Conséquences

 

Auteur: Vicky

E-Mail: vickysg1@wanadoo.fr

Site Web: http://perso.wanadoo.fr/vickyfics/home.htm

Genre: romance

Résumé: Tous les actes entraînent des conséquences, il faut alors les assumer…

Situation: saison 7

Spoilers: Chimeria (7-15) et une connaissance générale de la série pour le reste

Disclaimer: pas à moi, pas de sous, juste pour le fun

Note de l'auteur: Vous allez voir en lisant la fic que je me suis inspirée de quelque chose, mais je peux pas en dire plus sinon vous saurez ce qui se passe avant la fin! Je vous en supplie, lisez jusqu’au bout avant de me menacer de mort, je vous en serai reconnaissante !

Cette fic est spécialement pour ma Dinou: on a partagé beaucoup de choses pendant ces deux ans à la fac, surtout des fous rires il faut dire!! Tu es une personne qui m'est chère et tu es une grande amie pour moi. Je sais que le Jura c'est pas le bout du monde, mais tu vas vraiment me manquer! Je suis fière d'être ton amie. Des millions de bisous à ma copine de moi! Ta Vick.

 

Bonne lecture!

Ne pas publier sans mon autorisation

 

 

Salle de briefing, SGC:

 

SG1 et le général Hammond attendait, non pas le colonel O'Neill, chose assez rare pour être soulignée mais le major Carter, chose encore plus rare. Celle-ci avait en effet plus de cinq minutes de retard ce qui n'était pas dans ses habitudes. Ils ne pouvaient commencer le briefing sans elle, puisque c'était elle qui devait parler de la planète qu'ils devaient visiter aujourd'hui.

 

" Colonel, vous ne savez vraiment pas où est le major?

- Non, mon général.

- Je pense qu’elle a dû rentrer chez elle, ajouta Daniel. Elle n’était pas au mess ce matin.

- Excusez-moi de mon retard.

- Major, vous allez bien ? demanda Hammond qui s’inquiétait de la pâleur de son officier.

- Oui, mon général.

- Vous êtes sûre Carter ?

- Ne vous inquiétez pas mon colonel.

- Mais je m’inquiète toujours de la santé de mes hommes et de mes femmes.

- Pouvons-nous commencer major ?

- Oui, mon général, répondit Sam en se levant et en se saisissant de la télécommande. La planète où nous allons nous rendre aujourd’hui s’appelle P2X632. D’après les relevés de la sonde, l’atmosphère est normale et ressemble presque à celle de la Terre. Seule l’azote est dans une proportion moindre.

- Et c’est dangereux ?

- Non, mon colonel. En aucun cas. La porte semble située dans une clairière. La sonde n’a pas relevé de traces d’occupation aux abords, mais il est possible qu’il y en ait un peu plus loin. Il n’y a pas de traces de naqquadah dans le sol. De plus, ce n’est pas une planète qui était sur le cartouche que Daniel a trouvé sur Abydos mais une des planètes que le colonel avait rentrées quand il était sous l’influence de la bibliothèque des Anciens.

- Mouais, fit Jack qui n’aimait pas à se rappeler cette période.

- Quoiqu’il en soit, il est donc peu probable et même impossible que les Goa’ulds aient un jour mis les pieds sur cette planète.

- Alors on ne va pas chasser le serpent ? demanda Jack tout penaud.

- Désolée mon colonel, mais non.

- C’est pas grave, on les embêtera une autre fois.

- Mon général, dit Daniel, nous devons rester combien de temps ?

- Quatre heures, docteur.

- D’accord, j’espère que ça sera suffisant.

- Et pourquoi ça ne le serait pas ? questionna Jack.

- Cette planète ne figure pas sur le cartouche d’Abydos comme Sam l’a dit, c’est une des planètes des Anciens. On va peut-être trouver des informations sur la Cité Perdue et son emplacement.

- Daniel Jackson a raison, O’Neill. Nous ne devons pas perdre de vue qu’Anubis est lui aussi à sa recherche et que s’il la trouve avant nous, la Terre courra un grave danger.

- Je sais Teal’c. On part quand mon général ?

- Dans une demi-heure. Rompez SG1

- A vos ordres, dirent en même temps Sam et Jack. 

- Vous êtes sûre que ça va, Sam ?

- Oui Daniel. J’ai juste été un peu malade ce matin, mais ça va mieux.

- Carter, vous ne pouvez pas partir en mission si vous êtes malade !

- Ca va mieux, mon colonel. Faites-moi confiance.

- Je vous fais toujours confiance. Très bien, vous partez avec nous, mais si ça ne va pas, on rentre immédiatement. C’est compris tout le monde ?

- Très bien O’Neill.

- Ok, Jack.

- Carter ?

- D’accord, mais tout ira bien.

- Bon allons nous préparer. On ne va quand même pas être en retard !

- Et c’est vous le spécialiste du retard qui parlez ?

- Daniel ? La ferme ! "

 

Ce fut sur ces derniers mots de Jack que toute l’équipe prit la direction des vestiaires. Sam n’avait pas menti, elle se sentait bien mieux que plus tôt dans la matinée. Elle se dit qu’elle devait avoir mangé quelque chose de pas très frais la veille et ça l’avait retournée.

La bonne humeur était de mise dans les vestiaires de SG1, Jack comme à son habitude lançait des petites piques à Daniel et disait quelques blagues en direction de Sam, qui y répondit par un rire franc. Il ne doutait pas que Sam allait mieux à voir son sourire, mais sa pâleur quand elle était entrée en salle de briefing lui avait fait quand même peur. Il ne pouvait pas se cacher qu’il avait toujours de très forts sentiments pour elle, mais voilà, elle sortait avec Pete maintenant. Il aurait dû saisir sa chance avant.

Quand il furent tous habillés ils se rendirent à l’armurerie où un des officiers qui en était chargé leur remis leurs armes : des P90 pour Sam et Jack, un revolver pour Daniel, sa lance pour Teal’c, plus un zat chacun. Même si la planète semblait déserte, il y avait toujours un risque. Ils se dirigèrent ensuite vers la salle d’embarquement où les attendaient Hammond. Les voyant arriver, celui-ci fit un signe au sergent Davis afin qu’il active la porte.

 

" SG1, je compte sur vous pour être prudents.

- Ne vous en faites pas, mon général, répondit Jack. Mais je vous en prie, ne nous souhaitez pas bonne chance. A chaque fois ou presque que vous nous dites ça, il se passe quelque chose.

- Très bien, colonel. Major, vous êtes sûre d’être en état de passer la porte.

- Oui, tout va bien.

- De toute façon, si elle ne se sent pas bien, nous revenons de suite.

- Sage décision.

- Chevron sept enclenché ! "

 

Après l’annonce du sergent Davis, le vortex s’ouvrit et la masse bleuté s’élança dans les airs avant de se stabiliser.

 

"  En avant, mauvaise troupe, dit Jack en commençant à gravir la rampe. "

 

Les autres le suivirent rapidement et tous quatre franchirent le vortex en direction de P2X632. Le général Hammond les regarda partir et resta dans la salle d’embarquement jusqu’à la fermeture de la porte. Il espérait vraiment que tout se passe bien cette fois. SG1 était sa meilleure équipe mais c’était surtout la meilleure pour se fourrer dans le pétrin et réussir à s’en sortir sans casse, ou presque. Il finit par se rendre dans son bureau, il avait encore beaucoup de travail et souhaitait rentrer tôt pour pouvoir passer un peu de temps avec Tessa et Kayla.

 

Sur P2X632 :

 

SG1 venait de poser le pied sur la planète et était aux aguets. La dernière chose qu’ils voulaient c’était se faire surprendre par un ennemi qu’ils n’attendaient pas. Même si la sonde disait que les abords de la porte ne recelait aucune trace de civilisation, il valait mieux être prudents.

Ils s’avancèrent jusqu’au niveau du DHD et une fois de plus scannèrent les environs. Sam ne releva rien avec ses instruments, pas plus qu’elle, Teal’c ou Jack ne ressentirent de présence Goa’uld.

 

" Bien on se sépare en deux groupes, dit Jack. Teal’c et Daniel, vous partez vers le Nord, tandis que Carter et moi allons vers le Sud. On garde un contact radio permanent et on prévient au moindre truc suspect.

- D’accord Jack.

- Teal’c, je vous charge de surveiller Daniel, faites attention à ce qu’il ne se casse rien. Je n’ai pas trop envie de me faire tuer par le doc.

- Bien O’Neill.

- Bon on y va. On se retrouve ici dans deux heures. "

 

Daniel et Teal’c partirent donc dans une direction alors que Jack et Sam prenaient l’opposée. Les deux premiers progressèrent dans le silence en faisant le plus attention possible. Daniel n’avait pour le moment remarqué aucune trace de civilisation. Mais si cette planète était une de celles colonisées par les Anciens, ils devraient avoir laissé leur trace quelque part. Daniel voulait plus que tout retrouver cette Cité Perdue, ils pourraient enfin se débarrasser des Goa’ulds et venger les morts de Sha’re, Skaa’ra et de tous les autres Abydoniens.

De leur côté, Sam et Jack ne trouvaient rien non plus. Aucune trace de civilisation n’était visible. Il n’y avait rien de très significatif non plus pour Sam. La végétation ressemblait vraiment à celle de la Terre. Elle prit néanmoins des échantillons de plusieurs roches et plantes afin de les examiner. Tout cela se faisait dans le silence le plus complet. Jack décida de le briser.

 

" Carter ? l’interpella-t-il alors qu’elle ramassait une feuille.

- Oui ? fit-elle s’en relever les yeux de ce qu’elle faisait.

- Vous êtes sûre et certaine que ça va ?

- Oui, je vous l’assure. J’ai juste dû manger quelque chose de pas très frais hier soir.

- D’accord alors. Je voulais juste en être sûr. Je n’aime pas savoir un membre de mon équipe malade alors que nous sommes en mission.

- Je sais, lui répondit-elle en le regardant dans les yeux. Ca vous rassurerez si j’allais demander à Janet de me faire des analyses en rentrant ?

- J’avoue que oui.

- Alors je le ferai.

- Merci. Je vais voir où en sont Teal’c et Daniel. "

 

Jack s’éloigna quelque peu de Sam sans toutefois la perdre de vue. Il se saisit de sa radio et contacta les autres.

 

" Teal’c ? Où en êtes-vous ? Vous avez trouvé quelque chose ?

- Non O’Neill. Nous n’avons rien de notre côté. Et vous ?

- Non plus. Daniel, est-ce que ça pourrait être possible que les Anciens n’aient laissé aucune trace de leur passage.

- Vous voulez suggérer qu’ils ont tout rasé avant leur départ ?

- C’est possible ?

- Oui. Mais ça veut dire que nous ne trouverons pas l’adresse de la Cité Perdue ici.

- Continuez et on se retrouve à la porte dans… 30 minutes. Terminer.

- Compris, O’Neill. Terminer.

- Ca vous suffit Carter, 30 minutes ? Enfin un peu moins, le temps de revenir.

- Oui, ça ira. Je ne pense pas qu’on apprendra grand chose de cette planète. Soit elle n’a jamais été habitée, soit comme vous le dites, ils ont tout rasé.

- Quelle est l’hypothèse qui vous semble la plus plausible ?

- A vrai dire, les deux sont possibles.

- Vous voulez dire que pour une fois je peux avoir raison ?

- Oui, même si ce n’est pas la première fois, lui répondit-elle avec ce sourire qu’elle ne réservait qu’à lui. J’ai fini, si vous voulez y aller.

- Alors allons-y ! "

 

Ils firent donc demi-tour pour aller rejoindre Teal’c et Daniel devant la porte. Ils arrivèrent tous les quatre en même temps. Une fois n’était pas coutume, tout avait été calme et ils n’avaient pas été attaqué. Daniel composa comme d’habitude les coordonnées de la Terre et Sam tapa ensuite le code pour ouvrir l’iris sur le GDO. Ils passèrent la porte et quelques milli-secondes plus tard se retrouvèrent au SGC. Hammond les attendait au bas de la rampe comme s’il n’avait pas bougé depuis leur départ.

 

" Bon retour SG1. Des difficultés ?

- Aucune mon général, répondit Sam. La planète était complètement déserte, sans aucune trace de civilisation aussi loin qu’on ait pu voir.

- Bien, on en reparlera au débriefing. Allez à l’infirmerie, débriefing dans une heure.

- A vos ordres, répondit un Jack résigné à recevoir de piqûres.

- Vous n’avez pas envie d’aller voir Janet, Jack ? demanda Daniel en se dirigeant avec les autres vers l’infirmerie.

- Pourquoi vous me le demandez si vous connaissez déjà la réponse ? Au fait Carter, vous m’aviez promis quelque chose.

- Je le ferai mon colonel.

- Vous lui avez promis quoi Sam ?

- De demander à Janet de faire des analyses pour être sûre que ce que j’ai eu ce matin n’était rien.

- Vous vous inquiétez pour Sam, Jack ?

- Pas plus que pour vous ou Teal’c, mentit-il. 

- Mouais, dit Daniel peu convaincu.

- Un problème ?

- Pas du tout Jack. "

 

C’est dans cette ambiance que SG1 arriva à l’infirmerie. Sam décida de passer en dernier, non seulement pour demander à Janet de lui faire les analyses nécessaires, mais aussi pour qu’elle puissent discuter toutes les deux. Janet s’occupa donc de ces messieurs en premier. Elle commença par Teal’c qui ne posa comme à son habitude aucun problème. Ensuite ce fut le tour de Daniel et elle fut ravie de constater que celui-ci n’avait rien eu. Sa visite se fit donc rapidement. Le plus dur fut bien évidemment comme d’habitude Jack. Il prenait un malin plaisir à crier à chaque fois qu’elle le touchait.

 

" Colonel ! Vous pourriez vous tenir un peu tranquille.

- J’ai pas envie.

- Que vous en ayez envie ou non, vous le faites, sinon je demande à Teal’c de vous tenir et si vous résistez encore, je dirai au général que vous êtes malade pour votre prochaine permission et que vous devrez rester à l’infirmerie.

- Vous ne feriez pas ça ? demanda-t-il apeuré.

- Je vais me gêner !

- Bon d’accord allez-y, lui dit-il en lui tendant le bras pour la prise de sang.

- Quand même.

- Dictateur en blouse blanche, murmura-t-il.

- Vous dites ? questionna-t-elle comme si elle n’avait pas entendu le charmant surnom dont Jack l’affublait.

- Rien, rien.

- C’est bon, c’est fini, vous pouvez y aller.

- Merci doc !! cria Jack alors qu’il avait déjà passé la porte. "

 

Janet soupira et tendit le flacon à l’infirmière pour qu’elle le transmette au labo avec les autres. Elle rangea ses instruments et en sortit de nouveau pour sa dernière patiente de SG1.

 

" Le colonel t’en a encore fait voir de toutes les couleurs ? demanda justement celle-ci quand le médecin arriva devant elle.

- Oui, cette fois j’ai dû le menacer de le priver de vacances.

- J’ai entendu et ça a marché.

- Oui. mais tu n’as pas entendu comment il m’a encore appelé !

- Encore ce " dictateur en blouse blanche "?

- Oui, comme si je n’entendais pas.

- Mais le colonel O’Neill ne sera plus lui s’il ne râlait pas et s’il ne donnait pas des surnoms.

- Avoue que ça te dérangerait !

- Je ne vois pas du tout de quoi tu parles !

- Bien sûr ! Je vais te croire.

- Puisque c’est la vérité !!

- C’est ça.

- Est-ce que tu pourrais me faire des analyses plus poussées cette fois ?

- Oui, pourquoi ?

- J’étais pas bien ce matin, j’ai vomi. Je pense que j’ai dû manger quelque chose de pas très frais hier soir. Quoiqu’il en soit, j’en ai parlé aux autres et le colonel veut être sûr que je n’ai rien de grave, alors…

- Qu’est-ce que tu ne ferais pas pour ton colonel !

- Qu’est-ce que ça veut dire ?

- Tu m’as très bien comprise !

- Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler.

- Du fait que toi et ton cher colonel vous vous…

- Janet ! la coupa Sam. Il n’y a rien, je sors avec Pete je te signale.

- L’un n’empêche pas l’autre.

- Est-ce que tu as fini ? J’ai du travail qui m’attend au labo.

- Tu peux y aller.

- A plus tard.

- D’accord. Oh Sam ! dit-elle alors que celle-ci s’apprêtait à sortir.

- Oui ?

- Tu veux passer à la maison ce soir ? Cassy n’est pas là, elle dort chez une copine. On se ferait une soirée tranquille.

- Pas de problème. Bon, j’y vais. Bye.

- Bye. "

 

Bien que Janet ne doutait pas que Sam avait du travail, elle savait que ça aurait pu attendre encore un peu. Elle savait que Sam sortait avec Pete mais ne pouvait s’empêcher de penser que Jack était l’homme de sa vie. S’il n’y avait pas ce règlement entre eux, cela ferait longtemps qu’ils seraient ensemble, comme dans les autres réalités. Elle décida de remettre ses réflexions à plus tard, elle avait de son côté aussi pas mal de travail.

 

Labo de Sam :

 

Sam n’arrivait pas à se concentrer sur son travail après sa conversation avec Janet. Elle sentait qu’elle en reparlerait lors de leur soirée. Elle savait que Janet n’allait pas laisser tomber ce sujet si rapidement et ce même si elle sortait avec Pete. Son amie lui avait bien fait comprendre, tout comme Cassy d’ailleurs, qu’elle connaissait les sentiments qu’elle éprouvait pour Jack. Elle arrêta là ces réflexions quand un coup fut frappé à la porte. En levant la tête, elle aperçu justement ce dernier dans l’embrasure de la porte.

 

" Mon colonel ? Je peux faire quelque chose pour vous ?

- Je passais dans le coin et je venais vous faire un petit coucou.

- Vous n’avez pas envie de faire vos rapports ? lui demanda-t-elle, le sourire aux lèvres.

- Non, dit-il avec une grimace. Mais alors pas du tout.

- Vous en avez combien de retard ?

- Sept !

- Si vous voulez mon avis, vous devriez les finir avant notre prochaine permission. Le général Hammond serait bien capable de vous faire rester ici.

- Mais qu’est-ce que vous avez tous à vouloir me supprimer mes vacances aujourd’hui ?

- Désolée mon colonel.

- Ne vous excusez pas Carter, ce n’est rien.

- Alors, qu’est-ce que vous faites de beau ?

- Eh bien en fait je teste un objet ramené par SG5. Pour l’instant, je ne sais pas encore ce que c’est, mais ça pourrait être…

- Stop !

- Désolée mon colonel.

- Non, c’est moi, je savais que je n’aurais jamais dû vous poser cette question. Au fait, vous avez fait les analyses ?

- Oui. Mais Janet pense comme moi que ce n’est rien.

- Tant mieux alors. Je vais vous laisser travailler.

- D’accord.

- Ne travaillez pas trop tard.

- Non, je vais passer la soirée chez Janet.

- Au moins vous ne vous épuiserez pas au travail ce soir. A demain alors, si je ne vous revois pas avant.

- A demain, mon colonel. Bonne chance avec vos rapports.

- Merci, j’en aurai besoin si je veux en sortir vivant. "

 

Il quitta ensuite le labo de Sam et, au lieu de se rendre immédiatement dans son bureau pour finir ses rapports en retard, il alla rendre une petite visite à Daniel. Mais celui-ci était en charmante compagnie. En effet, Janet était avec Daniel. Et ils ne faisaient pas que parler. Il ressortit vite fait et décida de faire part de sa découverte à son major, si celle-ci n’était pas au courant.

 

" Carter !! cria-t-il en entrant dans le labo et en renfermant la porte.

- Mon colonel ! sursauta-t-elle. Vous m’avez fait peur.

- Désolé.

- Vous ne deviez pas être en train de finir vos rapports ?

- Si, mais j’ai décidé d’aller dire bonjour à Daniel avant et…

- Et quoi ?

- Et je l’ai vu avec le doc, qui examinait ses amygdales de très près !

- Vous voulez dire qu’ils s’embrassaient ? demanda Sam, surprise.

- Oui ! Le doc ne vous avez rien dit ?

- Non ! Mais je sens qu’elle va en entendre parler ce soir !

- Je ne doute pas de vous, Carter.

- Ils vous ont vu ?

- Non, ils étaient trop occupés pour ça. Bon, je vais vous laisser. Bye.

- Bye. "

 

Sam souriait à pleine dent. Elle avait enfin un sujet pour embêter Janet, et elle allait s’en donner à cœur joie ! Elle se remit au travail l’esprit plus léger, mais se demandant tout de même comment amener le sujet sur le tapis.

De son côté, Jack avait finalement regagner son bureau. Il ne s’était pas mis encore dans ses rapports, se demandant pour le moment depuis combien de temps durait cette histoire entre ses deux amis. Il se dit qu’il réussirait bien à voir Daniel seul à seul et lui faire assez peur pour que celui-ci lui dise tout. Ou alors, il demanderait à Carter le lendemain, après tout, elle tirerait les vers du nez de Janet sans problèmes !

Le reste de la journée fut très calme à part le retour prématuré de SG11 à cause de l’arrivée imprévue des jaffas de Baal. Il avait été repérés mais bienheureusement, les jaffas étant arrivés par des vaisseaux cargo, ils avaient pu passer la porte sans encombres. Seul un des membres de l’équipe avait été blessé, mais rien de grave.

Sam quitta la base assez tôt pour aller faire quelques courses pour le soir, principalement une bonne dose de chocolat. Comme d’habitude, elles allaient les manger en parlant d’hommes, sauf que cette fois toutes les deux étaient prises. Sam s’était jurée d’arracher tous les détails à Janet, se doutant quand même que le colonel voudrait savoir lui aussi. Elle arriva devant chez Janet vers 19h00 et sonna.

 

" Sam ! fit Janet en ouvrant la porte. Entres !

- J’ai apporté les chocolats.

- Merci. Installes-toi, je reviens. "

 

Elle alla dans la cuisine mais Sam avait tout de même remarqué que son amie semblait inquiète. Elle espérait que ce n’était rien de grave. Peut-être se doutait-elle simplement de l’interrogatoire qu’elle allait subir. Elle revint après avoir déposé les chocolats sur un plat et s’assit à côté de Sam.

 

" Sam ?

- Oui ? Qu’est-ce qu’il y a Janet ?

- J’ai reçu tes résultats peu après que tu sois partie.

- Il y a un problème ? demanda Sam, commençant elle aussi à être inquiète.

- Pas vraiment, enfin je ne pense pas que ça en soit un.

- Janet, dis-moi ce qu’il se passe !

- Tu es enceinte.

- C’était pour ça que je me sentais pas bien ce matin ?

- Oui, ce sont les nausées matinales.

- Je suis enceinte de combien ?

- Trois semaines.

- Je ne m’y attendais pas du tout.

- Comment penses-tu que Pete va le prendre ?

- Je ne sais pas.

- Bon et si on fêtait la nouvelle ?

- Oui.

- Mais attention, pas d’alcool pour vous mademoiselle !

- D’accord ! Alors on fête ça avec quoi ?

- Du jus d’orange. Bon je sais que ça ne vas pas vraiment avec les chocolats mais c’est tout ce que j’ai.

- C’est pas grave. Au fait, on a quelque chose d’autre à fêter il me semble.

- De quoi tu parles ? demanda Janet, même si elle se doutait de la réponse de son amie.

- D’un certain archéologue et de toi…

- Oh… Tu es au courant.

- Oui, et je suis déçue que ça ne soit pas ma meilleure amie qui me l’ait appris.

- Comment tu l’as su ?

- Le Colonel O’Neill vous a vu dans le bureau de Daniel. Il m’a dit que tu lui examinais de près les amygdales.

- Et il a couru te le dire.

- Exact. Alors, raconte, je veux tout savoir.

- C’est pas très vieux en fait. Quand tu étais sur le Prométhée et qu’on avait pas de nouvelles, tout le monde était inquiet pour toi. Pendant ma pause, je me suis enfermée dans mon bureau. Daniel avait bien vu que j’étais sur les nerfs, après tout, SG6 est arrivé dans un sale état dans la salle de briefing. Il est venu et a vu que je retenais difficilement mes larmes. Il m’a prise dans ses bras et m’a dit que tu étais forte et que tu allais une fois de plus t’en sortir. Je me suis accrochée à lui et j’ai pleuré. Quand je me suis un peu calmée, il a soulevé mon visage avec une de ses mains et a essuyé mes larmes. Il m’a dit que tout irait bien. Je ne sais pas ce qui m’a prit mais j’ai déposé un petit baiser sur ses lèvres. Je me suis reculée et je lui ai dit que j’étais désolée, mais lui ne l’était pas et il m’a embrassé de nouveau. Et voilà !

- Si j’avais su, j’aurais disparu à bord du Prométhée bien plus tôt !

- Ne dis pas ça. Tu nous a fait très peur cette fois-là.

- Je me suis fait très peur aussi. Quoiqu’il en soit, là on vient de parler des aspects sentimentaux, et le reste ?

- Sam !! dit Janet choquée.

- Quoi, j’ai bien le droit de savoir !

- Tu n’auras aucun détail.

- Pas même un tout petit ? la supplia Sam.

- Disons qu’il a une très bonne condition physique. Tu ne sauras rien de plus.

- Tu exagères ! "

 

Le reste de la soirée se passa de la même façon. Sam essayait par tous les moyens de soutirer des informations à Janet, même si elle savait qu’elle n’obtiendrait rien de plus que ce qu’elle lui avait déjà dit. Elle était contente que sa meilleure amie et que celui qu’elle considérait comme son frère soient enfin ensemble. Cela faisait longtemps qu’elle avait remarqué ce petit manège entre eux, mais eux ne semblait rien voir. Elle avait vu l’amour s’immiscer entre eux peu à peu. Elle avait surtout remarqué le regard jaloux de Janet quand Ke’ra, qui n’était autre que Linea, était un peu trop proche de Daniel. Elle savait que Daniel avait soutenu le médecin quand Cassy avait été malade aussi.

Sa grossesse restait aussi présente dans son esprit mais elle ne re-mentionna pas le sujet devant Janet. Elle voulait avoir du temps à elle pour y penser tranquillement. Elle avait des choix à faire, des choix qui bouleverseraient sa vie. Cela ne concernait pas le fait qu’elle poursuive ou non cette grossesse, elle était sûre de vouloir ce bébé, ce n’était pas le problème majeur.

Sam quitta Janet vers minuit et rentra directement chez elle. Elle ne devait pas se rendre avant 9h00 à la base le lendemain et elle avait besoin d’une bonne nuit de sommeil. Malheureusement, celui-ci lui vint difficilement, elle entendait sans cesse Janet lui répéter qu’elle était enceinte. Elle devait vraiment discuter avec Pete et espérait pouvoir le faire le lendemain soir. Elle finit par s’endormir d’un sommeil réparateur.

Le lendemain matin, Sam se sentit une nouvelle fois mal, mais elle savait que c’était normal étant donné son état. Elle finit de se préparer et se rendit au SGC. Elle alla directement dans son labo où l’attendait déjà Jack.

 

" Mon colonel ? dit-elle, surprise de le voir là.

- Bonjour, Carter. Bien dormi ?

- Oui, merci. Qu’est-ce que vous faites là ?

- Ben en fait, je me demandais si vous aviez réussi à tirer quelque chose du doc hier soir.

- Et dire que je pensais que vous seriez venu pour me voir ! Mais non, c’est seulement pour des informations !!

- Je suis venu pour vous voir aussi, se défendit-il.

- Je sais, rougit-elle.

- Alors ?

- Alors quoi ? dit-elle pour le taquiner.

- Vous avez appris quelque chose ?

- Peut-être…

- Carter, je peux vous donner l’ordre de tout me révéler.

- Mais vous ne le ferez pas.

- C’est vrai, vous me connaissez trop bien, je vais devoir y remédier.

- Vous voulez vraiment savoir ?

- Oui !!

- Très bien, alors voilà… "

 

Elle lui raconta ce que Janet lui avait dit la veille dans les moindres détails, même si elle n’en avait pas vraiment. Pour une fois, Jack l’écoutait attentivement, pas comme quand ils étaient en briefing et qu’il décrochait au bout de deux minutes.

 

" C’est tout ce qu’elle vous a dit.

- Oui, apparemment le reste est classé secret défense, même pour ceux qui ont normalement un droit de regard.

- Vous savez quoi Carter ? Je suis vraiment heureux pour eux.

- Moi aussi, mon colonel. Ils sont fait l’un pour l’autre et je suis sûre que Cassy est heureuse pour eux.

- Je le pense aussi. Je vais vous laisser et tenter de soutirer autre chose à Daniel. Vous voulez que je vous en fasse part si je réussis ?

- Avec plaisir !

- A tout à l’heure alors Carter.

- A plus tard, mon colonel. "

 

Sam resta seule et s’apprêtait à se plonger dans une première expérience quand elle fut interrompue par Janet.

 

" Je ne te dérange pas ?

- Non pas du tout, j’allais me mettre à travailler, mais ça peut attendre un peu.

- Je viens de voir le colonel sortir d’ici. Tu lui as tout raconté, n’est-ce pas ?

- C’est lui qui vous avez découvert et il m’avait fait promettre de tout lui dire.

- Je devrais être fâchée, mais je suppose que Daniel va lui aussi lui parler, alors ça reviendra un peu au même.

- Oui. Tu voulais quelque chose ?

- Oui, te dire que je ne veux plus que tu partes en mission.

- Quoi ? Mais pourquoi ?

- Sam, tu es enceinte. Je ne veux pas que tu prennes de risques et je penses que toi non plus.

- Non, c’est vrai.

- Je te laisserai en informer Hammond. Je crois que tu ne lui as pas encore parlé.

- Non, je le ferai demain. J’ai quelques détails à régler avant.

- Tu as pu parler à Pete ?

- Non, pas encore. Je l’appelle ce soir.

- D’accord. Promets-moi une autre chose, ne te surmènes pas et manges bien.

- Promis.

- Bon je te laisse, il faut que j’aille à l’infirmerie. On déjeune ensemble ?

- D’accord. Je passe te chercher vers 13h00 ?

- Sans problèmes. "

 

Janet quitta le labo et Sam se retrouva une fois de plus seule. Elle décida de se mettre au travail et ne s’arrêta pas avant qu’il ne soit 12h55. Elle se dit qu’elle ferait mieux d’aller retrouver son amie si elle ne voulait pas se faire taper sur les doigts pour son retard. Après le déjeuner, elles retournèrent travailler chacune de leur côté et Sam reçu la visite de Jack. Celui-ci lui dit qu’il n’avait rien appris de plus par Daniel, il avait dit la même chose ou presque que Janet. Il la laissa retourner à son travail et il se remit dans ses rapports de son côté.

Du côté de la porte, la journée fut plutôt calme. Les équipes n’avaient eu aucun problème et aucun de leurs alliés n’avait demandé de l’aide, au plus grand bonheur de Jack.

Sam rentra comme prévu tôt chez elle puisqu’elle devait appeler Pete. Elle était pour le moment avec le téléphone à la main sur son canapé et n’arrivait pas à composer son numéro. Pas facile de lui annoncer ce qu’elle avait à lui annoncer au téléphone, mais elle devait le faire. Elle se décida enfin à composer le numéro et attendit que Pete décroche, ce qu’il fit au bout de deux sonneries. Elle était assez nerveuse.

 

Allô ?

- Pete, c’est Sam.

- Sam ! Comment tu vas ma chérie ?

- Je vais bien. Pete, j’ai quelque chose à te dire.

- Je t’écoute. "

 

Sam se trouvait devant la maison de son supérieur. Elle devait lui annoncer la nouvelle, et elle ne pouvait pas le faire à la base, pas devant les autres. Elle descendit de sa voiture et alla frapper à la porte. Il lui ouvrit et elle prit bien son temps pour l’examiner des pieds à la tête. Il portait un t-shirt blanc qui laissait deviner ses muscles et un jean. Jack était conscient que Sam le dévisageait et il en était plutôt content. Il se décida à parler quand il vit qu’elle avait finit son inspection.

 

" Je peux faire quelque chose pour vous, Carter ? Un problème à la base ?

- Non, aucun problème. Je voudrais juste vous parler. Je peux entrer ?

- Oui, bien sûr, installez-vous au salon. Vous voulez une bière ?

- Non, merci.

- Alors qu’est-ce qu’il y avait de si urgent que vous ne pouviez pas attendre demain pour me le dire ? demanda-t-il en s’installant sur le fauteuil en face d’elle.

- En fait, je ne pouvais pas vous le dire à la base.

- Qu’est-ce qui se passe, Carter ? fit-il en commençant à s’inquiéter.

- Je… je suis enceinte…

- C’est formidable, Carter, dit-il, la voix plutôt morne. Pete doit être content.

- … de vous, finit-elle.

- Quoi ? questionna-t-il en se levant et en s’asseyant près d’elle. Vous en êtes sûre ?

- Oui. Ca fait plus d’un mois qu je n’ai pas vu Pete à cause de la base et de son boulot. Et Janet m’a dit que j’étais enceinte de trois semaines. C’était pour ça que je n’étais pas bien hier matin.

- Pete le sait ?

- Je l’ai appelé tout à l’heure. Je lui ai tout expliqué. Il a compris et m’a souhaité bonne chance, c’était plus facile que je ne le pensais.

- Excusez-moi, mais je n’en reviens pas…

- Je vous comprends, il m’a fallu un petit moment pour réaliser et puis j’ai dû faire bonne figure devant Janet. Elle croit qu’il est de Pete. Je ne lui ai pas encore dit.

- Ca ne s’est passé qu’une fois.

- Vous voulez dire qu’une nuit, Jack, dit Sam en rougissant.

- Oui, lui répondit-il en plongeant ses yeux dans les yeux bleus océan de Sam. "

 

Pour tous les deux, ce souvenir était encore vif. Ils replongèrent en même temps dans leur mémoire.

 

Flash-Back :

 

Il faisait nuit et Sam errait dans les rues avec sa voiture. La semaine avait été dure, son père lui avait dit 5 jours plus tôt qu’il devait quitter la Terre pour un temps indéterminé. Son combat contre le Super Soldat l’avait épuisée mentalement et physiquement. Heureusement que ses amis étaient arrivés à temps pour l’aider. Janet l’avait laissé sortir de l’infirmerie une heure plus tôt, ses blessures étant presque guérie, elle ne garderait aucune marque. Elle n’avait aucune envie de rentrer chez elle, dans une maison vide. Dès qu’il a été remis de sa blessure causée par Osiris, Pete était reparti à Denver pour reprendre son service. Elle ne savait pas encore quand il reviendrait la voir.

Elle se retrouva finalement devant la maison de Jack, ne sachant pas comment elle était arrivée là. Elle avait besoin de quelqu’un ce soir, quelqu’un qui la tienne dans ses bras. Elle arrêta le moteur de sa voiture et en descendit. Elle marcha lentement jusqu’à la porte et prit un instant avant de frapper. Au moment où elle levait la main pour le faire, la porte s’ouvrit. Il avait dû l’entendre arriver. Remarquant de suite son état, il la fit entrer et la conduisit dans la cuisine. Il l’a fit s’asseoir sur une chaise pendant qu’il se plaçait devant les fourneaux pour lui préparer un chocolat chaud. Une fois prêt, il déposa la tasse devant elle et s’assit à côté d’elle. Elle le remercia d’un regard et commença à boire son chocolat à petites gorgées.

Cela lui rappela les fois où sa mère lui en préparait quand elle n’était pas bien. A ce souvenir, elle laissa échapper quelques larmes. Voyant cela, Jack se leva et l’invita à faire de même. Il la serra fort dans ses bras, et elle put enfin se laisser aller. Ils restèrent dans cette position plusieurs minutes, Jack lui caressant les cheveux et le dos tout doucement. Elle s’éloigna quelque peu sans se retirer complètement de ses bras.

 

" Merci, murmura-t-elle du bout des lèvres.

- Vous savez que je serais toujours là pour vous, lui dit-il sur le même ton.

- Oui, et je ne vous en remercierai jamais assez.

- Vous n’avez pas besoin de le faire. "

 

Ils se regardaient dans les yeux depuis le début de leur conversation et sans que ni l’un, ni l’autre ne si attende, Sam prit la tête de Jack entre ses mains et l’embrassa. Le baiser doux au départ devint bien vite enflammé. Quand ils le rompirent, ils virent le même désir dans les yeux de l’autre que celui qui les habitait. Ils savaient tous les deux ce qu’ils voulaient ce soir.

 

" Vous en êtes sûre ? demanda quand même Jack, après tout, elle sortait avec Pete.

- Oui, j’ai envie de vous. Juste pour une nuit, je veux laisser mon cœur s’exprimer. "

 

Rassuré par ses paroles, Jack la prit par la main et la conduisit dans sa chambre. Arrivés là, on aurait dit deux adolescents submergés par leurs sentiments. Sam décida de prendre les choses en main, pour finir de convaincre Jack. Elle l’embrassa à nouveau, cette fois sans détour, montrant ce qu’elle voulait. La nuit protégeait les deux nouveaux amants de son voile.

Le lendemain matin, Sam se réveilla dans les bras de Jack. Elle repensa à ce qui venait de se passer et se dit que le premier qui oserait parler de l’âge de Jack devant elle en entendrait parler. Ils avaient fait l’amour quatre fois en quelques heures, il n’était définitivement pas vieux. Elle se leva en prenant soin de ne pas le réveiller. Elle ramassa ses vêtements et les enfila. Elle trouva un papier et un stylo dans un tiroir et après avoir écrit un mot, le déposa sur la table de nuit. Elle le regarda une dernière fois et sortit de la chambre et referma derrière elle la porte d’entrée de la maison.

Quand il se réveilla, Jack chercha de la main Sam. Il ne la trouva pas et ouvrit les yeux. Il remarqua en se redressant qu’il ne restait aucune de ses affaires dans sa chambre. En tournant la tête vers la fenêtre, il remarqua un papier sur sa table de chevet. Il le déplia et reconnut l’écriture de Sam : Merci pour cette nuit, tu m’as redonné confiance en moi. C’était tout ce qu’il y avait de marquer. Il se leva et se prépara. Il était de repos aujourd’hui mais n’avait pas envie de rester chez lui.

 

Fin du Flash-Back

 

" Je n’aurai jamais pensé qu’on discuterait de ça un jour, avoua Sam.

- Moi non plus. Mais Sam, vous ne prenez pas la pilule ?

- Je l’avais oublié avec ses journées à l’infirmerie. Mais je vous signale que vous n’avez pas mis de préservatif non plus !

- Sam, je ne cherche pas de coupable, je cherche juste à comprendre.

- Ecoutez mon colonel. Pour le moment tout le monde croit que cet enfant est de Pete, je vais leur avouer que ce n’est pas le cas, et qu’il est le fruit d’une nuit avec quelqu’un d’autre. Je ne vais pas vous mêler à ça.

- Que vous le vouliez ou non, je le suis. Tu portes mon enfant, Sam. Et Dieu sait que j’ai rêvé ce jour depuis des années. Je vais faire parti de la vie de cette enfant. Je vais démissionner.

- Il en est hors de question. Je ne vais pas vous laisser gâcher votre carrière.

- Je n’appelle pas ça gâcher ma carrière et encore moins prendre mes responsabilités. Si je fais ça c’est parce que je t’aime et que j’aime déjà notre bébé. Et je veux que tout le monde le sache.

- Vous… tu m’aimes ?

- Oui, je pensais te l’avoir prouvé il y a trois semaines, mais apparemment il faut que je le dise clairement. Je t’aime Sam. Eh, pourquoi tu pleures ? demanda-t-il en essuyant les quelques larmes qui roulaient déjà sur ses joues.

- Parce que je suis heureuse. Je t’aime aussi. 

- Il va falloir qu’on parle à Hammond, lui dit-il après avoir déposé un chaste baiser sur ses lèvres.

- Je sais, on ira le voir demain matin. "

 

Ils s’embrassèrent à nouveau et quand ils se séparèrent, Sam murmura ces quelques mots tout contre ses lèvres : Fais-moi l’amour. Cette nuit, ils firent revivre leurs souvenirs de la nuit où ils avaient conçu leur enfant.

Le lendemain matin, Jack observait Sam, la tête posée sur son torse, un bras lui barrant la poitrine. Son propre bras était enroulé autour de sa taille encore fine pour quelques semaines. Il n’avait pas beaucoup dormi de son côté, préférant la regarder. Il avait aussi réfléchi à une chose qu’il avait envie de faire et il espérait que c’était le bon moment. Sam s’étira et finit par ouvrir les yeux.

 

" Bonjour, dit-elle en levant sa tête pour le regarder.

- Epouse-moi.

- Jack ?

- Je veux qu’on forme une vraie famille, je veux te voir marcher vers moi dans une belle robe blanche, je veux…

- Oui.

- Oui ? répéta-t-il surpris.

- Oui ! dit-elle avant de l’embrasser.

- Attends, fit-il en se penchant vers sa table de nuit et en ouvrant le tiroir. C’est pour toi.

- Pour moi ? s’étonna-t-elle en prenant la boite qu’il lui tendait.

- Oui.

- Oh, Jack c’est magnifique ! s’exclama-t-elle en découvrant ce qu’elle renfermait. "

 

Il s’agissait d’une bague de fiançailles faite d’un anneau en or blanc surmontée d’un diamant entouré de deux saphirs en formes de cœur. Jack sortit la bague de sa boite et se saisit de la main de Sam. Il lui passa la bague à l’annulaire et l’embrassa tendrement. Bien qu’ils souhaitaient tous deux poursuivre ce traitement, ils étaient conscients qu’ils devaient aller parler à Hammond. Ils se levèrent donc et prirent une douche ensemble afin de perdre moins de temps. Ils déjeunèrent ensuite et montèrent dans leurs voitures respectives pour se rendre à la base.

Arrivés là et après s’être changés, ils se dirigèrent vers le bureau du général. Ils espéraient que tout se passe bien et surtout qu’ils ne soient pas envoyés en cour martiale. Après être rentrés dans la pièce, ils prirent place sur les fauteuils et exposèrent la situation à Hammond. Celui-ci les écouta sans dire un mot et après qu’ils eurent finis, il prit son temps avant de répondre.

 

" Mes enfants, finit-il par dire, si j’ai bien compris, le major Carter est enceinte de vous colonel et de plus vous souhaitez vous marier.

- C’est exact, mon général, lui répondit Sam.

- Vous vous rendez compte des problèmes que ça va causer de…

- Mon général…, tenta Jack.

- … régler les sommes de deux paris en même temps ?

- Pardon ? firent en même temps Sam et Jack.

- Vous n’étiez pas au courant qu’il y avait des paris qui couraient sur vous ?

- Non, mais laissez-moi deviner… Daniel ?

- Exact, aidé du major Ferretti.

- Ils vont m’entendre ces deux-là !

- Mon général…

- Je sais ce que vous vous demandez major. Vous ne serez pas envoyés en cour martiale pas plus que séparés. Au début de la réouverture du programme, le président m’avait fait venir pour qu’on discute de certaines chose. Nous savions tous les deux que vivre avec un tel secret serait dur, c’est pourquoi le président a décidé que la loi de non-fraternisation ne s’appliquerait pas au SGC.

- Vous voulez dire, que depuis tout ce temps, nous aurions pu être ensemble ?

- C’est cela colonel. Si vous aviez seulement pris la peine de lire le règlement. Je ne parle pas que pour vous mais pour tous les militaires de la base.

- Merci, monsieur.

- De rien major. Au fait, je suppose que le docteur Fraiser vous a interdit de missions.

- Oui.

- Bien, vous pouvez disposer, et encore toutes mes félicitations pour votre futur bébé.

- Merci, mon général, répondirent les deux militaires en se mettant au garde-à-vous. "

 

Sitôt sortis du bureau du général, ils se rendirent dans le labo de Sam. Jack prit Sam dans ses bras et il la serra fort, histoire d’être sûr qu’il ne rêvait pas. Quand ils se séparèrent, ils décidèrent de prévenir leurs amis de leurs nouvelles. Jack alla chercher Daniel et Teal’c tandis que Sam appela Janet afin qu’elle soit également présente.

Ils arrivèrent tous les quatre en même temps. Janet se doutait que Sam voulait parler de sa grossesse à ses amis mais elle ne se doutait pas de la surprise qui l’attendait.

 

" Sam, vous vouliez nous voir ? demanda Daniel.

- Oui. En fait, j’ai quelque chose à vous dire. Voilà, je suis enceinte.

- C’est super ! s’écria Daniel, en la prenant dans ses bras. Je suis très heureux pour vous.

- Merci, Daniel.

- Toutes mes félicitations, major Carter.

- Merci Teal’c.

- Jack, vous ne félicitez pas Sam ?

- C’est déjà fait.

- En fait, Jack est le père de mon bébé, et on va se marier.

- Quoi ? dirent Janet et Daniel surpris.

- Tiens, ils ont eu la même réaction que moi !

- Mais tu m’avais dit que c’était Pete le père hier !

- Non, tu as présumé que c’était lui. Et quand j’ai dit que je devais lui parler c’était pour le lui annoncer et lui dire que je le quittais.

- Mais tu aurais pu me le dire !

- Je ne voulais pas que tu sois au courant avant les autres.

- Et vous allez vous marier ? continua Janet.

- Oui. Jack me l’a demandé ce matin…

- … et elle a accepté.

- Je veux tout savoir, Sam !

- Pas maintenant.

- Toutes mes félicitations de nouveau, O’Neill, major Carter.

- Merci Teal’c, répondirent-ils en chœur.

- Janet et moi sommes également heureux pour vous.

- Au fait, Daniel. C’est quoi cette histoire de pari ?

- Je ne comprends pas de quoi vous voulez parler, mentit-il.

- C’est Hammond qui nous en a parlé, alors ne faites pas l’innocent. Avouez vite, je dois encore m’occuper du cas de Ferretti.

- Bon, d’accord, nous avons organisé des paris. Mais les deux ayant cours sur vous sont à présent terminés, et on ne peut même pas lancer de pari sur le bébé.

- Doc, je crois qu’il va falloir que vous contrôliez un peu les paroles de votre cher Daniel si vous ne voulez pas qu’il se retrouve à l’infirmerie.

- Tu sais Jack, je ne crois pas que ça lui déplairait.

- Tu as raison, mon ange. "

 

Nos amis continuèrent à discuter jusqu’à l’heure du déjeuner puis Janet les quitta pour aller prendre son service. Les quatre membres de SG1 déjeunèrent ensemble, puis ils se mirent au travail chacun de leur côté.

 

Epilogue :

 

Le SGC assista à un double mariage, Daniel s’étant décidé à demander la main de Janet. Ce fut le général Hammond qui conduisit cette dernière à l’autel. Quant à Sam, dont le ventre était quelque peu rebondi vu qu’elle était enceinte de 4 mois, ce fut son père qui l’y conduisit. Il n’aurait manqué le mariage de sa fille pour rien au monde.

Quatre mois et demi plus tard, Sam accoucha de jumeaux : Catherine et Jacob O’Neill. Janet qui avait bien ri durant l’accouchement devant le comportement de Sam avec Jack, pesta à son tour contre Daniel lorsqu’elle accoucha d’un petit garçon, Nicolas Jackson, au plus grand bonheur de Cassandra qui était très heureuse de jouer les grandes sœurs.

Comme quoi, l’avenir du SGC était assuré avec ses nouvelles recrues, même si les seules choses qu’elles faisaient pour le moment étaient de réveiller la base en pleine nuit ou d’y semer le trouble. Tels parents, tels enfants.

 

 

FIN

 

L’idée de cette fic me titillait depuis quelques temps déjà !

J’espère qu’elle vous aura plu en tout cas ! Vous voyez qu’il fallait pas vouloir ma mort !

Des petits feed sont les bienvenus en tout cas !

@+

Vicky

PS : au fait ce dont je m’étais un peu inspiré c’est l’épisode de Friends où Rachel apprend à Ross qu’elle est enceinte de lui.