Jamais

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Auteur: Vicky

E-Mail: vickysg1@wanadoo.fr

Site Web: http://perso.wanadoo.fr/vickyfics/home.htm

Genre: romance

Résumé: Sam refuse de quitter Jack

Situation: saison 7

Spoiler: The Lost City (7-21 et 7-22)

Disclaimer: pas à moi, pas de sous, juste pour le fun

Note de l'auteur: cette fic rentre directement dans les pensées de Sam après l’épisode. C’est ce que je pense qu’elle pense (euh je suis clair là ?). Elle est assez spéciale quand même dans le sens où les autres interviennent à travers les pensées de Sam, jamais directement. Les paroles qui sont prononcées sont mises en italique.

Spéciale dédicace à ma petite sœur chérie qui faite aujourd’hui ses 14 ans ! Happy birthday !!

Bonne lecture !!

Ne pas publier sans mon autorisation

 

Voilà près de deux heures que je suis là, ma main posée sur ce cercueil de glace qui le sépare de moi. Maître Bra’tac a rejoint Teal’c et Daniel et je sais que tous les trois m’observent. Ils n’ont pas essayé de me faire bouger, attendant probablement que je le fasse de moi-même, mais je ne m’en sens pas la force. Je ne peux pas l’abandonner, le laisser là, seul. Je garde mes yeux fixés sur les siens, il sait que je suis là, peut-être peut-il même me voir.

Pourquoi a-t-il fait cela ? Pourquoi a-t-il une fois de plus mis sa vie en danger en accédant au savoir des Anciens ? Pour sauver la Terre bien sûr. Pour tous nous protéger. Tout ce que je sais, c’est qu’à cause de ça, je l’ai peut-être perdu. On dirait que nous sommes maudits. N’y a-t-il donc pas une seule réalité où il ne meurt pas et où je ne reste pas seule à la fin ? Je ferais tout pour que ça n’arrive pas dans cette réalité, je le sortirai de là.

J’entends Daniel parler à la radio derrière moi, mais je ne peux pas jurer de ce qu’il dit, mon esprit est focalisé sur l’homme qui est en face de moi. Je réfléchis à toutes ces fois où j’ai eu l’occasion de commencer quelque chose avec lui, mais j’ai à chaque fois réfuté cette possibilité. Et tout ça à cause de quoi, d’une saleté de règlement aussi vieux que le monde. Ceux qui l’ont écrit ne savaient pas ce qu’est ce sentiment que je ressens pour lui. Si seulement je ne l’avais pas éloigné de moi… Je n’aurais jamais dû lui dire d’oublier après le test zatarc, j’aurais dû lui avouer combien je suis perdue sans lui, j’aurais dû me jeter dans ses bras quand nous l’avons retrouver avec Maybourne. Oui mais voilà, je n’ai rien fait de tout ça, parce que je me laissais guider par ma carrière.

Maintenant, il doit penser que je ne ressens plus rien pour lui parce que je sors avec Pete. Mais ce n’est pas le cas. J’ai des sentiments pour Pete, mais ils ne sont en rien comparables à ceux que j’ai pour lui. Dès que je l’aurais sorti de là, j’aurais une discussion avec Pete et j’avouerai qu’il y a quelqu’un d’autre. Et puis je lui parlerai à lui, je lui dirai que je quitte l’armée pour qu’on soir ensemble. Je sais qu’il s’y opposera mais je ne changerai pas d’avis.

Le sol tremble quelque peu, c’est peut-être le Prométhée. Du coin de l’œil, je vois deux personnes rentrer dans la salle. J’entends la voix du général Hammond qui me dit que c’est l’heure de rentrer au SGC. Mais je ne bouge pas, je ne peux pas le laisser. C’est alors que la voix du deuxième homme s’élève. C’est le président Hayes. Il m’ordonne de rentrer immédiatement à la base pour un rapport. Je sais que je risque d’être accusée d’insubordination, mais je ne bouge pas plus que tout à l’heure. Ils ne comprennent pas. Même les membres de mon équipe ne comprennent pas ce qui passe par mon esprit en ce moment.

Je me sens coupable de ce qui lui arrive. Même s’il a fait ça de son plein grès, j’aurais dû trouver une solution avant qu’on en arrive à cette limite. J’aurais dû pouvoir contacter les Asgards pour qu’ils le guérissent. J’aurais dû essayer tous les moyens pour le sauver. Je viens juste de perdre ma meilleure amie au combat, je ne veux pas le perdre lui aussi. Cette fois, je ne m’en relèverai pas.

Je les entends discuter dans mon dos. Ils cherchent probablement un moyen de me faire quitter cet endroit, mais ça ne servira à rien, je ne bougerai pas tant qu’il sera là dedans. J’entends quelqu’un s’approcher de moi. D’après ses bruits de pas, je peux dire sans hésiter que c’est Teal’c. Il me saisit alors par les épaules et tente de me soulever de terre. Mais je ne me laisse pas faire, je me débats. Je ne bougerai pas de là, ils devront s’y faire. Je ne dis rien, je ne crie pas, je n’ai pas parlé depuis plus de deux heures. En me débattant, je donne un coup à Teal’c. Il me relâche enfin et moi je me remets dans ma position initiale, la main posée sur la surface glacée, mon seul lien avec lui. Je m’en veux d’avoir fait du mal à Teal’c mais ils auraient dû savoir.

J’aperçois du coin de l’œil le général sortir de la grotte après avoir discuter avec le président. Lui reste ici, mais il ne me dit plus rien, j’entends des bribes de conversation entre lui et Daniel. Le sol tremble de nouveau, signe que le Prométhée re-décolle. Mais je sens au fond de moi qu’il va revenir.

Je repense à cette conversation que nous avons eu avant que Teal’c et Daniel arrivent. Si seulement ils n’étaient pas venus, j’aurais pu tout lui avouer, il aurait tout su. Mais comme d’habitude le destin s’en était mêlé et il n’a rien su. Mais apparemment il a tout deviné. Quand j’ai voulu lui parler à bord du vaisseau-cargo, il m’a dit qu’il savait. Et j’ai pu voir dans ses yeux que c’était le cas. Il fait dire que maintenant, entre nous, il n’y a plus besoin de mots, on se comprend d’un regard. On sait lire parfaitement ce que l’autre pense dans ses yeux. Et pour nous c’est encore plus vrai, nos yeux illustrent parfaitement l’expression " les yeux sont le miroir de l’âme ". On sait ce que l’autre ressent d’un seul regard. On connaît tout l’un de l’autre, ou presque.

Je ne sais pas combien de temps a passé, mais le sol tremble encore une fois. Le général est revenu et je vais savoir pourquoi il est parti. C’est sans doute pour me faire quitter cet endroit d’ailleurs. J’entends les pas de deux personnes, il n’est donc pas revenu seul. Je saurais bientôt qui c’est. J’entends alors sa voix : c’est Pete. C’est vrai qu’il connaît le projet alors ça n’a pas été trop dur de le faire venir. Je le sens pose sa main sur mon épaule gauche et me dégage aussitôt. Il saura peut-être bien plus tôt que je le pensais. Il commence à me parler mais je me fiche de ce qu’il a à me dire. Je ne l’écoute que d’une oreille distraite. Il me dit que ça ne sert à rien de rester ici, qu’il faut rentrer à Colorado Springs. Mais contrairement aux autres, il ne sait pas que je ne partirai pas sans lui. Pete finit par se reculer et rejoint sûrement les autres afin de trouver une solution.

Moi je retourne mes pensées vers celui que je ne veux pas quitter. Nous avons besoin l’un de l’autre, il est mon oxygène. Plus que tout, il est celui dont dépend pas ma vie. S’il venait à mourir, je mourrai aussi, je ne peux pas vivre sans lui.

Tout doucement, je me rapproche de sa prison de glace. Je sais que les autres l’ont remarqué car ils se rapprochent tous de moi. Une fois suffisamment près, je dépose mes lèvres à la hauteur des siennes à travers la glace. Peut-être les sentira-t-il, peut-être pas, mais moi ça me fait du bien. Quand je m’éloigne quelque peu, je murmure quelques mots : Je t’aime, Jack. Je sais qu’ils m’ont tous entendus et c’est tant mieux. Maintenant ils savent pourquoi je ne veux pas partir. Pete l’a entendu aussi, je l’ai senti se raidir derrière moi. Pour la première fois depuis que je suis là, les larmes roulent sur mes joues. Je ne cherche pas à les arrêter, à quoi bon. Elle témoigne tout simplement que ce que je viens de dire est la vérité. Et j’en ai besoin surtout.

Moi qui n’aime pas que les autres me voient pleurer, m’en fiche aujourd’hui comme de ma première chemise. Je sens leur goût salé s’insinuer entre mes lèvres. Je dépose mon front contre la glace et me laisse aller. Pourquoi la vie est-elle si dure avec loi, qu’est-ce que je lui ai fait pour qu’elle me prenne toutes les personnes que j’aime : d’abord maman, ensuite papa dans un sens, Janet et enfin le seul homme que j’ai jamais aimé. Mes deux mains et mon front collés contre ce cercueil, je continue à laisser couler mes larmes, c’est comme si elle ne veulent plus jamais s’arrêter. Les six hommes derrière moi m’observent. Certains ont de la compassion comme Daniel, Teal’c, Bra’tac ou le général, les autres, le président et Pete, ne doivent pas savoir quoi penser.

Je relève soudain ma tête, surprenant sans doute les autres. Ce peut-il que j’ai bien entendu cela ? Mon côté rationnel me dit que non, mais l’amour que j’éprouve pour Jack l’emporte. Je t’aime aussi, Sam. Voilà que je l’ai réentendu. C’était bien la voix de Jack. Après tout, les Anciens étaient peut-être assez évolués pour avoir des dons de télépathie. Je dépose alors à nouveau mes lèvres sur la glace et lui murmure : Je suis là, Jack.. Ils doivent vraiment me prendre pour une folle, mais je sais que c’est lui que j’ai entendu, je ne doute pas.

Ils recommencent à parler, à essayer de trouver un moyen de me déloger d’ici, mais ça ne marchera pas. Je ne bougerai pas d’ici tant qu’il ne sera pas sorti. Daniel trouvera une solution et tout redeviendra comme avant, sauf que je ne le laisserai plus partir.

Je ne le quitterai plus jamais, jamais.

 

FIN

 

J’espère qu’elle vous aura plu. Je l’ai écrite en une heure à peu près donc elle n’est pas parfaite.

@+

Vicky