Voilà c’est fini !

Donc il y a la SG1 d’origine, car je voulais garder la dynamique de ces quatre personnages…enfin vous verrez bien !

Merci à tous ceux qui m’ont envoyé des p’tits mails pour mes fics !

Je dédie cette fanfic à Janet, EnfantTV, et Lolo avec qui je me tape de méchants délires...lol…et à tous les fans de Stargate !!!!

Bonne Lecture ! J

Samantha se tenait là au milieu de cette immense salle de réception. Elle avait observé le décor somptueux de la pièce avec attention, au moins une dizaine de fois balayé son regard sur les murs richement décorés. Non pas que cela la fascinait particulièrement, mais elle occupait ainsi le temps qui semblait interminable. Et puis il fallait bien dire qu’elle se sentait mal à l’aise ici, elle avait l’impression de n’être pas à sa place.

La tenue qu’elle portait ne lui donnait pas non plus la confiance nécessaire pour aborder cette soirée avec désinvolture. Sam portait une robe noire qui descendait jusqu’au genoux légèrement fendue. Les fines bretelles du bustier laissait ses épaules dégagées. Elle avait une allure aérienne, certes mais elle n’avait plus l’habitude de ses tenues si féminines.

Mais toute cette mascarade n’avait guère d’importance. Comment profiter d’un moment qui se disait agréable sans tomber incontestablement dans la nostalgie du passé. Depuis ces derniers temps une voix lui murmurait sans cesse une formule des plus simpliste mais qui laissait Sam encore plus déroutée.

" Voilà c’est fini ! ". C’est ce que sa conscience ne cessait de lui résonner. Et cette phrase sonnait comme un coup de poignard et ramenait à l’esprit les événements de ces dernières semaines.

Tout avait été si vite finalement. S’en avait été presque trop facile. C’était maintenant finis ! Le puissant règne des Goaulds était désormais anéanti à jamais, la guerre avait pris fin au terme d’un long combat où ils avaient laissés tellement derrière eux. Cela était un profond soulagement. Et Sam était la première à le reconnaître, et ce n’était sûrement pas ces choses là qu’elle regrettait. Mais cette fin avait entraîné tellement d’autres choses encore.

En même temps que la guerre touchait à sa fin, le gouvernement américain pensa bon de révéler aux terriens l’existence de la Porte. Au temps où la haute technologie et la science étaient le centre des débats, la nouvelle fut bien accueillie. Du moins dans l’ensemble, car plusieurs groupes de personnes avaient trouvé scandaleux que le projet ait été le monopole des américains, encore une fois, disaient certains.

Toute cette agitation provoqua une montée en flèche de SG1 et du Général Hammond. C’était des héros ! En quelques jours chacun connaissait le visage des ces personnages désormais phares de l’Amérique et du monde entier. SG1 connaissait une prospérité incroyable. On en leur offrait tout à coup bien plus qu’ils n’avaient jamais espérés. C’en était inaccoutumé. Leur vie perdait tout à coup de leur simplicité.

Et puis le plus étrange dans tout ceci était certainement que depuis ce jour, ils étaient singulièrement médiatisés. Les journalistes se les arrachaient. C’est peut-être ce que Sam avait le plus de mal à gérer. Cette agitation autour d’elle. Ils répondaient désormais à des interviews où on leur demandait comment avaient-ils fait pour sauver 8 fois la Terre. Les questions stupides s’alignaient et ce culte qu’on leur vouait tout à coup en était ridicule et agaçant.

Cela faisait donc 3 semaines que cela durait. Trois semaines que le projet Porte des étoiles étaient mis à nu devant la Terre entière.

Et voilà comment Sam se retrouvait, un verre à la main, planté au milieu d’une foule de gens pour la plupart inconnu. Alors que c’était leur ultime soirée. Elle se sentait terriblement seule.

Elle balaya son regard sur la foule à la recherche d’une tête connue. Sa vue se bloqua sur Daniel. Elle émit un tendre sourire. Il était beau dans son costume. Une masse de gens s’était attroupé autour de lui, et semblait l’écouter dans ce qui était, connaissant Daniel, un discours passionné.

Sam refoula les quelques larmes qui perlaient au coin de ses yeux. Tout ceci était tellement triste, demain tout allait changé. Elle se rendit compte qu’un homme à ses côtés l’observait à la dérobé. Sam porta son verre à ses lèvres l’air de rien.

?: bonsoir Miss Carter !

Sam se retourna à demi pour voir celui qui l’interpellait.

Sam (détaché) : bonsoir.

? (en lui tendant la main) : je suis Mark Burton journaliste au Times.

Sam lui serra la main d’un air absent. Ces journalistes étaient décidément partout.

Burton : alors cette soirée en votre honneur est-elle à votre goût ?

Sam (sarcastique) : à merveilles !

Burton : vous savez il est difficile pour nous de croire que….

Mais déjà Sam ne l’écoutait plus. Elle se remit à chercher des yeux dans l’assemblée. Elle aperçue alors le Général Hammond et un peu plus loin Janet qui elle avait l’air de plutôt bien s’amuser. A une autre extrémité, Sam reconnut Jack et Teal’c. Ils étaient tous deux impeccablement vêtus. Jack lui se tenait bien droit dans son uniforme. Ils semblaient plutôt bien apprécier la soirée ou du moins c’était l’impression qu’ils en donnaient.

A nouveau la nostalgie vint la surprendre. Que leur arrivait-il ? Elle n’arrivait pas à comprendre. Elle avait le sentiment de tout perdre. Que tout avait été emporté avec la fin de cette guerre !

En l’espace de trois semaines, SG1 ne s’était quasiment pas vu. Ils n’avait rien partagés ensemble. Sam aurait voulu discuter avec eux de cette nouvelle situation, de cette nouvelle vie, mais il ne s’était rien passé. Personne n’avait provoqué le dialogue !

Bien sûr ils s’étaient vu quasiment tous les jours car leurs nouvelles obligations militaires et journalistiques, les réunissaient. Mais c’était purement professionnelle. Les collègues qu’ils étaient avaient passé énormément de temps ensemble mais les amis eux n’avaient pu se trouver. Sam avait un pincement au cœur. Que se passait-il tout à coup ? Et voilà que c’était peut-être la dernière fois qu’ils se voyaient, tout était si artificiel !

Elle se rendit compte que le journaliste dont elle avait oublié le nom lui déblatérait toujours autant d’imbécillités, du moins c’est ce qu’elle pensait. Elle s’excusa auprès de lui et se fraya un chemin dans la foule. Les regards étaient fixés sur elle. Le sien était planté en direction de Jack et Teal’c.

Une fois arrivé à leur hauteur, Sam posa délicatement sa main sur l’épaule de Teal’c pour faire savoir sa présence.

Teal’c : Major Carter, tout se passe bien pour vous ?

Sam : parfait Teal’c !

Jack : hey Sam ! On ne vous a pas beaucoup vu de la soirée.

Sam : je flânais !

Jack lui sourit croyant réellement à ce que Sam venait de lui dire. Daniel arriva à cet instant.

Daniel : salut vous ! Sympa cette soirée hein ?

Jack : un peu trop guindée à mon goût, mais vous en revanche vous vous êtes fait une foule d’admirateurs !

Daniel : oui je ne pensais pas qu’il y avait autant de passionnés de mythologie.

Jack resta perplexe sur le sujet, il pensa surtout que la gente féminine ne s’ahurissait pas devant Daniel pour ses discours. Un silence s’installa. Ils n’avaient visiblement rien à se dire. Sam se mordit la lèvre tellement cette situation l’embarrassait. Comment cela était-il possible ? C’était leur dernière soirée ensemble et le dialogue était mort. Aucun conseil de dernière minute à donner, aucun sentiment à dévoiler. Rien ! C’était finis !

Daniel : Sam vous n’avez pas l’air bien ? est-ce que ça va ?

Sam : non !

La franchise de Samantha les surpris tous les trois. Ils avaient le regard fixé sur Sam attendant qu’elle s’explique. Cette dernière ne semblait pas du tout prête à parler.

Jack : qu’est-ce que vous avez ? Vous pouvez nous le dire.

Sam : laissez tomber !

Teal’c : nous pouvons peut-être vous aidez, dites nous ce qui vous embarrasse.

Sam les regarda un à un comme si elle les accusait. Cet acte surpris à nouveau les trois hommes. Elle avait un regard perçant. Elle voulait seulement voir dans leur yeux, voir si effectivement ils ne comprenaient pas. S’ils n’avaient pas pris conscience de la gravité de la situation dans laquelle ils étaient désormais.

Sam : vous ne savez vraiment pas ce qu’il y a ?! Et bien je vais vous le dire ! Je me sen perdue.

Jack : c’est normal vous savez c’est nouveau pour tout le monde, c’est…

Sam : vous ne comprenez rien ! Je suis perdus parce que j’ai égaré mes amis au cours d’une bataille qui ne valait peut-être pas le coup !

Daniel : quoi ? Mais qu’est-ce que vous voulez dire ?

Sam : vous n’avez donc rien remarqué ? On n’a pas eu un moment à nous quatre pour se parler ne serait-ce que quelques minutes. C’est comme si on était de simples collègues de boulots.

Daniel :on avait tous beaucoup à faire ces derniers temps, et…

Sam : alors c’est ça ! Ce sera notre excuse pour ces dix prochaines années…on avait trop à faire alors c’est pour ça qu’on peut pas se voir, rappelles-moi dans 6 mois pour voir si je suis libre !

Teal’c : ce que Daniel Jackson essayait de dire c’est que vous…

A ce moment un journaliste les interrompit.

Journaliste : excusez-moi, j’aimerais prendre une photo de la célèbre SG1, vous pourriez poser.

Tous se sentaient agacé, mais ne laissèrent rien paraître, les hommes allaient se plier au protocole. Alors que Sam passa devant ses compagnons avant même que le journaliste ait pu prendre la photo, en lâchant un " c’est stupide ! ".

Daniel : excusez-la elle est un peu tendue ce soir !

Le journaliste un peu surpris repartis, laissant ainsi les trois hommes bien perplexes aussi.

Sam quant à elle avait déjà quitté la salle de réception, elle se retrouva dans un grand hall. Elle avait les larmes qui ruisselaient sur son visage sans qu’elle ne put les retenir. Elle craquait. Pendant toutes ces années elle n’avait jamais craqué car elle n’en avait pas le droit, elle était militaire. Elle se devait de toujours être forte et droite. Mais cette époque était finie, et tout ceci accumulé lui donnait aujourd’hui le droit de se laisser aller à ses vagues de sentiments mélangés. Colère, tristesse, amertume…

Elle prit le chemin des toilettes. Elle y entra furieusement. Elle se détestait à cet instant précis. Elle détestait la façon dont elle avait perdu le contrôle d’elle-même.

Elle s’appuya contre l’évier, et cet à ce moment là que tout se brisa. Elle éclata en sanglots. C’était les larmes retenues depuis bientôt 6 ans. Celles qu’elle n’avait eu le droite de verser, celles qu’elle avait enfouie au plus profond d’elle-même. Elle avait l’impression de perdre tout ce à quoi elle tenait le plus.

Les larmes ruisselèrent inlassablement sur ses joues désormais moites. Elle releva la tête pour rencontrer son propre reflet dans la glace. Ses yeux étaient rouges, et elle avait des cernes noirâtres du au maquillage qui avait une maigre résistance. Elle s’étouffa presque en voulant réprimer un sanglot. Elle couvrit sa bouche d’une main pour étouffer les petites bruits qui s’échappaient d’entre ses lèvres.

Un bruit de la porte la fit se retourner rapidement. Ce n’était pas le moment qu’on la voit pleurer.

Janet entra dans les toilettes pour se retrouver face à Sam qui se tenait là, planté au milieu de la vaste pièce de dos. Ses épaules se soulevèrent de façon régulières.

Janet : Sam ?

Elle eut un reniflement pour unique réponse.

Janet : Sam ? Est-ce que ça va ?

Janet s’approcha de son amie pour la faire se retourner. Elle découvrit une Sam complètement effondrée. Malgré sa grande taille, et ses talons, Sam paraissait à Janet comme une petite fille tant elle avait l’air perdue. Son regard défaillant aurait troublé n’importe qui.

Janet : Sam ? Parlez-moi !

Et comme si Sam venait de se rendre compte de la présence de Janet. Elle se mit tout à coup à essuyer son visage et reprendre une expression aussi neutre que possible. Comme si tout allait pour le mieux. Elle ne devait rien laisser paraître, elle devait être forte comme elle avait toujours voulu qu’on la considère.

Sam : ça va allez ! Juste un coup de blues !

Janet : Sam je vous en prie, vous ferez croire cela à qui vous voulez mais certainement pas à moi, parlez-moi !

Le visage de Sam se décomposa à nouveau.

Sam :…je…j’ai peur !

Janet : de quoi ?

Sam : de tout ceci…

Janet : Sam, vous devriez être fière de vous, regardez où vous en êtes !

Sam : oui justement !

Sam commençait à élever le ton.

Sam : justement….regardez comme tout ceci nous transforme tous, chacun se plait au jeu des photos et tout le reste….mais pas moi…je n’ai pas demander autant de paillettes, ça ne m’intéresse pas.

Janet : que voulez-vous alors ?

Sam : mes amis !

Janet : j’avoue ne pas comprendre !

Sam : Janet, vous je ne vous ais jamais vraiment perdu, mais regardez Teal’c, Jack et Daniel, où sont-ils désormais ?…

Janet : ils sont toujours là à vos côtés…

Sam : oui le temps d’une soirée ! Le temps d’une photo !

Janet ne semblait pas comprendre.

Sam : vous savez entre nous quatre, il y a toujours eu quelque chose de spéciale, c’est une chose inexplicable. Un lien très fort faisait que nous étions tellement les uns pour les autres. C’était sûrement la dureté du combat qui a fait que nous étions si unis !

Janet : et aujourd’hui ? rien n’a changé !

Sam : si….il n’y a plus de SG1, ou alors seulement sur papier glacé, et ça n’a aucune signification pour moi.

Janet : Sam tout ceci est très vite arrivé, et il vous faudra peut-être du temps pour vous retrouver.

Sam se mordit la lèvre, les larmes continuaient à couler lentement.

Janet : Sam ?

Sam : j’ai l’impression que Jack, Teal’c et Daniel ne ressentent pas la même chose que moi. Je me suis peut-être tromper sur ce lien qui nous unissait. Peut-être que tout ceci leur est égal ?!

Janet : arrêtez là vous savez que vous avez tord.

Sam : alors pourquoi ? pourquoi suis-je la seule à en souffrir ?

Janet : je pense que vous avez tellement la trouille de les perdre que vous n’avez pas le courage de les affronter et de leur parler, écoutez, je….

Une voix à l’extérieur des toilettes les interrompit.

? : Sam, c’est Daniel, je suis avec Jack et Teal’c….vous êtes là ?!

Sam et Janet échangèrent un regard. Janet lui fit comprendre que c’était le moment de leur expliquer. Sam en était moins sûr, mais Janet ne lui laissa pas longtemps le bénéfice du doute.

Janet : une seconde elle arrive !

Sam passa à nouveau ses mains sous ses yeux pour en atténuer les traces de maquillage. Puis Janet lui prit le bras l’entraînant vers la porte. Une fois la porte ouverte, Sam put apercevoir les trois hommes la tête baissée attendant patiemment.

Janet : bon je vous laisse, Sam je vais vous chercher votre sac pour vous remaquiller.

Janet disparut, laissant SG1 seuls entre eux.

Sam s’adossa à la porte des toilettes, et ne disait point mot. Les hommes l’observaient avec attention attendant qu’elle déclenche un semblant de conversation.

Teal’c : vous avez pleuré Samantha ?

Sam releva difficilement la tête, pour lui envoyer un petit sourire.

Daniel : on est désolé Sam !

Sam : vous ne savez même pas de quoi !

Jack : oui c’est vrai mais on l’est quand même pour ce qu’on a pu faire ou ne pas faire.

Un silence plomba l’atmosphère. Tous cherchaient leur mots.

Daniel (presque inaudible) : que se passe-t-il ?

Sam : vous n’en avez pas la moindre idée ? Vous ne ressentez pas quelque chose d’étrange ? (s’énervant) Est-ce que je suis la seule à me rendre compte de ce qui se passe ?!!!!

Jack : Sam ! Calmez-vous !

Sam : que je me calme alors que tout est en train de foutre le camp !!!!

Teal’c : qu’est-ce qui fout le camp, Samantha ?

Sam (criant) : notre AMITIE !!!

Daniel : non Sam vous faites erreur, nous sommes toujours amis, rien n’a changé, c’est vrai hein Jack ?

Jack : oui bien sûr ! C’est évident !

Sam : très bien alors c’est que nous n’avons pas la même notion de l’amitié !

Daniel : pourquoi êtes-vous dans cet état là ?

Sam : j’ai l’impression que 6 ans d’amitié sont balayé d’un coup comme ça, et qu’il ne reste rien, ça me fait peur !

Teal’c : notre amitié est encore là !

Sam : je ne suis pas sûr et puis pour combien de temps ?

Jack : que voulez-vous dire ?

Sam les examina un à un, elle se sentait perdu car même ses amis ne ressentaient pas cet état dans lequel elle se trouvait.

Sam : pendant ces trois semaines, on n’a pas pu ne serait-ce qu’une fois se retrouver rien que tous les quatre dans notre stricte intimité, comme on l’a eu fait.

Elle marqua une pause, ainsi elle donnait une autre tournure au débat, elle annonçait la couleur.

Sam : j’aurais eu besoin moi de parler avec vous de ce qui arrivait, du fait que la guerre prenait fin et de tout ce que cela allait entraîner, de partager votre ressentit face à ça. J’aurais eu envie qu’on se confie les uns aux autres. Et rien !

Jack : on a été très pris, et vous le savez ! Seulement…

Daniel (doucement) : ce n’est pas une raison !

Jack : Daniel ?

Teal’c : Daniel Jackson a raison, nous aurions du penser au Major Carter !

Sam : non non non ! je ne vous demandais pas de penser à moi, mais à nous, à notre amitié. Elle a subi pas mal de chocs, et je ne sais pas si elle est assez solide pour résister à ce qui nous arrive.

Daniel : quelques fois les amis s’éloignent mais cela ne veut pas dire qu’ils n’ont plus une place dans votre cœur…

Sam : c’est ce que vous croyez ? Alors quoi ? On s’appellera à la naissance de nos enfants, aux anniversaires et puis voilà ?!

Jack : Sam vous y allez un peu fort tout de même, et puis parfois, les gens se séparent, ils font chacun leur vie et finissent par se retrouver.

Sam était furieuse au fond d’elle ! Alors Voilà c’était finis. Ils allaient se quitter comme ça.

Sam : très bien alors vous acceptez cela, vous vous contentez du fait que peut-être on va se perdre de vue avec toute cette agitation…parce que moi non !

Teal’c : Samantha…

Sam : non ! Vous voyez ce qui me fait mal c’est que vous avez tous choisit votre nouvelle " voie " sans même prendre la peine d’en parler entre nous.

Daniel : Sam j’ai l’impression que vous nous comparez à un couple nous quatre, excusez-moi c’est peut-être dur à entendre mais chacun prend SA décision comme bon lui semble !

Sam : bien sûr, seulement vous Daniel, vous allez diriger ses fouilles en Afrique Centrale, Teal’c vous retournez sur Chulak, Jack vous allez sûrement accepter ce poste de consultant à Washington…et vous ne m’en avez même pas parler ! Je ne l’ai même pas appris de votre bouche il me semble.

Jack : vous avez aussi beaucoup d’opportunités.

Sam : oui seulement j’aurais eu besoin d’en discuter avec vous, de savoir ce que vous me conseilleriez, et au lieu de ça, chacun est rester sagement dans son coin à faire ses petites affaires. C’est vrai avant on se parlait s’en était presque devenu une nécessité.

Sam refoula les quelques larmes et avala difficilement.

Sam : moi je me suis poser plein de questions, si j’acceptais ce poste à Washington, je serais près de Jack, si j’allais faire mes recherches en Europe, je serais plus près de Daniel, etc …

Daniel : Sam vous ne pouvez pas faire vos choix toujours en fonction de nous ! Il faut accepter que peut-être à un moment de nos vies nos chemins vont se séparer, mais cela n’est pas définitif !

Sam : ce n’est pas ça…seulement ces derniers temps nous ne nous sommes pas comporter comme des amis, et ça j’en souffre. Et puis la tournure que prend les choses, cette effervescence autour de nous, je déteste ça.

Jack : nous comprenons, mais on va y remédier n’est-ce pas ?

Teal’c : bien évidemment !

Sam : vous ne semblez pas vous rendre compte. C’est notre dernière soirée ensemble ! Et on se retrouve là dans cette " super " soirée, et ça ne vous pose pas le moindre problème ?

Daniel : je… je n’y avais pas pensé.

Sam : oui c’est bien ça le problème !

Jack : j’avoue que je ne m’en étais pas rendu compte non plus.

Teal’c : idem ici Jack O’Neill !

Sam : demain vous prenez votre avion Daniel, dans quelques jours ce sera vous Jack, et puis ce sera Teal’c…et après ? On se revoit quand ?

Les trois hommes prenaient peu à peu conscience de ce qui se passait. Effectivement ils avaient négligés ce détail, effectivement ils ne se reverraient pas tout de suite, effectivement c’en était finis de se voir tous les matins au déjeuner et tout le reste.

Sam : je n’ai pas envie de vous perdre, j’aimerais que vous ayez besoin de moi comme j’ai besoin de vous ! Mais je ne sais pas si vous êtes prêt à faire des efforts pour que nous gardions cette amitié.

Sans fut trop pour Daniel, il s’approcha de Sam et la prit dans ses bras. Il comprenait qu’il avait négligé pas mal de chose ces derniers temps et en particulier ce en quoi il mettait le plus d’espoir, l’amitié. Elle le serra contre lui un peu plus fort de peur qu’il ne lui échappe. Daniel sentit tout l’amour que Sam avait pour lui, pour eux.

Quand elle desserra l’étreinte c’est pour se blottir dans les bras de Teal’c. Un peu surpris au début, il l’étreignit avec ardeur ensuite. Il n’avait pas coutume de ce genre de gestes à l’égard de ses amis, mais là les choses changeaient. Tout changeait !

Quand ce fut au tour de Jack, l’étreinte se fit plus douce. Sam nicha son nez dans le coup de son partenaire, et se laissa bercer par cette chaleur. Elle ne voulait pas les perdre, surtout pas. Elle ne le supporterait pas.

L’étreinte se fit longue ils se séparèrent néanmoins pour découvrir qu’ils étaient désormais seuls devant la porte des toilettes.

Sam : et nous ?

Jack :…pardon ?

Sam : nous aussi on va se perdre de vue mais avoir toujours une place dans le cœur de l’autre ?

Jack : j’aurais espérer meilleure fin…

Sam : il est si difficile d’accepter que tout cela soit finis. Cette guerre, ce combat. C’est rassurant bien sûr car les Goaulds et tout ce que cela implique est bel et bien finis, mais c’est effrayant aussi…

Jack : pourquoi ?

Sam : parce que tant qu’on était SG1 on pouvait se replier sur la solution de facilité en niant nos sentiments, seulement aujourd’hui cela n’a plus de sens…

Jack : c’est vrai !

Sam : c’est triste tout cela…

Jack : pourquoi vous croyez que nous tous c’est finis ? J’ai de l’espoir pour notre amitié moi…

Sam : oui mais ces dernières semaines vous n’avez pas été très démonstratifs ! C’est fini voilà tout et les choses vont inévitablement changés.

Jack : on est désolé.

Elle esquissa un sourire.

Sam : j’ai peur qu’on s’oublie…c’est vrai, on se dit " c’est à la vie à la mort " un jour et puis le lendemain on se retrouve séparés par des milliers de kilomètres et une montagne de différents. Je n’ai pas envie de ça pour nous !

Jack : pour nous quatre, ou pour nous deux ?

Sam : les deux !

Jack : pour nous quatre je ne peux rien promettre car je ne suis pas seul maître des choses, pour ce qui est de nous deux, dans la mesure où vous êtes avec moi, je suis avec vous ! Quoiqu’il arrive je serais là, et même si c’est pour être témoin à votre mariage.

Sam(souriant) : vous n’aurez pas à faire cela !

Jack : très bien ! C’est rassurant !

Ils échangèrent un long regard de tendresse. Jack s’approcha de Sam et d’une infini douceur lui déposa un chaste baiser sur les lèvres. Il la prit ensuite dans ses bras. Au début Sam fut surprise qu’il la prenne dans ses bras, elle en voulait visiblement plus. Mais chaque chose en son temps. Leur moment à eux viendrait.

Un raclement de gorge les fit se séparer.

Janet : désolé de vous interrompre, voilà votre sac Sam.

Sam : merci

Jack : je vais aller rejoindre les autres.

Avant de disparaître Jack s’approcha à nouveau de Sam et colla ses lèvres prêt de son oreille.

Jack : nos chemins se croiseront à nouveau !

Sam lui envoya un timide sourire.

Janet : vous allez mieux ?

Sam : je ne sais pas exactement…on ne peut définitivement pas savoir ce qui nous arriveras à tous…

Janet : oui vous n’avez pas tord, cette partie de vos vies, de votre amitié est révolue, mais c’est un nouveau départ qui vous attend tous là. Ayez confiance, cela va être probablement encore plus riche et merveilleux que ces 6 dernières années.

Sam : je l’espère vraiment.

Janet : je ne peux pas vous promettre d’être toujours là pour vous, car on ne sait jamais ce qui arrive, mais pour parler du présent je peux vous assurer que je suis là !

Sam : merci, merci Janet.

Janet : ça représente autant pour moi !

Elles se serrèrent dans leurs bras. Puis elle entrèrent dans les toilettes, pour que Sam puisse se remaquiller. Une fois devant la porte, Janet se retourna vers son amie.

Janet : prête pour nos nouvelles vies ?

Sam (sourire) : prête !

Janet : alors c’est partis !

Elles sortirent des toilettes pour gagner le grand hall. Une fois dans ce hall, elles aperçurent au bout Teal’c, Jack, et Daniel. Ils les attendaient visiblement très patients. Arrivées à la hauteur des trois hommes, Janet et Sam ne savaient pas trop quoi dire.

Daniel (montrant le chemin de la sortie): on y va ?

Sam (un peu surprise) : où ça ?

Jack : chez moi !

Sam : pardon ?

Jack : poker, pizzas et bières, comme d’hab’ !

Sam (sourire) : vous êtes impossibles les gars !

Teal’c : cela ne vous tente pas Samantha ?

Sam : si bien sûr mais…et cette soirée ?

Daniel : on a mieux à faire non ?!

Sam regarda Janet un grand sourire aux lèvres. Janet avait eu raison, ce nouveau départ serait peut-être encore mieux.

Jack : Janet ?

Janet : non pas cette fois Jack ! Je pense que c’est un moment rien que pour vous quatre. Mais ce n’est que partie remise.

Daniel : promis ?

Janet : promis !

Teal’c : nous y allons ?

Sam : alors c’est partis ! Janet vous êtes sûr q….

Janet : ne vous inquiétez pas pour moi, je vais vous trouver une excuse pour vos absences.

Sam : merci !

Janet : allez filer tous vite !

Voilà c’était finis ! Ils s’en allaient tous les quatre, comme il y a 6 ans ils s’étaient connus. Le cœur léger désormais, car leur combat était terminé, ils allaient maintenant abordés la vie d’une manière différente. A cet instant ils espéraient certainement que leur amitié ne serait pas entachée. Aucune certitude évidemment, mais il fallait tout simplement qu’ils profitent des instants passés ensemble. C’était ça le plus important. Leur amitié représentait tant. C’était probablement ce qui avait été leur unique force durant ce long combat. Ils étaient tout les uns pour les autres.

Bien sûr demain ou après-demain ils prendraient des avions opposés qui les amèneront vers leur nouvelle vie. Mais ils se retrouveraient, s’ils le voulaient si fort, rien ne les empêcheraient.

" Voilà c’est fini

On va pas s’dire au revoir comme sur le quai d’une gare

J’te dis seulement bonjour et fais gaffe à l’amour

Voilà c’est fini

Ne sois pas amère, reste toujours sincère

T’as eu c’que t’as voulu, même si t’as pas voulu c’que t’as eu

Voilà c’est fini

Nos deux mains se desserrent de s’être trop serrées

La foule nous emporte chacun de notre côté. "

Janet les regardait s’éloigner bras dessus bras dessous. Un sourire flottait sur ses lèvres. Demain pour la première fois depuis 6 ans leurs directions seraient opposées mais ils étaient de fidèles amis. Elle avait confiance en eux. Elle jeta un dernier regard à la grande porte d’entrée désormais vide, avant de regagner la cérémonie.

*****

Cette fin ce n’est pas forcément celle que je souhaite, c’est juste une idée qui m’est passé comme ça et j’ai eu envie de l’exploiter !

L’extrait de la chanson est de Téléphone " Voilà c’est fini ".

J’attends vos commentaires. J merci d’avoir lu ma fic !

Achevé en mai 2003.