Causes, faits, conséquences.

 

Auteure : Virginie

E-mail : l_virginie31@hotmail.com

Résumé :SG-1 arrive sur une planète et découvrent qu’ils y sont coincés.

Genre : aventure, romance, un peu d’humour.

Disclaimer : je gagne pas de sous (snif !). L’idée générale appartient à MGM, Showtime, etc etc etc ! Seule l’idée de cette histoire est à moi.

Note 1 : Un titre un peu bizarre (on dit merci aux révisions d’histoire pour le BAC ! ! !), mais après tout, il s’applique assez bien à un point central de la fic ! Si vous trouvez pas lequel, e-mailez moi ! !

BONNE LECTURE !

 

 

Une forme fut éjectée du vortex. Jonas, encore peu habitué à traverser la porte, dut accélérer le pas et se pencher en arrière pour ne pas tomber. Il fut suivi de Teal’c, qui impassible, toisa quelques minutes le kelownien qui lui renvoya un petit sourire gêné.

Jo : Il faudra vraiment me dire comment vous faites !

Le jaffa détourna la tête, un petit sourire sur les lèvres, et scruta l’horizon. La planète semblait calme et il ne détectait aucune présence Goa’Uld. Il ne se retourna pas quand le vortex cracha Sam et Jack, partis quelques secondes plus tard qu’eux.

Alors que la jeune scientifique s’attelait déjà à évaluer sur ses appareils divers taux, degrés, … O’Neill se retourna vers le vortex et attendit que la flaque bleue ne disparaisse.

J : Carter ?

S : Mes appareils ne détectent aucun signe de civilisation mon colonel…cependant, il semble y avoir une forte source d’énergie au sud-est, à environ 5 km !

Jo : La sonde ne l’avait pas détectée ?

S : Il arrive que nos sondes ne détectent pas tout ; en fait, ça varie selon la distance, la condensation de l’air, le temps parfois !

J : Carter ?

S : Mon colonel ?

J : ça fait combien de temps que nous traversons la porte ensemble ?…six ans environ…

S(ne voyant pas où il voulait en venir) : Oui…

J : Et ça n’est que maintenant que vous vous décidez à me dire que les sondes ne sont pas fiables à 100% !

Sam sourit et lança un regard complice à Teal’c.

S : Sauf votre respect mon colonel, c’est stipulé dans un de mes rapports que vous êtes sensé avoir lu…

Jack la regarda et baissa la tête.

J : Oh… (mettant ses lunettes de soleil) Bien, allons-y !

Ils se mirent en route, mais à peine avaient –ils fait trois pas qu’une voix puissante les retint.

T : O’Neill ! Nous avons un problème !

En se retournant, les trois autres membres de SG-1 furent surpris de voir Teal’c se tenir debout, les jambes écartées, solidement ancrées dans le sol et les bras croisés derrière le dos, en train d’observer le contour de la porte des étoiles. Ils revinrent sur leurs pas et Sam et Jonas levèrent la tête tout comme le faisait Teal’c. Jack les regarda, surpris.

Jo : Oh, Oh…

S : Comme vous dites : Oh, oh !

J : Quoi ‘oh, oh’ ? Est –ce que quelqu’un pourrait…(il regarda dans la même direction que ses trois coéquipiers)…Oh, Oh…

Ils restèrent un instant en silence, puis Sam se dirigea vers le DHD.

J : Carter ?

S : ça n’est pas mieux ici mon colonel !

Jack se dirigea vers son major pour voir de ses propres yeux ce qu’il refusait de croire. Cependant, il dut se rendre à l’évidence : les signes présents sur la porte et sur le DHD n‘étaient pas les mêmes que sur toutes les autres planètes qu’ils avaient jusqu’alors visitées. Le colonel souleva sa casquette, passa une main dans ses cheveux, puis la réajusta.

J : Teal’c, venez avec moi, on va faire un tour et installer le campement ! Carter, Jonas, trouvez un moyen de nous sortir de là !

¤¤¤¤

 

Jo : C’est tout simplement fantastique !

Sam tourna la tête vers son coéquipier ; cela faisait trois heures qu’ils piétinaient et la température extérieure ne cessait de grimper. Elle enleva sa veste pour se retrouver en t-shirt, s’essuya le visage et remit ses lunettes de soleil.

S : Vous avez trouvé quelque chose ?

Le jeune homme quitta le DHD pour la rejoindre au pied de la porte. Il lui tendit avec un grand sourire le carnet noirci de signes sur lequel il travaillait. Elle le regarda attentivement, tentant de comprendre ce qui provoquait l’euphorie du jeune homme.

S : Jonas…

Jo : Regardez : dans la colonne de gauche j’ai inscrit les signes présents sur notre porte…bien, en essayant d’établir un correspondance entre ceux présents ici et ceux de notre porte, j’ai découvert ceci !

Il montra fièrement deux signes. Sam reconnut le premier comme étant celui représentant la terre, le fameux lambda majuscule surmonté d’un petit cercle, mais elle ne parvint pas à identifier le second.

Jo : Ce signe que vous connaissez est en quelque sorte la version moderne de celui-ci !

S : Donc les signes présents sur cette porte seraient les ancêtres de ceux présents sur la nôtre ?

Devant le sourire enjoué de son ami, Sam déduit qu’elle avait visé juste.

S : Mais c’est impossible ! Ou alors, ça signifierait que…

Jo : Que le système de portes est encore plus ancien que ce que nous imaginions, et que les anciens n’ont fait que reprendre ce que des générations avant eux avaient mis au point !

S : Et il se pourrait que cette planète soit l’une des deux premières sur laquelle les portes ont été installées ! (prenant sa radio) Mon colonel, ici Carter ! Nous avons fait une découverte capitale !

J : On arrive.

 

¤¤¤¤

 

T : C’est impossible !

J : Teal’c ?

T : Les anciens sont la plus vieille race connue. S’il y avait eu une autre race avant eux…

Jo : Nous ne parlons pas d’une autre race, Teal’c, mais de générations précédant celle qui a remis le réseau à neuf !

J : Il y a un truc que je ne comprends pas…(tous les regards convergèrent sur lui) les anciens…anciens avaient mis au point un super système, alors …pourquoi l’avoir abandonné ? !

Le visage de Sam s’illumina à cette question, comme si elle n’attendait que le moment où quelqu’un la poserait.

S : J’ai une théorie…admettons que ces …pionniers soient à l’origine de la naissance des Goa’Uld…je veux dire par là que le système des portes rendait plus facile l’exploration des planètes…et qui dit exploration, dit découvertes de dangers…donc, ces pionniers explorent une planète infestée de larves…pourquoi pas la planète d’origine de tous les Goa’Uld…ils se font contaminer, mais il y a des rescapés. Ces rescapés rentrent chez eux et décident que leur invention est trop dangereuse ; ils ferment le réseau en détruisant toutes les portes, sauf celle d’origine, qui restera comme un souvenir de cet épisode de leur histoire…Les années passent, des générations se succèdent et pus personne ne repense à cela ; mais un jour des personne un peu plus curieuses que les autres décident d’examiner en détail la porte ; ils découvrent à quoi elle sert, comment elle marche…

Jo : …et recréent un réseau de porte.

J : Et ils n’ont pas peur des Goa’Uld eux ?

S : Mon colonel, des décennies, des siècles, voire des millénaires sont passé…leur technologie a évolué ! S’ils se souviennent des Goa’Uld, ils ont les moyens de les contrer !

Un silence se fit ; tous prenaient le temps de digérer cette découverte. Sam avait le regard perdu dans le vague. Un raclement de gorge la fit redescendre sur terre.

J : Et où en êtes vous pour ce qui est de notre retour ?

S : J’ai évalué l’énergie émise par la porte et différentes données : je les ai rééquilibrées et maintenant toutes coïncident à celles des autres portes ; il ne nous manque donc plus que le bon code.

J : Jonas ?

Jo : J’ai trouvé le signe correspondant à celui de la Terre, ce qui est un bon début…mais les pictogrammes présents sur cette porte ne semblent pas être dans le même ordre que ceux que nous connaissons, alors…

J : En gros, il vous faudra combien de temps ?

Jo : Deux jours, deux semaines…peut-être plus, peut-être moins…

J : le SG-C nous contactera d’ici 15h00…ils pourront peut-être nous envoyer la Tok’râ ?

T : Je crains que cette possibilité ne soit faussée O’Neill !

J : Pour l’amour du ciel, Teal’c ! ne jouez pas au pessimiste !

S : Ce que veut dire Teal’c mon colonel, c’est qu’il faudrait à leur meilleur vaisseau plus de 5 ans pour nous rejoindre, et autant de temps pour rentrer sur terre !

¤¤¤¤

 

Jonas regardait sans le voir le feu qui crépitait devant lui. Il était fasciné par le changement subit de température qui venait de s’opérer sur cette planète : en moins d’une heure de temps, elle était passée de 40°celsius à peine 8°celsius. Il réajusta la fermeture éclair de son col et avala une gorgée de café chaud, sortant ainsi de sa torpeur. Depuis son arrivée sur Terre, les phénomènes météorologiques l’avaient fasciné, et depuis quelques heures, il s’intéressait au côté botanique de la chose : comment une telle planète pouvait-elle avoir une végétation aussi luxuriante ? Il regarda autour de lui et distingua Teal’c, debout, immobile, solidement campé sur ses deux jambes, tenant fermement sa lance. Le jaffa et lui avaient rapidement sympathisé ; pensant d’abord que c’était dû à leur commune situation d’aliens, le kelownien avait par la suite compris que le jaffa, tout en gardant une certaine méfiance de prime abord, accueillait volontiers quiconque se lançait dans une lutte contre les Goa’Uld.

Il tourna la tête de l’autre côté et posa un regard amusé sur Sam et Jack ; ils étaient assis l’un à côté de l’autre, en silence, finissant aussi leurs tasse de café. Après quelques instants, Sam se leva et commença à s’éloigner du camps.

J : Carter ?

Jonas se tint prêt à réagir : Jack n’allait tout de même pas exiger des explications à Sam pour tout ce qu’elle faisait ! La jeune femme se retourna, souriant. Jonas vit Jack se lever et la rejoindre.

J : Attendez moi ! Je viens avec vous !

Jonas sourit et se traita mentalement d’idiot. Comment avait-il pu imaginer que Jack agirait en colonel insupportable avec Sam ! Il les regarda s’éloigner, s’assura que Teal’c montait la garde et partit se coucher.

 

¤¤¤¤

 

Les deux militaires marchaient en silence depuis quelques minutes, chaudement emmitouflés dans leur parka ; ils arrivèrent sur une plage et marchèrent jusqu’au bord de l’eau. Jack enfouit ses mains dans ses poches et Sam croisa les bras. Après un long moment passé à regarder les ondulations de l’eau et le reflet de la lune, Jack brisa le silence.

J : Sam…

La jeune femme tourna la tête vers son colonel et essaya de détailler dans la nuit l’expression de son visage.

J : Je vous admire major…

S : Mon colonel ?

J(ne se tournant délibérément pas vers Sam) : Je veux dire…vous avez passé la journée à essayer de trouver une solution et…cette théorie sur les anciens c’était…ouah ! Et c’est comme ça à chaque mission…

Sam esquissa un léger sourire et reporta son regard sur l’océan.

S : Merci…moi aussi…

J : vous aussi …quoi… ?

S : Je vous admire mon colonel…

Jack se retourna vers Sam, étonné.

J : Quoi ? !

S(souriant et se tournant vers lui) : ça vous étonne à ce point ? !

J : C’est à dire que…

S : Depuis que je suis dans l’armée, j’ai rarement eu l’occasion de côtoyer des supérieurs comme vous qui respectent leurs hommes et qui prennent à cœur de les ramener sains et saufs au mépris de leur propre vie…

J : Vous ne le feriez pas ? !

S : J’essaierais…mais je ne sais pas si j’en serais capable…

J : Moi je pense que vous feriez un chef d’équipe formidable.

Sam accrocha brièvement son regard et baissa la tête. Jack lui souleva le menton de son index et la força à le regarder.

J : Je le pense…vraiment !

Sam sourit et Jack passa son pouce sur sa joue, défiant toujours la jeune femme du regard.

J : Rentrons ! Il se fait tard et on se lève tôt demain.

Jack fit demi tour mais Sam attrapa son avant bras.

S : Jack…

L’intéressé se retourna et eut à peine le temps de voir son major s’approcher de lui et lui déposer un tendre baiser sur les lèvres. Il voulut intensifier le baiser, mais Sam se recula et mit un doigt sur ses lèvres.

S(murmurant) : Merci mon colonel…

Ils rentrèrent tous les deux au camp en silence et se couchèrent.

 

¤¤¤¤

 

J : Jonas, je sais bien que ça vous intrigue au moins autant que Carter, mais je vous ai confié une autre mission que vous êtes le seul à pouvoir remplir !

Jo : Mais…

J : C’est pas vrai ! On ne vous apprend donc pas à obéir aux ordres sur votre planète ?

Jack n’en pouvait plus : il avait chaud et tentait depuis dix minutes –en plein soleil- de faire comprendre au jeune homme qu’il devait finir de décrypter les pictogrammes pendant que Carter et lui iraient aller faire un tour vers la source d’énergie détectée la veille.

Jo : Mais voyons Jack ! Vous l’avez dit vous même : le SG-C va tenter de nous joindre d’ici une heure et …

J : Pour l’amour du ciel ! Major, venez à mon secours !

Sam observait la scène de loin, à l’ombre d’un arbre, un sourire sur les lèvres. Elle aimait particulièrement le climat bon enfant qui régnait au sein de l’équipe. Elle tourna la tête vers Teal’c et se rendit compte qu’il n’était plus prêt d’elle ; elle porta son regard à l’horizon et le vit en Kel’No’Reem sur la plage. A l’appel de détresse de son colonel, elle s’avança vers les deux hommes.

S : Jonas, je suppose que vous êtes comme nous tous pressé de pouvoir rentrer…alors cessez de faire tourner le colonel en bourrique et mettez vous à cette traduction !

Ils échangèrent un grand sourire complice et Jack les regarda, interloqué.

 

J : Je vous dit qu’il se foutait de moi !

S(ironique) : Voyons mon colonel, vous vous faites des idées !

Jack s’arrêta alors que Sam continuait d’avancer.

J : Vous le saviez ? !

S(souriant mais ne se retournant pas vers lui) : Nous sommes arrivés !

Jack rejoint son major en petite foulée et pénétra avec elle dans la grotte d’où semblait provenir la source d’énergie. Il allumèrent leurs lampes et s’aventurèrent plus profondément dedans.

J : Que comptez vous trouver ?

S : Je ne sais pas…un vestige au moins.

J : Un vestige de quoi ?

S : Eh bien si cette planète a abrité l’une des plus puissantes races alien, il doit bien en rester quelque chose !

Ils continuèrent en silence, mais un craquement retentit soudain.

J : Carter ?

S : J’ai marché sur quelque chose mon colonel.

Sam ne bougeait plus ; Jack dirigea lentement sa torche sur le sol et découvrit avec stupeur ce qui ressemblait à de vieux ossements. Le major baissa la tête puis, ayant vu les os, elle reporta son regard sur son colonel.

S : Monsieur ?

J : On avance très prudemment…

Jack passa devant mais au lieu de le suivre, Sam se pencha vers le squelette. Elle le balayait de sa lampe mais bientôt, elle s’immobilisa sur un détail.

S : Mon colonel, il faut que vous veniez voir ça !

¤¤¤¤

 

S : Et les ossements trouvés appartenaient en fait à un hôte primitif parasité par un Goa’Uld ; nous avons retrouvé la larve séchée encore dans le crâne.

Le général Hammond écoutait attentivement les explications de son major. Son équipe venait de rentrer à peine une heure auparavant, avec 7 jours de retard. Le docteur Jonas avait réussi, seul, à transcrire les pictogrammes, et après deux essais infructueux dus à une erreur de traduction, ils étaient rentrés, sains et saufs ; seul Teal’c semblait affaibli.

Le général s’apprêtait justement à demander pourquoi à son major, mais celle-ci semblait avoir anticipé la question.

S : En continuant à explorer la grotte, le colonel et moi avons trouvé deux autres squelettes parasités et à une centaine de mètre du dernier, il y avait une machine d’où provenait l’énergie que j’avais détecté dès le début.

H : Vous savez à quoi elle servait ?

S : Et bien nous e avons déduit que…

Jack sourit en entendant son major utiliser le pronom ‘nous’ dans toutes les phrases : lui n’avait fait qu’éclairer son major et avait écouté ses théories.

 

Flash-back.

 

Sam et Jack se tenaient en face de la machine.

J : Elle sert à quoi à votre avis ?

S : Eh bien, vu que nous ne ressentons pas d’effets, je pense que cet appareil a la capacité de tuer les Goa’Uld.

J : Et vous pouvez m’expliquer pourquoi cette planète est déserte si cette machine est…

S(pour elle même, échafaudant une théorie) : Mais bien sûr…(à Jack) Mon colonel, imaginez que les descendants des inventeurs de la porte aient été envahis par les Goa’Uld…

J : Envahis ? ! Nous n’avons retrouvé que 3 corps major !

S : Bon…admettons qu’un contingent de Goa’Uld soit arrivé sur cette planète…les anciens avaient mis en place cette machine qui les a détruits avant qu’ils n’aient pu la désactiver.

J : Et pourquoi sont-ils partis s’ils avaient une telle machine ? !

S : Ils avaient peur que d’autres Goa’uld ne viennent ? Après tout, peut-être voulaient-ils rester en paix et vivre sans craindre à tout instant une attaque !

J : Et ils auraient laissé une telle machine sur place ? !

S : Oui…au cas où d’autres Goa’Uld arriveraient…peut-être ont ils pensé qu’il ne pourrait être que bénéfique d’en éliminer le plus possible !

J : Dans ce cas nous avons un problème major : Teal’c.

 

Fin du flash back.

 

S : Fort heureusement, la machine était presque déchargée et Teal’c n’a commencé à ressentir les effets qu’au 6ième jour. Il s’est mis en phase intensive de Kel’No’Reem et a pu stabiliser son état.

Sam finit à peine son exposé que Janet entra dans la salle.

H : Docteur, comment va-t-il ?

Jan : Je l’ai mis sous somnifères pour qu’il se repose un maximum ; il sera sur pied d’ici deux jours.

H : Bien, SG-1, vous avez quartiers libres jusque là. J’enverrai demain SG-9 pour qu’ils étudient la machine en question. Vous pouvez disposer !

Jack commença à sortir, mais il se retourna soudain vers le général.

J :Oh général ! N’oubliez pas de donner à SG-9 le code pour rentrer sur Terre ; ils risquent de rater le souper sinon !

Il sortit de la pièce, sous les regards amusés des trois personnes présentes.

¤¤¤¤

 

Elle était assise devant son ordinateur, les genoux repliés contre sa poitrine, les bras croisés autour et la tête posée sur eux, les yeux rivés sur l’écran mais ne le regardant pas vraiment. Quiconque passerait par son labo verrait bien que le major Samantha Carter ne travaillait pas ; mais ce que ce quidam ne verrait pas, c’est que ce qui la préoccupait n’était pas d’ordre astrophysique, mais sentimental. Une seule personne pourrait le voir, mais cette personne n’était plus là ; elle avait vérifié auprès du soldat de garde à l’entrée ; il avait quitté la base il y a plus d’une heure. Sans lui dire au revoir. Elle se repassait en boucle le furtif baiser qu’elle avait osé lui donner. Une seule question lui venait à l’esprit : pourrait-elle recommencer un jour ? Elle en avait envie, bien sûr ; mais lui ? Il avait voulu intensifier le baiser sur le moment, mais aujourd’hui, une semaine plus tard ? Elle se surprit à repenser à certaines paroles d’une chanson :

Bye Bye, Bye Bye

Tout n’a qu’un temps,

Mais tout peut recommencer

Bye Bye, Bye Bye

Il suffit d’y croire (L.Voulzy)

 

Elle essuya furtivement une larme qui coulait sur sa joue, mais laissa couler toutes celles qui venaient après ; elle avait besoin de se laisser aller, de faire sortir toute cette peine. Les yeux rivés sur l’écran qui , dans la pièce noir, était la seule source de lumière, elle revivait les situations lors desquelles ils s’étaient rapprochés, puis éloignés. Un sanglot voulut sortir, mais elle l’étouffa : la porte était ouverte ; il ne fallait pas que quelqu’un l’entende. Bien sûr elle aurait pu la fermer, mais ça l’aurait reconnecté avec la réalité, et elle ne le voulait pas.

Sam passa de longues heures à pleurer ; tout venait se mêler à sa peine présente : la mort de sa mère, de ses amis, sa vie privée quasi inexistante,… Elle avait mal et pensait à ce moment qu’elle était la seule à tant souffrir, qu’elle était la marionnette de quelque malin génie qui prenait un plaisir presque sadique à lui enlever tous ceux qu’elle aimait.

Mais la fatigue l’emporta, et elle s’endormit sur son bureau, partagée entre l’idée de tout lui avouer et celle de ne rien commencer.

 

¤¤¤¤

 

J(s’emportant) : Mais qu’est-ce que j’ai dit ? !

Il regarda son major sortir en colère du mess et se retourna vers Teal’c et Jonas, qui finissaient leur petit déjeuner.

Jo : Jack, je sais bien que je ne suis pas de la même planète que vous, mais une chose est, je crois, constante, d’une planète à l’autre…(devant l’air interrogateur de Jack ; sur le ton de la confidence) on évite de dire à une femme qu’elle a une sale tête, encore plus dès le matin.

Jack sonda successivement Teal’c et Jonas, gardant à mi hauteur de son bol et de sa bouche sa cuiller pleine de fruit loops.

J : J’ai dit ça ?

T : Vous avez dit que vous l’aviez déjà vue avec une meilleure tête.

J : Et alors ? ! Vous vous vexeriez vous si je vous disais ça ?

Le jaffa le toisa et souleva un sourcil.

J : Laissez tomber !

Il se leva sans même finir son petit déjeuner, et emprunta le même chemin que son major quelques minutes auparavant.

 

Jack passa sa tête dans l’entrebâillement de la porte et frappa pour se faire remarquer de la jeune femme penchée sur une de ses expériences.

J : Je dérange ?

S(sans décoler les yeux de sa feuille) : Je serais tentée de répondre que oui, mais vous seriez capable de faire un rapport !

Jack se passa une main sur le visage, ferma la porte et s’approcha de son major.

J : Carter, excusez mon insistance, mais…j’ai raté quelque chose ?

La jeune femme ne répondit pas et lui tourna le dos, prétextant le besoin urgent d’un livre situé sur une table en face. Jack se plaça derrière elle et attendit patiemment qu’une réponse vienne. Après un moment, n’en pouvant plus d’attendre, il la fit se retourner.

J : CARTER ! (se radoucissant) vous…vous pleurez ? Pourquoi… ?

A ce mot, Sam releva la tête et le fixa. Jack comprit que la conversation allait prendre un tour plus personnel ; il la fit donc s’asseoir et prit lui-même place sur un tabouret en face d’elle.

J : Dites moi ce qu’il se passe…

Voyant que les sanglots de la jeune femme redoublaient, il la serra contre lui et fut surpris de voir qu’elle s’accrochait à lui comme si sa vie en dépendait. A ce moment, la port du labo s’ouvrit et se referma aussitôt, mais eux ne s’en rendirent pas compte.

 

¤¤¤¤

 

? ? : Tu connais John ! C’est pas le type qui raconte des trucs pas fiables !

? ? 1 : Et il le tien de qui déjà ?

? ? : Du chef d’équipe des infirmiers qui l’a entendu dire par un de ses patients. Il disait qu'il avait croisé un soldat qui parlait avec le laborantin qui les auraient surpris et que c’est pour ça qu’il s’était pris une porte.

? ? 1 : Et tu dis qu’ils s’embrassaient fougueusement ?

Les deux soldats discutaient allègrement dans les couloirs, et ne firent pas attention au général Hammond qui se tenait derrière eux depuis le début de la conversation. Ce dernier affichait un petit sourire sur les lèvres, mais reprit bientôt un visage serein et se dirigea vers son bureau ; si ce qu’il venait d’entendre était vrai, il avait quelques coups de fil à passer.

 

T : Jonas Quin, je vous ai déjà dit de ne pas discuter pendant que vous boxez…

Jo : Je vous assure que ça ne me fait pas perdre ma concentration !

T(envoyant Jonas sur le tapis) : Alors tant mieux.

Il enleva ses gants et l’aida à se relever ; le jeune se frottait le menton : décidément, les casques de protections ne lui étaient pas adaptés ; il reporta les yeux sur Teal’c…tout bien réfléchi, c’était peut-être son adversaire qui n’était pas adapté aux protections normales.

Jo : Mais c’est le bruit qui court dans la base Teal’c ! Le sergent Miller l’a lui même rapporté à Simmons : un des laborantins qui aide Sam les aurait surpris en plein ébat sur le bureau de cette dernière !

T : Docteur Quin, je connais le colonel et le major depuis plus de six ans, et je vous assure que les concernant, j’ai appris à me méfier de la rumeur !

Jo : Il y en a déjà eu ?

Le jaffa posa un regard amusé sur le kélownien.

T : L’une d’elle prétendait que le colonel et le major s’étaient fait remplacer par leurs clones androïdes pour pouvoir vivre une idylle sur une autre planète.

Jonas s’était assis sur un banc et détachait ses protections.

Jo : Et comment y ont-ils mis fin ?

T : Ils n’ont rien fait de spécial ; mais ceux qui croyaient en cette rumeur durent se rendre à l’évidence en voyant le colonel O’Neill saigner.

Jonas avait désormais une serviette éponge autour du cou, et il s’essuyait le visage et la nuque.

Jo : Blessé en mission ?

T : Non. Il a fait un match de boxe contre le major.

Jonas regarda le jaffa, interloqué. Teal’c, fier de son effet, quitta la salle.

 

¤¤¤¤

 

IL la tenait toujours contre lui. Elle ne lui avait rien dit, finalement. A quoi bon ? Il savait pertinemment ce qui n’allait pas. Il se contentait de caresser son dos et sa nuque, déposant de temps à autre des baisers dans ses cheveux. Elle s’était endormie, mais il ne voulait pour rien au monde la réveiller. Ignorant de ce qu’il se passait de l’autre côté de la porte du laboratoire, il se jurait de ne plus la faire souffrir, et de tout mettre en œuvre pour la rendre heureuse.

Sam releva la tête sans prévenir et il se retrouvèrent pratiquement nez contre nez.

J : Hey…

Sam lui sourit et le sonda ; quand elle fut à peu près sure qu’il ne la repousserait pas, elle se pencha un peu plus sur lui et l’embrassa passionnément. Rien ne pourrait plus les séparer…

Le colonel O’Neill et le major Carter sont demandés au bureau du général Hammond.

…enfin si, peut-être une ou deux choses…mais pas pour longtemps.

Sam et Jack se fixèrent quelques secondes et sortirent du labo, se demandant ce que pouvait leur vouloir le général et s’interrogeant en voyant la plupart des soldats esquisser un sourire à leur passage.

 

J : Mon général, vous vouliez nous voir ?

H : Colonel, major ! Sachez qu’aux dernières nouvelles vous êtes en plein ébats amoureux sur mon bureau !

S : Mon général ?

Le général sourit franchement et expliqua la situation à ses deux hommes.

H : Jamais la rumeur n’avait été aussi loin !

J : Que voulez vous ! La rumeur…merci de nous avoir prévenus ! (mimant son départ) On peut y aller ?

H : Pas si vite colonel ! Rumeur ou pas, j’ai appelé le président, et il m’a assuré qu’il mettrait tout en place pour régulariser la situation. Vous pouvez disposer !

S : Merci mon général !

 

Sam et Jack sortirent du bureau, et à peine la porte fermée, Jack prit le visage de Sam entre ses mains et l’embrassa tendrement.

S(se reculant et voyant des soldats qui les regardaient ; à Jack) : Qu’est-ce que vous faites?

J(malicieux) : J’alimente la rumeur !

Sam esquissa un sourire et embrassa à son tour son colonel.

 

¤¤¤¤

 

? ? : Devant le bureau du général je te dis !

? ? 1 : C’est dingue ! Encore lui, il est provocateur, mais elle…

? ? : Moi je te le dis, cette base, ça devient n’importe quoi ! Je vais demander mon transfert au Pentagone !

? ? 1 : Arrête ! Il paraît qu’il s’en passe de belles aussi là-bas !

? ? : Du genre ?

? ?1 : IL paraît que la secrétaire du vice président du département des sciences est en fait la belle fille du président et qu’elle aurait eu ce job sans qualification !

? ? : C’est pas vrai !

? ? 1 : Je te jure ! je l’ai su par la fille du beau père d’un de mes amis ! Tu sais, celle qui connais le livreur de journaux personnel du chef de cabinet du président du département des sciences ; eh bien il a entendu dire que…

 

FIN

 

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