Comportement étrange

 

 

 

Auteur : Virginie

E-mail : l_virginie31@hotmail.com

Genre : romance, enquête.

Résumé : Jack se comporte étrangement vis-à-vis des membres de son équipe.

Disclaimer : Les personnages et le fond de l’histoire ne m’appartiennent pas ; ils sont la propriété de showtime, MGM, etc. Seule l’histoire en elle-même sort de ma petite tête ! Je ne suis pas rémunérée pour écrire mes ff…je les fais par pur plaisir pour une série que j’adore.

Note :Merci à tous ceux qui m’ont envoyé des feedbacks et à qui g pas pu répondre faute de temps Internet.

Note 1 : Attention aux ‘chaînes’ que vous envoyez (vous savez, celles qui promettent de la chance…). La plupart envoient des virus informatiques plus ou moins dangereux ; g une amie qui a reçu pas mal de chaînes et autant de virus ! Je ne parle pas là des chaînes dont le but est d’aider quelqu’un vis-à-vis d’une maladie, … (bref qui ont un VRAI but) mais des chaînes dont on pourrait se passer, du genre : fais un vœu, envoie le à tant de personnes et ton vœu se réalisera…Deux choses à méditer :

- comment quelqu’un peut-il vous assurer que son propre vœu s’est réalisé 20 minutes après qu’il VOUS ait envoyé le message ?(à moins qu’il ait des dons de devin !).

- comment pouvez vous être sûr que vous n’aidez pas à la propagation d’un virus en renvoyant ces chaînes ?

J’ai fini ma petite parenthèse morale…c’est juste un petit coup de gueule pour dire qu’il y a déjà assez de risques de contracter des virus par des mails ‘normaux’, alors pourquoi multiplier ces risques avec des mails qui ne servent à rien ?(à méditer…)

 

 

BONNE LECTURE ! !

 

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Le colonel O’Neill soritit de l’ascenseur, l’air perdu. Il regarda autour de lui et décida finalement d’aller tout droit. Il arriva devant un bureau et frappa ; il attendit qu’on lui ordonne d’entrer, ouvrit la porte et se mit au garde-à-vous.

Le général Hammond regarda avec étonnement son second : non seulement il se mettait au garde à vous, mais en plus il était à la base alors que ses congés ne finissaient que le soir même.

H : Colonel ?

J : Mon général, j’ai pensé que nous pourrions partir en mission au plus tôt mon général !

Hammond le dévisagea et lui dit de se mettre au repos. Il réfléchit quelques minutes, puis, ne trouvant aucune objection à la requête du colonel, et étant donné que tous les membres de SG-1 étaient à la base…

H : Eh bien colonel, annoncez à votre équipe qu’il y aura un briefing exceptionnel à 14H00.

Jack salua de nouveau et partit du bureau du général ; ce dernier fronça les sourcils : que lui mijotait encore Jack ?

 

Plus tard, salle de briefing.

 

H : Sur la requête du colonel O’Neill, vous allez partir en mission dès aujourd’hui.

Jo : Que vous arrive-t-il Jack ? ! Depuis quand raccourcissez-vous vos congés ? !

Toute les personnes présentes esquissèrent un sourire, qui s’effaça lorsque Jack lui répondit.

J (en colère): Jonas, vous frôlez l’insubordination ! Et même si vous n’êtes pas militaire, je peux vous faire virer !

H : Colonel !

Jack se calma et se cala au fond de son siège. Le briefing se termina sans incident, et une heure plus tard, SG-1 franchissait la porte.

 

Lieu inconnu, même moment.

 

Un homme releva la tête et estima sa situation : il était attaché à, apparemment, un poteau en bois. Il faisait noir et sa tête le faisait souffrir. Il plissa les yeux pour essayer de percer l’obscurité. Il chercha un moment un moyen de se sortir de là, quand il entendit un bruit d’eau. Il était manifestement dans un hangar à bateaux, et la marée haute arrivait…

 

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J : Carter, vous faites vos relevés dans cette grotte, j’irai vous rejoindre dans quelques minutes pour vous aider. Jonas, vous me montrez l’endroit EXACT de vos fouilles ; (désignant Teal’c) Vous, vous resterez avec lui.

Les trois membres de SG-1 se regardèrent, surpris. Jack était vraiment très bizarre. Ils se séparèrent comme l’avait indiqué le colonel. Sam se dirigea donc seule vers la grotte, bien décidée à tirer les vers du nez de son colonel lorsqu’il viendrait la rejoindre. En attendant, elle se mit au travail.

Du côté des trois hommes, l’ambiance était tendue. Teal’c n’appréciait pas la façon dont Jack se comportait aujourd’hui, et rien n’excusait son attitude. Il gardait cependant son calme, conscient que s’il s’énervait, ça ne ferait qu’empirer les choses. Jonas quant à lui ne savait trop comment réagir. Il avait cru pendant quelques mois que Jack l’avait enfin accueilli dans l’équipe, mais vu sa réaction du matin, il se demandait s’il ne se trompait pas. Ils arrivèrent sur les lieux des fouilles, et Jack, alla rejoindre Carter dans la grotte, après s’être assuré que Teal’c veillerait bien sur Jonas.

J : Major ? Où êtes-vous ?

Une voix lointaine lui répondit ;il se dirigea donc vers le fond de la grotte pour découvrir Sam perchée sur un rocher, en train de faire des prélevés.

J (criant): Major, descendez de la tout de suite !

Sam faillit perdre l’équilibre au son de sa voix, mais elle se rattrapa à la paroi.

S : Mon colonel, vous m’avez fait une de ces peur !

J (même ton): Je me fous de vous avoir fait peur, vous descendez de là TOUT DE SUITE ! Je ne veux pas avoir de problèmes parce qu’une militaire incompétente a voulu faire l’acrobate !

Sam descendit du rocher et regarda son colonel, à la foi blessée et étonnée. 

S : Monsieur ?

Jack qui avait tourné la tête pour inspecter la grotte se retourna vers son major. Il la vit, presque les larmes aux yeux.

J(exaspéré) : Vous n’allez pas chialer en plus ! Je vous rappelle que vous êtes dans l’armée ! J’en viens à me demander si on vous a engagée pour vos compétences ou parce que vous êtes la fille de Jacob Carter !

Sam était horrifiée ; elle ne reconnaissait plus l’homme qui était en face d’elle.

S : Sauf votre respect monsieur, je…

J : Si vous vouliez discuter major, il fallait prendre vos vacances et aller au salon de thé avec vos amies...à supposer que vous en avez ! Maintenant, mettez vous au travail, j’aimerais rentrer avant la nuit !

Sam se remit donc à prélever des échantillon de roche ; un moment elle avait pensé expliquer à Jack que les radiations étaient plus fortes au-dessus du rocher, mais elle y renonça. Le colonel ne détacha pas les yeux de son major. Elle savait très bien ce qu’il faisait : il inspectait ses moindres gestes pour relever ses éventuelles erreurs.

Les recherches furent plus longues que prévues et SG-1 se vit obligée de rester sur place le soir. Ils installèrent donc un campement de fortune et Jack envoya Teal’c et Sam prévenir Hammond de ce changement de programme. Le major et le jaffa marchèrent en silence jusqu’à la porte, entrèrent les coordonnées et prévinrent le général qui leur accorda 24 heures supplémentaires. Quand le vortex s’effaça, Sam s’assit contre le DHD.

T : Major Carter, ne vaudrait-il pas mieux repartir immédiatement.

S(lasse) : Non…le général était bavard et il a voulu savoir en détail ce que j’ai découvert…

Le jaffa leva un sourcil en signe d’incompréhension.

S : Ce que je veux dire Teal’c, c’est que nous trouverons une excuse pour arriver un peu en retard au campement…(après une pause) je ne sais pas pour vous, mais je n’ai aucune envie de le revoir de sitôt…

Teal’c vint s’asseoir à côté de son amie, et ils restèrent quelques minutes en silence. Sam, n’en pouvant plus de la situation, décida de confier ses craintes à Teal’c.

S : Il m’a dit des choses si horribles…Il…il a tellement changé !

T : Je suis sûr qu’il ne pensait pas ce qu’il disait.

S : Mais vous l’auriez vu…il était là, à épier mes moindres gestes…il m’a traitée d’incompétente…je…il m’a parlé comme un instructeur parle à une jeune recrue pour lui faire comprendre qui est le chef !

T : O’Neill a en effet un comportement étrange…

Sam tourna la tête vers Teal’c, heureuse qu’il la comprenne.

T : Il m’a traité de ‘tas de muscles’.

Sam tourna de nouveau son regard vers l’horizon.

S : Vous croyez qu’il est de nouveau en mission d’infiltration et qu’il fait ça pour faciliter son rôle ?

T : Je ne pense pas…mais qui sait ?

La radio de Sam se mit à grésiller.

J : Major, où êtes vous ? ça fait un quart d’heure qu’on vous attend !

S : Nous arrivons colonel !

Sam se leva, attendit que Teal’c soit debout et partit d’un pas ferme vers le campement. Il agissait en colonel dur et ferme ? Il allait avoir droit à la tornade Carter !

Lorsqu’ils arrivèrent, ils tombèrent sur un spectacle qui les surprit : Jack criait comme un détraqué sur Jonas, qui n’avait pas le temps d’en placer une.

J (criant): Mais vous êtes malade ? Qui a bien pu avoir la folie de vous intégrer à SG-1 ? Je vous préviens, le rapport qui vous pendait au nez ce matin, vous allez l’avoir ! (se retournant vers Sam et Teal’c) Et vous deux, où étiez vous ? Quand je donne un ordre, j’aimerais qu’on le respecte !

S : Désolée monsieur, le général Hammond a voulu savoir…

J (criant): je me contrefiche de vos excuses major ! Le président aurait pu vous parler en personne que ça ne m’aurait fait ni chaud ni froid ! Je vous avais donné un ordre, et cet ordre vous l’avez bafoué ! ça sera mentionné dans mon rapport, croyez le bien !

S(le saluant) : Bien monsieur, je retiendrai pour la prochaine fois ! Permission d’aller me coucher monsieur ?

J : Oh non Carter ! Vous allez me faire les deux premiers tours de garde ! Et vous Quinn vous me ferez les deux autres !

Jo : Mais Jack…

J : Et il n’y a pas de ‘mais’ Quinn ! Et appelez moi COLONEL, vous entendez ? COLONEL !

S(s’emportant) : Colonel, vous savez très bien qu’en tant que civil et vu son trop peu d’expérience, Jonas ne peut pas assurer deux tours de garde !

J : Major, encore une remarque et je fais un rapport contre vous pour insubordination ; c’est clair ?

S(d’une petite voix) : Oui monsieur.

J : Je n’ai pas entendu : c’est clair ?

S(haussant le ton) Très clair monsieur !

 

Lieu inconnu, un peu plus tôt.

 

Dans son métier, l’homme avait appris à gérer les situations les plus graves avec calme, mais là, la situation devenait critique : il avait réussi à desserrer un peu ses liens et avait ainsi pu se mettre debout. Mais l’eau montait de plus en plus et il ne voyait aucune échappatoire possible. Il ne cherchait même pas à savoir comment il était arrivé là : tout ce qu’il voulait pour le moment, c’était sortir de là, en évitant de le faire les pieds devant. A tout hasard, il fit descendre et remonter les liens qui lui tenaient les mains contre le poteau. L’eau lui arrivait à mi- cuisse ; il lui restait environ une demi-heure pour s’en sortir. Soudain, il sentit une piqûre sur sa main : une écharde d’environ dix centimètres se détachait du poteau. Il réussit à tourner autour du poteau, chose peu facile dans l’eau avec les pieds attachés, afin de mettre le nœud du lien qui lui tenait les mains au-dessus de l’écharde. Doucement, il le fit descendre et remonter en prenant garde de ne pas casser ce bout de bois providentiel. A force, il réussit à effilocher la corde et en tirant, il put libérer ses mains. L’eau lui arrivait désormais aux épaules. Il se pencha et se mit à tirer comme il pouvait sur ses liens, mais le fait qu’il le fasse en apnée et l’eau rendant le nœud beaucoup trop serré ne facilitait pas les choses. Quand il remonta, il constata que l’eau arrivait jusqu’à son menton. Il eut alors l’idée d’arracher l’écharde et il s’en servit pour scier ses liens. Il se dégagea juste à temps : Il eut juste le temps de reprendre une bouffée d’oxygène, puis il replongea, se faufila sous un bateau, gagna l’extérieur du garage et remonta à la surface. Il regagna la plage, se reposa, puis partit à la recherche d’un moyen de transport.

 

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Le jour venait de se lever, et le colonel était déjà debout. Il regardait, méprisant Jonas qui somnolait.

J : Quinn ! Réveillez-vous ! Vous savez ce que signifie ‘tour de garde’ ? Non parce que si vous ne le savez pas, je vais vous l’apprendre moi !

Jo : Désolé colonel…

J : Il n’y a pas de ‘désolé colonel’ qui tienne ! Maintenant vous allez vous mettre au boulot, et plus vite que ça !

Jo : Mais…et le déjeuner ?

J : Il fallait vous lever plus tôt ! Carter ! Vous n’êtes pas encore…

Il tourna la tête vers son sac de couchage, pour le découvrir vide. Il se dirigea en colère vers la grotte.

J : CARTER ! Qu’est-ce que vous foutez là ?

S : Ne criez pas colonel…

J : JE FAIS CE QUE JE VEUX, MAJOR !

A peine avait-il fini sa phrase qu’un tremblement se fit entendre ; plusieurs pierres tombèrent et bouchèrent l’entrée de la grotte.

J : Qu’est-ce que c’est encore ? !

S : C’est ce que j’essayais de vous expliquer monsieur ! La pierre est très friable et réagi au variations de la voix !

J : Vous êtes en train de dire que c’est de ma faute major ? !

S : S’il vous plaît, évitez de crier…

J : ça n’est pas de ma faute ! Si vous n’étiez pas venue ici, je n’aurais pas eu besoin de venir vous chercher et…

S : STOP ! J’ai compris…colonel ! Mais par pitié, arrêtez de crier !

Le colonel s’arrêta et regarda le major. Elle avait l’air terrifiée.

J : Ne me dites pas que vous commencez à paniquer ! Mais qu’est-ce qu’on vous a appris à l’armée ?

S : Nous n’avons qu’une heure de réserve d’oxygène monsieur !

J : QUOI ? ! Et vous ne pouviez pas le dire avant ? !

Il prit sa radio et essaya de contacter Jonas et Teal’c, mais les ondes ne passaient pas à travers la pierre.

J : Ok ! Major, vous trouvez un moyen de nous sortir de là !

S : C’est ce que je fait monsieur !

Elle replongea dans ses pensées et fut surprise de voir Jack s’asseoir contre une roche et fermer les yeux.

SG-C.

 

Le téléphone de Hammond sonna ; le général décrocha.

H : Hammond !

? :…

H : QUI ? Mais c’est impossible ! il est en mission…

? :…

H : Comment ?

? :…

H : Bien, mettez le en cellule, j’arrive !

Le général souffla et se dirigea vers les ascenseurs. Il se demandait vraiment ce qui se passait. Arrivé devant la porte, il fit signe au soldat en faction d’ouvrir la porte et entra dans la salle des cellules. Le général s’arrêta en voyant le prisonnier : il s’agissait de Jack.

 

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Sam s’inquiétait de plus en plus : le colonel somnolait et elle n’avait pas trouvé de solution ; soudain, elle tendit l’oreille et perçut un bruit de pierres qu’on déplaçait, et bientôt, elle aperçut une main passer à travers la roche. Elle souffla : Jonas et Teal’c arrivaient à la rescousse. Jack se réveilla à ce moment.

J: Alors major, une solution ?

Sam se retourna et le regarda d’un air méprisant.

S : Non monsieur, je n’ai pas trouvé de solution !

J : Vous vous foutez de moi ! Qu’est-ce que vous avez fait depuis tout à l’heure ? !

S : Eh bien…

Jo : Sam, Jack ! Vous êtes là ?

J : Génial, voilà la petite nature !

S : Monsieur, je vous rappelle que…

J : Major ! La ferme !

Les deux militaires restèrent silencieux puis sortirent lorsque Teal’c et Jonas réussirent à suffisamment dégager l’entrée. Ils se dirigèrent ensuite vers la porte, composèrent les coordonnées et rentrèrent à la base.

 

SG-C.

 

Le général entra dans la salle de briefing ; il n’avait pas assisté à l’arrivée de son équipe phare, trop occupé par l’arrivée de ce ‘Jack’.

H : SG-1, j’ai décidé de repousser le briefing. Major, veuillez me suivre dans mon bureau !

Sam se leva et suivit le général ; celui-ci avait l’air soucieux.

S : Mon général ?

H : Major, répondez-moi franchement : avez-vous remarqué chez le colonel O’Neill un changement de comportement…ou quelque chose d’étrange chez lui… ?

S : Permission de parler librement monsieur ?

H : Bien sûr major !

S : Eh bien…il a été absolument insupportable durant la mission, nous traitant d’incompétents, criant sans cesse et…il a fait faire à Jonas deux tours de garde successifs…et ce n’est pas tout : nous avons été tous deux emprisonnés suite à une chute de pierres, dans une grotte. Il nous restait une heure d’oxygène, et au lieu de m’aider à trouver une solution, il s’est endormi…Monsieur, je crois qu’il devrait aller voir Janet !

H : Suivez-moi plutôt !

Sam, intriguée, suivit le général qui l’emmena jusqu’à la salle des cellule. A peine Sam eut-elle franchi la porte, qu’elle eut un choc : le colonel O’Neill se tenait devant elle, dans une cellule.

S : Mon général ?

H : Cet individu est arrivé alors que vous étiez en mission. A vous de déterminer qui il est.

Hammond sortit, laissant Sam et le visiteur seuls. Le major s’assit, encore sous le choc. La présence de ce deuxième Jack pouvait expliquer tant de choses ! Il lui faisait face, assit sur sa couchette ; elle avait l’impression de se retrouver quelques années en arrière, dans une situation inversée, quand elle avait été l’hôte de Jolinar. Elle le regardait, essayant de sonder son âme ; puis, décidant qu’elle ne saurait rien de concret sans engager le dialogue, elle se leva, vint près des barreaux et commença son interrogatoire.

S : Quel est votre nom ?

J : Carter, ne jouez pas à ça avec moi ! Vous savez très bien qui je suis !

S : Déclinez votre identité s’il vous plaît !

L’homme soupira, se passa une main sur le visage, et répondit.

J : Colonel Jack O’Neill, USAF !

Sam tressaillit ; cet homme était tellement lui ! Elle le regardait et elle voyait Jack ; son Jack, pas l’espèce de malade qu’on lui avait collé sur le dos pour la mission de la veille. Elle se reprit et croisa les bras, le regard toujours fixé sur lui.

S : Il y a un problème alors : il y a déjà un colonel O’Neill ici !

J : C’est un imposteur !

S : Donnez moi une raison de vous croire !

J : Je vais vous raconter toute l’histoire : j’étais à mon chalet en train de pêcher tranquillement – vous savez major, mon chalet…ce lieu si…(voyant l’air ‘vous vous égarez’ de Sam)- laissez tomber…bref. Un homme est arrivé par derrière et m’a assommé. Je me suis réveillé dans un garage à bateau et après m’être libéré, je suis venu ici.

S : Vous devez comprendre que je ne peux prendre en compte cette histoire…n’importe qui aurait pu l’inventer !

Jack se leva d’un bond et s’approcha des barreaux ; il était maintenant très proche de Sam.

J : Mais pour l’amour du ciel, Carter ! Cette histoire ne vous rappelle rien ? Un homme qui se fait passer pour moi pour tuer un sénateur !

S(troublée) : Tous les appareils qui permettaient de changer d’identité ont…

J : Disparu ? Sam, vous savez pertinemment que le NID peut s’en procurer quand il veut ! Et si je n’étais pas moi, comment me ressemblerais-je autant ? ! Un jumeau diabolique peut-être ?

Sam se recula d’un pas mais Jack lui agrippa le poignée.

J : Carter, je sais que vous savez qui je suis…tout comme je sais que vous avez été troublée, parce que cette situation nous en rappelle bien d’autres.

S : Je ne vois pas ce que vous voulez dire !

J : Carter ! Pour l’amour du ciel, ne jouez pas à la plus bête avec moi ! Jolinar, le champ de force…nous sommes aujourd’hui comme nous l’avons toujours été : plus proches que nous ne devrions, mais en même temps plus éloignés que si nous étions chacun à deux bouts opposés de la galaxie ! Il y a toujours quelque chose qui se met entre nous et…

Sam le regarda, les larmes aux yeux, puis se détourna, réussit à se libérer de l’emprise de son colonel et sortit de la pièce. Quelques minutes plus tard, le général entrait ; il fit signe à un airman d’ouvrir la porte de la cellule et s’adressa à Jack.

H : Colonel O’Neill, je dois vous parler !

 

Plus tard, bureau du colonel.

 

Sam se tenait devant la porte, anxieuse. Il fallait que son plan marche ; mais c’était risqué… finalement, elle se lança et frappa à la porte. Elle entra et referma derrière elle.

J 1 : Major, que me voulez-vous ?

S : Vous savez colonel, je me sens très attirée par les hommes qui ont de l’autorité…

Elle s’avançait vers lui, un air énigmatique sur le visage ; lui se cala au fond de son fauteuil, se disant que s’il y avait un cadeau à la clé, il comptait bien en profiter.

S : Et il se trouve que durant notre dernière mission, vous avez montré votre autorité plus que d’habitude et…

Elle s’assit sur les genoux de l’homme qui profitait de la situation.

S : …je ne peux plus me contrôler…

Elle commença à balader les mains sous son T-shirt et allait atteindre son but, quand la porte s’ouvrit violemment et le ‘vrai’ Jack apparut. Le faux colonel attrapa un coupe papier sur le bureau et maintint Sam qui, encore sous le choc de l’intrusion du colonel, n’avait pas réagi assez vite.

J : Lâchez la !

Il voyait bien que la situation était critique : cet homme n’était pas fou : il devait bien se douter que dans une base, il avait peu de chances de s’en sortir.

J 1 : Ben voyons ! Je la lâche, et après vous me tuez ! J’ai besoin de réfléchir…NON !

J : Ne faites pas l’idiot ! On ne vous tuera pas !

Sam regardait son colonel ; elle se dit qu’elle n’aurait pas dû prévenir Hammond, et agir d’elle-même. Son plan était simple : elle devait aller trouver le faux colonel, lui ôter l’appareil qui lui donnait cette apparence, et l’endormir avec une dose de morphine. La dose de morphine ! Mais bien sûr ! Le major fit descendre sa main jusqu’à la poche de son treillis et saisit la seringue que Janet lui avait confiée. Elle enleva le capuchon de protection qui cachait l’aiguille et la sortit prudemment de sa poche. Le colonel et son double continuaient leur joute verbale. Sam prit son courage à deux mains et enfonça la seringue dans la jambe de l’intrus. Celui-ci, lorsqu’il comprit ce qui lui arrivait, enfonça le coupe papier dans le ventre du major et tomba, endormi. Sam regarda Jack et s’écroula quelques secondes plus tard. Jack se précipita vers elle, affolé.

 

Bureau de Hammond, quelques jours plus tard.

 

H : Il en est hors de question !

J : Mais mon général ! Tout est de ma faute et…

Il fut interrompu par l’intrusion de Janet.

Jan : Général, colonel, excusez-moi, mais …elle s’est réveillée…

 

Infirmerie.

 

Janet entra dans l’infirmerie, suivie de SG-1. Sam tourna la tête vers eux et sourit faiblement.

S : J’ai droit au comité d’accueil !

T : Ravi de voir que vous allez mieux major Carter.

Sam le remercia d’un mouvement de la tête et fut prise d’une quinte de toux. Elle grimaça ; le fait de tousser tirait sur sa cicatrice encore fragile et la faisait souffrir.

Jo : La bonne nouvelle, c’est que Tom Finley a été arrêté Sam !

La jeune femme le regarda sans comprendre.

Jo : Votre agresseur…il avait été engagé par le NID pour prendre la place de Jack et détruire l’unité de SG-1…il sortait de prison…enfin, plus précisément, c’est le NID qui l’en a fait sortir. Il était condamné à mort…

S : Et comment ont-ils eu l’appareil ?

H : Apparemment, ils ont conservé celui de Jack. On ne sait pas trop comment…mais l’affaire ne nous concerne plus maintenant : c’est au cœur du pentagone que tout se déroule.

Sam acquiesça lentement ; les images de ce faux colonel lui revenaient en mémoire. Et elle voyait en même temps Jack, son Jack se tenir en retrait, la tête baissée. Les autres décidèrent de partir ; il allait suivre le mouvement, mais elle le retint.

S : Mon colonel…restez s’il vous plaît…

Jack, pour la première fois depuis qu’il avait franchi la porte, leva les yeux vers Sam. Il s’approcha et vint s’asseoir auprès d’elle.

S : Pourquoi n’avez vous rien dit ?

Elle connaissait la réponse, mais voulait l’entendre de sa bouche.

J : Carter, j’ai…je me sens si coupable et…je ne peux pas rester dans cette base en me disant que je représente un danger pour mes hommes,…pour vous…je n’ai rien dit tout à l’heure, parce que je ne mérite plus d’être classé parmi vos amis et…

Sam mit une main sur son bras, l’exhortant ainsi à se taire.

S : Je ne vous dirai pas que vous n’êtes pas coupable de ce qui m’est arrivé, parce que vous l’êtes en partie…et je ne vous dirai pas non plus que je ne vous en ai pas voulu, parce que ça n’est pas vrai…vous n’aviez pas à intervenir, je l’avais dit au général…mais nous savons tous les deux pourquoi vous l’avez fait…alors tout ce que je peux vous dire aujourd’hui, c’est que je vous pardonne. Ça n’a pas été facile…mais j’y suis arrivée, pour la simple raison que vous avez toujours été pour moi beaucoup plus qu’un ami …

Jack regardait Sam ; SA Sam…il l’aimait. Et elle était là, devant lui, à lui dire qu’elle ressentait la même chose pour lui que lui pour elle. Mais lui ne réagissait pas…comment réagir d’ailleurs, dans une infirmerie truffée de caméras ? Le plus simple était encore de partir et d’en reparler dans un lieu plus intime, loin de la base. Mais quand ? SG-1 allait continuer les missions, même s’ils devaient se passer de Sam un moment. Et puis lui venait de décider de ne plus partir : maintenant que Sam avait fait renaître en lui un tel espoir…Les vacances n’étaient pas pour tout de suite…alors quand se retrouveraient-ils tous les deux ? Allaient-ils de nouveau devoir mettre leur vie privée entre parenthèses, pour privilégier une carrière militaire menée à l’abri des regards de la population ? Si proches et pourtant si éloignés l’un de l’autre…voilà le terrible paradoxe qui les faisait souffrir depuis toutes ces années. Elle le regardait ; il savait qu’il allait devoir partir bientôt de cette chaise ; fuir au plus loin l’infirmerie pour oublier quelques peu l’envie folle de l’embrasser qui le tenaillait. Mais la volonté lui manquait…demain serait peut-être trop tard…l’un d’eux pouvait mourir ; elle pouvait revenir sur ses paroles…Il savait que dans quelques minutes, il serait trop tard : Janet viendrait et lui dirait que les visites sont terminées. Alors il s’en irait, pour la laisse ‘se reposer’. Il garderait encore un souvenir amer de ce tête à tête avec Carter. Comme lors du test Zanex…comme lorsqu’ils étaient Thera et Jonah…comme à chaque fois qu’une entité, qu’un événement extra-terrestre les mettait au pied du mur…Il ne leur restait que quelques petites minutes pour agir. Demain serait un autre jour… Il pensa soudain que cette fois-ci, ils ne s’étaient pas avoués leur sentiments parce qu’ils étaient en danger de mort…bien sûr, Carter était blessée, mais ça n’est pas pour ça qu’ils s’avouaient aujourd’hui tout ce qu’ils ressentaient…Alors le colonel Jack O’Neill de l’USAF prit son courage à deux main ; il se leva de sa chaise, se pencha au-dessus de son major, qui n’avait pas quitté les yeux de son colonel, et il l’embrassa tendrement. Six ans étaient passés…mais ils avaient toujours gardé l’espoir que ce jour arriverait. Demain, ils iraient parler au général pour éclaircir tout ça…et tant pis s’ils défrayaient la chronique…

Jan : Colonel ? Les visites sont terminées…il faut la laisser se reposer.

Jack sourit en regardant son major ; ses yeux disaient qu’elle était heureuse, enfin…Les visites étaient terminées, mais leur vie ne faisait que commencer…

 

 

FIN !