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Voilà maintenant deux mois que la menace Goa’uld avait disparue. Le président avait alors décrété que la porte ne servirait plus que pour quelques missions d’explorations de temps en temps. Jack avait fini par donner sa démission et était reparti à la retraite. Daniel avait suivi Cassy, dont il s’occupait depuis la mort de Janet, sur la côté Ouest à Los Angeles où elle devait faire ses études. Teal’c était reparti sur Chulak, non sans promettre à ses amis de revenir aussi souvent qu’il le pourrait. Quant à Sam, le président souhaitait qu’elle retrouve sa place au Pentagone et qu’elle étudie les artefacts aliens, après tout, elle était la meilleure dans ce domaine. Elle avait bien sûr tout de suite accepté.

Autant les premiers temps étaient merveilleux, autant ses amis lui manquaient terriblement. Washington était devenue trop grande pour elle, elle ne s’y sentait pas chez elle, il lui manquait quelque chose. Le président n’ayant pas encore souhaité révélé la vérité à ses compatriotes, personne ne savait qu’elle avait sauvé la Terre. Cela ne lui faisait rien, elle n’aimait pas être mise en avant. Malgré quelques coups de fil à Cassy, elle sentait ses amis s’éloigner de plus en plus d’elle. La distance finirait par les séparer pour toujours, même si c’était la dernière chose qu’elle souhaitait. Le technicien qui travaillait avec elle l’avait plusieurs fois invitée à dîner, mais elle avait décliné toutes ses invitations. Elle ne voulait pas penser à autre chose.

Ce soir-là, elle rentra chez elle tard comme d’habitude, après une longue journée passée au Pentagone. Après avoir mangé, elle sortit un pot de glace au chocolat du congélateur et s’installa sur son fauteuil.

De bons souvenirs lui revinrent alors en mémoire. La plupart d’entre eux provenait de ses soirées entre filles qu’elles organisaient avec Janet. Les larmes lui montèrent aux yeux en pensant à sa meilleure amie, morte au combat. Chose ironique quand on pense qu’elle n’allait que très rarement sur le terrain. Celui qui en avait le plus souffert même s’il ne le montrait pas c’était Daniel. Elle savait qu’il aimait Janet, même s’il n’avait rien fait. La vie peut parfois être si cruelle, il avait vu la personne qu’il aimait mourir sous ses yeux, et c’était la deuxième fois après Sha’re. Elle se força à repenser à leur discussion lors de leurs soirées. Elle tournaient généralement autour du colonel.

Le colonel… Elle ne savait pas exactement où il était. Etait-il resté à Colorado Springs ou avait-il déménagé autre part. Passait-il tout son temps dans son chalet maintenant ? Elle ne le savait pas. Elle avait des nouvelles par Cassy et Daniel, mais n’osait pas l’appeler. Et lui non plus apparemment.

Elle l’aime encore et c’est ça qui lui fait le plus mal. Elle est loin de lui et même maintenant qu’il n’y a plus de règlement entre eux elle ne fait rien. Elle alla se coucher en repensant à ces moments qu’elle avait passé avec Jack. Juste avant de s’endormir elle pensa : peut-être est-il temps d’agir ? Le lendemain, quand elle se réveilla, elle n’avait pas oublié ce qu’elle s’était dit, il était temps.

" Je t’aime, Jack. "

Il ne l’avait pas entendu arriver. Ce ne fut qu’au moment où elle prononça ces mots qu’il prit conscience qu’elle était là. Il était encore dos à elle, il n’osait pas se retourner, peut-être de peur de voir que ce n’était qu’un rêve, un de plus. Il finit quand même par le faire, il devait en être sûr.

" Sam ? fit-il en voyant qu’elle était bien là.

- C’est moi.

- Mais vous n’êtes pas au Pentagone ?

- J’ai démissionné il y a quelques heures, j’ai pris le premier avion en partance pour le Minnesota. Je devais venir, je n’en pouvais plus.

- Pourquoi ? demanda-t-il incrédule, ne voulant pas croire ce que lui répétait sa voix dans sa tête.

- Parce que je me sens mal quand je suis loin de vous, parce que sans vous ma vie n’a pas de sens, parce que je t’aime tout simplement.

- Tu en es sûr? Parce que si tu le penses, tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement.

- Tant mieux alors, je n’en ai pas l’intention.

- Je t’aime aussi, Sam, lui dit-il en la serrant dans ses bras. Tu m’as tellement manqué.

- Tu m’as manqué aussi. "

Ils se reculèrent juste un peu pour se regarder dans les yeux. Sam était en larmes tellement elle était heureuse et Jack ne valait pas mieux même s’il se retenait. Ils échangèrent alors un baiser passionné qui se voulait le premier d’une longue série. Ils restèrent comme ça, s’embrassant pendant de longues minutes, puis Sam mit fin à ses étreintes passionnées pour lui posé une question.

" Tu vis toujours à Colorado Springs quand tu n’es pas ici ?

- Non, j’ai vendu ma maison, il n’y a plus personne là-bas. J’y avais de temps en temps pour déposer des fleurs sur la tombe de Charlie. Mais si tu veux, on peut y retourner.

- Allons plutôt à Los Angeles, je veux me rapprocher de Daniel et Cassy. Je n’ai plus envie qu’on soit éloignés les uns des autres. Et puis je me rapprocherai comme ça de mon frère et de sa famille, ils sont à San Diego.

- Si tu veux, on viendra ici de temps en temps. Mais qu’est-ce que tu vas faire toi ?

- Je pourrais toujours être prof à l’université de Cassy.

- Tu es sûre de toi.

- On ne peut plus sûre. "

Ils échangèrent un nouveau baiser, puis Sam entraîna Jack dans son chalet où la fin de journée promettait d’être bien remplie pour nos deux amoureux.

Journal de Samantha Carter O’Neill, 25 décembre.

Voilà six mois que Jack et moi nous sommes retrouvés et plus quittés. Après êtres retournés à Washington quelques jours afin de préparer le déménagement, nous nous sommes rendus à Los Angeles où nous avons trouvés une magnifique petite maison. Grâce à mes compétences, j’ai été engagée presque de suite à l’université et je suis une des profs de Cassy. Elle veut suivre les traces de sa mère en devenant médecin, mais suit aussi des cours d’astrophysiques pour son plaisir. Jack et moi nous sommes mariés il y a trois mois, nous ne voulions pas attendre plus longtemps. Papa a pu venir ainsi que Teal’c, Rya’c et maître Bra’tac. Marc et sa famille étaient là également, tout comme le général Hammond. Lors de cette journée, nous avons senti l’ombre de Janet planer sur nous, elle serait toujours là avec nous, nous le savons. Et aujourd’hui en ce jour de Noël nous allons tous êtres réunis pour le repas. Mais avant, j’ai une nouvelle à annoncer à Jack. La famille va s’agrandir. Je dois y aller, il vient de se réveiller.