Le moulin du Prat

moulin du Prat en 1930
moulin du Prat en 2000

Le moulin tel qu'il était au début du siècle

Voici ce qu'il en reste en 1999

Les origines du moulin du Prat sont incertaines mais d'aucuns pensent qu'il est contemporain du château de La Bellière dont il dépendait. Si l'on fait référence aux autres moulins de la vallée, il daterait plutôt du 16ème siècle. Il a donc beaucoup changé au cours de son histoire et le meunier habitant auparavant sur les hauteurs, à la ville Hervy, fut autorisé par la suite à y aménager son habitation, un cellier, de même qu'une soue à porcs.

 

Après le rachat de la propriété par la commune de La Vicomté, usant de son droit de préemption, une association du moulin a vu le jour en février 1995 dans le but de reconstituer le site tel qu'à l'origine... Espoir utopique peut-être, au vu l'état des lieux :

ruines du moulin
passerelle et digue

Les abords du moulin, côté étang

La digue de l'étang, reconstituée en 1997



Il est dommage que cette tentative de reconstruction du moulin soit entamée alors que celui-ci était dans un état de destruction presque total : quelques murs branlants subsistaient encore, la digue de l'étang avait presque disparu et ce dernier presqu'entièrement envasé ! Des subsides ont toutefois été obtenus et la ténacité des défenseurs du projet, réunis en association, permettra peut-être de relever un témoin du passé. N'est-ce pas pourtant son état actuel qui en fait un peu le charme ? Ces vieilles pierres pourtant dénuées de caractère architectural particulier justifient-elles de tels efforts ? Chacun jugera en fonction de ce qu'il ressentira lorsqu'il foulera le sol de ce site qui, aujourd'hui encore mais pour combien de temps, dégage un parfum de romantisme sans doute lié à l'imagination qu'il suscite ...

château de La Bellière en 1900

 

 

Mais poursuivons donc notre découverte. Deux choix s'offrent à vous : soit pousser une pointe jusqu'au château de La Bellière, en remontant le chemin carrossable jusqu'à la départementale. Encore faut-il obtenir l'autorisation d'entrer dans la propriété, ce qui n'est pas évident... En voici néanmoins une photo datant du début du siècle.

 

Il a été bâti au 14ème siècle mais certaines parties datent du 13ème. Sa seigneurie (le premier était Raoul de Dinan) était parmi les plus importantes du pays, ayant droit de haute et basse justice. L'histoire de cette demeure retient essentiellement que Tiphaine Raguenel naquit ici, fille de Jeanne de Dinan ,qui était l'héritière du château, et de Robin Raguenel. Elle épousa Bertrand Dugesclin en 1360, selon certains historiens, dans la chapelle du château. Morte en 1372 à 33 ans, son coeur fut inhumé à la chapelle des Jacobins à Dinan, celui de son époux vint l'y rejoindre en 1380. Ils furent transférés en 1810 en l'église St-Sauveur. Le château est entouré d'étangs et blotti dans un écrin de verdure, le rendant presque impossible à voir sauf à entrer dans le parc. Sinon, on peut l'apercevoir en hiver, losque les arbres sont dénudés, depuis la route venant de Pleudihen.

Quincoubre vu du Prat

 

 

Soit vous pouvez remonter le même chemin carrossable mais en le quittant à mi-chemin, empruntez la passerelle à gauche, à l'extrémité de ce qui reste de l'étang. Mais avant tout, de la digue du Prat, levez les yeux vers l'intérieur des terres : dans le fond de la vallée, vous apercevrez, sur les hauteurs, le château de Quincoubre, jolie demeure entourée de verdure.

 

 

fontaine de Quincoubre

 

 

Après la passerelle, longeant le vieux mur de pierre qui entoure Quincoubre, passant sous un ancien pigeonnier dont la toiture a disparu, vous arriverez à la fontaine ferrugineuse construite dans le mur d'enceinte. Cette fontaine date du 17ème siècle. Mais nous sommes déjà là sur la commune de Pleudihen, nous dirigeant vers le hameau de La Chapelle de Mordreuc.

 

 

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