Langrolay sur Rance

Langrolay est la plus petite commune de la vallée de la Rance maritime.

Construite sur les hauteurs, ses landes découvertes sont balayées par des vents qui ont fait la fortune de ceux qui ont pu les maîtriser et en faire leurs alliés :

ancien moulin des Rochettes

Son nom vient, comme la plupart des villages d'Armorique, de son origine : lann (de l'ancien breton) signifiant ermitage et Gourlae, un saint breton qui en était le fondateur. Elle est citée comme paroisse dépendant du diocèse de Saint-Malo au 11ème siècle. Son histoire a souvent était rattachée à celle de Plouer et ce n'est que depuis 1983 qu'elle est définitivement indépendante. Langrolay se développera réellement à partir du début du 16ème siècle où les Beaumanoir de Beauchesne, propriétaires d'une partie des terres jusqu'alors, en deviendront ensuite les seigneurs en 1679, ayant droit de haute et basse justice. La paroisse vit son apogée en 1880 : elle abritait à cette époque 849 habitants. L'avènement de la Grande Pêche vit sa population fondre à partir de la fin du 19ème siècle pour ne plus dénombrer actuellement que 600 âmes environ.

église de Langrolay

Le village, construit sur un plateau, est assez retiré des bords de Rance. Il a toujours eu une vocation agricole et c'est pourquoi il n'a jamais eu de véritables installations portuaires. Comme dans les villages voisins, ses familles ont toutefois fourni une main d'oeuvre régulière pour la Grande Pêche. C'est ainsi que l'on trouve sur la grève de Morlet le sanctuaire de Notre-Dame-du-Chatelet érigé au début du 20ème siècle. Il s'agit d'un sanctuaire marial qui est, une fois l'an, le théâtre d'une procession.

église de Langrolay

 

 

L'église actuelle, dédiée à Saint-Laurent, a été construite en 1706 à l'initiative des seigneurs de Beauchêne à l'emplacement d'un ancien lieu de culte disparu. Elle a gardé l'essentiel de son aspect original, assez étonnant par la présence d'une tourelle d'escalier montant au clocher. La Révolution, mais aussi les turpitudes du curé de l'époque, Gurval-Toussaint Billard, provoqueront l'arrêt du culte à partir de 1794, la faisant dépendre du clergé de Plouer de 1792 à 1803 ; le mobilier et les ornements furent vendus en 1794 à l'instigation de ceux qui auront pris le pouvoir dans la paroisse.
En 1796, l'on ne donnait pas cher de l'édifice, considéré comme inutile et en mauvais état. Il fut toutefois sauvé et préservé du délabrement qui le gagnait.

 

 



Poursuivez maintenant votre découverte : descendez la petite route venant de l'église et qui borde, un peu plus bas, le cimetière de cette bourgade tranquille. A quelques centaines de mètres, la grève de Morlet forme un croissant à l'abri des vents dominants.

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