Mission

 

 

 

Auteur : Virginie

E-mail : l_virginie31@hotmail.com

Genre : romance, aventure.

Résumé : Jack et Sam, dans une voiture, à travers le désert.

Disclaimer : rien n’est à moi ; je ne gagne pas de sous !

Note : Eh bé me revoilà après une sacrée absence ! c’est ce qui arrive quand on n’a plus d’inspiration ! J’espère que ça va vous plaire…que dire de plus ? pas grand chose, sinon : qu’en pensez vous ? !

 

Octobre 2003

 

BONNE LECTURE ! !

 

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Une voiture roulait à toute allure sur le goudron défoncé d’une route bordée de chaque côté par un immense désert. Le silence régnait, entrecoupé parfois par les cris d’un vautour décrivant de grands cercles au-dessus de ce qui devait être le cadavre de quelque animal.

Elle soupira en détournant les yeux du spectacle morne qui s’offrait à elle. Des milliers de questions se bousculaient dans sa tête : avaient-il bien fait ? Après tout, ils étaient désormais passible de cour martiale… Elle tourna la tête pour vérifier que l’équipement installé dans le coffre du pick-up était toujours bien camouflé sous la bâche. C’était devenu un tic. Trois jours qu’ils roulaient, trois jours qu’elle vérifiait régulièrement que rien ne dépassait du coffre. En reprenant sa position initiale, elle posa les yeux sur l’homme qui conduisait. Il paraissait tendu…on le serait à moins. Les yeux plissées malgré ses lunettes de soleil, les bras tendus en direction du volant, il semblait réfléchir à ce qui se passait. Tout comme elle.

S : Dites moi que nous avons raison de faire ce que nous faisons.

Elle connaissait déjà la réponse ; elle savait que répondre ‘oui à 100%’ était une pure folie, mais elle avait besoin de l’entendre la rassurer, de sentir que son optimisme ne l’avait pas quitté. Il ne répondit pas immédiatement.

S : Je ne veux pas dire que j’abandonne. Je connaissais les risque en acceptant de venir avec vous, et je les ai acceptés. …Tout ce que je voudrais, c’est que vous me disiez que le risque de cour martial que nous encourrons vaut la peine.

J(regardant fixement devant lui) : Il vaut la peine. Vous avez vu les documents comme moi ; des documents officiels. Alors oui, ça vaut la peine.

Elle essayait de se convaincre qu’elle se sentait mieux, mais sa technique ne devait pas être suffisamment rodée, parce que ça ne marchait pas du tout.

J : Pensez plutôt à la jolie petite médaille que vous pourrez accrocher sur votre uniforme lorsque nous aurons réussi.

Lui avait la technique. Elle fut impressionner de voir combien le fait que ses zygomatiques se mettent en marche la détendait.

S : Laquelle pensez-vous que nous aurons ?

J : je n’en sais rien…peut-être le mérite…

S : Il existe une médaille pour la folie ?

Un silence s’abattit. Jack semblait réfléchir. Sam tourna la tête vers la fenêtre ; elle commençait à apercevoir, au loin, les contours d’une base. Elle fut surprise lorsque Jack arrêta la voiture subitement. Elle tourna vivement la tête vers lui pour tenter de comprendre les raisons de son acte.

J : Je n’aurais jamais dû vous entraîner là-dedans.

S : Je vous en prie mon colonel ! Vous ne m’avez pas entraîner dans cette mission ! j’y suis venue de mon plein gré !

J : Je comprendrais très bien si vous vouliez rebrousser chemin…

S : Pour rater l’occasion d’avoir une nouvelle médaille ? ! C’est mal me connaître !

Il étouffa un rire. Finalement, la technique commençait à venir.

S : Et je vous rappelle que c’est moi qui ai découvert les documents…alors vous laisser partir seul, il es était hors de question !

J : Peut-être…mais vous aviez raison sur un point : nous aurions dû prévenir les autres.

Sam fit une moue dubitative et se tourna complètement vers lui.

S : J’en doute à présent…Teal’c et Jonas n’ont pas à risquer leur intégrité pour des suppositions. Quant à Hammond, vous comme moi savez très bien qu’il en fait déjà assez pour nous pour ne pas l’obliger à mentir pour nous.

Jack acquiesça silencieusement.

J : c’est pour ça que vous êtes venue me voir moi plutôt que lui ?

S : En partie…je ne voulais pas qu’il ait à falsifier un rapport, mais…je ne me suis pas posé la question…il me semblait logique d’aller vous voir. Je savais que vous sauriez quoi faire.

Jack tourna la tête vers sa fenêtre puis ralluma la voiture ; il ne recommença pourtant pas tout de suite à rouler ; il restait là, le regard fixe, les bras tendus, à regarder devant lui.

J : Nous formons une fameuse équipe, n’est-ce pas major ? !

S : La meilleure mon colonel…

Elle termina sa phrase en baissant la voix, consciente que l’équipe dont il parlait à l’instant présent n’incluait ni Teal’c ni Jonas, mais uniquement elle et lui ; la voiture recommença à rouler. Sam, bercée par le doux ronronnement du moteur, finit par s’endormir.

 

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H : Comment ça aucune nouvelle ? ! je ne veux pas le savoir ! Fouillez le continent s’il le faut mais trouvez les moi !

Hammond raccrocha furieusement. Les deux hommes assis en face de lui attendirent qu’il se calme pour commencer la conversation. Le général leva les yeux vers lui et secoua lentement la tête. Le major et le colonel lui en feraient décidément voir de toutes les couleurs. Il soupira, s’enfonça un peu plus dans son fauteuil et se reconstitua un visage d’apparence calme.

H : SG-7 n’a rien trouvé au chalet non plus…

Jo : Et pour la piste de l’enlèvement ?

H : ça n’a pas de sens ! Le garde à l’entrée de la base les a vus partir tous les deux à quelques minutes d’intervalles. La voiture du colonel a été vue devant chez le major et nous avons retrouvé la voiture du major dans son garage…

Jonas fronça les sourcils. Décidément, il se passait quelque chose de bizarre. Le jaffa semblait s’être fait la même réflexion, car il prit la parole peu de temps après.

T : Il y a quelque chose d’étrange…s’il ne s’agit pas d’un enlèvement, pourquoi Carter et O’Neill auraient-il disparu sans laisser de traces, sans parler à qui que ce soit de leur projet ?

H : Que voulez-vous dire ?

T : Je veux dire qu’ils doivent avoir une excellente raison pour ne pas en avoir parlé…même pas à vous…

Jo : Mais bien sûr ! Pour quelle raison deux officiers intègres et respectueux de leur général disparaîtraient –il de la circulation sans prévenir ce même général ?

H : Soyez plus clair Jonas ! Vous ne faites que reformuler les paroles de Teal’c !

T : ce que veux dire Jonas Quinn, général Hammond, c’est que le colonel et le major ont dû découvrir une chose très importante…

Jo : Si importante qu’ils ne pouvaient pas vous prévenir…ce qui signifie que cette chose qu’ils ont découverte touche certainement les hautes sphères de notre gouvernement…

H : Et comme je me dois de faire un rapport sur chaque confidence qu’un officier me fait, j’aurais été obligé de mentir.

Les trois hommes se turent, satisfaits de leur hypothèse. Mais bientôt, la curiosité de Jonas reprit le dessus.

Jo : La question, c’est ‘qu’ont-ils découvert’ ?

Hammond posa son regard sur chacun des deux hommes, se leva et alla fermer la porte de son bureau.

H : Teal’c, docteur Quinn, je vous charge d’enquêter officieusement sur le sujet. Vous irez chez le major analyser le contenu de son ordinateur. Officiellement, SG-1 est en mission sur le site alpha pour un temps indéterminé. Prévenez-moi dès que vous détenez la moindre information. Ce sera tout.

Les deux hommes se levèrent et quittèrent le bureau du général. Ils se rendirent immédiatement chez Sam, où ils commencèrent une minutieuse enquête.

 

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Une lumière vive l’agressait ; Par pur réflexe, elle ouvrit les yeux mais les referma aussitôt : une lampe torche était braquée sur son visage. Elle grogna et la torche s’éloigna de son visage. Lorsque ses yeux consentirent à s’ouvrir de nouveau, elle constata que Jack était en pour- parlers avec deux soldats. Le troisième – l’homme à la torche- s’approchait dangereusement du coffre. Sam sortit rapidement de la voiture et l’interpella.

S : Excusez-moi…

Le soldat braque de nouveau sa torche en direction de son visage ; elle mit sa main devant ses yeux pour se protéger.

S : Vous pouvez baisser ce truc ? !

Le soldat s’exécuta et s’approcha.

Soldat (désignant la bâche) : Qu’est-ce que vous avez là-dessous ?

S : Du matériel de camping.

Le soldat hocha vaguement la tête.

S : Vous semblez déçu…vous auriez peut-être préféré que je vous réponde que sous cette bâche sont cachées des armes extra-terrestre et que nous allons rejoindre notre vaisseau caché à quelques kilomètre d’ici ? !

Le soldat émit un petit rire et secoua la tête.

Soldat : Sûr que ça nous aurait changés !

Sam vit que jack en avait fini avec les deux autres. Il s’approcha de Sam et entoura sa taille de son bras.

J : Que se passe-t-il chérie ?

L’idée de la couverture du gentil petit couple venu faire du camping, c’est lui qui l’avait eue. Elle n’avait pas dit non, mais dans la situation dans laquelle ils se trouvaient niveau sentiments, elles aurait préféré quelque chose de plus neutre.

Elle ne broncha cependant pas et tourna la tête vers lui.

S : Ce gentil soldat voulait inspecter notre matériel de camping.

O’Neill tourna les yeux vers le soldat en question qui fit mine de soulever son casque pour le saluer.

J : Oh…(se retournant vers Sam) Nous avons l’autorisation de traverser la base pour nous rendre de l’autre côté.

S : Bien…(tendant la main vers le soldat) Monsieur…

Le soldat se raidit et salua.

Soldat : c’est que…madame…nous n’avons pas l’habitude de serrer les mains das l’armée…

S : Quel métier contraignant vous faites ! (se raccrochant à Jack) Et dire que mon Jack a voulu entrer dans l’armée étant jeune…ça aurait assurément été trop dur pour lui…

Jack la regarda en levant les sourcils mais ne réagit pas davantage. Ils montèrent tous deux en voiture et passèrent la barrière de sécurité que les soldats venaient de lever. Le silence régnait dans la voiture, mais bientôt, jack rompit le silence.

J : Alors comme ça major, l’armée aurait été un métier assurément trop dur pour moi ? !

Un sourire s’afficha sur le visage de Sam. Elle était plutôt fière de son coup : il avait voulut jouer au couple, il était servi ! Elle ne lui répondit pas, se contentant de sa petite victoire personnelle. Ils sortirent bientôt de la base, priant pour que Hammond n’ait pas donné leur signalement, les accusant de désertion. Le chemin à parcourir était encore long, mais ils ne devaient s’accorder que peu de temps de repos pour atteindre leur cible : le Prométheus.

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Une voiture se gara devant la maison du major Samantha Carter. Teal’c et Jonas en descendirent, et alors que Jonas ouvrait le portail qui permettait d’accéder au jardin, Teal’c scrutait les environs. Un appel du kélownian le fit se diriger vers la porte d’entrée à présent ouverte. Il pénétra dans la maison et trouva Jonas déjà installé devant l’ordinateur du major.

Jo : je suppose que s’ils sont partis séparément, c’est que la chose qu’ils ont découverte l’a été seulement après…

Il se tourna vers le jaffa pendant que le PC s’allumait.

Jo : Enfin…ça n’est qu’une supposition…ils auraient tout aussi bien pu partir séparément après l’avoir découverte…pour ne pas éveiller les soupçons…

Teal’c le toisa et leva u sourcil.

T : L’ordinateur du major à la base n’a –t-il pas été fouillé de fond en comble par des experts ?

Jo : Je suppose que si…c’est même fort probable…

T : Voilà qui rend votre seconde thèse caduque. Ils auraient forcément trouvé quelque chose.

Jonas acquiesça puis fit volte face. Un bip lui indiquait que le PC avait fini son chargement. Il se connecta immédiatement sur Internet.

T : Vous savez par où commencer ?

Jo : Si notre hypothèse est bonne, Sam a forcément prévenu le colonel par un moyen ou un autre. Je vais pirater le service des communications et vérifier…

Il ne termina pas sa phrase, trop absorbé par ses manipulations. Teal’c commença à visiter la maison pour trouver un éventuel indice. Il fut interrompu dans ses recherches au bout d’une quinzaine de minutes par un appel de Jonas.

T : Vous avez trouvé quelque chose ?

Jo : Oui ; Sam a bel et bien appelé le colonel il y a trois jours pendant…15 secondes…

T : Il est évident qu’elle n’a pas dû lui dire quoi que ce soit d’important au téléphone…

Jo : Il y a forcément un indice quelque part…

Il repartit dans ses manipulations, sans ajouter un mot. Teal’c resta quelques minutes derrière le jeune homme, puis décida d’aller inspecter la dernière pièce de la maison : la chambre de Sam. En ouvrant les armoires, il trouva quelques cintres dénudés de vêtements, mais rien n’indiquant la durée pendant laquelle ses deux amis comptaient s’absenter. Il relata ces faits à Jonas qui, toujours plongé dans le décryptage du disque dur – n’ayant rien trouvé dans la boîte de réception du major, il s’était attelé à cette tâche- , répondait par de vagues ‘hum hum’. Le jaffa s’était placé devant la fenêtre de la cuisine et observait désormais la camionnette noire garée en amont de la leur. Il l’avait remarquée en arrivant, et elle l’intriguait. Ça n’est qu’en voyant approcher deux autres voitures de la sorte qu’il comprit que quelque chose allait vraiment de travers. Il rejoignit Jonas, lui fit signe de prendre avec lui l’ordinateur, et tous deux sortirent par derrière. Ils enjambèrent le grillage qui séparait la maison de Sam de la maison voisine au moment même où cinq hommes en noir frappaient à la porte du major.

T(chuchotant) : Nous ne pouvons pas rejoindre la voiture sans risquer d’être vus. Mais celle du major est dans son garage. Nous pouvons tenter de le rejoindre par cette porte.

Il désignait un endroit presque entièrement caché par de la vigne vierge.

Jo : Et s’ils ont investi le garage ?

T : A part cette porte, le seul accès est totalement détaché de la maison. Je ne pense pas qu’ils y soient.

Jo : Et vous comptez défoncer la porte du garage de Sam ? Avec sa voiture ?

Teal’c le regarda en levant un sourcil.

T : Moi non. C’est vous qui serez au volant.

Sans que Jonas n’ait le temps d’intervenir, Teal’c se faufila jusqu’à la petite porte qui se trouvait être ouverte. Jonas l’y rejoignit bientôt, et commença à trafiquer les fils de la voiture de Sam. Après un moment, une chevrolet fonçait à vive allure vers la base de Cheyenne Mountain, poursuivie par deux Jeep noires.

 

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S : Vous n’avez pas confiance en moi !

Elle s’enfonça dans son siège et adopta une mine boudeuse.

J : carter, croyez-vous réellement que je serais ici avec vous si je n’avais pas confiance en vous ? !

S : Il faut croire que vous tenez moins à la vie qu’à votre voiture !

Il soupira ; voilà qu’ils se disputaient pour savoir qui devait conduire.

S : Sauf votre respect mon colonel, je me sentirais plus en sécurité si vous dormiez un peu ! Vous avez dormi en tout et pour tout cinq heures ces trois dernières nuits, et je n’ai pas envie de vous perdre lorsque nous serons sur place parce que vous avez préféré jouer au macho plutôt que de dormir !

Jack arrêta la voiture d’un brusque coup de frein, défit sa ceinture, descendit de la voiture et ouvrit la portière de Sam.

J(sarcastique) : Si madame veut bien se donner la peine…

Sam le fixa quelques instants, incrédule.

J : Quoi ?

S(dans un sourire) : Non, c’est juste que… je n’aurais jamais crû que vous abandonneriez aussi facilement…

Jack sourit et répondit presque aussitôt.

J : ça vous donne une idée du pouvoir que vous avez sur moi…

Sam sourit, plus pour cacher son embarra qu’autre chose. Elle descendit finalement et prit la place du conducteur. Elle fit les réglages nécessaires et remit le contact, puis elle alluma la radio.

J : vous êtes sure que c’est bien prudent ?

S : Quoi ?

J : La radio…

S : Mon colonel !

J : Non parce que j’ai entendu dire que ça distrayait et…

S : Monsieur, dois-je vous rappeler que j’ai voler à plus de cent kilomètre/heure dans l’espace aérien irakien durant la guerre du Golfe ?

Jack se tut, rongeant son frein. On pas qu’il n’avait pas confiance en Sam, mais jamais aucune femme n’avait pris le volant alors que lui-même se trouvait dans une voiture…la dernière fois que c’était arrivé, il avait seize ans, et sa mère le conduisait à l’examen du permis de conduire…Il fallait vraiment que Sam ait du pouvoir sur lui pour que ça arrive…

 

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Teal’c était admiratif : Jonas était vraiment un fin conducteur. Il était parvenu à semer les jeeps avant d’atteindre la base, et ce sans provoquer le moindre incident avec la population locale. Les deux hommes descendirent de la voiture de Sam, et constatèrent que la tôle était froissée à l’avant et à l’arrière.

T : Croyez-vous que le major portera attention à ce détail matériel ?

Jo : c’est une voiture extrêmement rare Teal’c…

Le jaffa haussa un sourcil en signe d’incompréhension.

Jo : En gros, elle va nous tuer.

Teal’c ne parut pas s’émouvoir davantage de la nouvelle et, alors qu’ils se trouvaient toujours sur le parking, il présenta l’ordinateur, qui n’avait pas cessé ses activités de recherche durant la course poursuite, à Jonas.

Jo : Bon…il faut désormais trier le courrier important du reste…Il élimina les mails personnels, et était prêt à en éliminer un appelé ‘bonjour petite sœur’, lorsqu’il remarqua un détail.

Jo : Sam n’a pas d’autre frère que Jonas, n’est-ce pas ?

Teal’c confirma les pesées de Jonas.

Jo : Alors dans ce cas, pourquoi un certain ‘Joshua Carter’ lui envoie-t-il des mails avec l’objet ‘bonjour petite sœur’ ?

Il ouvrit le dernier message reçu de cet expéditeur ; il datait du matin même de la disparition de Jack et Sam.

Jo(lisant) : ‘Voici les dernières choses que j’ai découvertes. Fais attention à toi. Quelque chose de gros se prépare.’

T : le major m’avait parlé d’un ami qu’elle avait au Pentagone qui lui envoyait certains documents qui lui semblaient étranges…

Jo : je n’arrive pas à atteindre les pièces jointes. Il faut contacter ce Joshua Carter…en admettant que ce soit son vrai patronyme…

T : Il faut d’abord prévenir Hammond. Nous aviserons par la suite.

Les deux hommes se dirigèrent droit vers les ascenseurs et à peine entrés dans le bureau du général, ils lui énoncèrent les faits. Quelques minutes plus tard, ils découvraient un numéro de téléphone correspondant au prénom Joshua.

 

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Jack ouvrit les yeux lorsqu’il sentit la voiture s’arrêter. Il regarda autour de lui et s’aperçut que la nuit était tombée.

S(non sans ironie) : Bien dormi ?

Jack tourna la tête vers elle, puis, comme pour réaliser qu’il ne rêvait pas, il se pinça le bras.

J : j’ai dormi ?

S : Comme un bébé !

J : Combien ?

S : Approximativement huit heures…

Le colonel se passa une main sur le visage.

J : Où sommes nous ?

S : A un km au nord du hangar.

J : Bien…nous allons installer une tente pour cette nuit, vous devez vous reposer. Demain matin, à 6H00, nous partirons vers l’accès numéro huit. Il nous restera alors environ 3h00 pour agir.

S : On pourrait y aller maintenant…

J : Carter, on ne discute pas les ordres de son colonel !

La jeune femme acquiesça ; après tout, une nuit de sommeil était la bienvenue. Il serait toujours temps de risquer sa vie le lendemain.

 

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Lendemain, 4H00

 

H : Merci d’être venu aussi rapidement major Kalaway.

Joshua : J’aurais voulu venir avant, mais j’aurais risqué d’attirer l’attention sur moi.

H : Nous comprenons très bien…ce que nous voudrions, maintenant, c’est tout savoir de votre correspondance avec le major Carter.

Joshua : Sam et moi nous sommes connus au Pentagone ; je travaille en tant que technicien pour vérifier le bon fonctionnement d’Intranet et d’Internet. Ce que peu de gens savent…à vrai dire, Sam est l’une des seules…c’est qu’absolument tous les messages passent par moi. Depuis quelques temps, j’ai remarqué des messages de plus en plus fréquents, toujours émis par la même personne, que mon ordinateur sélectionnait à chaque fois…

Jonas : A partir de quel critère les sélectionnait-il ?

Joshua : J’ai mis au point un moteur de recherche qui sélectionne chaque mail donnant un lieu ou une heure de rendez-vous, ou utilisant des mots tels que ‘bombe’ ou encore ‘Goa’Uld’…

Il fit une pause, afin de reprendre là où il avait été interrompu.

Joshua : Depuis cinq mois donc, je transmets à Sam les mails d’un certain Samuel Garant –inconnu des fichiers, j’ai moi-même vérifié -, sous le pseudonyme de Joshua Carter. Ce Samuel Garant envoie tous ses mails de la maison blanche, et d’après ce que j’ai compris, il existe au sein de notre gouvernement un complot visant à s’emparer du Prométhéus.

T : Ce complot a déjà été déjoué.

Joshua : Oui mais il s’en prépare un nouveau, et apparemment, cette fois-ci, un Goa’Uld très puissant serait de la partie…Il est prévu que le Prométhéus soit dérobé d’ici cinq heures, emmené sur une autre planète et livré à un Goa’Uld en échange de la vie éternelle…

Hammond sauta presque de sa chaise ; il décrocha rapidement le téléphone, commanda que les principales équipes rattachées au projet Stargate se rendent sur place en avion, avec l’ordre de se faire discrètes. Lorsqu’il raccrocha, il ordonna aux trois hommes présents de le suivre, dit à Siller d’apprêter un avion pour lui et les différentes équipes et se dirigea vers le parking où une troupe d’hommes et de femmes, les différentes équipes SG, était regroupée. IL leur expliqua la situation, et tous se mirent en route vers l’aéroport. La plus grande mission non- officielle que l’histoire ait jamais connue venait de débuter.

 

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Sam se réveilla bien avant six heures. Lorsque ses yeux s’ouvrirent, ils tombèrent directement dans ceux de Jack.

J : Nous allons peut-être mourir aujourd’hui. Si vous voulez renoncer, je…

Sam mit sa bain sur la bouche de Jack.

S : Nous avons commencé cette mission ensemble, nous la finirons ensemble, et vivants. Tous les deux…

Jack acquiesça silencieusement. Il se leva, imité par Sam. Après avoir rangé la tente et pris un café, le tout en silence, ils prirent avec eux le maximum d’armes possible, et se dirigèrent à pieds vers l’accès numéro huit, un long tuyau vertical muni d’une échelle comme on en trouvait aux alentours de Cheyenne Mountain. Ils y arrivèrent sans difficulté, et purent ainsi rejoindre l’intérieur du Hangar dans lequel était remisé le Prométhéus. La mission qu’ils s’étaient fixée était simple : remettre le vaisseau en état de voler, le dérober afin que le complot échoue, prévenir les autorités une fois qu’ils seraient en orbite et ainsi faire arrêter les membres du complot.

S : Nous restons en contact radio. Au moindre problème vous me rejoignez en salle des cristaux. Il nous reste moins de trois heures et…

J : Carter…c’est moi qui suis sensé donner les ordres…

Sam sourit et balbutia des excuses. Jack assura cependant qu’ils suivraient son plan, et lui ordonna de réparer uniquement ce qui leur permettrait de décoller sans problème. Ils se séparèrent donc : Jack devait monter la garde pendant que Sam réparait et remettait en marche les principaux moteur.

A l’extérieur de la base, deux jeeps noires se présentèrent au poste de garde. Lorsqu’elles franchirent la barrière, les corps des gardes gisaient au sol. Cinq hommes descendirent des jeeps. Trois montaient la garde pendant que deux descendaient.

A l’intérieur du vaisseau, l’alerte fut donnée : Jack prévint Sam que le radar venait de détecter l’arrivée imminente de deux individus.

S : Mais c’est impossible ! Ils ont plus de deux heures d’avance !

J : Tout ce qui m’intéresse Carter, c’est de savoir si oui ou non vous pouvez faire décoller ce vaisseau ? !

S : L’hyperespace n’est pas encore rétabli, mais les moteurs principaux le sont. Je peux le faire décoller manuellement d’ici. J’ai relié mon ordinateur aux circuits principaux.

J : Silence radio Carter ! Ils arrivent ; je vous…

Sam fronça les sourcils. Il avait dit silence radio, bien sûr, mais s’il lui était arrivé quelque chose ? Elle soupira et décida d’aller à sa rencontre dans les couloirs. Elle se faufila discrètement dans les couloirs, mais ne rencontra pas le colonel sur le chemin Intriguée, elle arriva aux alentours de la salle de contrôle et entendit des voix.

? ? : Il parlait avec quelqu’un quand nous sommes arrivés…va fouiller le vaisseau.

Sam eut juste le temps de se cacher derrière une double cloison ; un homme en noir passa tout près d’elle sans la remarquer. Lorsqu’il fut hors de vue, elle entra discrètement dans la salle de contrôle et zatta l’homme qui s’y trouvait. C’est à ce moment seulement que son regard se posa sur le colonel, étendu au sol, l’air inconscient. Elle se dirigea affolée vers lui ; il avait seulement l’air assommé. Elle le mit sur le dos, suréleva sa tête à l’aide de sa veste, et lui donna une série de petites claques. Elle avait le visage tendu, mais son expression changea du tout au tout lorsqu’elle entendit un grognement.

J : Carter…arrêtez de me donner des claques !

S : Désolée mon colonel.

Jack se redressa et passa une main sur son visage.

J(avisant le corps de l’homme étendu près d’eux) : Que s’est- il passé ?

S : Ils se sont séparés. J’en ai profité.

Jack se releva tant bien que mal, et remarqua que Sam restait près de lui pour l’empêcher de tomber.

J : ça va aller Carter…où est l’autre ?

Sam se dirigea vers la console du vaisseau, pianota sur un clavier et regarda un écran devant elle.

S : Manifestement, il est dans la zone B 4.

J : Très bien…vous pouvez bloquer les portes ?

S : Non, je n’ai pas eu le temps de réparer cette fonction…tout ce que je peux faire pour le moment, c’est verrouiller les accès extérieurs du vaisseau…ça empêchera d’éventuels complices d’entrer, mais il pourra tout de même sortir.

J : Quelles sont les commandes valides ?

S(manipulant le clavier) : eh bien…nous avons le moteur principal, le verrouillage extérieur, l’hyperespace, l’ouverture de la soute et le bouclier…

Jack haussa les sourcils et siffla.

J : Et c’est vous qui avez fait tout ça e moins d’une heure ? !

S : Oh…non ! L’hyperespace était encore valide !

Jack la regarda avec un sourire énigmatique sur le visage ; Sam, gênée, sourit et baissa la tête.

J : Bon…donc, le seul moyen pour qu’il ne s’échappe pas, c’est…

S : Faire décoller le vaisseau…

Ils se regardèrent comme pour s’assurer que c’était la bonne chose à faire, puis Sam se mit aux commandes. Après quelques minutes, le vaisseau commença à décoller lentement, puis une subite accélération se fit et ils se retrouvèrent en orbite. Sam arrêta le vaisseau et vérifia l’endroit où se trouvait l’homme en noir.

S : Mon colonel, il se rapproche !

Jack, qui avait attaché et bâillonné son complice, se rapprocha d’elle et regarda l’homme progresser.

J : Bon…il faut le prendre par surprise…

Il se retourna pour prendre d’autres armes et en tendit à son major. Ils sortirent de la salle principale, longèrent les murs et arrivèrent en vue de l’homme. Mais alors que Jack s’apprêtait à tirer, l’homme se retourna vivement, les aperçut et se mit à courir en sens inverse. Jack jura et se mit à sa poursuite, lui même suivi de Sam. L’homme se retourna soudain pour tirer ; Jack esquiva le tir en se collant contre une paroi, mais Sam, qui le suivait, la reçut dans l’épaule. Le colonel se retourna vivement alors que l’autre homme en profitait pour s’enfuir.

J : Carter !

S(grimaçant et se tenant l’épaule) : allez –y mon colonel ! Je vous rejoins !

Comme le colonel hésitait, elle lui cria de partir, et se mit elle-même en route quelques temps après.

Jack arriva à proximité d’une salle où il avait vu l’inconnu pénétrer. Ce dernier se retourna en l’entendant approcher, et enclencha un bouton pour fermer la porte. Cependant, son geste eut pour effet d’ouvrir la soute ; l’homme fut aspiré à l’extérieur, alors que Jack, qui s’était accroché à l’encadrement de la porte, résistait comme il pouvait, sentant bien qu’il ne pourrait pas tenir bien longtemps. Lorsque Sam arriva, elle bloqua ses pieds de chaque côté de l’encadrement de la porte, et saisit la main de Jack au moment où il lâchait prise. Son bras la faisait souffrir, mais elle ne voulait pas céder.

J : Carter !

S : ça va aller mon colonel ! Essayez d’atteindre le bouton de fermeture de la soute !

Jack essaya plusieurs fois de le faire, mais le vide l’attirait trop pour lui garantir une liberté de mouvement suffisante pour qu’il puisse y parvenir.

J : Je n’y arrive pas Carter !

S : Il faut encore essayer monsieur !

J : Non ! Sauvez-vous ! Vous le pouvez encore !

S(les larmes aux yeux) : NON ! Nous avons commencé ensemble, nous finirons ensemble !

J : Carter ! Lâchez ma main !

Sam souffrait, mais elle ne pouvait se résoudre à lâcher la main de Jack. Elle sentait cependant qu’elle ne pourrait pas résister bien longtemps.

J : Sam, je vous en prie…

Sam tentait de remonter Jack vers elle, mais la main du colonel glissa et elle le vit partir vers le vide. Ils échangèrent un long regard et Sam se laissa elle même emporter. Elle se sentit étouffer, il y eut un flash de lumière, puis ce fut le trou noir.

 

Sam ouvrit les yeux et sentit une vive douleur à l’épaule. Elle grimaça et se releva difficilement. En regardant autour d’elle, elle vit le corps de Jack allongé près d’elle. Elle se précipita vers lui, lui prit son pouls et réalisa qu’il était vivant.

S(les larmes aux yeux) : Mon colonel…Jack…

L’intéressé ouvrit les yeux, cligna plusieurs fois pour être sûr qu’il ne rêvait pas, et embrassa son major sans plus attendre. Sam répondit très vite à son baiser, consciente que, cette fois-ci, ils avaient bien failli y rester. Ils se séparèrent lentement, restant front contre front, et avant même qu’ils ne purent échanger le moindre commentaire, une voix s’éleva derrière eux.

? ? : Salutations O’Neill de la Terre.

Jack se retourna, et se retrouva face à un hasgard.

? ? : Major Carter, votre stupidité nous a aidée bien des fois…

Sam ne sut pas quoi répondre, et se contenta de sourire.

? ? : Je m’appelle Baya. Le commandant Thor m’a dépêchée auprès de vous au moment où le Prométhéus a été mis en marche.

J : On peut dire que vous êtes tombés à pic !

La hasgard inclina la tête et leur annonça leur téléportation immédiate sur terre. Les deux militaires ne purent pas répliquer quoi que ce soit : déjà, ils se retrouvaient en dehors du hangar où était contenu le vaisseau.

Hammond se précipita vers eux.

H : Colonel, major ! je peux savoir ce que tout ça signifie ? !

J : Eh bien…pour tout vous dire général…

Il fut interrompu par Jonas et Teal’c qui arrivaient.

Jo : Jack, Sam ! Vous vous êtes offert des vacances ? !

J : On peut dire ça…

H : Je ne veux rien savoir pour le moment…il y a trop d’oreille indiscrètes ici. On rentre à la base ! Debriefing dans l’heure qui suit notre retour !

Sam et Jack saluèrent et se dirigèrent vers une jeep qui devait les conduire à l’aéroport. En passant devant un véhicule de l’armée, ils virent les deux hommes du vaisseau, et trois autres qu’ils ne connaissaient pas. Jack voulait parler à Sam, mais alors qu’ils avaient trouvé le moyen d’être seuls, Janet vint à leur rencontre.

Jan : Venez avec moi Sam ! J’ai entendu dire que votre épaule avait subi des dégâts !

S : ça n’est rien Janet ! Je vous assure !

Jan : Je ne veux rien entendre ! Suivez-moi ! Je vous la ramène dans peu de temps colonel !

 

Et il l’avait attendue ! Longtemps, très longtemps, mais elle n‘était pas reparue. Il apprit plus tard que Janet l’avait emmenée de force avec elle dans le premier avion, de façon à ce qu’elle soit placée en observation au plus vite. Lui était bien sûr dans le deuxième avion. Il ne l’avait pas revue jusqu’au debriefing…enfin, il l’avait vue, bien sûr, mais pas comme il l’aurait souhaité, pas seul à seul… Le debriefing dura de longues heures ; Jack et Sam devaient expliquer dans les moindres détails les motivations qui les avaient poussés à agir ainsi. Hammond fut bien sûr compréhensif, mais il doutait que ses supérieurs le soient autant, bien que l’arrestation des cinq hommes ait permis l’arrestation de personnes hautes placées dans la hiérarchie gouvernementale.

H : Vous avez quartiers libres jusqu’à nouvel ordre. Mais ne sortez pas de l’enceinte de la base !

Sam et Jack saluèrent pendant que Teal’c et Jonas se levaient. Le général sortit et les quatre membres de SG-1 se retrouvèrent seul. Jack enfouit ses mains dans ses poches et soupira. Ce fut, une fois n’est pas coutume, Teal’c qui rompit le silence.

T : Je crois que des félicitations s’imposent.

J : Bôf…vous auriez fait la même chose à notre place.

Teal’c inclina la tête en signe de consentement.

S : Nous sommes désolés de ne pas vous avoir mis dans la confidence…

Jonas haussa les épaules, sourit et sortit de la pièce. Il fut bientôt imité par Teal’c.

J : Eh ben…voilà…mission accomplie major !

S : Et quelle mission !

J : Vous regrettez ?

S : Quoi ?

J : Ce qui s’est passé…

Sam le regarda quelques instants, intriguée.

S : Si vous pouviez préciser…parce qu’il s’est passé pas mal de choses dernièrement, et je doute que mon cerveau ait la capacité de choisir celle à laquelle vous faites allusion.

Jack allait répondre, mais le doc fit irruption dans la salle de briefing.

Jan : J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous Sam.

S : La bonne ?

Jan : Votre blessure devrait guérir assez rapidement…et j’enchaîne sur la mauvaise, je vous interdit de labo durant cette période.

Sam soupira mais sourit. Quelques vacances ne pourraient après tout pas lui faire de mal.

S : Et que suis-je censée faire ?

Janet haussa les épaules et quitta la salle. Sam sourit en la voyant partir.

S : Bon, je crois qu’il ne me reste plus qu’à aller ranger mon labo…vous m’accompagnez ?

Jack ne se fit pas prier et tous deux prirent le chemin du labo de Sam. Ils y arrivèrent très vite, et la jeune femme commença à ramasser quelques papiers.

J : Nous n’avons pas fini notre conversation…

S : Je vous écoute…

Elle fit tomber une liasse de feuille et se baissa pour la ramasser.

J : Tout à l’heure, dans la salle…je parlais de notre baiser.

Sam, jusque là encore accroupie, se releva lentement et posa la liasse sur son bureau. Mimant de trier quelques papiers, elle lui répondit sans se retourner.

S : Il est plus qu’évident qu’il ne s’agissait là que d’un contrecoup du choc que nous venions de subir. (se retournant et le fixant) Vous ne croyez pas ?

Jack enfouit les mains dans ses poches et haussa les sourcils.

J : Sacré contrecoup…

Malgré elle, Sam sourit. Elle s’assit et le regarda, malicieuse.

S : Je trouve aussi…

Jack sourit à son tour et soupira.

J : Alors ?

S : Fermez la porte…

Jack s’exécuta et se retourna vers Sam.

J : Maintenant que le cap du fermage de porte est accompli, je crois que notre relation a sacrement évoluée…

De nouveau, son major sourit et baissa les yeux.

S : Jack…ce baiser était merveilleux mais…compte tenu du fait que vous êtes mon supérieur hiérarchique, j’ai peur que l’envie que nous avons tous deux de continuer cette relation ne soit pas une excellente idée…

J : Je vous en prie, Sam !

S : Cependant, excellente idée ou non, j’ai très envie de continuer…

Jack la regarda, abasourdi. Elle s’approchait désormais dangereusement de lui.

J : Je vois que nous sommes de nouveau d’accord sur un point…

Elle acquiesça silencieusement et passa ses bras autour du cou de Jack.

S : j’ai envie de vous embrasser…

Jack n’attendit même pas qu’elle se donne la peine de faire le premier pas que déjà, il posait ses lèvres sur celles de Sam.

J : Votre vœux est exaucé…

Sam sourit le regarda tendrement.

S : Et maintenant ?

J : Et maintenant, je pourrais aller au mess, monter sur une table et annoncer la bonne nouvelle à tout le monde…

Sam prit un air renfrogné et Jack sourit.

J : ça n’est pas une très bonne idée…alors peut-être pourrais-je vous prendre par la main et vous emmener dans les couloirs pour…

Il fut stoppé par les lèvres de Sam.

S : Arrêtez un peu vos bêtises.

J : Si je reçois ce châtiment à chaque fois, j’ai plutôt envie de continuer !

Le major sourit, se détacha de Jack et alla s’asseoir.

S : Je suis sérieuse Jack. Nous risquons déjà la cour martiale pour notre ‘mission improvisée’, et nous ne faisons qu’aggraver notre cas.

J : On peut tout arrêter…

S(le coupant, vivement) : NON !

Jack la regarda en souriant ; son petit test avait fonctionné. Sam, comprenant, qu’elle s’était laissée prendre au piège, sourit à son tour. Elle laissa son regard errer dans le vague, absorbée par ses pensées. Elle releva soudain la tête vers Jack, le regarda en souriant, et murmura un ‘mais bien sûr !’ mystérieux.

 

Le général ajusta sa cravate, se regarda une dernière fois dans le miroir de ses quartiers, et sortit pour rejoindre la salle d’embarquement. O’Neill et Carter allaient finalement être décorés pour service rendu à la nation, et le gouvernement leur accordait un extra. Le général était curieux de savoir ce que ses militaires allaient demander. Il se prit à rêver qu’O’Neill, dans la perspective d’être nommé bientôt général, demanderait un nouveau fauteuil pour l’actuel bureau d’Hammond, mais il revint bientôt sur Terre. Un général du Pentagone devait le rejoindre d’ici une demi-heure pour remettre les médailles et accorder les extra. La présence du président était encore incertaine. Hammond s’arrêta dans la salle des commandes pour donner ses dernières instructions et jeta un coup d’œil dans la salle d’embarquement. Le spectacle qui s’y déroulait l’interpella : O’Neill et Carter discutaient –jusque là, rien d’anormal -, en souriant – la routine - , se tenant plus proche l’un de l’autre que ne devraient l’être un colonel et un major – ce qui était habituel. Mais là où ça clochait, c’est que le colonel s’amusait à replacer une mèche rebelle de son major derrière son oreille, pendant que celle –ci redressait le nœud de cravate de Jack. Hammond voulut d’abord se fâcher, mais la raison l’emporta : s’ils agissaient ainsi, c’est qu’ils se doutaient bien du genre d’extra qu’ils voulaient demander. Le général descendit les marches qui le menèrent à l’étage inférieur, franchit la porte qui le séparait de la salle d’embarquement, et s’approcha d’eux.

H : Colonel, major !

Les intéressés se mirent au garde à vous.

H(baissant la voix) : Loin de moi l’idée de vouloir jeter le mauvais œil, mais votre extra n’est pas encore dans la poche. Alors prudence les enfants…je ne tiens pas à vous voir passer en cour martial.

Jack et Sam acquiescèrent d’un air résigné et le général les laissa.

J : Perspicace…

S : Vous croyez ? je dirais plutôt que nous ne sommes pas assez discrets…

Jack sourit et avoua que cette hypothèse lui semblait être la plus probable. De nombreux militaires entrèrent dans la salle et se mirent en rang. Jack et Sam prirent place à côté du général, et plusieurs gradés entrèrent, suivi du président, solidement protégé.

 

‘Ce discours est soporifique’…Sam se tourna vers Jack et constata qu’il pensait la même chose qu’elle. Elle reporta son attention vers le président qui souriait à pleines dents. ‘Je prends Jack par la main et je sors de la salle…ok c’est pas poli, mais…je n’ai même pas voté pour lui ! D’un autre côté, ça enlève toute nos chances d’obtenir une dérogation…Dieu du ciel ! Ces chaussures me font souffrir à un point !Je me demande si ce soir sera LE soir…sûrement…enfin, si notre requête est acceptée…J’ai hâte…parce que s’embrasser, c’est bien, mais après sept ans de désir non- avoué, on a vite envie de passer à autre chose…Sam ! Suis un peu ce que le gentil monsieur raconte…Son costume ne lui va pas du tout…il a grossi non… ? A la télé, il paraît plus mince…Il me regarde…sourire poli…voilà…il a dû parler de moi…Voyons ce qu’il raconte…une véritable héroïne…bravoure…un modèle…n’en jetez plus !…Formidable…ouais bah l’héroïne là, elle voudrait avant tout enlever ses chaussures et se retrouver seule à seule avec son colonel…histoire de faire un rapport très secret…applaudissement…j’en ai marre…Jack me donne un léger coup de coude. Je me redresse, et fais moi aussi mon salut militaire…bien…c’est fini…Merci mon Dieu !’

Sam sortit de ses pensées et baissa la tête pour voir la médaille qu’on venait de lui accrocher. Elle n’avait même pas remarqué que quelqu’un la lui avait mise. Voyant tout le monde quitter la salle, elle commença à paniquer.

S(à Jack) : Et pour l’extra ?

Jack la regarda et haussa les sourcils.

J : est-ce que mon major était absent à la cérémonie ?

S : Mon colonel…

J : J’adore quand vous m’appelez comme ça…

S : S’il vous plaît…

J : Bien…le président doit s’entretenir avec le général ; nous devons les rejoindre en salle de briefing dans une demi-heure pour parler de l’extra.

Sam sentit une boule se former dans sa orge et des sueurs froides la parcourir.

J : ça va ?

S : Hum…je suis un peu nerveuse…

J : Détendez vous ! On ne risque pas grand chose !

Le regard que lui lança Sam le persuada du contraire. Il n’ajouta rien d’autre, enfouit ses mains dans ses poches et soupira. Les deux militaires restèrent un moment sans bouger, perdus dans leurs pensées, puis ils se rendirent à proximité de la salle où allait se jouer leur avenir. Le général sortit de la salle de briefing et fit signe aux deux militaires d’entrer. Ils étaient tendus ; n’importe qui aurait pu le voir. Le président les accueillit en souriant et sortit une blague qui fit chou blanc. La question fatale tardait un peu trop au goût de Sam et Jack.

Président : Et je félicitais donc le général pour la merveilleuse mission que vous venez d’accomplir.

Pas de réaction.

Prés : Bien, je suppose que vous attendez de savoir si vos extras respectifs seront accordés…

J : En fait, monsieur, il se trouve que nous avons la même requête.

Prés : C’est original ! Et de quoi s’agit-il ?

S : De l’abolition de la loi de non- fraternisation…monsieur.

Le sourire qui s’affichait jusque là sur le visage du président se dissipa. Il regarda le colonel, comme pour confirmer les dires du major, puis revint sur un point invisible de la table.

Prés : J’espère que vous vous rendez compte de ce que vous me demandez de faire…

Sam et Jack baissèrent les yeux. Le président poursuivit.

Prés : Cette loi a été mise en place il y a des décennies, et vous me demandez de l’abolir comme ça… ? !

De nouveau, les deux militaires restèrent silencieux.

Prés : Vous avez de la chance d’avoir pour général Hammond !

Une réaction ; ils relevèrent tous les deux les yeux, cherchant à comprendre.

Prés : Il a prêché pour vous et j’ai accepté sa requête.

Jack et Sam le regardèrent, passèrent sur le général, puis se fixèrent. Jack réagit enfin.

J : Donc ça signifie…qu’on a le droit ? !

Le sourire du général et du président furent assez éloquents pour lui.

S : Merci.

Les deux hommes firent un signe convenu et quittèrent la pièce. Sam s’était levée et regardait à travers la baie vitrée. Jack vint se placer derrière elle et l’enlaça.

S : nous avons le droit…

Jack posa sa tête sur l’épaule de son major.

J : ça vous dirait de venir à la maison ce soir.

Sam se retourna et le fixa.

S : Je réfléchis et je vous donne ma réponse…

Jack la regarda d’un air dépité. Sam sourit et l’embrassa passionnément ; une nouvelle vie s’offrait à eux, pleine de promesses.

 

FIN !