ce que tu veux faire…on ne peut pas intervenir dans un tel conflit, ça nous dépasse.

Sam : …oui…

Un silence s’installa.

Jack : tu veux alimenter les ragots de la base ?

Sam : j’te demande pardon ?

Jack : viens avec moi au mess manger un bout !

Sam : d’accord mais je ne vois pas le rapport avec les ragots !

Jack : et bien avant on était le centre des rumeurs, et vu que je suis là, je suis sûr que ça va parler sur notre dos, non ?

Sam : possible, mais ça risque de te porter préjudice.

Jack ne préféra pas relever sa remarque qui faisait visiblement allusion à Laira et lui.

C’est comme ça que Jack et Sam se retrouvèrent au mess. Bien sûr tous les regards leur étaient destinés, et même si les soldats essayaient d’être discrets, Jack et Sam sentaient bien qu’ils étaient le centre des discussions du moment. Tous devaient se demander s’il avait finalement laissé tomber Laira et tentait de reconquérir Sam.

Après leur repas, Jack et Sam s’étaient séparés. Jack avait pris le chemin des quartiers de Teal’c. Il voulait retrouver son ami, et partager un moment avec lui.

Le lendemain le réveil fut difficile pour Jack. La nuit n’avait pas été de tout repos, il n’avait cessé de ressasser de mauvaises pensées. Il savait que cette mission n’était pas banale, cette fois son gouvernement utilisait la Porte et ses technologies pour venir à bout du terrorisme dans son monde. Bien sûr, il était d’avis que son peuple devait réagir face au terrorisme mais selon lui la méthode n’était pas la bonne. On voulait utiliser la technologie extraterrestre pour attaquer les habitants de son monde, et non pour défendre la Terre. En fin de compte que gagerais son pays ? Après qu’est-ce qui se passerait ? Chaque pays compterait ses morts et ce serait à qui en a le plus ! Il avait la rage que son pays soit dominé par un sentiment de vengeance.

Et puis il n’avait pas dormi car il fallait le reconnaître aussi, la présence de Sam le troublait au plus au point. Il ne pensait pas que le fait de la revoir le mettrait dans un état de totale incertitude. Il croyait avoir vaincu cela et avoir tout oublié, seulement elle avait ravivé des sentiments pas si vieux que ça. Jack ne savait pas comment se positionner face à ses émotions contradictoires. Et puis quoiqu’il en soit il pensait ne jamais parvenir à lui dire la vérité, et de la blesser à nouveau. Il n’oubliait pas que Laira était à ce moment précis dans sa maison, alors comment expliquer tout ça à Sam, qui avait vraisemblablement de fausses pensées à ce sujet.

Mais pour le moment il devait se concentrer sur le briefing. Il décida de se lever et de se préparer.

En salle de briefing, SG1 était déjà là. L’équipe attendait patiemment le général. Quant enfin il arriva, Jack se sentit étrangement bien, vu la situation. Il fit le tour de la table des yeux et se mit à penser que c’était bon d’être parmi les siens, ils lui avaient tellement manqué.

Ses pensées furent coupés par Hammond.

Hammond : très bien, après de nombreuses recherches, nous avons finalement trouvé une planète P3X111 qui nous conviendrait. Cette planète ressemblerait à un grand terrain vague.

Jonas : aucunes civilisations ?

Hammond : vous penserez bien Mr Quinn que nous avons bien fait attention à cela…reprenons, donc arrivés là-bas, vous effectuerez différentes simulations, Colonel vous allez déposer le missile avec sa rampe de lancement et ensuite vous revenez ici. Nous effectuerons le lancement de la salle de contrôle.

Jack : oui mon général !

Teal’c : comment allons-nous procéder pour le lancement ?

Sam : nous allons partir avec une rampe de lancement, de type AZ39, ces rampes sont capables de propulser un missile à la même vitesse qu’un Tomcat. Il faudra diriger la rampe de lancement en direction de notre cible, et ensuite déclencher la propulsion du missile. Les missiles que nous allons tester sont du type Pershing 2, mais avec une nette amélioration, nous allons les tester en missiles sol-sol. Nous allons installer tout un matériel d’observation et de relevés dans la salle d’embarquement, qui nous permettront d’étudier les résultats : la vitesse du missile, contrôler sa trajectoire et sa force d’explosion à partir de la base.

Hammond : le major a très bien résumé l’opération. Des questions ?

Jack : heu oui…on est vraiment obligé ?

Hammond :…c’e…

Jack : oui je sais ce sont les ordres.

Hammond (désolé) : vous partez dans 7h le temps de préparer le matériel. Rompez !

 

 

 

SG1 était arrivé depuis un petit moment déjà sur P3X111. Tous les quatre faisaient le tour de la planète pour bien s’assurer qu’il n’y avait aucun forme de vie, pour éviter de faire une boulette. Après leur petite " balade ", ils s’étaient tous affairés à différentes tâches. Jonas était allé chercher du bois pour le feu, car le soleil allait bientôt se coucher sur cette planète. Jack avait décrété qu’ils seraient contraints de passer la nuit sur cette planète.

Teal’c et Jack installaient la rampe de lancement et Sam pianotait sur son ordinateur pour mettre au point les dernières modifications. Chacun travaillait en silence.

Quand arriva finalement l’heure de dîner, ils se réunirent tous les quatre autour d’un feu pour manger. Comme depuis le début de la mission, ils étaient tous très silencieux, et l’ambiance commençait à être pesante.

Jack : alors Teal’c que pensez-vous de cette mission ?

Teal’c : pour émettre une opinion O’Neill, je dirais que je n’approuve pas les méthodes de votre gouvernement.

Jack : oui…personne n’approuve mais tout le monde le fait quand même !

Teal’c : je vous demande pardon ?

Jack : laissez tomber.

Jack se leva et commença à se diriger dans la nuit noire.

Jack : je vais faire un tour, allez vous coucher !

Jonas : wow quel caractère !

Sam : Jonas !…il n’a pas demandé à faire partis de cette mission, il faut le comprendre.

Teal’c : vous pensez que je devrais le suivre, major ?

Sam : non je crois qu’il a besoin d’être seul, du moins pour le moment. Suivons ses conseils et allons nous coucher !

Ils décidèrent donc d’aller se coucher. Comme à leur habitude, Jonas et Teal’c dormaient dans la même tente et Sam dans une autre. Depuis qu’ils n’étaient plus que trois, Teal’c avait dit que Sam avait droit à plus d’intimité qu’eux. Elle avait donc sa propre tente, et cela lui faisait du bien en mission de s’y retrouver.

Elle entra donc dans sa tente, et s’y allongea. Elle ne pouvait pas dormir, la mission plus la petite escapade nocturne de Jack lui faisaient du soucis.

Avant que Jack n’entre dans la tente, Sam n’avait pas du tout pensé à l’éventualité qu’elle devrait partager sa tente avec Jack. Et elle sentit que Jack paru aussi surpris qu’elle. Pour éviter la gêne plus longtemps, elle décida de feindre de dormir.

Elle entendait Jack s’installer et soupirer. Puis le calme s’installa dans la tente, c’est à ce moment là qu’elle aurait du sauter sur l’occasion pour dormir, mais son attention se fixa tout à coup sur la respiration lente et régulière de Jack.

Et puis sans qu’elle ne s’y attende, elle se mit à penser à Jack. Elle le sentait si proche ! Elle pouvait se rappeler chaque détails de son corps, sans peine. Elle arrivait même à sentir les mains de Jack sur son corps et les sensations de bien êtres que cela lui procurait. Stop ! Elle devait arrêter là ! Elle essaya tant bien que mal à chasser toutes ces pensées de sa tête. Ce qu’il y avait de sûr c’est que l’attirance physique y était toujours, mais elle n’était pas venue là pour fantasmer sur Jack O’Neill ! De toute façon, une autre avait pris sa place et ça elle devait se l’enfoncer une bonne fois pour toute dans la tête.

Portée par la fatigue, le sommeil la gagna peu à peu.

 

Au réveil, pour chacun le professionnalisme reprit le dessus. Ils avaient une mission importante qui leur avait été confié et ils se devaient de la mener à bien. Il était donc temps de procéder aux essais de ce nouvel engin de guerre. Après que Jack eut donné ses directives, l’opération pouvait commencer.

Jack : bon très bien, Jonas et Teal’c vous allez nous placer la cible à environ 20 kms, et vous revenez.

Teal’c : oui O’Neill !

Jack : oh et n’oubliez pas de connecter la cible sinon le missile ne trouvera pas le chemin de reconnaissance.

Teal’c : comptez sur nous.

Teal’c et Jonas s’éloignèrent vers le Nord afin d’exécuter les ordres.

De leurs côtés, Jack et Sam s’affairaient aux derniers préparatifs du missile. Tout était maintenant normal, le missile était sur la rampe, les commandes de lancements étaient prêtes, il fallait désormais attendre le signal de Teal’c et Jonas, et ils pourraient rentrer.

Personne ne parlait du fait du but de la mission mais aussi parce que la tension entre Jack et Sam était palpable.

Jack : alors à part ça tu fais quoi à la base, toujours à fond dans le travail ?

Sam : …oui il y a des choses qui ne changent pas…

Jack : oui.

Un silence s’installa à nouveau.

Sam : et toi tu vas bien ? Tout se passe bien avec…

Jack : oui, ça va...

Jack avait anticipé sa réponse pour éviter que Sam finisse sa phrase. Elle allait évoquer Laira et sa fille et, comme Jack avait senti la peine de Sam, il avait préféré lui permettre de ne pas prononcer cela.

Sam poussa un énorme soupir et pris une mine déconfite.

Jack : qu’est-ce qu’il y a ?

Sam : crois-tu que c’est vraiment tout ce qu’on a à se dire ?

Jack (baissant la tête) : j’ai bien peur que oui.

Sam acquiesce d’un signe de tête. Et oui visiblement ils ne savaient plus se parler. Elle détourna la tête et se mordit la lèvre, pour ne pas montrer à Jack que des larmes perlaient aux coins de ses yeux. Jack lui, avait repéré le petit jeu de Sam et était autant affecté qu’elle de constater que leur complicité avait bel et bien disparue. Mais pourtant il faudrait bien parler à un moment ou à un autre.

Jack (toujours la tête baissée) : comment on en est arrivé là, Sam ?

Sam : je ne sais pas. Sûrement à cause d’elle, de toi et de moi !

Jack : je…

A ce moment, la radio de Jack se mit à grésiller, coupant ainsi Jack dans sa phrase. Jack jeta un dernier regard à Sam qui tentait de reprendre une expression du visage neutre.

Jack : Teal’c, quelle est la situation ? à vous !

Teal’c : nous avons positionné la cible. Nous arrivons.

Jack : très bien on vous attend !

 

Après que Teal’c et Jonas aient rejoint Sam et Jack, ils passèrent tous la Porte après avoir vérifié que tout était en place.

 

A peine arrivée sur Terre, SG1 était immédiatement monté en salle de commande pour suivre la procédure de mise à feu. Quelques scientifiques et militaires étaient en salle d’embarquement pour vérifier les appareils de mesures qui y étaient. Teal’c avait préféré rester également en salle d’embarquement.

Hammond : très bien, Simmons établissez la connexion avec P3X111.

Simmons : à vos ordres !

Hammond : Colonel, rien à signaler sur cette planète ?

Jack : non mon Général, tout est en ordre.

Hammond (inquiet) : bon et bien nous allons voir ce que va nous faire cet engin, Major, Colonel ?

Jack/Sam : oui mon Général !

Sam et Jack se mirent à leur place afin de contrôler, depuis les ordinateurs, le missile. Jack devait se charger des codes de mise à feu, et Sam allait suivre la trajectoire du missile.

Jack : très bien Simmons, passez-moi en mode autoguidage.

Simmons : à vos ordres…c’est fait mon Colonel.

Jack : Major ?

Sam : le système de lancement du missile a été enclenché, nous pouvons repérer sur le radar notre missile, le point clignotant sur l’écran nous montre que le système de téléguidage du lancement attend vos instructions. C’est quand vous voulez mon Colonel, nous sommes prêts.

Jack se retourna et regarda Hammond, celui-ci lui fit signe d’entamer la procédure.

Jack : c’est parti…j’entre les codes de mise à feu…

Simmons : les codes sont en train de parvenir au système du missile…c’est fait. Il attend désormais la confirmation des informations.

Jack : je vais valider les codes…

Sam : paré au lancement ?

Jack : paré au lancement !

En même temps qu’il prononçait cette phrase il avait validé les codes, et le missile allait dans peu de temps réagir aux nouvelles informations qui lui parvenait. Sur l’écran de contrôle on pouvait voir le point représentant l’engin s’affoler, ça y est, le missile était parti !

Sam : missile lancé ! très bien, nous devons maintenant déconnecter la Porte ! Simmons ?

Simmons : oui tout de suite….

Simmons et Sam s’affairaient à refermer la Porte tout en gardant une petite connexion avec le missile.

Simmons : Major ?

Sam : je sais je sais…essayez encore !

Hammond : un problème Major ?

Sam : nous n’arrivons pas à refermer la Porte !

Jack : comment ça ? c’était pas prévu !

Simmons : c’est encore un échec ! Je n’y arrive pas !

Sam : impossible de la refermer.

Sam se tourna alors vers l’écran de contrôle du missile.

Sam : trajectoire régulière, pression stable, sa vitesse est de 350kms/h le missile entame sa course parfaitement normalement vers sa cible.

Jack : alors qu’est ce qui ne fonctionne pas ?

Sam : aucune idée.

Teal’c qui était jusque là en salle d’embarquement, venait de rejoindre les autres en salle de contrôle.

Teal’c : que se passe-t-il ? La Porte devrait déjà être fermée, non ?

Hammond : nous ne pouvons plus la refermer.

Sam : je ne comprends pas ce qui peut empêcher sa fermeture, c’est…

Teal’c : vous avez dis que vous contrôliez le missile depuis la base, grâce à…

Sam : mais oui bien sur ! Merci Teal’c !

Jack : quoi ?

Sam : le système de guidage que nous avons installé ici doit émettre une connexion encore plus forte que celle des deux Portes. Donc il suffit de débrancher le système de guidage et la Porte pourra se fermer !

Hammond : oui mais le missile ? va-t-il pouvoir atteindre sa cible quand même ?

Jack : s’il n’a plus accès à ses informations, comment va-t-il atteindre sa cible.

Sam : et bien nous débranchons…

Simmons : mon Général, le missile continue sa course et…

Sam : il va atteindre sa cible dans 5…4…

Jack : déconnectez tout !

Simmons : trop tard.

Sam : 3…2…1…Feu !

Le radar montrait que la cible avait été atteinte, et on pouvait voir sur l’écran un halo qui grandissait de plus en plus. Tout d’un coup comme par réflexe, Jack s’empara du micro et cria à ceux qui étaient encore en salle d’embarquement.

Jack : SORTEZ !

Ils n’eurent pas tous le temps de quitter la salle, que déjà un énorme vacarme et un souffle impressionnant venaient envahir la salle. Certains furent projetés à terre ou contre les murs tellement le souffle de l’explosion fut fort. En salle de contrôle, le système informatique s’était éteint et les personnes qui s’y trouvaient s’étaient couchées à terre pour se protéger. La base venait de subir comme un tremblement de terre que toute la montagne avait ressenti.

Quand ils se relevèrent, ils purent constater que la Porte était bel et bien fermée, à leur plus grande surprise.

Hammond : mon dieu, mais qu’est-ce que c’était ?

Jack (amer) : je vous présente notre tout dernier missile !

Teal’c : vous semblez être en possession d’une arme d’une très haute puissance !

Jack : oui y’a de quoi avoir peur !

Hammond : très bien que chacun passe à l’infirmerie, ensuite nous aviserons. Jack ?

Jack : oui ?

Hammond : nous allons envoyer une équipe pour…évaluer les dégâts, après que nous ayons envoyé la sonde pour voir s’il n’y a aucun danger.

Jack : SG1 sera prêt, mon Général.

Hammond fit un signe de tête pour montrer son approbation. Il ne voulait pas l’avouer à son personnel mais il était très inquiet de ce qui venait de se passer. Il avait fait de nombreuses guerres mais jamais il n’avait vu un missile d’une telle puissance. Et quand ce missile sera dans les mains des dirigeants, qu’adviendrait-il ?

Sg1 était en salle de contrôle attendant que la sonde fut envoyée pour aller sur P3X111. Le Général était également présent. Le système informatique avait pu être rétabli en quelques minutes, cela n’avait pas été bien grave, du moins ils avaient accès à la quasi totalité du système. L’infirmerie en revanche était pleine à craquer pour nombreuses petites blessures.

Jack : bon et bien nous allons voir ce que ce vilain missile à fait !

Sam : je crains le pire !

Teal’c : je suis de votre avis Major Carter.

Jonas : restons positifs.

Jonas reçu pour toute réponse un regard noir de la part de ses coéquipiers.

Simmons : chevron 1 enclenché….chevron 2 enclenché…chevron 3 enclenché…

Jack (murmurant) : il pourrait pas changer de refrain de temps en temps celui-la !

Tout à coup la Porte cessa de tourner et elle ne voulu pas enclencher le 4ème chevron. Simmons appuyait énergiquement sur son ordinateur en vue de rétablir le disfonctionnement.

Jack : qu’est-ce qui se passe ?

Simmons : la Porte ne veut pas s’enclencher.

Jack (énervé) : non c’est vrai !…elle est capricieuse en ce moment.

Hammond : Major est-ce que vous pouvez trouver une solution ?

Sam (en s’asseyant face à un ordinateur) : je vais essayer.

Carter resta un bon moment scotchée à son ordinateur tentant de trouver le pourquoi du comment, sans résultats. Elle avait effectué de nombreuses opérations mais cela n’aboutissait à rien. Elle avait même réinstallé le système informatique pensant à une erreur. Mais rien n’y faisait, la Porte ne voulait pas s’enclencher vers P3X111. Elle avait même enclenché la Porte vers une autre planète pour voir si cela venait de leur Porte à eux, seulement cette fois-ci ça avait fonctionné. Le problème venait donc de la destination, de la Porte de P3X111 !

Jack (qui s’impatientait) : Carter !!!

Sam : je fais ce que je peux !

Hammond : nous le savons Major.

Sam : je suis désolé je ne peux rien faire, impossible d’ouvrir la Porte vers P3X111. Je pense que la Porte a été soit détruite soit endommagée…

Teal’c : …par le missile !

Sam (désolé) : oui certainement.

Jack : donc aucun moyen de savoir ce que ce missile a réellement fait.

Sam : je crains que non.

Jonas : si nous pourrions peut-être demander aux Tok'ras d’aller voir pour nous ce qu’est cette planète maintenant. C’est vrai après tout ils ont un vaisseau !

Jack : en voilà une idée quelle est bonne ! Finalement vous servez à quelque chose !

Sam : mais cela prendrait peut-être des semaines.

Hammond : oui et je crains que le Président ne puisse attendre le Colonel et le Major plus longtemps.

Sam/Jack : pardon ?

Hammond : et bien oui après un entretien téléphonique avec le Président, il a tenu à ce que vous alliez personnellement faire votre rapport à la Maison Blanche.

Jack : oh non c’est pas vrai !

Sam : mais mon Général…

Hammond : votre avion part dans 4 heures pour Washington, vous avez deux chambres réservés dans un hôtel, et arrivés là-bas vous recevrez les directives pour rencontrer le Président.

Jack : pitié mon Général !…et puis de toute façon on a rien à lui dire car on n’a pas pu retourner sur P3X111.

Hammond : détrompez-vous Colonel, vous aurez des choses à lui dire concernant le missile, et vous pourrez défendre vos convictions…pendant ce temps Jonas et Teal’c préviendront la Tok'ra pour leur demander de l’assistance.

Sam : oui mais nous ne saurons pas ce qu’il en retourne concernant P3X111.

Hammond : en effet, mais vous irez présenter la situation au Président et nous vous tiendrons au courant de l’évolution des choses. C’est compris ?

Jack/Sam : oui mon Général.

Sam : je vais préparer mes affaires.

Jack : quand faut y’aller faut y’aller ! Je dois passer chez moi avant ! on se retrouve ici dans 45 min.

Sam : très bien !

Sam avait supposé que Jack voulait certainement aller voir Laira et Emma avant de partir pour Washington, et c’était exacte mais elle n’en connaissait pas la réelle raison.

 

Sam et Jack étaient arrivé depuis un certain temps déjà à l’hôtel. Le voyage les avait épuisé. Ils ne s’étaient quasiment pas adressé la parole pendant le trajet. Jack avait dormis ce qui avait rendu tout possibilité de dialogues nulle.

Ils avaient été contactés par un agent du Président qui leur avait informé à quelle heure ils devaient se rendre à la Maison Blanche. Ils avaient encore quelques heures à tuer avant de s’y rendre, et ils essayaient de se détendre pour essayer de libérer leur stress. Ils étaient installés dans le petit salon qui séparaient leurs deux chambres. A vrai dire il n’y a avait guère que Sam qui se détendait, elle feuilletait une revue. Jack lui ne cessait de tourner en rond dans la pièce, il avait visiblement du mal à rester calme. Il fixa son regard sur Sam et l’observa à la dérobé. Elle semblait concentrer sur sa revue et ne prêtait aucune attention à Jack.

Jack : tu lis la presse féminine toi ?

Sam détacha lentement son regard de son magasine pour le porter sur Jack.

Sam : oui pourquoi ? ça te pose un problème ?

Jack : non c’est juste que…je ne savais pas que tu étais le genre de femmes à lire ces trucs.

Sam : et bien apparemment si !

Elle reporta son attention sur sa revue.

Jack (essayant de plaisanter) : d’habitude tu lis plus des revues scientifiques, c’est nouveau cette passion pour la presse féminine ?

Sam (excédée) : non !

Jack : ha bon, je ne t’ai jamais vu en lire.

Sam commençait à être vraiment énervé, elle aurait aimé lire son magasine tranquillement avant d’aller faire son plaidoyer devant le Président. Et voilà que Jack avait décidé de l’embêter.

Sam : et bien peut-être qu’on est pas resté assez longtemps ensemble pour que tu puisses le voir !…maintenant tu m’excuseras si je vais dans ma chambre mais j’aimerais lire tranquillement mon magasine !

Sur ce elle se dirigea vers sa chambre, et y entra sans laisser le temps à Jack de répliquer quoi que ce soit. Jack resta là planter dans le petit salon à essayer de comprendre ce qu’il venait de se passer. Et bien, quel caractère ! En fait cela le fit sourire en pensant à cela, Sam avait un caractère, et ne se laissait pas marcher sur les pieds. Le fait qu’ils aient eu une relation ensemble donnait à Sam plus d’assurance pour s’opposer à Jack. Avant elle ne se serait jamais permis de faire ça à son Colonel, et certainement que Jack n’aurait pas si bien pris la chose. En fait ce qui le chiffonnait le plus dans tout ceci, c’était la dernière remarque de Sam. Etait-ce un appel à quelque chose ? Non il rêvait, Sam ne referait pas deux fois la même erreur.

Le moment de rejoindre le Président était enfin arrivé, Sam et Jack avaient revêtis leurs uniformes, et étaient fin prêt pour cette nouvelle " mission ". Ils prirent donc la direction de la Maison Blanche.

 

Jack et Sam se trouvaient maintenant devant l’enceinte du bâtiment. La maison Blanche. L’immense bâtisse paraissait majestueuse, la seule apparence du lieu rappelait l’importance des discussions qui s’y tenaient. Et cela n’arrangeait en rien la pression qui s’exerçait sur Jack et Sam. Ils devaient convaincre les dirigeant de leur pays de ne pas utiliser une arme qui réduirait à néant leurs ennemis. Cela paraissait être une mission délicate. Chacun savait que la vengeance des attentats était toujours à l’esprit et que la possibilité de tuer une population innocente n’était que secondaire si ce sacrifice parvenait à supprimer les terroristes. Très peu d’entres eux voyaient la nécessité de faire cesser les massacres. Bien sûr comme tout militaire, Jack et Sam étaient pris dans le système de l’armée. Ils n’avaient pas toujours servi de justes causes par le passé. La guerre avait toujours été le sacrifice d’innocents au nom d’idéologies quelles quelles soient. Seulement il était plus facile quelque part de mener le conflit contre les Goaulds car ce conflit opposait la Terre entière contre les Goaulds. Le partis était vite pris. Quand ils protégeaient la Terre, il n’y avait plus de problèmes de religions, de nationalités, ils défendaient et protégeaient les leurs. Ils se donnaient pour mission de protéger n’importe quel terrien sans distinction de couleurs. Et cette fois ils devaient prendre partie pour un conflit sur Terre, en fin de compte ils devaient comploter contre les leurs. Bien sûr cela avait toujours été, les conflits entre Etats ne dataient pas d’hier. Mais cette fois, la vie de tellement de gens étaient en jeu. Tant de gens qui n’avaient commis aucun crime, qui ne faisaient que subir l’oppression de leurs dirigeants.

La tâche à accomplir était difficile mais Jack et Sam comptaient sur l’intégrité et du bon sens de leurs interlocuteurs.

Ils entrèrent dans le bureau ovale après qu’on leur en ait donné l’autorisation. Ils pénétraient enfin dans ce lieu si prisé. Le Président les attendait déjà accompagné de quelques collaborateurs et de deux Sénateurs. Cela donnait une dimension complètement irréelle à tout ceci. Ils étaient là dans ce lieu si fermé, et ils allaient tenter d’influer sur le cour d’une guerre dont le tracé paraissait déjà être défini. Est-ce que leur action aurait un quelconque impact sur quoi que ce soit ? Une chose était claire il fallait tenter le coup !

Le Président s’avança vers Jack et Sam avec une assurance et une détermination à faire peur. Cet homme paraissait si sûr de lui. Il avait une prétention impressionnante, enfin il était le Président des Etats-Unis et le maître du monde. Il contrôlait tout et cela il le savait bien, sa seule apparence le prouvait bien. Et pourtant il semblait détendu vu la gravité de la situation de son pays, il maîtrisait tout ça. Cet homme avait l’air vraiment impressionnant.

Président : Colonel O’Neill, Major Carter, ravie de vous accueillir ici.

Jack : c’est un grand honneur pour nous monsieur !

Sam : nous sommes très heureux d’être ici.

Président : très bien, laissez-moi vous présenter le Sénateur Scott, le Sénateur Sidwell, et mes collaborateurs : Mr Bennett, Mr Dickey, et Mr McGuigan. Ces hommes vous connaissent bien pour avoir lu vos rapports de missions.

Scott : oui et pour avoir budgété le projet !

Cette réflexion value à Scott un sourire sarcastique de la part de Jack et un regard meurtrier de la part de Sam.

Président : le temps nous est précieux, asseyez-vous, nous allons commencer.

Après de nombreuses courbettes chacun prit place comme l’avait demandé le Président. Sans que le réel sujet qui les rassemblait ici ne soit abordé la tension avait déjà monté d’un cran. Tous étaient tendus à l’idée de commencer le débat. Ils avaient tous des opinions bien tranchés sur la question et avaient peur de ne pas pouvoir trouver un compromis. Le Président lui-même avait soudainement changé d’attitude et déjà une ride lui barrait le front. Il avait demandé au Général Hammond qu’il envoie ses subordonnés pour qu’ils fassent un rapport et qu’il puisse ainsi les remercier. Mais cela commençait à l’inquiéter.

Président : allons-y, ne nous attardons pas, nous savons tous pourquoi nous sommes ici ! Colonel O’Neill pouvez-vous nous expliquer votre mission sur…P3X111.

Jack : le but de cette mission était d’effectuer une série d’essais du dernier missile construit et cela dans une zone déserte c’est pour cela qu’il a été décidé d’effectuer cette mission au-delà de la porte, sur ordre de vous, Monsieur.

McGuigan : avez-vous pu procéder à tous les tests nécessaires concernant le missile et le régler ?

Sam : nous avons obéit aux ordres qui étaient de faire les différents tests pour optimiser au mieux le missile.

Président : soyez plus précis Major Carter, pouvez-vous nous décrire votre mission ?

Sam lança un regard peu assuré en direction de Jack, elle avait besoin de courage pour commencer son monologue, et surtout capter l’attention de certains de ses interlocuteurs qui avaient plus tendance à fixer son uniforme qui laissaient paraître ses longues jambes. Jack lui donna du courage par un simple regard, qui lui montrait qu’il était avec elle. Sam reporta son attention sur le Président et décida de se lancer.

Sam : nous sommes allés sur P3X111 accompagné d’une rampe de lancement AZ39, et du dernier missile. Nous avons mis en place la rampe ainsi que la cible du missile. Nous avons connecté la cible à environ une vingtaine de kilomètres de la Porte, vérifié que tout était opérationnel, puis nous sommes rentrés sur Terre afin de procéder au lancement.

Dickey : pourquoi n’avoir pas déclenché le missile depuis P3X111 ?

Sam : ce missile porte en lui une bombe fait d’un alliage d’énergie nucléaire et de naqqadah !

Dickey : et alors ?….

Sam : ces deux énergies sont extrêmement puissantes et jusqu’au lancement nous ne pouvions savoir quelle réaction cela allait produire.

Sidwell : mais vous et votre équipe de scientifiques avez fait des simulations avant ?

Sam : bien sûr des simulations à l’ordinateur mais nous ne pouvions prévoir toutes les réactions de ces deux composants. Procéder au lancement depuis la Terre était une question de sécurité !

Président : et c’est bien normal….poursuivez s’il vous plait.

Sam : arrivés sur Terre, nous avons laissé la Porte ouverte vers P3X111 pour avoir une connexion vers cette planète. Puisque le missile est doté d’un mode autoguidage, nous pouvions effectuer le lancement depuis la salle des commandes du SGC à condition de garder la Porte ouverte. Ensuite le Colonel et moi-même avons vérifié les paramètres du missile, le colonel a rentré les codes de mise à feu (elle marqua une pause et regarda brièvement Jack)…et nous avons procédés au lancement du missile.

Tous les hommes présents exceptés Jack étaient pendus aux lèvres de Sam. Ils buvaient littéralement ses paroles. L’envie de savoir si ce missile était une réussite militaire mais aussi économique devenait insupportable. Devant l’insistance de son public, Sam décida de poursuivre.

Sam : il était convenu qu’une fois le lancement effectué, nous devions fermer immédiatement la Porte, par précaution. Cela devait être quasi simultané !

Scott : et vous ne l’avez pas fait ?

Jack : nous n’en avons pas eu les moyens non !

Sam : en fait, nous ne savons pas vraiment ce qui a pu se produire, mais nous pensons que le système d’autoguidage du missile a généré une trop grande énergie pendant un lapse de temps suffisant pour nous empêcher de refermer la Porte. En fait tant que le missile n’avait pas atteint sa cible, les deux portes restaient connectées.

Président : vous avez donc pu suivre la trajectoire du missile en direct ?

Jack : pour ainsi dire oui !

Sidwell : comment ça ?

Jack (énervé) : on a failli y rester !!!

Sam sentant l’urgence de la situation, se dit qu’il fallait intervenir avant que cela ne dégénère.

Sam : et bien les deux portes sont restées connecté l’une à l’autre, nous n’avons pas pu fermer notre porte de ce fait nous avons ressenti le souffle de l’explosion ainsi que l’impact. C’est comme si le missile avait explosé pratiquement sous notre nez ! La base a comme subi un tremblement de terre.

Président : comment ça ? c’est surprenant, y’a-t-il eu des dégâts ?

Jack : les systèmes informatiques ont été partiellement endommagés, et il y a eu quelques blessés, rien de bien grave mais cela aurait pu être pire.

Scott : vous avez plutôt bien maîtrisé la situation non ?

Sam : oui mais si la Porte ne s’était pas refermé une fois le missile explosé, nous n’aurions peut-être pas eu autant de chance.

Dickey : vous dîtes que la Porte s’est ensuite refermé.

Sam : effectivement certainement du à une trop grande surtension quoi qu’il en soit elle a pu être fermé à tant !

McGuigan : donc notre missile semble être parfaitement au point !

Bennett : patience nous ne savons pas encore comment se comporte le missile et les résultats qu’il donne, n’est-ce pas ?

Jack : nous non plus !

Bennett : je vous demande pardon ?

Sam : et bien une fois que le système informatique c’est remis en route, nous avons voulu, comme il était prévu, envoyer une équipe sur P3X111 pour évaluer la situation après que la sonde nous ait envoyé les premières images…seulement impossible d’activer la Porte vers cette planète.

Président : comment est-ce possible ?

Jack : nous pensons que le missile a détruit la Porte.

Sidwell : c’est impossible ! vous avez placé la cible à plus de 20 kms de la Porte, les Pershing 2 n’ont pas cette capacité !

Sam : pas un Pershing 2 normal mais celui qui a été conçu avec le naqqadah apparemment si !

McGuigan : très bien donc notre missile a une capacité exceptionnelle, c’est un net avantage.

Jack : monsieur, je tiens à vous d…

Le téléphone se mit à sonner ce qui mit précipitamment fin à la phrase de Jack. Le Président s’excusa puis annonça à son auditoire qu’il remettait la conversation au lendemain, car il avait une affaire urgente à régler. Chacun prit la direction de la sortie. Cette conversation reprendrait certes mais elle avait pris fin à un moment crucial.

Sam et Jack se retrouvèrent dans un taxi qui les menaient à leur hôtel. Jack était furieux, il n’avait pas pu les mettre en garde.

Jack : hé bien je suis bien content de ne pas avoir voté pour lui !

Sam : pourquoi ? qu’est-ce que ça change ?

Jack : j’ai la conscience tranquille voilà ce que ça change !

Sam : il n’a pas encore pris de décision concernant le missile, et je pense qu…

Jack : j’ai peur que sa décision ait été prise bien avant notre venue, ce qu’il veut savoir c’est si son engin fonctionne, c’est tout…tu as vu comme il nous a expédié, il s’en fiche de nos mises en garde, le missile est opérationnel et bien ça lui convient.

Sam : on n’a pas eu le temps de lui expliquer car il avait une affaire urgente à régler mais on le fera demain.

Jack : plus urgente ?! je crains que non pour le moment ce qu’il y a d’urgent pour lui c’est cette guerre, et ce missile fait parti de sa stratégie. Il le veut car c’est une arme imparable quoi qu’il en coûte !…Et pour le moment nous n’avons aucune preuve à l’appui.

Sam : tu es bien amer !

Jack préféra tourner la tête vers l’extérieur de la voiture. Bien sûr par le passé, il n’aurait certainement pas hésiter une seconde pour faire exploser ce missile si puissant, et si cela servait un jour contre la lutte des Goaulds il serait certainement le premier à approuver cela. Mais aujourd’hui, plus il y repensait plus il avait vu mourir tellement de gens innocents, dans le Golfe ou dans d’autres missions bien plus importantes. Il ne voulait pas que son pays parvienne à ses fins en agissant de la sorte, car en agissant comme ça valait-on mieux que n’importe quel terroriste ? Non, bien sûr que non ! La lutte contre le terrorisme ne devait pas s’arrêter là, certes, mais elle devait prendre une autre tournure.

Arrivé à l’hôtel, Jack et Sam n’avaient pas prononcé un seul mot depuis la discussion du taxi. Ils entrèrent donc en silence dans le petit salon qui séparait leur chambres.

Sam entra dans sa chambre immédiatement, Jack pensa qu’il avait été à nouveau maladroit avec elle. Il fut rassurer quand il la vit sortir quelques minutes plus tard. Elle s’était seulement changée pour adopter une tenue plus décontractée. Jack décida alors de faire de même, et s’engouffra dans sa chambre. Quand il en ressorti, il vit Sam assise dans le canapé en train de taper sur son ordinateur portable.

Jack : qu’est-ce que tu fais ?

Sam : je suis en train de me connecter avec la base, histoire dans savoir un peu plus….voilà c’est fait, nous allons avoir le Général en ligne !

Jack : génial alors !

Hammond : Colonel, Major bonjour.

Jack/Sam : bonjour mon Général.

Hammond : nous avons pu contacter les Tok'ras, et par hasard ou par bonheur Jacob se trouvait dans les parages.

Jack : du nouveau alors ?

Hammond : et bien Jacob se trouve actuellement dans l’orbite de P3X111, il nous enverra les images dés qu’il aura fini. Et vous de votre côté ?

Jack : oh nous ? on est allé boire le thé chez le Président, son bureau est super ! Et puis ses amis….je crois que je vais en ramener un à la maison !

Hammond : Colonel !

Sam : le Colonel et moi avons fait notre rapport de mission seulement nous espérions avoir du nouveau pour lui exposer demain lors de notre prochain entretien.

Hammond : je vais faire en sorte que les informations vous parviennent avant demain. Quelle heure est-il à Washington ?

Jack : l’heure de manger mon Général !

Hammond : alors allez manger et vous nous contacterez plus tard.

Sam : à vos ordres !

Sam mit fin à la connexion, éteignit l’ordinateur et le rangea. Très bien ils n’avaient pas vraiment d’éléments supplémentaires, certes mais pour le moment ils ne pouvaient rien faire sinon attendre. Jack prit les devant.

Jack : allez viens ! On va dîner !

Sam : où ça ?

Jack : ça c’est à toi de me le dire c’est toi qui a vécu à Washington pendant deux ans.

Sam sourit, et prit sa veste. Ils sortirent ensemble de l’hôtel et se mirent à arpenter les rues de la ville, à la recherche d’un endroit pour manger. La nuit était presque tombée, et c’était une autre vie qui s’offrait à Washington la nuit. La ville se trouvait en effervescence, les rues animées, les lumières scintillantes invitaient à faire la fête.

Après avoir marcher pendant dix minutes, Sam et Jack s’arrêtèrent devant un petit resto-pub.

Sam : voilà on va manger là c’est très sympa !

Jack : le " Finn Kellys " hein ? c’est un Irish Pub !

Sam : oui et alors ?

Jack (souriant) : non rien…allons-y !

Ils entrèrent dans le Pub, et trouvèrent rapidement une place. L’ambiance était festive et vraiment sympa. Ils mangèrent un menu typiquement irlandais, ils discutèrent de tout et de rien en évitant soigneusement les sujets qui les touchaient. En fin de compte la discussion fut banale, après leur repas ils décidèrent de prendre un dernier verre.

Barman : vous prendrez quoi ?

Jack : pour moi ce sera un Middle Town, s’il vous plait.

Sam : heu la même chose, merci.

Barman : ok je vous amène ça tout de suite.

Le Barman regagna le bar, tandis que Sam jeta un regard interrogateur à Jack. Jack le sentit rapidement.

Jack : quoi ?

Sam : un Middle Town hein ?

Jack : ba oui ça pose un problème ?

Sam (souriant) : non mais c’est quoi ?

Jack (souriant à son tour) : quoi tu as commandé ça et tu ne sais même ce que c’est !

Sam : non mais je te fais confiance.

Jack : ha ouai ! c’est un Whisky typiquement irlandais !

Sam : ok ba ça me va très bien, comment tu connais ça toi ?

Jack : je te signale que je suis d’origine irlandaise !

Sam (surprise) : c’est vrai ? je ne le savais pas.

Jack : et bien peut-être qu’on est pas resté assez longtemps ensemble pour que tu puisses le savoir.

Cette fois Jack renvoyait à Sam la monnaie de sa pièce. Il avait fait cette réflexion gentiment mais elle était néanmoins bien placée. Ils furent tous deux sauver par l’arrivée du Barman. Ils buvaient lentement leur alcool appréciant sa saveur.

Jack : alors tu venais souvent ici avant ?

Sam : ouai de temps en temps mais apparemment pas assez souvent pour savoir que le Middle Town est un Whisky irlandais !

Jack : ouais on dirait ! Tu ferais mieux de boire ton whisky, enfin c’est un conseil.

Sam (souriant) : tu essaies de me faire boire, hein ?

Jack (souriant aussi) : ça m’avancerait à quoi ?

Sam : et bien tu pourrais obtenir tout ce que tu veux de moi.

Jack : je n’ai pas besoin de ça !

Sam : oui c’est vrai tu as des manières pas très en règles !

Jack : moi ? non c’est pas vrai !

Sam : si quand tu veux obtenir quelque chose de moi, tu fais un truc avec tes yeux…

Jack (en faisant ce même regard) : quoi ? comme ça ?

Sam :… je sais pas comment, un truc comme des yeux de chien battu, bref je peux pas y résister !

Se rendant compte de ce qu’elle venait de dire, elle se leva brusquement.

Sam : bon…on devrait rentrer ! On doit contacter Hammond !

Elle commença à se diriger vers la sortie. Jack resta là bloqué quelques instants. Finalement elle venait de se trahir en beauté, et lui comme un crétin il restait planter là au lieu de la rejoindre. Il sortit rapidement du bar et couru après Sam. Quand il fut arrivé à sa hauteur, il put voir qu’elle avait les larmes aux yeux. Elle pressait toujours le pas et ne comptait visiblement pas ralentire.

Jack : Sam ! attends !

Elle ne prêtait aucune attention à Jack qui lui courait après et qui essayait de lui parler.

Jack : Sam s’il te plait, on pourrait parler non ?!

Il s’était arrêté et attendait que Sam réagisse. Elle se retourna pour lui faire face, elle avait l’air à la fois blessé et vraiment énervé.

Sam : tu veux qu’on parle très bien ! Mais personnellement je ne tiens pas à étaler ma vie en pleine rue !

Elle se retourna à nouveau et continua sa route. Elle rentrait d’un pas pressé à l’hôtel. Jack ne trouva pas d’autre solution que de la suivre. Elle ne comptait pas attendre Jack et fonçait. Arrivé dans le salon de leurs chambres, elle se retourna au moment au Jack refermait la porte. On aurait dit une furie, elle avait jeté son manteau sur le fauteuil et avait à présent les mains sur ses hanches.

Sam : tu voulais parler, c’est ça ? et bien vas-y je t’en prie, commence !

Jack avait enfoui ses mains dans son pantalon et avait baissé la tête. On aurait dit un petit garçon qui venait d’être punis. Il ne savait pas par où commencer pour surtout ne pas déclencher une nouvelle vague de colère. Il essayait de se répéter les phrases qu’il avait préparé au préalable. Il s’était si souvent imaginé tout lui expliquer et maintenant que l’occasion se présentait il était incapable de prononcer ne serait-ce que le moindre mot.

Sam : ba alors tu ne dis rien !!!

Jack leva les yeux vers elle. Elle semblait impatiente, elle attendait réellement qu’il s’explique. C’est à ce moment là que Jack pensa que les mots ne serviraient pas à grand chose, il suffirait peut-être de lui exprimer ce qu’il ressentait par un autre moyen. Il s’avança vers Sam. C’est alors qu’il glissa sa main le long de la nuque de Sam pour l’attirer à lui. Il captura les lèvres de Sam pour l’embrasser. Loin de ne pas apprécier, Sam répondit aisément au baiser de Jack comme si cela avait été parfaitement naturel. Quand enfin, elle se rendit compte de ce qu’ils étaient en train de faire, elle posa ses mains sur le torse de Jack et le repoussa violemment. Jack mit un certain temps à réagir et à comprendre que Sam venait de le repousser.

Sam : mais qu’est-ce qui te prends !

Jack : heu…je suis désolé…je…

Sam : je ne pense pas que ce genre de choses règle quoi que ce soit ! Et puis je doute que tout ceci plaise à Laira !

Jack : quoi ? Laira ?

Sam (énervé) : oui tu sais la blonde qui habite chez moi !!!

Jack : attends là, ce n’est pas …

Sam : pas ce que je crois oui bien sûr ! Prends-moi pour une imbécile. Mais à vrai dire je ne suis pas là pour le voir !

Jack : hé !!! je te signale que c’est toi qui est partis !

Sam : ah parce que j’avais le choix peut-être, oui j’aurais du rester, et on aurait fait un ménage à trois ! c’est vrai que c’était plutôt facile d’accepter tout ça !

Jack : je ne t’ai jamais demandé de partir.

Sam : bien évidemment tu es si avare de discours, comment j’aurais pu le savoir.

Jack : quoi ? il fallait que je te supplie de rester, c’est ça ? Qu’est ce que ça aurait changer, hein ? Tu ne voulais pas de cet enfant.

Sam : ce n’est pas l’enfant, c’est elle que je ne voulais pas.

Jack : tu ne sais pas tout alors arrêtes de faire comme si tu connaissais tout les données du problème, d’accord ?

A ce moment là, le portable de Jack se mit à sonner. Jack et Sam se regardaient alors dans les yeux, aucuns des deux n’osaient bougés. Le téléphone continuait à sonner et finalement Jack détourna les yeux pour se saisir de son portable et répondre. Sam détourna aussi le regard, elle était vraiment blessée, elle se retourna pour se cacher des larmes qui commençaient à naître au coin des yeux.

Jack : O’Neill j’écoute….très bien…oui tout de suite…nous le faisons…très bien….merci mon Général.

Il raccrocha et se tourna vers Sam qui lui tournait le dos.

Jack : il faut brancher l’ordinateur, il nous envoie les images de P3X111.

Sans un mot Sam sortit l’ordinateur portable et s’installa sur le petit canapé. Elle commença à l’allumer et à pianoter dessus. Jack s’assit à côté d’elle.

Jack : alors ?

Sam : deux minutes tu veux !…c’est bon !

C’est alors que Hammond se matérialisa sur l’écran.

Hammond : nous avons de mauvaises nouvelles les enfants.

Jack : quel genre ?

Hammond : Jacob est allé sur place et malheureusement ce qu’il reste de la planète n’est pas réjouissant, nous allons vous envoyer les images.

Sam : merci mon Général.

Jack : monsieur, que nous conseillez-vous…avec le Président ?

Hammond : faîtes tout pour empêcher qu’il utilise ce missile, du moins tant que nous ne trouverons un moyen de l’améliorer, trop de choses sont en jeu!

Jack : à vos ordres !

Sam : nous ferons notre possible mon Général.

Hammond : je vous fais confiance. Nous vous envoyons les images. Bonne chance !

Hammond avait coupé la transmission, ils devaient attendre les images qui provenaient de P3X111. Jack et Sam avaient le regard fixé sur l’écran, ils n’osaient pas parlé, et à vrai dire ils se demandaient s’ils en étaient encore capables.

Sam : ça y est ! nous allons pouvoir voir les photos dans 2 petites minutes…ha non c’est bon, voilà donc les premières images….Oh mon dieu !!!

Jack : c’est…c’est bien P3X111 ?!

Sam : apparemment…c’est incroyable !

Sam pianota à nouveau sur l’ordinateur pour avoir une meilleure vision des photographies qu’ils avaient sous les yeux. Les images qui s’offraient à eux étaient tout simplement terrifiantes. Elles représentaient un énorme cratère. Le trou paraissait très profond, et il avait une largeur exceptionnelle. La planète avait une apparence vraiment dévastée, comme si un ouragan était passé par là. La terre avait été retournée, et le peu de verdure qui apparaissait avant avait disparu. La planète était nue et complètement chamboulée.

Jack : wow c’est réellement ce missile qui a fait ça ! et bien ! c’est pas vraiment rassurant !

Sam : oui c’est le moins qu’on puisse dire, il a littéralement pulvérisé la Porte.

Jack : si la cible avait été une base militaire ou un village, je n’ose même pas penser ce que ça aurait donné.

Sam : la même chose excepté le nombre de victimes !

Jack (faussement convaincu) : ok et bien quant ils auront vu ces images c’est certain ils ne voudront pas utiliser ce missile, hein ?

Sam : oui ou alors ça aura l’effet inverse ils voudront à tout prix l’utiliser pour arriver à leurs fins.

Jack : ouais…c’est pas gagné !

Sam : de toute façon pour ce soir on ne peut rien faire, alors je vais me coucher. Bonne nuit !

Elle se leva et commença à se diriger vers sa chambre.

Jack : bonne nuit, à demain.

Sam entra dans sa chambre. Elle attrapa son sac qui se trouvait à terre, et le déposa sur son lit. Elle l’ouvra pour ensuite se mettre à la recherche de son pyjama. Elle entendait des pas dans le petit salon et elle aurait parié qu’ils se dirigeaient vers sa chambre. Quelqu’un frappa à la porte. Bingo ! Il fallait qu’elle paraisse occupé car elle n’était pas d’humeur à reprendre une discussion qui semble-t-il ne mènerait à rien.

Sam : c’est ouvert !

Jack pénétra lentement dans la chambre, Sam lui tournait le dos farfouillant dans son sac. Elle ne se retourna même pas, elle semblait totalement détachée de ce qu’il pouvait ou pourrait lui dire. Jack décida que c’était le moment ou jamais. Peut-être qu’elle ne voudrait pas l’entendre, ou l’écouter, mais tant pis après tout il aurait essayé. Et il ne pourrait plus se reprocher ce manque de courage qu’il avait depuis un certain temps face à Sam.

Jack : elle a quitté la maison !

Il ne pu voir aucune réaction de la part de Sam. Elle continuait ce qu’elle avait à faire, elle entra dans la salle de bain pour y déposer sa trousse de toilette. Quand elle en sortit, Jack la regarda et ne vit aucune expression sur son visage.

Jack : j’ai dit : qu’elle a quitté la maison !

Sam : hein ?…tu disais…ha oui…(faussement ennuyée) tu m’en vois vraiment désolé pour toi, oh oui vraiment.

Jack : Sam s’il te plait…

Sam fit volte-face, elle se retrouva face à lui.

Sam : quoi ? tu voudrais que je compatisse ! si tu es venu pour te consoler dans mes bras et bien oublies tout de suite ça !

Jack : mais arrêtes de dire n’importe quoi !

Sam : ha oui c’est vrai j’oubliais…je ne connais rien du problème, alors pourquoi s’entêter !

Jack : justement j’aimerais t’expliquer alors si tu voulais bien m’écouter.

Sam : pourquoi ? pourquoi je t’écouterais ?

Jack : parce que tu cherches constamment une explication à tout, et que là, quoi qu’il se passe par la suite, je sais que pour aller de l’avant tu as besoin que je sois honnête une bonne fois pour toute avec toi !

Sam leva les yeux vers Jack, elle avait un regard empli de larmes. Comme toujours il savait ce dont elle avait besoin. Il avait raison, elle avait la nécessité de savoir pourquoi et surtout comment ils en étaient arrivés là, et pourquoi Laira s’était à nouveau interposé entre eux. Par ce simple regard blessé, Sam donnait à Jack la possibilité de tout exposer.

Jack : Laira est partis définitivement.

Sam (la voix brisée) : quoi ?

Jack : quand elle est venue habiter dans ma maison, c’était pour Emma, rien d’autre.

Sam lui lança un regard désabusé, qu’il arrête de la prendre pour une idiote. Jack le perçu tout de suite et compris que Sam ne croyait pas un mot de ce qu’il lui racontait.

Jack : Sam, je t’assure qu’il n’y avait rien d’autre.

Sam : oui mais avoues quand même qu’elle avait bien prévu le coup, avec Emma elle était sûre de t’avoir toi !

Jack : elle ne m’a jamais eu moi !

Sam : ha oui ?

Jack : écoutes Sam, Laira et moi, c’était juste passager, et en venant ici je ne pense pas qu’elle avait l’intention de me…fréquenter !

Sam : et bien alors elle ne doit pas être une femme normalement constituée.

Jack : quoi ?…enfin bref, elle est venue uniquement chez moi pour Emma.

Sam : ha oui et si jamais nous nous n’étions pas séparés avant, comment ça se serait passé, hein ? Parce que j’aimerais savoir, où ça nous aurait menés tout ça !

Jack (baissant la tête) : à la vérité sûrement ?

Sam : je te demande pardon ?

Jack : quand Laira est arrivé par la Porte, elle a demandé à me parler en privé, je suppose que tu t’en souviens. Elle voulait savoir où j’en étais dans ma vie privée et me présenté Emma, et j’ai tout anticipé avant qu’elle ne me parle d’Emma. Je lui ai demandé si c’était ma fille, ce que je supposais car…enfin…tu sais.

Sam : oui.

Jack : en fait je lui ai quasiment affirmé que c’était mon enfant…et elle ne m’a pas contredit

Sam : ce qui est logique non ?

Jack : non ça ne l’est pas !

Le cœur de Sam se mit à s’emballer, mais de quoi parlait-il, qu’est ce qu’il insinuait ?

Jack : je vais t’expliquer, après que Laira m’ai présenté Emma, tu connais la suite… on s’est disputé, j’ai quitté l’armée et Laira est venue chez moi avec Emma. Il y a quelques semaines, Laira a eu la franchise de me parler et de me dire la vérité.

Sam : mais quelle vérité ?

Jack : en fait quand elle arrivé sur Terre et que je lui ai tout de suite demandé si Emma était ma fille, et bien elle a trouvé ça tout naturel de me dire que oui. Elle a trouvé ça tellement rassurant, elle a cru bon d’offrir une famille à Emma. Le problème c’est que je ne suis pas le père d’Emma, et que nous ne serons jamais une famille.

Sam (les larmes aux yeux) : pourquoi a-t-elle fait une chose pareille ?

Jack : je t’en prie ne lui en veut pas, elle ne voulait faire de mal à personne, enfin je pense.

Sam : et bien c’est raté !!!

Jack : quand elle a vu que je n’étais pas bien, elle a préféré me dire la vérité car elle a su que je ne serais pas heureux avec ça.

Sam : très bien mais tu le sais depuis combien de temps ? depuis quelques semaines c’est ça ?

Jack : oui.

Sam : génial et tu comptais me le dire quand ?…oh non j’oubliais on est séparé t’as pas de compte à me rendre !!!

Jack : je voulais te le dire et plus d’une fois j’avais envie de prendre la voiture et d’aller chez toi, mais j’en avais pas le courage. Et puis j’avais aussi à accepter qu’une fillette au quelle je venais de m’attacher n’était en faite pas ma fille. J’avais et j’ai encore honte de ce que je t’ai fait endurer, et je préférais que tu m’oublies comme ça j’étais sûr de ne plus te faire de mal.

Sam : bien sûr ! et tu n’as pas pensé une seconde que j’avais peut-être envie de savoir, que j’avais besoin de savoir !

Jack : si je viens de le comprendre.

Sam : …

Jack : Sam, je ne te demande rien pas même de me pardonner, je veux juste que tu saches que je suis désolé et que je ne regrette rien de ce qui s’est passé entre nous. Je te devais une explication et c’est fait. Et saches que j’ai dit au revoir à Laira et Emma avant de venir à Washington, elles allaient rejoindre les réfugiés d’Edora sur leur nouvelle planète. A l’heure qu’il est elles sont déjà parties.

Sam éclata en sanglots, Jack ne put s’empêcher de la prendre dans ses bras. Elle se laissa bercer, et s’évada à tant de chaleur. Ils restèrent enlacés un bon moment, Sam avait cessé de pleurer, mais se sentait si bien qu’elle ne voulait bouger. Elle avait la tête nichée dans le cou de Jack.

Sam : pourquoi ? pourquoi Jack, on était si bien tous les deux !

Jack : je sais, je sais…

Sam : je ne pense pas que je pourrais à nouveau, enfin je veux dire…

Jack : chut, je ne te demande rien.

Sam : Jack ?

Jack : oui ?

Sam : j’aimerais me coucher maintenant.

Jack : je te laisse.

Il se détacha de Sam. Il lui déposa un baiser sur la joue, puis se retourna pour sortir de la chambre de Sam.

Sam : Jack ?

Jack fit volte-face.

Sam (en tendant la main vers lui) : amis ?

Jack (en saisissant la main de Sam) : amis !

Ils échangèrent un sourire complice, puis après un " bonne nuit ", Jack regagna sa chambre.

Ils s’étaient expliqués, rien n’avait été pardonné mais ils avaient progressé ils avaient réussi à parler un peu. La nuit fut courte mais se passa sans histoire.

 

Ils s’étaient levés assez tôt, il ne s’agissait pas d’être en retard à un rendez-vous avec le Président. Cela risquait de ne pas être grandement apprécié. Alors ils avaient pris la direction de la Maison Blanche, un poids en moins, car ils avaient pu recoller quelques morceaux.

Ils étaient à peine arrivés dans le hall qui menaient au bureau ovale, que déjà l’un des deux gorilles qui les escortaient, se mit en hâte d’annoncer leur arrivée imminente. La porte s’ouvrit sur le Président, il semblait ravie et cela inquiétait quelque peu Jack et Sam. Il les fit entrer, et ils purent voir que tous les convives du précédent entretien étaient déjà présents. Il semblait régner une ambiance bonne enfant. Ils étaient tous devant un écran de télévision. Après avoir salué tout le monde, Jack et Sam purent enfin s’asseoir.

Président : avant que vous n’arriviez nous étions en train de regarder les images des derniers bombardements sur une base militaire d’Irak. Nos hommes ont étés remarquables !

Le Président annonçait déjà la couleur. Et bien cela allait être bien difficile à convaincre ces dirigeants qui avaient déjà l’eau à la bouche rien qu’en voyant de simples bombardements.

Scott (montrant un bombardement) : regardez-nous allons pouvoir enfin vaincre le terrorisme.

Jack : ha oui ? et vous n’avez pas peur que cette offensive contre l’Irak vous porte préjudice pour les législatives ?

Bien envoyé se dit Sam ! Scott lui lança un regard aussi noir que possible.

Scott : vous faîtes de la politique maintenant Colonel ?

Jack : oui à mes heures perdues !

Président : messieurs s’il vous plait. Si nous reprenions notre conversation d’hier. Major si vous poursuiviez vos explications.

Sam : bien monsieur, comme nous ne pouvions pas ouvrir la Porte sur P3X111, nous avons contacté les Tok'ras pour savoir s’ils pouvaient se rendre sur les lieux. Quand nous sommes partis pour Washington le Colonel et moi-même n’avions pas encore les constats des Tok'ras. Hier soir le Général Hammond nous a contacté afin de nous faire parvenir les images de P3X111.

Dickey : et que révèlent ses images ?

Sam sortit son ordinateur portable, pour leur montrer. Elle l’alluma et ouvrit les dossiers qui contenaient les images. Puis elle tourna l’ordinateur en direction de ses interlocuteurs.

Sam : vous n’avez qu’à voir par vous même !

Ils se penchèrent tous vers l’écran et ils prirent un regard complètement stupéfait.

Sidwell : impressionnant !

Bennett : tout simplement incroyable !

McGuigan : quand pensez-vous Monsieur le Président ?

Président : et bien pour tout vous dire je ne m’attendais pas du tout à ça, je ne m’attendais pas à une telle puissance, c’est impensable !

Jack : c’est surtout effrayant, non ?

Scott : je vous demande pardon.

Jack : vous imaginez une seconde les dégâts en terrain non désert.

Bennett : je crois que ceci n’est plus de votre ressort.

Jack : ha bon, je croyais que j’avais pour mission de faire exploser ce missile…

Scott : ce que vous avez fait !

Jack :…et d’évaluer les dégâts encourus.

Président : bien entendu et ce que vous êtes en train de faire.

Sam : Monsieur le Président, avec tout le respect que je vous dois, vous comptez réellement utiliser ce missile ?

Président : pourquoi pas ?!

Sam : pour se défendre d’accord mais pour attaquer c’est…

Sidwell : Major Carter je crains que vous ne vous aventuriez sur un terrain qui ne vous concerne en rien.

Sam : ha bon ça ne me concerne pas ? Alors vous ne tenez pas compte de l’opinion publique n’est-ce pas ?

Sidwell : ça n’a rien avoir, c’est seulement que vous ne vous y connaissez pas !

Sam : oui certainement je pense que mon domaine est plus scientifique que politique, certes, mais vous ne pensez pas que cette arme aussi criminelle qu’elle soit, ne nous cause plus de problèmes qu’autre chose ?

McGuigan : je croyais que vous serviez l’armée pas que vous vous liguiez contre.

Jack : nous servons notre pays, nous protégeons des innocents, nous sauvons des vies, voilà ce pourquoi nous avons été engagé !

Président : évidemment et on vous en remercie mais vous comprendrez que nous devons lutter contre le terrorisme et ce par tous les moyens, nous protégeons nos intérêts ainsi que notre pays.

Jack : et à tous ces innocents vous y pensez ?

Sam : ce missile va faire beaucoup plus de victimes que vous ne pouvez l’imaginer.

Bennett : et nos victimes à nous vous en faîtes quoi ?

Jack : alors c’est donc ça vous voulez vous venger !

Président : calmez-vous s’il vous plait. La vengeance n’est pas notre but, mais vous savez que la lutte contre le terrorisme est primordiale.

Jack : je suis d’accord mais vous n’avez pas peur que ce missile relance le terrorisme international.

Président : bien sûr que si mais si nous n’agissons pas est-ce mieux ?!

Sam : écoutez Monsieur nous savons très bien que l’avis du Colonel et le mien ne pèseront pas lourd dans la balance, et que si vous le voulez vous l’utiliserez ce missile, et que nous ne sommes pas assez impliqués dans la politique pour comprendre tout ce système seulement regardez l’opinion publique il est réticent quand à un engagement de nos troupes alors comment réagirait-il si vous alliez faire exploser ce missile ? Vous vous mettrez de nouveaux ennemis à dos.

Dickey : oui mais il faut comprendre que nous ne sommes pas soutenus par nos alliers exceptés les Anglais, nous devons consolider nos forces et nos lignes de défense.

Jack : bien sûr mais vous ne pensez pas que nos alliers vont se poser des questions sur notre nouveau missile !

Président : vous êtes un très bon militaire mais visiblement vous feriez un très mauvais politicien, cela n’a pas pour but de vous offenser sachez-le. Seulement tout le monde est d’accord pour reconnaître que le terrorisme en Irak représente une menace pour la paix internationale mais pas un seul de nos alliers engage des troupes. Alors c’est à nous de prendre les devant, et seul ce missile constitue une arme à la hauteur de notre ennemi..

Sam : alors attendez le soutien de nos alliers et de l’ONU !

Scott : elle est marrante ! Vous vous rendez compte que nous repoussons notre engagement depuis plusieurs mois.

Président (à Jack et Sam) : alors que proposez-vous concernant le missile ?

Sam jeta un regard en direction de Jack pour lui faire signe qu’elle allait répondre.

Sam : et bien, vous renvoyez le missile dans les labos pour à nouveau l’expertiser et faire des modifications.

Dickey : quoi comme modifications ?

Sam : ce missile a une capacité impressionnante, il peut atteindre une vitesse que même nos Pershing 2 ne peuvent atteindre, il est bien plus léger ce qui représente un avantage pour les largages, et nous pouvons même améliorer sa coupe pour le rendre encore plus aérodynamique. Son problème actuel est sa force d’explosion, elle est dix fois supérieures à nos engins, et cela peut entraîner des accidents s’il y a de mauvaises manipulations. Je pense que nos ingénieurs pourraient travailler sur ce point afin d’en faire un missile plus puissant que les Pershing 2 mais moins dévastateur, qu’il ne l’est.

Président : cela voudrait dire que nous n’abandonnerions pas l’idée d’utiliser ce missile un jour.

Sam : tout à fait, de plus nous devons le régler car nous l’avons testé en missile sol-sol, mais s’il évolue vers une utilisation air-sol, je crains qu’il ne fasse encore plus de dégâts.

Jack : écoutez Monsieur, nous ne faisons que notre travail vous nous avez demandé de faire un rapport sur ce missile, voilà qui est fait. Nous ne nous opposons pas à cette guerre dans le Golfe, nous pensons seulement que l’utilisation de ce tout nouveau missile ne serait pas une bonne chose. Peut-être que vous élimineriez les terroristes mais pas qu’eux !

Le Président balaya du regard son auditoire, il examina chaque expression de chaque visage de son auditoire. Tous semblaient tendus.

Président : très bien je pense que la fin de cet entretien approche alors vous pouvez tous disposer, merci à tous pour vos commentaires.

Sidwell : heu…Monsieur le Président, vous ne …

Président : je vais réfléchir à tout ceci, merci je n’ai plus besoin de vous ! Vous pouvez disposer.

Tous se levèrent et commencèrent à quitter le bureau ovale. Sam et Jack s’apprêtaient à sortir à leur tour.

Président : Colonel, Major !

Sam et Jack se retournèrent.

Président : vous avez encore beaucoup à apprendre de la politique, mais merci quand même.

Jack : ce fut avec plaisir Monsieur !

Sam : nous avons été ravie de pouvoir vous rendre service.

Président : vous me voyez certainement comme un homme ignoble prêt à n’importe quelle atrocité, mais j’essaie simplement de gouverner et de protéger mon pays. Je reconnais n’être pas blanc comme neige mais je fais toujours passer en priorité les intérêts de mon peuple.

Jack : nous le savons Monsieur.

Président : je prendrais une décision juste en accord avec nos principes….à bientôt peut-être.

Sam : peut-être oui.

Sam et Jack effectuèrent un salut militaire, et quittèrent la pièce. Une fois à l’extérieur du majestueux bâtiment, ils furent enfin soulagés.

Jack : wow ! c’est finis ! je ne sais pas s’il essayait de se convaincre lui-même, le Président avec son petit discours !

Sam (souriant) : il avait peut-être mauvaise conscience !

Jack : ouai quoi qu’il en soit on sait pas trop quoi en penser de tout ça.

Sam : je pense qu’il ne l’utilisera qu’après les modifications effectuées.

Jack : positive hein ? c’est nouveau chez toi!

Sam sourit.

Sam : aller viens on rentre !

Jack : c’est un ordre Major ?

Sam : oui mon Colonel !

C’est ainsi qu’ils regagnèrent l’hôtel afin de récupérer leurs affaires, et de pouvoir rentrer à Colorado.

Arrivés à l’aéroport, ils sautèrent in extremis dans l’avion. Cette fois le trajet ne se passa pas en silence, Jack et Sam passèrent le voyage à discuter. Bien sûr la gêne n’avait pas disparue et ils n’étaient pas vraiment remis des événements de ces derniers mois, mais l’ambiance était plutôt bonne. Jack faisait à nouveau rire et sourire Sam. Finalement ils s’étaient surpris à passer un agréable moment, en oubliant quelques instants tout ce qui avait pu se dresser entre eux.

Quand l’avion se posa, c’était comme si la réalité reprenait le dessus. Ils étaient de nouveau à Colorado et tout allait reprendre sa place. Chacun allait repartir de son côté. En sortant de l’aéroport, chacun avait un pincement au cœur à l’idée de quitter l’autre.

Jack : heu…on partage un taxi pour rentrer ?

Sam : et bien c’est qu’on habite à l’opposé l’un de l’autre.

Jack : oui très juste, ce ne serait pas pratique !

Sam (souriant) : non !

Jack : d’accord et bien…

Sam : oui…

Jack : rentres bien.

Sam : merci toi aussi…et à…bientôt peut-être !

Jack : oui peut-être, on se croisera certainement à la base demain il faut que je passe voir Hammond !

Sam : d’accord…bon !

Jack : bon !

Sam baissa la tête et sourit, puis le regarda droit dans les yeux.

Sam : je vais y’aller !

Jack : oui moi aussi !

Aucun des deux ne faisait le moindre mouvement pour bouger, ils se regardaient tout simplement. Puis Sam se détourna quelque peu et s’avança vers un taxi. Soudain elle se retourna et se rapprocha de Jack pour lui déposer un baiser sur sa joue, pour ensuite reprendre son chemin vers le taxi.

Sam : à plus tard !

Jack resta un moment ainsi à fixer le taxi qui quittait l’aéroport. Voilà il lui avait dit la vérité, ils s’étaient expliqués. Et quoi ? Et bien rien en fait ! Est-ce que cela le gênait ? Non bien sûr que non, il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui tombe dans les bras. Alors pourquoi il se sentait aussi mal.

Il avait cru un temps qu’elle le rejetterait définitivement, et non en fait elle avait écouté tout ce qu’il avait à lui dire. Elle ne s’était pas vraiment exprimée sur tout ceci, elle lui avait seulement demandé d’être son ami. Son ami. En quelques heures, elle avait instauré une relation bizarre d’amitié. Il n’avait quand même pas tout perdu, il pourrait certainement rester près d’elle. En ami.

Bousculé par un voyageur, Jack sortit de ses pensées. Il reprit ses esprits et se dirigea vers un taxi. Il devait rentrer, le voyage l’avait épuisé et il voulait se reposer.

 

Le jour suivant, comme il était convenu, Jack et Sam retournèrent à la base. Jack devait s’entretenir avec Hammond pour convenir de la suite des événements. Il avait rempilé sous les ordres du Président pour cette mission mais il se doutait bien que Hammond allait essayer de lui forcer la main et de le faire revenir au sein du SGC.

Quant à Sam, elle retrouvait la routine. Elle avait accumulé un certain retard dans son travail qu’elle devait maintenant combler. Et puis, elle reprendrait bien vite les missions, bref, son petit train-train de vie reprenait son cour.

Jack n’avait pas encore vu Sam depuis qu’il était entrer dans la base, mais à vrai dire ils ne s’étaient rien promis. Il n’osait pas vraiment aller la voir seulement pour la saluer, il avait la crainte de l’envahir. Avant il n’aurait pas hésité une seconde après tout s’en était devenu une habitude mais maintenant tant de choses avaient changé.

Cela faisait un moment déjà que Sam était penchée sur sa nouvelle expérience. La concentration commençait à lui faire défaut. Ses yeux papillonnaient et elle sentait son corps lentement s’engourdir. En plus de ça elle ne put réprimer un bâillement, la fatigue avait jeté son dévolu sur elle. Elle allait marquer une pause, se disant que cela lui redonnerait l’élan nécessaire pour son travail, quand on la demanda dans le bureau du Général Hammond. Elle ne tarda pas à abandonner son travail au labo, pour prendre la direction du bureau de son supérieur.

Arrivée à destination, elle put constater que Jack était présent, il était visiblement là depuis un bout de temps déjà. Elle entra légèrement intimidé. Non pas que les deux hommes l’impressionnaient, mais c’était que la situation l’intimidait. Cela faisait un moment que ce genre de situation ne s’était pas présentée : dans le bureau de Hammond avec ses deux supérieurs. Elle ne tarda pas à se rappeler que cette situation risquerait de devenir des plus rares.

Elle se plaça face au Général.

Sam : bonjour mon Général,…(puis hésitant face à l’appellation de Jack)…mon Colonel.

Jack : salut Carter !

Hammond : bonjour Major !

Sam se risqua à jeter un regard en direction de Jack. Elle se surprit à le trouver incroyablement détendu. Il la regarda et lui envoya un sourire. Sam ne put que répondre à cela par un de ces fameux sourires.

Hammond : je vous ai demandé dans mon bureau pour vous féliciter de votre excellent travail à Washington. Je suis très fier de vous deux.

Sam/Jack : merci monsieur.

Hammond : le Président m’a contacté juste après votre dernier entretien, il a été satisfait de votre répartie face à lui. Il a ajouté également que vous étiez de très bons éléments l’un comme l’autre et que notre nation avait la chance de vous avoir.

Jack : n’exagérons rien, on a juste fait notre boulot.

Hammond : quoiqu’il en soit il est content de vous et il a ordonné que les modifications sur le missile se fassent très prochainement. En ce qui concerne l’éventuelle guerre il n’avait pas tord, vous n’aviez pas à vous en mêler. Le Président a dit que si vous le désiriez Major, vous pourriez participer au réajustage du missile.

Sam : et bien honnêtement je ne crois pas que ce genre de travaux soit pour moi, je vais m’en tenir au réacteur.

Jack (sourire) : très bon choix Major !

Sam (sourire) : merci.

Hammond : je tiens encore une fois à vous féliciter, c’était du bon boulot ! J’ai donné à Jonas et à Teal’c quelques jours de vacances, alors Major c’est aussi valable pour vous.

Sam : je vous remercie monsieur, j’essayerais d’en tenir compte.

Hammond : très bien vous pouvez disposer…Jack ?

Jack : oui monsieur ?

Hammond : essayer de réfléchir à ma proposition !

Jack : ce sera fait mon Général !

Jack et Sam quittèrent ensemble le bureau de Hammond. Ils se retrouvèrent rapidement dans les couloirs de la base. Et comme d’un commun accord silencieux, ils prirent le chemin du labo de Sam. Aucun mot ne fut échangé. C’est comme si chacun révisait son discours pour ensuite le réciter à l’autre.

Quand ils pénétrèrent enfin dans le labo, Jack s’empressa de prendre la parole comme pour éviter de faire monter la tension encore d’un cran.

Jack : alors comme ça t’es en vacances ?

Sam : et oui il semblerait !

Jack : alors laisses-moi deviner ton programme…tu vas travailler pour changer non ?

Sam baissa la tête tout en souriant comme pour lui montrer qu’elle avait été prise en faute.

Sam : d’accord c’est vrai je vais travailler, mais….

Jack (sourire) : non non tu ne te reposeras pas, je te connais ! tu ne changeras donc jamais ?!

Sam : pourquoi tu aimerais que je change ?

Un silence s’installa entre eux deux, ils se sentaient gênés.

Sam : au fait on a réussi…notre mission ! Le missile ne partira pas comme ça !

Jack : oui que veux-tu on ne change pas une équipe qui gagne !

Cette réflexion valut encore un silence. Jack venait de se rendre compte de ce qu’il avait dit, et il le regrettait déjà. Le fait était que cette fameuse équipe n’était plus, elle avait été remise sur pieds pour un temps seulement.

Sam pris les devant, elle devait se lancer si elle voulait savoir. Elle avait entendu la dernière remarque de Hammond en sortant, et elle avait réellement besoin d’en savoir plus.

Sam : Hammond t’as proposé de reprendre ta place, n’est-ce pas ?

Jack (doucement et en baissant la tête) : oui.

Sam (pas sûr d’elle) : et…tu…vas accepter ?

Jack : je vais y réfléchir, il m’a donné quelques jours.

Sam : …très bien…c’est vrai il faut réfléchir…

Jack : je ne sais pas si j’ai encore envie de reprendre du service, cette une décision que je ne peux pas prendre à la légère, tu comprends ?

Sam : mais bien sûr…

Sam se sentait tout à coup vexé. Il devait réfléchir ! Mais réfléchir à quoi ? Il aimait ce boulot, pourquoi il n’acceptait pas sur le champ ? Et puis il n’y avait plus Emma ou encore moins Laira pour le retenir. C’était quoi le problème ? C’était elle ? Et puis comme il l’avait dit une fois le travail était peut-être la seule chose qui les réunissait, alors s’il ne revenait pas au SGC ? Ils se perdraient de vue, s’oublieraient ? Pourquoi elle se sentait autant blessé, c’était pourtant elle qui avait fixé les limites la dernière fois, et elle lui reprochait aujourd’hui de ne pas se retourner vers elle.

Encore une fois de plus, on put entendre les mouches voler dans le labo de Sam. Ils avaient tous deux baissés la tête comme perdus dans leurs pensées. Chacun attendait le coup de grâce de l’autre.

Jack sentit à nouveau qu’il était temps de prendre la parole. Dans la chambre d’hôtel, ils étaient redevenus amis, bien sûr, ils étaient tous deux d’accord la dessus. Seulement Jack voulait savoir ce qu’ils étaient désormais prêts à vivre de cette " nouvelle amitié ". Comme l’expression le disait plutôt bien " a trop jouer on finit par tout perdre ". Et cette fois il n’était pas question qu’ils s’éloignent l’un de l’autre.

Jack : et maintenant ?

Sam : et bien quoi ?

Jack : et maintenant, qu’est-ce qui ce passe d’habitude …tu sais dans ce genre d’histoire, à la fin ?

Sam : oh !…et bien généralement…ils commencent par se marier…

Jack : ah oui le mariage c’est vrai !…

Sam : après ils font des enfants, plein d’enfants…

Jack (souriant) : oui ça aussi c’est bien !

Sam : et puis ils vivent heureux…un certain temps…mais finalement ils finissent par se détester et divorcer !

Jack : ha ouai ? C’est triste comme histoire !

Sam (souriant): je te le fais pas dire !

Jack : mais…c’est toujours comme ça ?

Sam : dans la plupart des cas oui !

Jack (souriant) : bon alors ça vaut pas le coup !

Sam (souriant) : non vraiment pas !

Jack : ok !

Jack fit mine de réfléchir.

Jack : et il n’y a pas d’autre alternative possible ?

Sam : je ne sais pas trop, peut-être que des sorties de temps en temps en amis…peuvent faire l’affaire ?! C’est peut-être possible d’échapper, comme ça, aux stéréotypes du couple parfait !

Jack (souriant) : ha oui c’est aussi une solution !…et tu sais comment elle finit l’histoire de Jack qui invite Sam à dîner ?

Sam sourit et baissa la tête.

Sam (doucement) : aucune idée.

Jack : et y’a pas moyen de savoir si ça finira bien ?

Sam : pas vraiment…ce n’est pas une histoire classique alors je ne sais pas trop.

Jack : ouai…mais on peut espérer que le film se termine bien.

Sam (souriant) : oui on peut espérer !

Ils échangèrent un long regard, emplis de doute d’espoir et de sincérité. Ils avaient évoqué ce sujet si délicat sur le ton de l’humour et finalement cela n’avait pas mal tourné. Jack s’apprêta à sortir du labo de Sam, arrivé devant la porte il s’arrêta et se retourna.

Jack : je passe te prendre à 20h pour le resto ! Soit prête à l’heure !

Après un sourire charmeur, il disparu laissant une Sam déconcertée mais contente. Elle ne savait pas quelle tournure allait prendre les événements à venir. Elle ne savait pas si Jack allait réintégrer l’équipe ou même s’ils avaient encore une chance de former un couple. En fin de compte elle n’était sûre de rien, mais cela ne l’effrayait pas plus que ça.

Ce dîner n’avait rien à voir avec un dîner galant, ou un dîner entre amis ; c’était un dîner avec Jack ! Et cela voulait tout dire pour elle ! Qu’ils deviennent amis ou amant, peut importe le plus important était qu’elle avait l’intime conviction que leurs deux vies seraient toujours liées. Quoiqu’il se passe il y aurait toujours quelque chose ou quelqu’un pour les ramener l’un près de l’autre….

 

 

 

 

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If I could fall

Into the sky

Do you think time

Would pass us by ?

Cause you know

I’d walk a thousand miles

If I could just see you…

If I could just hold you…

Tonight…

 

 

Vanessa Carlton

 

 

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Merci d’avoir lu mon fanfic jusqu’à la fin, et les commentaires seront les bienvenus

J

Ce fanfic est pour Patrick, pour me donner la force dont j’ai besoin pour avancer !